Rembob'INA - Les quinze de La Voulte : un petit club devenu grand - Vidéo Dailymotion

LCP Assemblée nationale

A l'occasion de la Coupe du Monde de rugby 2023, Rembob'INA revient sur la fabuleuse destinée d'un petit club de rugby ardéchois au grand palmarès. En 1970, La Voulte décroche le titre de champion de France grâce à un essai du trois quart centre, Renaud Vialar. Trois ans plus tard, le réalisateur Jacques Frémontier, qui fut à la fois journaliste, sociologue, historien et écrivain, immortalise l'équipe pour la télévision, dans le cadre d'une série de grands reportages sur le vif, intitulée « La vie ensemble ». On y retrouve les grandes figures du club comme Jacques Fouroux, alias le « Petit caporal », déjà capitaine de l'équipe de France et le mythique entraineur Jean Liénard. Suivront d'autres archives emblématiques de l'époque, comme la fameuse finale de 1966 à Cardiff, dernier match du Tournoi des 5 Nations pour la France et le Pays de Galles et le passage des All Blacks à Biarritz en 1967, sous les yeux admiratifs d'une bande de jeunes puis des frères Boniface, Guy et André, légendes du rugby landais. Invités : Renaud Vialar, ancien joueur de La Voulte. Richard Escot, journaliste à l'Equipe Richard Poirot , Ina C'est une plongée dans l'histoire de notre pays au travers des trésors cachés de la télévision. Fictions, documentaires, magazines d'actualité, émission de divertissements, débats politiques... Le dimanche, Patrick Cohen nous invite à jeter un coup d´oeil dans le rétroviseur de notre petite lucarne. En présence d´acteurs ou de témoins de l'époque, de spécialistes des archives de l´INA, Patrick Cohen revient sur les grandes heures de la télévision. Emblématiques ou polémiques, ces programmes ont marqué les esprits et l'histoire du petit écran. Abonnez-vous à la chaîne YouTube LCP : https://bit.ly/2XGSAH5 Suivez-nous sur les réseaux ! Twitter : https://twitter.com/lcp Facebook : https://fr-fr.facebook.com/LCP Instagram : https://www.instagram.com/lcp_an/ TikTok : https://www.tiktok.com/@LCP_an Newsletter : https://lcp.fr/newsletter Retrouvez nous sur notre site : https://www.lcp.fr/ #LCP

Transcript

00:00:00 Générique

00:00:01 ...

00:00:21 -Bonjour à tous, bienvenue à "Rambobina",

00:00:24 qu'on rebaptisera "Rugbina"

00:00:26 pour cette émission consacrée à la culture rugby.

00:00:29 et à la fabuleuse destinée d'un petit club

00:00:32 au Grand Palmarès, La Voulte, en Ardèche,

00:00:36 avec nous l'un des héros de cette épopée.

00:00:38 Bonjour, Renaud Viallard. -Bonjour.

00:00:41 -Merci d'être là, champion de France 70,

00:00:43 avec La Voulte. C'est vous qui avez marqué

00:00:46 l'essai décisif face à Montferrand.

00:00:48 Un journaliste de l'équipe,

00:00:50 auteur de nombreux ouvrages sur le rugby.

00:00:52 Bonjour, Richard Esco. -Bonjour.

00:00:54 -C'est le deuxième "Rambobina" consacré au rugby.

00:00:58 Il y a deux ans, nous avions pu vous remontrer

00:01:00 un match de légende, la première victoire

00:01:02 du 15 tricolore chez les All Blacks de Nouvelle-Zélande

00:01:05 le 14 juillet 79. C'était magnifique

00:01:08 et Jean-Pierre Rive en vibrait encore.

00:01:11 Cette fois, pas de match au programme,

00:01:13 mais un très beau document de 73

00:01:16 sur ce 15 de La Voulte et ses Ardècheois d'adoption

00:01:19 qui ont fait la fierté d'un bourg de 5 à 6 000 habitants

00:01:22 en bord de Rhône. Jacques Fouroux,

00:01:24 alias le petit caporal, déjà capitaine

00:01:27 de l'équipe de France, l'entraîneur Jean Liénard,

00:01:29 et avant eux, les frères Cambera-Berraud,

00:01:32 Guy et Lilian. Ils sont amateurs,

00:01:35 on verra Jacques Fouroux dans son usine,

00:01:37 attachés à leur club, dévoués à leur sport.

00:01:40 C'est ça qui les rend admirables, Richard Esco ?

00:01:43 -Admirables, oui, ce petit village de 5 000 habitants,

00:01:46 d'irréductibles, loin des grandes zones du rugby,

00:01:49 sud-ouest, les zones classiques,

00:01:51 celles qu'on associe à la Baloal.

00:01:53 C'est aussi l'histoire d'un président,

00:01:55 c'est l'histoire de 15 hommes, on va le voir,

00:01:58 c'est l'histoire d'un entraîneur très particulier,

00:02:01 Jean Liénard, et tout cet amalgame-là fait que cette équipe,

00:02:04 cette outsider, personne ne les attendait,

00:02:06 va devenir championne de France, c'est une magnifique histoire,

00:02:10 une histoire d'hommes comme on les aimait.

00:02:12 -Renaud Viallard, votre métier, c'était ?

00:02:15 -Prof d'éducation physique.

00:02:17 -Vous permettez de garder la forme ? -Oui, voilà.

00:02:20 -Il y avait quand même des entraînements ?

00:02:22 -Oui, quelques-uns, oui. -Quelques-uns ?

00:02:24 À quel rythme ? -Il y en avait deux par semaine.

00:02:27 -Deux par semaine. -OK.

00:02:28 -Est-ce qu'on peut dire

00:02:30 le rugby pratiqué comme un plaisir ?

00:02:33 -Oh oui. -Pour vous et vos coéquipiers.

00:02:37 -Oui, bien sûr, oui.

00:02:38 Il y a beaucoup de coéquipiers

00:02:40 qui sont très passionnés par le rugby.

00:02:43 On se retrouve, on ne parle que de rugby.

00:02:45 Si on fait un repas, souvent, les anciens,

00:02:48 on se retrouve avec les femmes,

00:02:50 les femmes se mettent d'un côté,

00:02:52 les hommes se retrouvent tous ensemble

00:02:54 pour parler, on refait l'histoire de l'époque.

00:02:57 -Donc une vraie passion.

00:03:00 Est-ce qu'il y avait aussi chez vous la fierté du petit poussé

00:03:03 qui parvenait à tenir tête au grand club du Sud-Ouest ?

00:03:06 -Euh... Oui, peut-être bien, oui.

00:03:09 Rires

00:03:11 On avait eu plusieurs fois des réussites.

00:03:13 En 65, on était en demi-finale,

00:03:15 on avait une grosse équipe, on aurait pu être champion.

00:03:18 Ca faisait plusieurs années qu'on était dans l'élite.

00:03:21 On avait des équipes importantes.

00:03:23 -Le document que nous allons voir est signé

00:03:25 d'un homme de grand talent, Jacques Frémontier,

00:03:28 qui fut journaliste, sociologue, historien, écrivain.

00:03:31 Pour la télévision, il avait créé

00:03:33 une série de grands reportages intitulée "La vie ensemble".

00:03:36 C'est dans ce cadre qu'il a filmé, avec Guy Olivier,

00:03:40 les 15 de la Voulte.

00:03:41 Vous vous souvenez du tournage ? -Oui, bien sûr.

00:03:44 Il nous avait suivis pendant une semaine,

00:03:46 dans ces séries, "La vie ensemble".

00:03:48 -La vie ensemble. -Je me souviens bien de ça.

00:03:51 -Vous commencez à vous voir... -Il y a eu plusieurs choses.

00:03:54 -C'est la première séquence du film,

00:03:56 vous êtes dans un train, entassés dans les couchettes d'un train.

00:04:00 Documentaire diffusé sur la 2e chaîne

00:04:02 le dimanche 18 février 73,

00:04:05 à 21h20, sur une musique empruntée à Michel Portal.

00:04:12 ...

00:04:41 ...

00:05:04 ...

00:05:14 ...

00:05:44 ...

00:05:54 ...

00:06:04 ...

00:06:14 ...

00:06:24 ...

00:06:34 -Quelle chaleur dans ce parc !

00:06:37 Rires

00:06:38 -Maladie d'âme !

00:06:41 Rires

00:06:43 -Maladie de la jeunesse !

00:06:46 -Lundi 16 octobre, 5h du matin.

00:06:49 Ils ont voyagé toute la nuit, les 15 de la Voulte,

00:06:53 battus, mais contents,

00:06:55 vaincus 9 à 0 par les 15 du Boukou.

00:06:58 -C'est dommage que vous n'étiez pas avec nous, on s'est marrés.

00:07:01 C'est dommage que vous n'étiez pas avec nous, on s'est marrés.

00:07:05 -On part, comme la dernière fois, on est partis pour le Boukou,

00:07:09 on part, on s'amuse.

00:07:11 On s'amuse, les 15 joueurs.

00:07:14 On mange un bon coup, on est tous les 15,

00:07:16 on boit un bon coup, on est tous les 15.

00:07:19 Et le dimanche, on part des Marans, on est tous les 15.

00:07:22 On a perdu dimanche au Boukou, on a pleuré tous les 15.

00:07:25 Ils chantent.

00:07:27 -Maladie de la jeunesse !

00:07:31 Maladie de la jeunesse !

00:07:34 Maladie de la jeunesse !

00:07:37 Maladie de la jeunesse !

00:07:39 Maladie de la jeunesse !

00:07:41 Musique de jazz

00:07:44 ...

00:07:51 ...

00:08:01 ...

00:08:11 ...

00:08:21 ...

00:08:25 -Allez.

00:08:26 -Bonjour, monsieur.

00:08:30 On repart tout de suite.

00:08:35 ...

00:08:43 -Groupez gauche. Allez. Serrez-vous.

00:08:46 S sur 2.

00:08:47 S sur 2, messieurs-dames. Allez.

00:08:49 Tirez. Bloc.

00:08:50 Structure. Passez à structure.

00:08:52 Non.

00:08:53 Ça ne vient pas assez vite.

00:08:54 Fois la gauche. Le troisième était bon.

00:08:56 Les autres, il n'y a personne de l'autre côté.

00:08:59 On recommence.

00:09:00 Bloc.

00:09:02 Structure. Ah oui.

00:09:04 Amenez. Gauche.

00:09:05 Groupez gauche.

00:09:06 Groupez gauche.

00:09:07 Groupez gauche. S sur 2.

00:09:09 Tire, Max.

00:09:10 Stop. C'est pas bon.

00:09:12 Allez, on joue.

00:09:14 Tout le balle manqué, on fait un coup de joue.

00:09:16 Allez, hop.

00:09:17 ...

00:09:21 Chaque fois qu'on fait une faute,

00:09:23 on fait un coup de joue.

00:09:24 Il n'y a pas de problème. Attention à 5.

00:09:27 Flexion. Hop.

00:09:29 Stop.

00:09:30 Flexion.

00:09:32 Flexion.

00:09:33 J'ai rien dit.

00:09:34 Flexion.

00:09:37 Hop.

00:09:38 Mettez-vous à droite.

00:09:40 En 3e ligne. Attention.

00:09:43 On fléchit.

00:09:44 Et on reste.

00:09:45 Non, j'ai rien dit.

00:09:47 Habituez-vous à la voix.

00:09:49 Attention.

00:09:50 Attention. Flexion.

00:09:52 J'ai rien dit.

00:09:55 Flexion.

00:09:58 Oui.

00:09:59 Attention au terrain.

00:10:01 Encore une fois.

00:10:02 Tu commandes, Max.

00:10:03 Flexion.

00:10:05 Oui.

00:10:06 Encore.

00:10:08 On stoppe.

00:10:09 Flexion.

00:10:11 Oui.

00:10:13 Stop.

00:10:14 On bouge plus aux jambes.

00:10:15 Attention.

00:10:16 On bouge plus.

00:10:18 Tu commandes ta flexion.

00:10:19 Flexion.

00:10:21 On bouge plus.

00:10:22 Non.

00:10:23 Tu vois.

00:10:24 C'est bon, Michel ?

00:10:25 Comment ça a été ?

00:10:26 Bernard, ça a été mieux ?

00:10:28 Ça va comme ça ?

00:10:29 Ça va ?

00:10:30 Ça va ?

00:10:31 Bon, on remonte.

00:10:33 Le côté droit contre le côté gauche.

00:10:35 Vous êtes entraîneur.

00:10:37 Comment faites-vous pour exercer une autorité

00:10:40 sur des garçons aussi durs que ces 15 rugbymans ?

00:10:43 Les joueurs me connaissent depuis 5 ans.

00:10:45 J'entraîne la voulte.

00:10:47 Ils ont confiance en moi.

00:10:48 Ils savent mon amour du rugby.

00:10:50 Ils connaissent mes tactiques.

00:10:53 Ils connaissent mes qualités.

00:10:56 Ils connaissent mes défauts.

00:10:58 Je les ai déjà voyagés depuis 5 ans.

00:11:00 Je pense que maintenant,

00:11:02 mon autorité s'est effectuée toute seule.

00:11:05 Allez, jouez.

00:11:06 Allez.

00:11:07 Stop. Bravo.

00:11:08 Bon, le coup de pompe.

00:11:09 Très bien.

00:11:11 Doucement.

00:11:14 Doucement.

00:11:15 Ça ne doit pas être commun d'exercer une autorité

00:11:18 sur des amateurs,

00:11:19 sur lesquels on ne peut pas prendre de sanctions ?

00:11:22 En fait, effectivement,

00:11:24 nous nous trouvons en mi-chemin

00:11:26 entre l'athlète pur et le professionnel.

00:11:29 L'athlète vient s'entraîner pour son plaisir,

00:11:32 pour la joie de son sport.

00:11:34 Le professionnel vient pour gagner sa vie.

00:11:36 Au rugby, ce n'est pas de l'hypocrisie,

00:11:39 mais tout le monde sait

00:11:40 que nous avons quelques avantages en nature.

00:11:43 Et les garçons, effectivement,

00:11:45 profitent un peu de leurs droits.

00:11:47 Ils profitent un peu, effectivement, de leurs droits.

00:11:50 L'autorité, je pense que ce n'est pas de l'autorité

00:11:54 qu'il faut parler, mais c'est une question de confiance.

00:11:57 Une équipe, en fait, c'est un tout.

00:11:59 C'est un tout qui doit être structuré

00:12:02 selon des bases collectives que l'entraîneur apporte.

00:12:06 Oui.

00:12:08 Là.

00:12:09 Voilà.

00:12:10 C'est la structure, simplement, que je cherche.

00:12:13 Je cherche la structure.

00:12:15 C'est tout.

00:12:16 Attention.

00:12:17 Là, les tronches, c'est le dimanche.

00:12:20 Oui, allez.

00:12:21 Là.

00:12:22 On se baisse !

00:12:24 Bon, principale chose.

00:12:26 Bravo, Bernard.

00:12:27 Tu fais des bons voyages, toi, ce moment.

00:12:30 Allez.

00:12:31 Ça y est.

00:12:32 On joue les coups.

00:12:33 Écartez-vous.

00:12:34 Écartez-vous, écartez.

00:12:36 On joue les coups.

00:12:38 On joue les coups à 54.

00:12:40 On passe. Simplement, on passe.

00:12:42 Ça joue, là-bas.

00:12:44 Bon.

00:12:45 Hé !

00:12:48 Non ! Non, Bernard !

00:12:50 Débarrasse-toi en avant, maintenant.

00:12:52 Ou alors, tu mets la tête en avant,

00:12:55 pour passer le ballon.

00:12:57 On revient encore.

00:12:58 Roger.

00:13:00 Allez.

00:13:01 Non, groupez droite.

00:13:04 Oui, allez !

00:13:05 Groupez, on tourne !

00:13:07 On tourne !

00:13:08 Stop ! Non !

00:13:09 Roger, tu étais arrêté.

00:13:11 Ne pense qu'à une chose.

00:13:12 Tu es venu en soutien.

00:13:14 Après, c'est tout.

00:13:15 Hé, on recommence.

00:13:17 Allez.

00:13:18 Quentin, ici.

00:13:19 Groupez gauche, là.

00:13:21 Allez.

00:13:22 Allez.

00:13:23 Allez.

00:13:24 Allez.

00:13:26 Allez.

00:13:27 Allez.

00:13:28 Allez.

00:13:29 Allez.

00:13:30 Allez.

00:13:31 Allez.

00:13:33 Allez.

00:13:34 Allez.

00:13:35 Allez.

00:13:36 Allez.

00:13:37 Allez.

00:13:38 Allez.

00:13:39 Allez.

00:13:41 Allez.

00:13:42 Allez.

00:13:43 Allez.

00:13:44 Allez.

00:13:45 Allez.

00:13:46 Allez.

00:13:48 Allez.

00:13:49 Allez.

00:13:50 Allez.

00:13:51 Allez.

00:13:52 Allez.

00:13:53 Allez.

00:13:55 Allez.

00:13:56 Allez.

00:13:57 Allez.

00:13:58 Allez.

00:13:59 Allez.

00:14:00 Allez.

00:14:02 Allez.

00:14:03 Allez.

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00:14:12 Allez.

00:14:13 Allez.

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00:14:15 Allez.

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00:31:30 Allez.

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00:31:41 Allez.

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00:31:59 Allez.

00:32:00 Allez.

00:32:01 Allez.

00:32:03 Allez.

00:32:04 Allez.

00:32:05 Allez.

00:32:06 Allez.

00:32:07 Allez.

00:32:08 Allez.

00:32:10 Allez.

00:32:11 Allez.

00:32:12 Allez.

00:32:13 Allez.

00:32:14 Asseyez-vous deux minutes,

00:32:16 puisqu'on est tous là, on va pas rentrer.

00:32:19 C'est bon.

00:32:24 Bon, alors...

00:32:27 Indépendamment de la blessure d'André,

00:32:31 nous arrivons encore un peu pas.

00:32:33 C'est qu'Anne est encore au lit.

00:32:35 Il était levé pourtant hier.

00:32:36 Et puis aujourd'hui, il est accouché.

00:32:39 -Il a essayé de se lever.

00:32:41 -Oui.

00:32:42 -Il a l'artère, maintenant.

00:32:44 -Bon.

00:32:45 Alors, en fonction...

00:32:47 Oh, Jacques, ça y est ?

00:32:49 Tu écoutes pas.

00:32:51 Alors, en fonction de ça,

00:32:53 il va falloir encore remanier de l'équipe

00:32:55 depuis ce que l'on avait dit mardi.

00:32:58 Alors, en principe,

00:33:00 à moins qu'il y ait un coup d'éclat de Anne

00:33:02 qui puisse courir comme un fou Dimanche,

00:33:05 ce qui m'étonnerait,

00:33:07 on va jouer 1re ligne normale, 2e ligne normale,

00:33:10 et 3e ligne comme on a joué Dimanche.

00:33:12 Hein ?

00:33:13 André, tu remettras la tête au milieu.

00:33:16 Hein ?

00:33:17 Il va falloir se lever les fesses.

00:33:21 Je vous donne des renseignements.

00:33:23 Hier soir, j'ai un petit journaliste de Grenoble,

00:33:25 Planche, je sais pas si vous le connaissez,

00:33:28 qui fait l'automobile, qui est copain avec Christian.

00:33:31 Ils viennent pas pour gagner, ils viennent pour nous foutre 25 points.

00:33:35 Et ça, c'est officiel.

00:33:37 Les types sont gonflés comme des cabours.

00:33:39 Ils montent un truc extraordinaire pour nous faire partir devant.

00:33:42 Hein ?

00:33:43 Ils vont nous faire partir partout.

00:33:46 Alors, le jeu vous appartient.

00:33:48 Le match nous appartient ou nous appartiendra pas.

00:33:52 Je sais pas. Mais pour l'instant, on en est là.

00:33:54 Alors, si on se surpasse pas Dimanche et qu'on perde,

00:33:58 il faut pas qu'on plonge.

00:34:00 Croyez-moi.

00:34:01 Vous voyez tous ceux qui vous attendent.

00:34:03 Derrière, on rejouera avec Jacques et Jean-Louis.

00:34:06 Jean-Pierre, ça colle ?

00:34:08 Hein ?

00:34:10 Aujourd'hui, tu vas me foutre des cartons,

00:34:12 tu vas rentrer dans les mecs, tu vas voir ce qui se passe.

00:34:15 C'est trop important pour nous. Dimanche, il faut 15 types.

00:34:18 Et 15 types décidés.

00:34:20 Hein ? T'as compris ?

00:34:21 Bon, alors, fonctionne ça, allez.

00:34:23 Allez, allez. Et sérieux.

00:34:25 Et pas un mot, aujourd'hui, je vous prie.

00:34:27 Bon, allez.

00:34:29 Attention.

00:34:31 Allez, hop, on repart à partir de M.

00:34:34 Ah.

00:34:35 Ouais.

00:34:36 Et tout, on repart aux pieds, sur le coup.

00:34:39 On pourrit, on repart aux pieds.

00:34:41 Attention.

00:34:42 Amener !

00:34:43 Allez, le coude rein ! Hop !

00:34:45 Allez, le coude rein ! Allez, hop !

00:34:48 Allez, hop !

00:34:49 Encore !

00:34:50 Encore !

00:34:51 Encore !

00:34:52 Encore !

00:34:53 Encore !

00:34:55 Encore !

00:34:56 Attention.

00:34:57 Ah, perdu !

00:34:58 Allez !

00:34:59 Allez, ouais !

00:35:00 Faut que ça tombe, ça !

00:35:03 Faut que ça tombe !

00:35:04 Faut que ça tombe !

00:35:06 Faut que ça tombe !

00:35:08 Enjambé, enjambé !

00:35:09 Poussez, pourrissez, allez, on part !

00:35:11 Allez, hop !

00:35:12 Arrivez sur ce ballon !

00:35:17 Balance-toi, Michel !

00:35:19 Balance-toi dessus !

00:35:20 Allez, enjambé, prenez-vous !

00:35:22 Enjambé !

00:35:23 Hop, on repart aux pieds, là-bas, allez !

00:35:25 Prenez-vous !

00:35:28 Et enjambé !

00:35:30 On repart là, à gauche !

00:35:33 Allez !

00:35:34 Couche-toi, Daniel !

00:35:36 Enjambé !

00:35:38 Là !

00:35:39 Bon !

00:35:40 Comme des marteaux, là, allez, hop !

00:35:43 Du beau, une touche.

00:35:44 Il y a un trou qui se forme, les 3e lignes.

00:35:46 Vous devez venir, là, au passage.

00:35:48 Vous voyez ? Oui.

00:35:50 Allez !

00:35:52 Oui, oui, encore !

00:35:53 On se prend ! Non !

00:35:55 Voyez ! Voyez que vous n'y êtes pas !

00:35:57 Paul, alors !

00:35:58 Bouchez-moi ce trou !

00:36:00 Alors !

00:36:01 Il y a un lien qui va passer là.

00:36:04 Et c'est foutu, après !

00:36:06 Alors !

00:36:07 Toi, tu es rentré dans cela.

00:36:12 Alors, là, vous voyez ?

00:36:14 Attention, balancez !

00:36:16 Oui !

00:36:17 Allez !

00:36:18 Oui, jouez, jouez !

00:36:20 Jouez !

00:36:22 Jouez ! Un sur deux !

00:36:23 Un sur deux !

00:36:25 Allez ! La tête, là-bas !

00:36:27 Extérieur !

00:36:29 Groupez gauche !

00:36:31 Groupez gauche ! Un sur deux !

00:36:33 Un sur deux !

00:36:34 Alors !

00:36:35 Allez, on joue !

00:36:37 Vous voyez ?

00:36:39 Allez !

00:36:40 Attention, on avance.

00:36:44 On avance. Ils viennent pour nous secouer, mais ils aussi.

00:36:47 Ils ont des roues parfaites, sur le cul d'Imev.

00:36:49 Allez, hop ! On se reprend, vite !

00:36:51 Attention !

00:36:55 - C'était vous, de l'autre côté ? - Non, c'est l'introduction adverse.

00:36:58 L'introduction adverse, c'est Maxi-Commande.

00:37:00 Attention !

00:37:01 Perdu !

00:37:03 Bon.

00:37:06 Comme ça, il n'y a pas à hésiter.

00:37:07 Tout le long du match, il faut les foutre dans les petits côtés.

00:37:09 T'as compris ? À partir de ce moment-là, quand c'est parti,

00:37:12 toi, tu te détaches.

00:37:13 On les remet tous leurs machins, tous leurs mêlés,

00:37:15 on les remet sur les petits côtés.

00:37:16 Allez, on en fait une de l'autre côté.

00:37:18 Allez.

00:37:19 Hop ! À toi, Roger, tu tires à l'envers, maintenant.

00:37:22 Allez, attention. Attention !

00:37:23 Oui ! Amenez !

00:37:25 Amenez ! Amenez !

00:37:26 Amenez ! Un coudrin en haut !

00:37:28 Oui ! Allez !

00:37:30 Un coudrin en haut ! Oui !

00:37:31 Amenez ! Amenez !

00:37:32 Amenez, Dédé ! Amenez !

00:37:34 Amenez ! Stop.

00:37:36 Alors, les milieux.

00:37:38 Milieux de terrain.

00:37:39 Les milieux de terrain, lorsqu'ils jouent des touches à trois,

00:37:43 on suit la Gruche, on suit Carrère,

00:37:45 on suit... Attention, le petit Véran.

00:37:47 Celui-là, il faut le prendre sans ballon,

00:37:49 parce qu'il va vite.

00:37:50 Il faut le prendre avant qu'il ait le ballon.

00:37:51 Alors, la même position.

00:37:53 S'ils jouent des touches à trois,

00:37:54 on reste les deux piliers et Bernard.

00:37:57 Et puis vous, dans les positions Paul, Dédé,

00:38:00 Michel et Nico.

00:38:03 Bien entendu.

00:38:04 Hein ? Bon.

00:38:06 Vous voyez ? Allez.

00:38:08 Bloque !

00:38:11 Groupe droite !

00:38:14 Un sur deux !

00:38:18 Bon.

00:38:21 Qui a pris le coup de casque ?

00:38:23 Stop. Ici, sur la ligne, on en fait une.

00:38:25 On tire droit sur la ligne. Moi, ce que je voudrais,

00:38:27 c'est qu'on en foute, on leur marque un essai

00:38:29 et on les enfonce sur leur ligne, si on y arrive.

00:38:31 Une fois sur leur ligne.

00:38:32 Alors, regardez-moi le ballon.

00:38:34 Dédé ! Dédé !

00:38:37 Oh ! Où tu en es ?

00:38:38 - Écoute. - Par qui ?

00:38:40 - Si on enfonce... - Ça y est ? Allez.

00:38:42 Écoute, si on enfonce, écoutez...

00:38:44 - Oui. - Si on enfonce...

00:38:45 Souvent, comme au boucan, on est arrivé là.

00:38:48 C'est une année, c'est bon.

00:38:50 - Quand même, le ballon derrière... - Non, non, non.

00:38:52 C'est pour ça que je veux vous faire...

00:38:54 Regardez, Nico.

00:38:56 - Tu vas péter sur les... - Nico.

00:38:58 Nicolas. Nicolas.

00:39:00 Oh ! Nicolas. Nicolas.

00:39:02 Le ballon a traversé la ligne.

00:39:04 Vous la voyez, cette ligne, là.

00:39:06 Au boucou, vous l'avez vue, tous.

00:39:08 - On l'a pas vu. - Vous l'avez passée.

00:39:11 On lâche pas le ballon, on la garde.

00:39:13 On la garde et toi, tu marques.

00:39:15 Toi, tu marques. Là, on va faire chacun son tour.

00:39:17 Vas-y, mets-toi.

00:39:19 Ah, l'arbitre, il aime, l'arbitre.

00:39:21 - C'est bon, là ? - Si, si, si.

00:39:24 Et alors ?

00:39:25 Allez, vas-y. Vous y êtes ?

00:39:27 Là, là. Regardez-le, le ballon. Avancez.

00:39:29 Là, Nicolas, tu la vois, la ligne ?

00:39:31 Marque ! Voilà.

00:39:33 Essaie.

00:39:34 Arbitre, M. Tardy, de Paris.

00:39:37 Délégue sportive, M. Junker, de Lyon.

00:39:41 Le financier, c'est Del Poux, de Narbonne.

00:39:43 Responsable,

00:39:45 Christian Paillot, Pujol.

00:39:47 Au coup d'envoi, 15 heures.

00:39:49 Je n'ai pas encore les coordonnées de l'arrivée des Toulonnais.

00:39:52 J'ai vu dire qu'ils arrivaient à Michelin, à Peugeot et Dutout,

00:39:56 avec les supporters.

00:39:57 - Le matin ? - Oui, M. Mettonneret.

00:39:59 Alors, M. Rampad, une suggestion à faire.

00:40:03 Tout d'abord, en ce qui concerne le prix des places.

00:40:06 Le prix des places, je propose qu'on l'augmente à cette occasion-là.

00:40:10 C'est-à-dire que les places de tribunes qui sont à 15 francs,

00:40:13 les passer à 18 francs.

00:40:15 Les places de tribunes de sud, de 12 à 15.

00:40:18 Les gradins de 10 à 12 et les pelouses de 6 à 8.

00:40:21 - Super. - C'est pas bien.

00:40:23 - C'est un peu exceptionnel, disons.

00:40:25 - Avec l'allocation ?

00:40:26 - Non, sans allocation.

00:40:28 - Je vous signale que c'est une chose qui se fait partout.

00:40:32 Je vous signale aussi que, maintenant, sur le prix des places,

00:40:36 on est un peu à la traîne.

00:40:37 - D'abord, je dois vous rappeler qu'un président est élu

00:40:41 à l'intérieur du club.

00:40:42 Un club, c'est un organisme démocratique.

00:40:45 Mais malgré ce, en principe, ça doit être un patron.

00:40:51 Comme tout patron, il a différentes fonctions.

00:40:54 Une fonction d'organisation, de gestion.

00:40:57 D'abord, sa première qualité, je pense,

00:41:00 c'est d'organiser autour de lui une équipe

00:41:02 sans laquelle il ne peut rien faire.

00:41:04 Un bon club, c'est d'abord une bonne équipe de direction.

00:41:08 - Je passe la parole au président de la commission de défaites.

00:41:12 - Il y a un point sur lequel je voudrais revenir.

00:41:14 Les invitations, qui est-ce qui... Vous avez des...

00:41:17 - J'en ai parlé, oui.

00:41:19 - Alors, il y a M. le président, M. le préfet,

00:41:22 M. le chef de cabinet.

00:41:23 M. Perrault s'excuse.

00:41:26 Ainsi que M. le commandant...

00:41:29 - M. Pallix.

00:41:32 - Chez l'escadron Jérôme.

00:41:34 - On pourrait appeler M. Corot pour accueillir le préfet,

00:41:37 à l'entrée du stade.

00:41:38 - J'ai donné rendez-vous à 3h monotard.

00:41:41 - M. Corot et M. Pallix.

00:41:42 - M. Pallix. - Oui.

00:41:44 - 3h monotard, oui.

00:41:45 - On va recevoir les équipes après le match.

00:41:51 - Justement, tout à l'heure, j'en ai parlé avec Charles.

00:41:55 La réception officielle en championnat,

00:41:58 elle se fait quand même ici.

00:41:59 - Oui.

00:42:01 - Ils vont venir tout le long de l'essai.

00:42:03 On les laissera à l'entrée libre.

00:42:05 - Oui.

00:42:06 - On fait une réception ordinaire

00:42:08 ou on sort les bouteilles de Saint-Péret ?

00:42:10 - Saint-Péret.

00:42:12 - Oui, Saint-Péret.

00:42:13 - Bon, alors,

00:42:15 on fait une réception ici avec...

00:42:17 - Comme ils se doivent.

00:42:18 - La réception de luxe avec le mousse.

00:42:21 Voilà.

00:42:22 - C'est indiscret de vous demander

00:42:24 si ça coûte cher, un club comme la Voult ?

00:42:26 - Bon, c'est pas indiscret,

00:42:28 puisque chaque année, nous avons une assemblée générale

00:42:31 pour laquelle nous annonçons notre bilan.

00:42:35 Un club comme la Voult

00:42:36 tourne sur un budget d'environ 500 000 francs par an.

00:42:40 Entre 5 et 600 000 francs. - Nouveau ?

00:42:42 - Nouveau, bien sûr. C'est-à-dire 50 millions, 60 millions.

00:42:45 - C'est donc une relativement petite affaire.

00:42:48 - Et nous ne vendons pas de matières premières, attention.

00:42:52 ...

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00:44:25 - Alors, président, voici venu le grand rituel du dimanche.

00:44:29 Ce sont les dernières heures avant le match.

00:44:32 - La détente, ça consiste en quoi ?

00:44:34 - Vous savez bien de prendre le repas disportif.

00:44:37 Vous avez un menu très léger, jambon, un steak avec du riz, un fruit.

00:44:42 Puis après, la période d'attente commence.

00:44:45 C'est plus un moment d'attente qu'un moment de détente.

00:44:48 Ils attendent une heure par là. Ils vont tourner, jouer,

00:44:52 passer un petit moment devant la télévision.

00:44:55 Après quoi, ils commenceront à se chauffer.

00:44:58 Et puis, ils iront au stade vers 2h.

00:45:02 Après quoi, ils s'habilleront,

00:45:04 ils se retireront pour se chauffer sur le terrain.

00:45:08 Ils rentreront, 5 minutes de concentration.

00:45:10 Et puis après, on y va.

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00:45:36 - Ils sont nerveux avant le match ?

00:45:39 - Oui, ils sont nerveux, mais je dirais davantage tendus

00:45:43 que nerveux. Le mot serait plus juste.

00:45:46 Et cette tension ira croissant jusqu'au moment du coup d'envoi.

00:45:50 Pratiquement au moment où ils se libéreront et joueront.

00:45:54 Mais jusque-là, vous le constatez d'ailleurs,

00:45:57 la tension monte doucement.

00:45:59 Le point culminant, c'est dans les vestiaires

00:46:02 au moment de pénétration.

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00:48:00 -Quel numéro ?

00:48:02 Nicolas, quel numéro ?

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01:02:58 Nous avons beaucoup de supporters, tous les dimanches nous sommes je crois dans les deux ou trois meilleures équipes françaises à faire recette et je crois que c'est merveilleux.

01:03:08 Mais alors dites-nous, c'est extraordinaire, aujourd'hui vous n'avez rien marqué, c'est la première fois que ça doit arriver, non ?

01:03:12 Ben oui, c'était mon anniversaire aujourd'hui, hier je leur ai dit vous allez voir, je vais tout me donner pour faire quelque chose et puis en définitive j'ai rien fait, j'aurais fait mieux de rien dire.

01:03:20 Mais enfin, depuis les 16e, nous avons quand même pris qu'un essai, nous en avons marqué je crois cinq et aujourd'hui on en a marqué un, c'était le principal.

01:03:31 Et l'essai de la victoire, l'entraîneur, c'est pas vrai que Guy n'a rien fait aujourd'hui sur l'entraîneur, c'est pas vrai qu'il n'a rien fait sur le terrain de Toulouse.

01:03:38 Si, si, c'est vrai, il a manqué des coups de pied.

01:03:40 Oui mais en dehors de ça ?

01:03:41 En dehors de ça quand même, il a conduit son équipe au titre et c'est quelque chose de formidable pour lui puisque c'était son anniversaire.

01:03:47 Nous lui avions tous promis hier soir de fêter son anniversaire en lui remettant le bouclier ce soir, c'est fait, mission accomplie pour nous.

01:03:53 Lilian, je crois que Guy comme vous, vous avez fait encore aujourd'hui un très gros match comme tous vos camarades de la Voulte, car la Voulte c'est une équipe.

01:03:59 Oui c'est une équipe et on l'a encore reprouvé aujourd'hui, le paquet de Montferrand nous a fait souffrir au début, on s'est bien repris, on n'a jamais lâché et surtout en défense ça a été très bon.

01:04:07 Oui et ce bouclier que vous ramenez à la Voulte, je crois que c'est pour vous la grande consécration finalement.

01:04:12 Oui c'est la grande consécration et puis les dirigeants ont tellement été gentils avec nous, on leur avait promis de leur offrir et puis on a eu la chance de pouvoir le faire.

01:04:18 Président Rampant, vous êtes heureux pour votre équipe certainement mais aussi un petit peu en particulier pour les Cambais.

01:04:25 Évidemment je suis heureux pour les Cambais parce que pour eux c'est la grande consécration, si vous voulez c'est le point final à une carrière extraordinaire.

01:04:31 Mais je suis heureux surtout pour les Voultains et pour les supporters de la Voulte parce que vous savez aujourd'hui à la gare de Toulouse on a vu un spectacle extraordinaire,

01:04:39 on a vu débarquer je crois quelque chose comme 3000 supporters dans deux trains et ce qui était touchant c'est qu'il n'y avait pas seulement des Ardèchois,

01:04:46 il y avait aussi des Dromois, il y avait des amis de clubs voisins qui tous avaient mis le béret blanc et bleu pour nous supporter alors pour eux je suis très content.

01:04:52 Alors vive le rugby du Sud-Est et je crois avec Noble et tous leurs camarades et Savitski on peut crier bon anniversaire à Guy Camberabéro.

01:04:58 Bon anniversaire !

01:05:02 Nous sommes les champions de France, nous avons les boucliers car les Kimpels et la Voulte.

01:05:14 Ils étaient 20 000 peut-être plus massés sur les quais du Rhône et sur la grande place de la Voulte pour accueillir les nouveaux champions de France.

01:05:23 Le 15 Voultain ramenait le fameux bouclier de Brenus dans la petite cité rhodanienne.

01:05:30 Parade à l'américaine, toute l'Ardèche, la Drôme et la vallée du Rhône s'étaient donné rendez-vous pour acclamer les vainqueurs de Montferrand.

01:05:39 Juchés sur des cabriolets enrubanés, les hommes de Jean Liénard ont fait leur entrée triomphale dans une ville en liesse.

01:05:47 Concert de klaxon, sirène municipale, clics des sapeurs-pompiers, rien ne manquait pour fêter les héros du premier club Ardèchois enlevant pour la première fois la finale du championnat de France de rugby à Kamp.

01:05:59 20 000 personnes, à peu près 3 ou 4 fois la population de la ville dans les rues, formidable image de liesse populaire.

01:06:18 Renaud Vialard, quelle est l'image de ce jour-là qui vous revient en premier ?

01:06:23 Je ne sais pas d'où sortaient tous ces gens, mais il y en avait d'eux partout.

01:06:27 De la région ?

01:06:28 Oui, bien sûr, c'était toute la région qui avait participé.

01:06:31 Et tellement il y avait de monde qu'on bataillait à avancer avec les voitures, on est partis à 6 km.

01:06:35 Ils avaient coupé la Nationale, les motards, pour dévier la circulation pour qu'on puisse rentrer.

01:06:40 Et la traversée de la Voulte, on a mis un temps fou comme souvent ça arrive.

01:06:44 Il y avait des gens d'eux partout.

01:06:46 Et donc ?

01:06:47 C'était la fête, ça faisait plaisir à voir.

01:06:49 Un moment inoubliable.

01:06:52 Dans une ville dont vous êtes resté fidèle, vous habitez toujours la Voulte ?

01:06:56 Oui, oui, moi je suis un vieux Voultain, né à la Voulte, j'ai habité à la Voulte.

01:07:00 Je l'ai quitté de temps en temps, mais pour des raisons de profession, mais autrement, oui.

01:07:05 Je suis très attaché à la Voulte, je suis toujours à la Voulte.

01:07:08 Et vous revoyez ceux qui sont toujours là, vos anciens coéquipiers ?

01:07:11 On se retrouve, oui, de temps en temps comme ça.

01:07:14 C'est le président Rempas qui avait institué un peu ça, de se retrouver dans des moments d'anniversaire.

01:07:19 Il réunissait toute l'équipe.

01:07:22 Et donc on a gardé ce lien et on se revoit souvent.

01:07:25 Parlez-nous de quelqu'un qu'on a déjà évoqué à plusieurs reprises depuis le début de l'émission,

01:07:29 de Jean Liénard, entraîneur de légende qui passait pour un sorcier.

01:07:35 Oui, c'est vrai que M. Rempas, le président, l'avait fait venir parce que justement, c'était un grand technicien.

01:07:43 Et il avait très envie d'entraîner la Voulte.

01:07:45 Il nous avait déjà regardés plusieurs fois, il avait pris des notes, il se préparait.

01:07:50 Et c'est vrai qu'il faisait partie de ces grands entraîneurs qui ont le sens de la tactique,

01:07:56 de voir les faiblesses des équipes, d'essayer d'y remédier.

01:08:00 Donc qu'est-ce qui vous frappait ? C'était à la fois son sens tactique, son autorité naturelle, j'imagine ?

01:08:06 Son autorité, puis il prévoyait déjà un petit peu le rugby moderne, parce qu'il voulait qu'on soit en mouvement.

01:08:13 Par exemple, avec moi au centre, il y avait Dadorou, qui était un ancien troisième lien,

01:08:17 qui l'avait mis devant parce qu'il voulait de la puissance.

01:08:19 Déjà, il commençait à voir un petit peu l'avenir.

01:08:23 Richard Esco, vous l'avez rencontré, Jean Liénard.

01:08:25 Oui, Jean Liénard, à plusieurs reprises. On s'est même lié d'amitié à la fin de sa carrière et moi au début de la mienne.

01:08:32 Alors, Jean Liénard, il est champion de France, déjà, il est demi-de-mêlée champion de France avec Grenoble.

01:08:36 Et il n'est pas parvenu à la fin de sa carrière à se faire entendre comme entraîneur.

01:08:40 On n'est jamais prophète dans son pays.

01:08:42 Et quand il a la proposition d'aller à la Voulthe, il comprend tout de suite que là, il peut mettre en pratique toutes ses idées.

01:08:47 Il a carte blanche pour le faire. C'est un club, on va dire, neuf, qui a besoin d'un grand technicien.

01:08:52 Et quand on l'entend, moi, ça m'a fasciné, on l'entend parler, on entend l'ingénieur qu'il est.

01:08:57 Il est ingénieur, hydrotechnicien, il a travaillé dans les centrales nucléaires, dans la vallée du Rhône.

01:09:02 Et on entend petit à petit ce travail qu'il fait sur les liens, sur les espaces, sur les structures.

01:09:07 Pour lui, le rugby, c'était une structure en mouvement.

01:09:10 Donc on le voit, il est capable d'arrêter une action à l'entraînement

01:09:13 parce qu'il y a un joueur qui est peut-être 50 centimètres trop loin, 50 centimètres trop près.

01:09:18 Et moi, vraiment, dans ce reportage, ça m'a vraiment fasciné.

01:09:20 J'ai même été presque ému parce que, Jean, je l'ai côtoyé, je l'ai connu.

01:09:25 Et là, je le retrouve tel qu'il était à l'époque.

01:09:28 Donc c'est quelqu'un qui va aussi former Jacques Fouroux.

01:09:31 Jacques Fouroux va s'inspirer de toutes les méthodes de Jean Liénard.

01:09:35 Je pourrais vous raconter deux ou trois trucs qu'il avait, et Renaud en a aussi quelques-uns.

01:09:39 Après avoir rappelé Jacques Fouroux, ce qu'il a été par la suite aussi, le petit caporal, 1m63,

01:09:48 un grand entraîneur lui aussi, resté neuf ans à la tête du 15 de France de 81 à 90,

01:09:55 six tournois gagnés, dont deux grands chelèmes, et donc il a été à l'école de Jean Liénard.

01:10:01 Ah oui, Jean Liénard, c'est son père spirituel.

01:10:04 Et d'ailleurs, Jean Liénard le défendait bec et ongle quand nous, les journalistes, en particulier à l'équipe,

01:10:10 préférions avoir d'autres demi-de-mêlée que Jacques Fouroux.

01:10:13 On lui disait "non, non, non, c'est lui qu'il faut parce que c'est un meneur, c'est un leader".

01:10:16 Et puis Jean, il lui avait tout transmis.

01:10:18 Et quand on voit l'équipe de France disputer le tournoi entre 75 et 78,

01:10:25 en ce qui concerne Jacques Fouroux, et après quand Jacques Fouroux va devenir entraîneur,

01:10:28 c'est la patte de Jean Liénard. Et Jean, il le voyait comme son fils spirituel.

01:10:32 Et c'est vrai que toute l'équipe de France, avec 15 ans de Fouroux à la tête de l'équipe de France,

01:10:37 on entend presque Jean Liénard, on voit ses structures de jeu.

01:10:40 Aujourd'hui, c'est peut-être un peu dépassé pour les générations contemporaines,

01:10:46 mais moi, je peux vous dire que c'est très émouvant de voir Jacques Fouroux débuter finalement en 73 à la Voulthe.

01:10:53 Et moi, je l'ai suivi jusqu'en 90. Jean Liénard, c'est son papa.

01:10:59 C'est vrai, c'était son mentor. Souvent, il appelait pour savoir s'il avait bien fait dans l'équipe de France ou pas.

01:11:05 Mais Fouroux, il était petit, c'est vrai, mais il adorait être avec les avants.

01:11:09 Et c'était un menor d'hommes. Il les commandait sans arrêt.

01:11:12 Jacques Fouroux mort prématurément en 2005. En 76, il est capitaine de l'équipe de France.

01:11:18 Mais c'est à la Voulthe que la télévision vient tirer son portrait.

01:11:23 Et on va le voir dès le début sur les Borduronnes.

01:11:28 Jacques Fouroux, un gascon monté à la conquête de Paris en passant par la Voulthe, une petite cité des Borduronnes.

01:11:34 Jacques Fouroux, demi-de-mêlée et capitaine du XV de France, victorieux de l'Écosse le 10 janvier dernier à Edimbourg,

01:11:40 a convaincu bien des détracteurs. Une date dans sa carrière.

01:11:45 Je crois que c'est la plus belle aventure que j'ai eu à vivre depuis que je joue au rugby.

01:11:51 Je ne me souviens pas d'avoir été aussi bien dans une équipe, quelle qu'elle soit d'ailleurs,

01:11:58 qu'elle soit de club ou qu'elle soit de France, je n'ai pas peur de le dire,

01:12:01 effectivement, il se passe quelque chose d'assez extraordinaire au sein de cette équipe.

01:12:05 Depuis peu, monsieur et madame Fouroux ont ouvert un magasin de sport près de la Voulthe.

01:12:12 Mais c'est à l'usine que Jacques Fouroux travaille. Une usine où se posent de très sérieux problèmes d'emploi.

01:12:20 Personnellement, pour le moment, je ne suis pas touché, mais c'est un problème assez grave pour la ville.

01:12:26 Est-ce qu'un capitaine de l'équipe de France peut avoir des soucis d'emploi ?

01:12:30 La preuve est que oui, vous savez, je suis au même point que les autres employés de l'usine.

01:12:36 Il n'y a pas de favoritisme, parce que je suis capitaine de l'équipe de France.

01:12:40 Il faut peut-être rappeler que vous succédez à des demi-célèbres ici à la Voulthe.

01:12:45 Oui, les frères Cambert et Berreaux, il faut le dire, qui ont fait la Voulthe et qui ont fait connaître la Voulthe très loin en France et dans le monde.

01:12:53 Et ce n'est peut-être pas une mauvaise chose que cette équipe de la Voulthe continue la tradition.

01:13:01 C'est-à-dire qu'il y a quand même deux joueurs de l'équipe de la Voulthe en équipe de France.

01:13:06 Pour un petit pays de 5 000 habitages, je crois que c'est une très bonne chose, oui.

01:13:09 Que pense Jacques Fouroux de France-Irlande ?

01:13:14 Les Irlandais sont déchaînés, ils ont des vertus assez exceptionnelles.

01:13:18 L'absence de Francis Higgett est une chose importante, car il faisait partie de ce pack de l'équipe de France depuis le début de la saison et depuis la dernière tournée.

01:13:27 Et effectivement, la tâche de Imbernon sera difficile, mais vous savez, je crois qu'il a fait ses preuves à tous les niveaux.

01:13:33 Il se fondera dans cette collectivité qui fait la force, je crois, du pack français.

01:13:37 Fouroux-Astre, Astre-Fouroux, quelle différence !

01:13:42 Je ne me vois pas jouer, alors je ne sais pas comment je joue.

01:13:46 Je crois que nous avons des styles différents, et peut-être en fin de compte très complémentaires.

01:13:52 Peut-être que j'ai certaines qualités qu'il n'a pas, et inversement, il a des qualités que je ne possède pas.

01:13:57 Peut-être que l'un et l'autre rassemblés ferait un excellent demi-dominé.

01:14:02 Parfait !

01:14:03 Peut-être bien.

01:14:04 Jacques Fouroux, joueur généreux, est toutefois à ce jour en France.

01:14:09 Généreux, et toutefois à ce jour loin de faire l'unanimité, en raison surtout de sa rivalité avec le Mitterrand riche à rastre.

01:14:16 Principalement mise en cause, sa passe.

01:14:19 Mais vous, vous n'estimez pas qu'elle est mauvaise votre passe, vous me l'avez dit.

01:14:24 Il faut demander aux demi-ouvertures qui jouent avec moi.

01:14:26 Jean-Pierre Romain joue depuis très longtemps avec moi, et pour le moment, il se porte pas mal.

01:14:30 Alors je ne pense pas une seule fois l'avoir envoyé au massacre, comme on dit.

01:14:35 J'ai travaillé énormément avec ta jeune, ma passe, je ne dis pas qu'elle est parfaite.

01:14:40 Il y a eu un retournement après le match de l'Écosse.

01:14:43 Oui, ce retournement, je le comprends qu'en entier, car je n'ai pas le sentiment à ce jour là d'avoir mieux joué que d'habitude.

01:14:50 Et tout d'un coup, on m'a reconnu, pas toutes les qualités, mais presque, je trouve ça un peu exagéré.

01:14:57 Et j'ai simplement prouvé ce jour là que, pas seulement derrière un pack battu et qui recule, j'étais capable aussi de jouer au rugby derrière un pack qui avancait, c'est tout.

01:15:06 Le type à gagné sous mon commandement et dans un match du tournoi d'extémination.

01:15:09 C'est là que peut se situer le triomphe uniquement.

01:15:12 Mais sur un plan personnel, non, j'ai joué un match comme d'habitude.

01:15:16 En 68, l'année du Grand Chalem, j'étais remplacé en équipe de France.

01:15:19 Cette année, nous avons déjà une victoire à l'extérieur.

01:15:22 Et le fait d'être de la Voulthe et de remplacer effectivement Yann Clamey à Breau, peut-être que cela est un bon présage.

01:15:29 J'ai été la première fois remplacé en équipe de France à 67 contre la Roumanie.

01:15:43 Presque dix ans après, je suis encore là.

01:15:45 Alors je suis satisfait quand même.

01:15:48 Jacques Fouroux, finalement, préférait Richard Astres au poste de Demis de Bellet et qui sera l'artisan du Grand Chalem de 77.

01:15:57 On vient de le voir au travail dans son usine textile.

01:16:01 Ce qui, vu d'aujourd'hui, est une image inouïe, Richard Escoe, s'agissant d'un grand sportif.

01:16:09 Oui, on aimait ça, le rugby avait cette particularité, c'est d'être totalement amateur.

01:16:13 Vous parliez de défraiement tout à l'heure en début d'émission, c'est interdit.

01:16:18 Si les anglo-saxons avaient vraiment le mille-nez dans nos affaires, ils auraient été outrés.

01:16:23 Donc ils nous laissaient un peu faire, ils savaient qu'il y avait un tout petit peu d'argent qui circulait.

01:16:27 Mais ne serait-ce que pour avoir l'autorisation du défraiement, Albert Ferraz s'était battu jusque dans les années 80.

01:16:33 Donc oui, cette image de Fouroux dans cette usine Rhone-Poulenc, c'était de la soie artificielle qu'il fabriquait.

01:16:38 Alors, quand même, on va mettre un petit bémol, il n'y était pas tous les jours, il ne faisait pas les 3-8.

01:16:44 Et à partir du moment où il était joueur de la Voulte, parce qu'il faut savoir que le terrain de rugby est au coeur presque du système industriel, du tissu industriel de la Voulte.

01:16:55 Le joueur de rugby, c'était le joueur emblématique, c'était le héros, on est presque dans une mythologie.

01:16:59 Ils étaient les héros de la mythologie de la Voulte, très clairement.

01:17:03 Je renvoie au portfolio que vous avez récemment réalisé pour l'équipe magazine intitulé "Rugby, boulot, dodo",

01:17:09 avec les clichés de ces grands rugbymen qui devaient exercer un métier pour gagner leur vie avant la professionnalisation de ce sport, je le rappelle, en 96.

01:17:19 À présent, je vous emmène à Cardiff pour la fameuse finale de 66, dernier match du tournoi des 5 nations pour la France et le Pays de Galles,

01:17:28 qui joue pour le gain du trophée, c'est la grande époque du rugby gallois.

01:17:33 En face, on trouve Jean Gachassin, Guy Boniface, dont c'est la dernière sélection, c'est le dernier match en équipe de France, son frère André,

01:17:42 Welter Spanguero, Claude Lacasse, Benoît Doga, Lilian Cambera-Berraud, le capitaine Michel Kroost et les camarades de François Reichenbach et Michel Parbeau pour 5 colonnes à la une.

01:17:53 "Allez la France, allez la France, allez ! Allez la France, allez la France, allez ! Vive Peter Parbe et Emmanuel !"

01:18:07 "Pour vous, vous pouvez dire que c'est le baptême de l'air, non ? C'est le baptême de l'air."

01:18:12 "Ah, ça c'est le vrai baptême de l'air, oui !"

01:18:14 "Vous êtes content ?"

01:18:15 "C'est vraiment sensationnel, hein ! C'est vraiment sensationnel !"

01:18:20 "Merci, elle sent le chou ! Elle sent le chou, oh, you, cherie et tout !"

01:18:27 "Now then, children !"

01:18:31 "Voilà, on est bien, on est bien !"

01:18:33 "Voilà, on est bien !"

01:18:34 "Ouiiii !"

01:18:35 "Parle, la vieille !"

01:18:39 "Oui, parle !"

01:18:40 "Chouchou, allez !"

01:18:43 "Il est un peu pénécole, hein !"

01:18:53 "Il est pas sectaire, hein !"

01:19:00 "Je vais continuer au baptême."

01:19:01 "C'est ce que le baptême, c'est."

01:19:02 "Je termine sur Jo."

01:19:04 "Au moins, il m'enlève pas, ça !"

01:19:05 "Il peut pas écrire, qu'est-ce que..."

01:19:09 "Qu'est-ce qu'il doit écrire ?"

01:19:11 "Qu'est-ce que..."

01:19:12 "Qu'est-ce que... Il peut pas écrire, qui, qui..."

01:19:14 "A moins, il... "

01:19:17 "Merci beaucoup, monsieur !"

01:19:19 "Allez !"

01:19:20 "Pas de problème, ça marche !"

01:19:22 "Et puis il continue, il continue à jouer en regardant les autres."

01:19:26 "C'est ce qui nous est permit, hein !"

01:19:29 "Tu parles anglais ?"

01:19:30 "Oui, je parle anglais."

01:19:31 "Le match du siècle."

01:19:33 "C'est un match d'espoir qui enthousiasme tout le monde."

01:19:38 "Il y a des milliers de Français qui sont arrivés à Cardiff pour le match de demain,

01:19:45 "qui n'auront pas de chambre, n'auront pas de lit ce soir."

01:19:50 "A moins, n'est-ce pas qu'ils ne couchent comme on chante en français,

01:19:54 "sous les pommes de la Tamise."

01:19:58 "Il doit y avoir des pommes à Cardiff, ce qui va sauver la vie à beaucoup de pauvres Français."

01:20:04 "Maintenant, pour le match, les Français ont eu beaucoup de veine,

01:20:12 "parce que le terrain est sec, le temps est clair, il n'y a pas de boue."

01:20:19 "S'il y avait eu de la boue, j'ai l'impression que les Galois auraient sans doute gagné le match."

01:20:26 "Mais avec un terrain sec, malgré que l'équipe de France de cette année

01:20:32 "ne vaille pas l'équipe de France des années précédentes,

01:20:37 "les Français vont gagner demain."

01:20:41 - Il pleut, Michel. - Comment ça?

01:20:44 - Il pleut, ça ne va pas dans les chars. - Non, c'est pas de la pluie.

01:20:48 Si, mais ce n'est pas des vagues.

01:20:51 - Oh là là là là là là là là. - C'est le cachet, Michel.

01:20:56 - C'est le cachet. - Ah non, il pleut, oui.

01:21:00 - C'est l'eau. - Ça veut dire va aller coucher.

01:21:03 - Chut, chut. - C'est le camembert qui va emporter la pluie.

01:21:07 - C'est pas grave. - Je pense que...

01:21:12 Moi, je peux te dire qu'il y a un billet pour partir ce soir à Paris.

01:21:19 C'est marrant, c'est la première fois que ça lui arrive à lui.

01:21:24 - Qu'est-ce que tu lui as fait voir? - Rien.

01:21:26 - C'est la première fois. - C'est tout.

01:21:29 Mais après le match. Avant le match, c'est la première fois.

01:21:33 - Eh, Valentin! - Mais j'en viens!

01:21:37 Mais faut pas me prendre pour niqué, non?

01:21:40 Je veux ma valise, c'est tout.

01:21:45 Parce qu'en fait, qu'est-ce que nous sommes là tous? Des anciens joueurs.

01:21:50 Et vieillissant, on veut conserver surtout l'atmosphère des déplacements.

01:21:56 On ne peut plus jouer, alors on continue à se déplacer pour aller voir jouer les autres.

01:22:02 C'est ça, le circuit.

01:22:05 [ Bruit du vent ]

01:22:08 [ Bruit du vent ]

01:22:11 [ Bruit du vent ]

01:22:14 [ Bruit du vent ]

01:22:17 [ Bruit du vent ]

01:22:46 [ Chant ]

01:22:50 [ Chant ]

01:22:54 [ Chant ]

01:22:57 [ Chant ]

01:23:04 [ Chant ]

01:23:16 [ Chant ]

01:23:20 [ Chant ]

01:23:23 - Je vais le laisser le moins possible là-bas, en bas.

01:23:29 - Oui, mais je lui dis de se laisser couler.

01:23:32 - Je vous défendrai, je vous laisse pas marcher sur ma gueule.

01:23:35 Vous avez compris?

01:23:38 - Vous avez dit des barres pour le reste.

01:23:43 Vous avez compris?

01:23:49 - Ne bougez surtout pas avant l'introduction, c'est très grave ça.

01:23:53 Mais quand vous aurez l'occasion d'arrêter, vous allez ouvrir, alors vous allez jouer.

01:23:57 - C'est là que je vais jouer.

01:23:59 - Mais si vous rappelez-vous ça, vous avez compris?

01:24:02 - Oui.

01:24:04 - Ne vous en prenez pas, si vous prenez des coups sur le cul, ça se gagne.

01:24:08 - Vous avez compris?

01:24:10 - Mais ne prenez pas de risque, c'est clair.

01:24:13 Ne jouez pas dans votre jeu.

01:24:16 Comme eux, parce que les mecs, ils ne sont pas gaillards.

01:24:19 Ils ne sont pas gaillards du tout.

01:24:22 - Non, non, non.

01:24:25 - Vous avez compris?

01:24:28 - Oui.

01:24:31 - Niveau du groupe, vous n'avez pas une équipe là.

01:24:34 Vous avez compris?

01:24:37 - Oui.

01:24:40 [ Chant ]

01:24:44 [ Chant ]

01:24:47 [ Chant ]

01:24:51 [ Chant ]

01:24:55 [ Chant ]

01:24:59 [ Chant ]

01:25:03 [ Chant ]

01:25:07 [ Chant ]

01:25:12 [ Applaudissements ]

01:25:15 [ Applaudissements ]

01:25:19 [ Applaudissements ]

01:25:23 [ Applaudissements ]

01:25:27 [ Chant ]

01:25:31 [ Chant ]

01:25:35 [ Chant ]

01:25:40 [ Chant ]

01:25:43 [ Chant ]

01:25:47 [ Chant ]

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01:25:55 [ Chant ]

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01:26:03 [ Chant ]

01:26:08 [ Chant ]

01:26:11 [ Applaudissements ]

01:26:15 [ Applaudissements ]

01:26:19 [ Chant ]

01:26:23 [ Chant ]

01:26:27 [ Chant ]

01:26:31 - Deuxième minute du jeu.

01:26:35 Les joueurs ont leur équipe en place.

01:26:38 Leur équipe est en position de départ.

01:26:41 Leur équipe est en position de départ.

01:26:44 Leur équipe est en position de départ.

01:26:47 Leur équipe est en position de départ.

01:26:50 Leur équipe est en position de départ.

01:26:53 Leur équipe est en position de départ.

01:26:56 Leur équipe est en position de départ.

01:26:59 Leur équipe est en position de départ.

01:27:02 Leur équipe est en position de départ.

01:27:05 Leur équipe est en position de départ.

01:27:08 Leur équipe est en position de départ.

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01:27:14 Leur équipe est en position de départ.

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01:27:20 Leur équipe est en position de départ.

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01:27:35 Leur équipe est en position de départ.

01:27:38 Leur équipe est en position de départ.

01:27:41 Leur équipe est en position de départ.

01:27:44 Leur équipe est en position de départ.

01:27:47 Leur équipe est en position de départ.

01:27:50 Leur équipe est en position de départ.

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01:27:56 Leur équipe est en position de départ.

01:27:59 Leur équipe est en position de départ.

01:28:02 Leur équipe est en position de départ.

01:28:05 Leur équipe est en position de départ.

01:28:08 Leur équipe est en position de départ.

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01:28:53 Leur équipe est en position de départ.

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01:28:59 Leur équipe est en position de départ.

01:29:02 Leur équipe est en position de départ.

01:29:05 Leur équipe est en position de départ.

01:29:08 Leur équipe est en position de départ.

01:29:11 Leur équipe est en position de départ.

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01:30:02 Leur équipe est en position de départ.

01:30:05 Leur équipe est en position de départ.

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01:30:11 Leur équipe est en position de départ.

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01:30:23 Leur équipe est en position de départ.

01:30:26 Leur équipe est en position de départ.

01:30:29 Leur équipe est en position de départ.

01:30:32 Leur équipe est en position de départ.

01:30:35 Leur équipe est en position de départ.

01:30:38 Leur équipe est en position de départ.

01:30:41 Leur équipe est en position de départ.

01:30:44 Leur équipe est en position de départ.

01:30:47 Leur équipe est en position de départ.

01:30:50 Leur équipe est en position de départ.

01:30:53 Leur équipe est en position de départ.

01:30:56 Leur équipe est en position de départ.

01:30:59 Leur équipe est en position de départ.

01:31:02 Leur équipe est en position de départ.

01:31:05 Leur équipe est en position de départ.

01:31:08 Leur équipe est en position de départ.

01:31:11 Leur équipe est en position de départ.

01:31:14 La case rate le but.

01:31:17 Le pays de Galles a gagné.

01:31:20 Le pays de Galles a gagné.

01:31:23 Applaudissements

01:31:26 Applaudissements

01:31:29 Applaudissements

01:31:32 002

01:31:35 - Bonsior.

01:31:50 - Busy français.

01:31:52 - Moi, jouer au jeu.

01:31:54 Applaudissements

01:31:59 ...

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01:34:38 - Ce match-là, on se le rejouera pendant 10 ans.

01:34:42 - Cardiff 1966, 9 à 8.

01:34:47 Grâce aux pénalités inscrites par les Gallois,

01:34:51 les Français ratent le tournoi de peu.

01:34:54 Leur premier grand chelem,

01:34:56 deux ans plus tard, en 1968,

01:34:58 pour beaucoup, grâce aux joueurs de la Voult.

01:35:02 - Dans cette équipe, en 1966,

01:35:04 cette équipe d'offense, y en a qu'un, c'est Lilian.

01:35:07 En 1968, entre deux matchs du tournoi,

01:35:10 une rencontre amicale de gala est organisée à Grenoble,

01:35:13 en marge des festivités des Jeux olympiques de 1968.

01:35:17 L'équipe de France est envoyée en dernière seconde

01:35:21 affronter une sélection du Sud-Est.

01:35:24 Cette sélection du Sud-Est, motivée face à une équipe de France

01:35:28 qui a fait la fête jusqu'à 4h du matin,

01:35:31 va l'emporter.

01:35:32 Les sélectionneurs, voyant le résultat,

01:35:34 il n'y en a aucun sur place,

01:35:36 aucun encadrement de l'équipe de France,

01:35:39 voient le résultat sur les journaux,

01:35:42 y a des joueurs de la Voult et des Grenoblois de qualité,

01:35:45 ils remettent les Camberabéro, les deux frères,

01:35:48 ils remettent Noble et cette équipe.

01:35:51 A Cardiff, à l'endroit exact où on a vu tout à l'heure le match,

01:35:55 remporté le premier grand chlème de l'histoire du XV de France.

01:35:59 -Ce qui est drôle, c'est d'opposer les gens du Sud-Ouest

01:36:03 et les frères Camberabéro qui viennent de là-bas

01:36:06 et qui sont des arts des choix d'adoption.

01:36:09 -Oui, ils étaient originaires de Saint-Vincent de Tiros.

01:36:12 Ils sont venus très tôt, juniors, à la Voult,

01:36:15 ils sont toujours restés à la Voult, guillés toujours à la Voult.

01:36:19 -Bien sûr.

01:36:21 Quelques pépites des archives rugby de la télévision,

01:36:24 à présent dénichées par notre documentaliste,

01:36:27 Lina Nikola Kost,

01:36:28 à qui je dédie tout particulièrement cette émission.

01:36:32 Welters Panguero qui exhibe ses fractures face à Pierre Salviac

01:36:37 en 76, vous allez voir, c'est quand même très drôle.

01:36:41 Et d'abord, ça, c'est émouvant,

01:36:43 et je trouve que c'est un très beau document,

01:36:46 le passage des All Blacks à Biarritz en 67,

01:36:49 sous les yeux admiratifs d'une bande de gamins,

01:36:52 puis des frères Boniface, Guy et André.

01:36:55 -On va faire un journal pour faire connaître les All Blacks

01:37:01 aux enfants de la région.

01:37:05 À côté de l'équipe qu'on a à Biarritz,

01:37:08 ça fait quand même...

01:37:09 -C'est pas pareil. -C'est pas du tout pareil.

01:37:12 -C'est pas le même genre. -C'est pas le même genre.

01:37:16 Ils sont beaucoup plus forts, beaucoup plus costauds.

01:37:19 -On a interrogé le monsieur. -Quel monsieur ?

01:37:23 -Le dirigeant de l'équipe des All Blacks.

01:37:29 Et puis on a noté.

01:37:31 -On lui a demandé s'ils avaient une nourriture forte.

01:37:34 Si on leur imposait une nourriture, il nous a répondu que non.

01:37:37 Il prenait ce qu'il voulait.

01:37:39 Et toutes les 2 semaines, ils avaient une visite médicale

01:37:42 pour voir s'ils avaient trop mangé.

01:37:44 Alors le docteur leur disait...

01:37:47 -"Êtes-vous heureux de connaître notre pays ?"

01:37:49 "Pourquoi ?"

01:37:51 Il a dit que oui, parce que...

01:37:53 Parce que les Français, eux,

01:38:00 ils ont combattu pendant la guerre de 1945.

01:38:05 C'est pour ça.

01:38:06 -En général, quel est le travail que font tous les joueurs ?

01:38:10 Il a répondu qu'en Nouvelle-Zélande,

01:38:12 tout le monde travaille dans les mines de charbon.

01:38:15 Et il y a beaucoup de travail dans des fermes.

01:38:19 -Oui.

01:38:21 -Que signifie votre accueil ?

01:38:22 Ils ont dit que c'était pour impressionner les adversaires.

01:38:26 -Moi, je lui ai demandé quand commençait la saison de rugby.

01:38:31 Il m'a répondu que la saison de rugby commence en mars.

01:38:34 Ils ont 2 heures d'entraînement par semaine.

01:38:38 Ils m'ont dit qu'ils m'aiment.

01:38:40 Ils m'ont dit qu'ils m'aiment.

01:38:42 -Pendant la saison, ils ne boivent que de la bière, pas d'alcool.

01:38:47 -Ils commencent le sport à 7 ans.

01:38:54 Et puis, ils font dans les clubs des tirs à la carabine,

01:39:00 de la natation, du hockey.

01:39:02 La plupart, ils pratiquent du sport après l'école.

01:39:06 -Il y a beaucoup de culture physique.

01:39:08 -Oui.

01:39:09 Après, ils font du sport.

01:39:11 -Ils se nourrissent bien.

01:39:13 C'est pour ça qu'ils sont rapides, robustes.

01:39:15 -Le matin, ils commencent par faire de la gymnastique.

01:39:18 Puis, peu à peu, ils font du rugby, du football.

01:39:22 -On suit tout de suite un peu le match.

01:39:26 -On part dessus.

01:39:27 -C'est quoi ?

01:39:28 -C'est quoi ?

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01:44:58 -C'est quoi ?

01:45:00 -C'est quoi ?

01:45:01 -C'est quoi ?

01:45:02 -C'est quoi ?

01:45:03 -C'est quoi ?

01:45:04 -C'est quoi ?

01:45:05 -C'est quoi ?

01:45:07 -C'est quoi ?

01:45:08 -C'est quoi ?

01:45:09 -C'est quoi ?

01:45:10 -C'est quoi ?

01:45:11 -C'est quoi ?

01:45:13 -C'est quoi ?

01:45:14 -C'est quoi ?

01:45:15 -C'est quoi ?

01:45:16 -C'est quoi ?

01:45:17 -C'est quoi ?

01:45:19 -C'est quoi ?

01:45:20 -C'est quoi ?

01:45:21 -C'est quoi ?

01:45:22 -C'est quoi ?

01:45:23 -C'est quoi ?

01:45:25 -C'est quoi ?

01:45:26 -C'est quoi ?

01:45:27 -C'est quoi ?

01:45:28 -C'est quoi ?

01:45:29 -C'est quoi ?

01:45:31 -C'est quoi ?

01:45:32 -C'est quoi ?

01:45:33 -C'est quoi ?

01:45:34 -C'est quoi ?

01:45:35 -C'est quoi ?

01:45:36 -C'est quoi ?

01:45:38 -C'est quoi ?

01:45:39 -C'est quoi ?

01:45:40 -C'est quoi ?

01:45:41 -C'est quoi ?

01:45:42 -C'est quoi ?

01:45:44 -C'est quoi ?

01:45:45 -C'est quoi ?

01:45:46 -C'est quoi ?

01:45:47 -C'est quoi ?

01:45:48 -C'est quoi ?

01:45:50 -C'est quoi ?

01:45:51 -C'est quoi ?

01:45:52 -C'est quoi ?

01:45:53 -C'est quoi ?

01:45:54 -C'est quoi ?

01:45:56 -C'est quoi ?

01:45:57 -C'est quoi ?

01:45:58 -C'est quoi ?

01:45:59 -C'est quoi ?

01:46:00 -C'est quoi ?

01:46:02 -C'est quoi ?

01:46:03 -C'est quoi ?

01:46:04 -C'est quoi ?

01:46:05 -C'est quoi ?

01:46:06 -C'est quoi ?

01:46:07 -C'est quoi ?

01:46:09 -C'est quoi ?

01:46:10 -C'est quoi ?

01:46:11 -C'est quoi ?

01:46:12 -C'est quoi ?

01:46:13 -C'est quoi ?

01:46:15 -C'est quoi ?

01:46:16 -C'est quoi ?

01:46:17 -C'est quoi ?

01:46:18 -C'est quoi ?

01:46:19 -C'est quoi ?

01:46:21 -C'est quoi ?

01:46:22 -C'est quoi ?

01:46:23 -C'est quoi ?

01:46:24 -C'est quoi ?

01:46:25 -C'est quoi ?

01:46:27 -C'est quoi ?

01:46:28 -C'est quoi ?

01:46:29 -C'est quoi ?

01:46:30 -C'est quoi ?

01:46:31 -C'est quoi ?

01:46:33 -C'est quoi ?

01:46:34 -C'est quoi ?

01:46:35 -C'est quoi ?

01:46:36 -C'est quoi ?

01:46:37 -C'est quoi ?

01:46:38 -C'est quoi ?

01:46:40 -C'est quoi ?

01:46:41 -C'est quoi ?

01:46:42 -C'est quoi ?

01:46:43 -C'est quoi ?

01:46:44 -C'est quoi ?

01:46:46 -C'est quoi ?

01:46:47 -C'est quoi ?

01:46:48 -C'est quoi ?

01:46:49 -C'est quoi ?

01:46:50 -C'est quoi ?

01:46:52 -C'est quoi ?

01:46:53 -C'est quoi ?

01:46:54 -C'est quoi ?

01:46:55 -C'est quoi ?

01:46:56 -C'est quoi ?

01:46:58 -C'est quoi ?

01:46:59 -C'est quoi ?

01:47:00 -C'est quoi ?

01:47:01 -C'est quoi ?

01:47:02 -Richard Poirot de l'INA nous a rejoint.

01:47:05 Le rugby qui investit le poste de télévision,

01:47:08 ça remonte aux années 60.

01:47:10 -10 ans avant ce qu'on vient de voir.

01:47:12 Les années 60,

01:47:14 et coupez-moi si je me trompe,

01:47:16 mais la fin des années 50 et le début des années 60

01:47:19 et toute la décennie des années 60,

01:47:21 c'est le début d'une période dorée pour les Bleus,

01:47:25 pour le 15 de France.

01:47:26 Pour rappel, entre 59 inclus et 62, donc 4 ans,

01:47:30 la France remporte 4 fois le tournoi des 5 nations.

01:47:33 Donc, après, même si elle remporte...

01:47:35 Donc, 68, vous l'avez rappelé, c'est le grand chelem.

01:47:39 -Entre les deux, c'est beaucoup le pays de Galles.

01:47:42 -Ils sont 2e.

01:47:43 C'est pas la coeur de moi.

01:47:45 S'ils sont pas 1er, ils sont pas loin derrière.

01:47:48 Ce que je veux dire, c'est que l'équipe de rugby

01:47:51 devient un grand pays du rugby dans la planète de l'Ovalie.

01:47:55 D'autant plus, ça a rappelé,

01:47:57 l'équipe de France de foot entame son déclin.

01:48:00 Jusqu'à la fin des années 70 et début des années 80,

01:48:03 on n'entend plus parler de foot.

01:48:05 La place est prise par le rugby.

01:48:07 La France qui gagne, c'est le rugby.

01:48:09 La télé va s'emparer du rugby.

01:48:11 Petit problème, parce qu'il y a un problème,

01:48:14 c'est que le rugby, il faut le décrypter.

01:48:17 Tout le monde ne connaît pas les règles du rugby.

01:48:20 La mêlée, les passes, les hors-jeu,

01:48:22 c'est difficile à comprendre, même pour ceux qui sont familiers.

01:48:27 -Je vous rappelle... -Les en avant.

01:48:29 -On va en parler, mais c'est très amusant.

01:48:32 En 61, "Télé 7 jours", le magazine télé de l'époque,

01:48:35 va consacrer trois doubles sur les règles du rugby,

01:48:39 où on apprend qu'un ballon de rugby, c'est ovale,

01:48:42 que ça pèse autour de 400 grammes, que ça mesure temps,

01:48:45 que la mêlée, c'est ceci, les passes en arrière.

01:48:48 Et en 62, je vous propose de regarder un extrait

01:48:51 qui est très amusant, très intéressant,

01:48:54 où on voit un des plus fervents prosélytes du rugby à la télévision,

01:48:58 son porte-étendard, c'est Roger Couder.

01:49:01 Roger Couder va nous faire une leçon pour les nuls.

01:49:04 Donc, 62, c'est juste avant un match France-Angleterre,

01:49:08 justement, du tournoi des cinq nations.

01:49:10 -Bonjour, mesdames, mesdemoiselles, messieurs,

01:49:13 bonjour, amis sportifs.

01:49:15 Pourquoi allez-vous dire "écrire cette préface"

01:49:17 quelques minutes avant le coup d'envoi du match France-Angleterre ?

01:49:22 -C'est très simple. Depuis plusieurs années,

01:49:24 des téléspectateurs, et notamment du Nord,

01:49:27 m'écrivent pour me dire qu'ils aiment le rugby,

01:49:30 mais qu'ils n'en comprennent pas toutes les règles.

01:49:33 -Les téléspectateurs d'or du Nord, qui ne comprennent rien,

01:49:37 contrairement aux téléspectateurs du Sud et du Sud-Ouest,

01:49:40 qui, eux, sont bibronnés au rugby depuis leur naissance.

01:49:43 Donc, on sort le carton, le tableau noir,

01:49:46 enfin, un tableau métallique, les aimants,

01:49:49 et on nous explique la règle du hors-jeu.

01:49:51 -C'est très important, en rugby, le hors-jeu.

01:49:54 Il y a plusieurs cas de hors-jeu.

01:49:56 Nous allons commencer par le hors-jeu sur mêlée.

01:49:59 Il y a hors-jeu.

01:50:03 Quand un joueur, ne faisant pas partie de la mêlée,

01:50:07 se trouve en avant du ballon,

01:50:10 alors que celui-ci est encore dans la mêlée.

01:50:13 -C'est-à-dire ? -Exemple, projet coulère.

01:50:16 Ce jaune se trouve dans le camp rouge.

01:50:21 Il est par conséquent en avant du ballon.

01:50:23 Le ballon est dans la mêlée. Ce joueur est donc hors-jeu.

01:50:27 -C'est clair. -Très clair.

01:50:29 -Sauf que c'est pas jaune, c'est noir et blanc.

01:50:32 -C'est amusant.

01:50:33 Mais c'est intéressant, parce que ce souci de vulgarisation,

01:50:37 il va être diffusé.

01:50:38 Le commentaire sportif dans le monde du rugby

01:50:41 aura constamment ce souci de vulgarisation.

01:50:44 On a déjà parlé de rugby,

01:50:45 et notamment du duo Coudert-Albalade et Jaume,

01:50:49 qui vont codifier le commentaire à deux,

01:50:51 ce numéro de duétiste.

01:50:53 D'un côté, le journaliste qui joue les candides,

01:50:56 mais qu'est-ce qui s'est passé ?

01:50:58 De l'autre, l'ancien joueur Albalade et Jaume

01:51:00 qui explique les règles du jeu.

01:51:02 Aujourd'hui, ça paraît banal, mais c'est repris dans tous les sports.

01:51:07 Mais c'est eux qui l'institutionnalisent et le codifient.

01:51:10 -On avait rendu un bel hommage à Roger Coudert

01:51:13 lors de notre première émission rugby.

01:51:16 Si on y comprend, tout le monde n'y comprend pas grand-chose,

01:51:19 on commence à se dire que c'est assez beau,

01:51:22 c'est très beau, le rugby,

01:51:24 et ça inspire les réalisateurs de télévision.

01:51:26 Le rugbyman va quitter le stade

01:51:29 et investir les plateaux de manière assez inattendue.

01:51:32 Je vous propose de regarder un extrait de "Dim Dam Dam",

01:51:35 une émission qu'on aime bien, ici, Patrick.

01:51:38 Dim Dam Dam, qui a toujours ce souci

01:51:41 de mettre en scène les collections de mode,

01:51:44 est un des meilleurs réalisateurs du rugby.

01:51:46 -Tiens, voilà justement une remise en touche.

01:51:49 -On va savoir s'il respecte les règles.

01:51:52 ...

01:51:58 -Oh, que c'est joli !

01:52:00 ...

01:52:02 Oh, que c'est joli !

01:52:04 -Oh, des marguerites !

01:52:06 -Des motifs d'un fleur, une jupette d'un fleur.

01:52:10 -Oh !

01:52:11 -Oui, la jupette de sa main,

01:52:13 mais il reste juste ce qu'il faut de marguerite

01:52:16 pour finir la partie.

01:52:18 ...

01:52:25 -C'est mignon, pourquoi pas le rugby ?

01:52:27 On se rend compte que c'est très beau, très télégénique.

01:52:31 C'est une chorégraphie.

01:52:32 Je vous propose encore un autre extrait

01:52:35 où le rugby, un chorégraphe s'en est emparé.

01:52:38 On voit les images.

01:52:39 C'est le 18 avril 1964.

01:52:41 C'est très important, j'en parle après.

01:52:43 Il manque un truc, le ballon.

01:52:45 Il est pas là, le ballon va bientôt arriver.

01:52:48 Hop, il est là, le ballon, qui est une femme,

01:52:51 qui passe de main en main.

01:52:53 On essaie de respecter la passe en arrière.

01:52:56 -D'accord, c'est des danseurs, pas des rugbymen.

01:52:59 Des danseurs déguisés en rugbymen.

01:53:01 -On n'en peut pas mal, malgré son geste.

01:53:04 -Le 18 avril 1964, c'est une date importante.

01:53:07 -C'est le lancement de la seconde chaîne.

01:53:10 -C'est la soirée inaugurale de la seconde chaîne.

01:53:13 Il y a une émission de divertissement

01:53:15 qui dure une ou deux heures,

01:53:17 notamment cette séquence de 3 minutes.

01:53:20 Ca montre à quel point le rugby a investi le quotidien.

01:53:23 Le rugby, c'est à la mode, et le rugby, c'est pop.

01:53:26 Je vais finir avec cette chorégraphie,

01:53:29 puisqu'il n'y a pas de match de rugby sans essai

01:53:33 et sans un ballon plaqué entre les poteaux adverses.

01:53:36 ...

01:54:05 ...

01:54:10 -Renaud Viallard, champion de France 70.

01:54:13 Vous l'avez vu évoluer, la popularité du rugby,

01:54:16 autour de vous, dans vos années de pratiquant,

01:54:20 ou pas ?

01:54:22 -Pas vraiment, non.

01:54:24 Dans les premières années, non, pas trop.

01:54:27 Ca restait bien ancré dans le sud-ouest.

01:54:30 Il y avait le sud-ouest avec Toulon, nous.

01:54:33 Il y avait Angoulême-La Rochelle, côté ouest.

01:54:36 Autrement, ça n'avait pas pris, comme maintenant,

01:54:39 où on voit partout des noms de clubs qu'on ne connaissait pas.

01:54:43 -Y compris au nord de la Loire. -Oui.

01:54:46 -Richard Esco ? -Oui.

01:54:47 Ce qui m'a fasciné dans cette chorégraphie,

01:54:50 et ça fait lien avec le documentaire sur la boule,

01:54:53 c'est que Jean Liénard dit que le ballon, c'est un trésor.

01:54:57 On voit que cette jeune femme, c'est aussi un trésor.

01:55:00 C'est une passion, on l'entoure, on la protège,

01:55:03 on la passe de main en main.

01:55:05 Je trouvais que le parallèle était saisissant.

01:55:08 C'est vrai, ce que dit Renaud.

01:55:10 Aujourd'hui, on entend parler de Vannes, de Strasbourg,

01:55:13 le Stade français, le racing, bien sûr, toujours,

01:55:16 mais le nord de la Loire a été investi

01:55:19 par le rugby de haut niveau.

01:55:21 -On va terminer en chanson.

01:55:23 C'est la dernière archive de cette émission.

01:55:26 C'est aussi une image étonnante. On est en 64.

01:55:29 La séance est en tournée en Afrique du Sud

01:55:32 et son équipe, au complet, pose devant l'hôtel

01:55:36 pour entonner devant une caméra de l'ORTF

01:55:39 la tyrolienne des Pyrénées, c'est-à-dire les Montagnards.

01:55:43 On regarde et on écoute.

01:55:45 -Vannes, Pyrénées

01:55:51 Vous êtes mes amours

01:55:56 Vous êtes mes amours

01:56:00 Ma ragne fortunée

01:56:05 Vous me plaît toujours

01:56:10 Et toujours

01:56:13 Rien n'est si beau que ma patrie

01:56:20 Rien n'est si beau que mon amie

01:56:26 Oh Montagnard

01:56:32 Chantez à coeur

01:56:37 Le mon pays

01:56:43 La paix et le bonheur

01:56:48 La...

01:56:50 -La tyrolienne des Pyrénées, c'est une tradition bernaise.

01:56:55 On est avec des joueurs originaires de ce coin-là,

01:56:59 autour de Lourdes, Richard Esco. -Lourdes, Tarbes.

01:57:02 -Vous chantiez quoi, Renaud Viallard ?

01:57:04 Vous aviez une chanson attachée au...

01:57:08 -L'Ardècho.

01:57:10 Oui, il y avait une chanson sur la montagne, l'Ardèchoise.

01:57:15 -Et que vous chantiez au sein du club, en équipe,

01:57:19 qui était une sorte d'hymne local.

01:57:21 -L'Ardèchoise, oui.

01:57:23 -Oui, j'aurais joie à l'entendre.

01:57:26 -Je suis pas un bon chanteur.

01:57:28 -Hélas, on l'a pas en archive.

01:57:31 On a été très heureux de vous accueillir et de vous recevoir

01:57:35 et puis de célébrer, c'est quand même assez extraordinaire,

01:57:39 de pouvoir célébrer 53 ans après ce titre de champion de France

01:57:44 et qui a laissé, j'imagine, un grand souvenir localement encore.

01:57:49 C'est-à-dire que 53 ans après, ça revient dans les conversations.

01:57:53 On vous en parle ? -Oui, on a refait une fête,

01:57:56 même pour les 50 ans qui a été retardé à cause du Covid,

01:58:00 mais il y avait du monde et ça a été une journée de fête,

01:58:04 au stade et tout, oui. Ca reste présent.

01:58:07 -Ca reste présent. Merci beaucoup, Renaud Viallard.

01:58:10 Merci, Richard Esco. Merci à vous, Richard Poirot.

01:58:13 Et je vous dis à très bientôt

01:58:16 pour de nouvelles aventures dans les archives de l'INA.

01:58:19 ...

Rembob'INA - Les quinze de La Voulte : un petit club devenu grand

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