Chaque jour, Jean-Luc Lemoine vous offre une session de rattrapage de tout ce qu'il ne fallait pas manquer dans les médias.
Retrouvez "La session de rattrapage" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-session-de-rattrapage
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00:00 9h14 sur En repens et la session de rattrapage de Jean-Luc Lemoyne.
00:03 Et Jean-Luc, aujourd'hui vous êtes face à Pierre Lescure,
00:06 je suis sûr que vous avez des choses à nous dire sur lui, évidemment.
00:08 Bah non Thomas, j'ai pas le temps !
00:10 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise sur Pierre Lescure ?
00:14 Il a tout fait, présentateur du JT, directeur du Festival de Cannes,
00:18 président de Canal+, du PSG, d'Universal, créateur des Enfants du Rock,
00:22 fondateur de Domino's Pizza, ancien membre des To Be Free,
00:26 il a été élu deux fois Miss France, c'est le seul à avoir été élu deux fois.
00:31 Je crois qu'il a posé les premières pierres du bâtiment où on est.
00:34 Le soir quand je veux m'endormir, je lis sa...
00:37 Pourquoi le reste c'était pas vrai ?
00:38 Ah mais le soir quand je veux m'endormir, je lis sa page Wikipédia tellement elle est longue,
00:43 je suis jamais arrivé au bout.
00:45 En tout cas respect Pierre.
00:46 Je comprends.
00:47 Alors Jean-Luc, pour votre session de rattrapage,
00:49 il me semble que vous êtes plongé dans "émotions bleues".
00:52 Oui.
00:53 Alors dit comme ça, ça fait un peu film érotique d'actonien.
00:56 Oui, c'est ça.
00:57 Mais en fait, c'est le reportage sur l'équipe de France de rugby.
01:00 C'est un peu les yeux dans les bleus, mais sans la victoire au bout.
01:02 Je pense qu'il devait réserver ce doc pour la fin de la Coupe du Monde,
01:06 certainement en prime time.
01:08 Vu les événements, TF1 l'a déguiné vendredi soir en troisième partie de soirée.
01:12 Ça fait un peu on s'en débarrasse.
01:13 Eh ben mission accomplie, moi ça m'a ému.
01:17 Vendredi soir, j'étais comme tous ces gaillards d'1m95 et 110kg,
01:20 je chialais comme une madeleine.
01:22 Enfin vu les gabarits, disons que je chialais comme une côte de bœuf.
01:26 C'est parti pour les mauvais souvenirs.
01:27 Il faut absolument garder le ballon.
01:29 S'il est récupéré par les Sud-Africains, le match sera terminé.
01:32 Voilà, c'est sur ce cri d'hinde à papa qui marche sur un Lego la nuit
01:38 que le match est terminé.
01:39 On était tristes, tristes comme en 2019, tristes comme en 2015,
01:45 tristes comme en 2011.
01:46 Tristes comme à chaque Coupe du Monde de rugby en fait.
01:48 Oui, ou à chaque Roland-Garros, ça marche aussi.
01:51 La Coupe du Monde de rugby, c'est un peu votre ex que vous recroisez régulièrement,
01:55 que vous réinvitez au resto régulièrement, à chaque fois dès l'entrée.
01:57 On y croit, on y croit.
01:58 Et elle vous fait bien comprendre que vous avez pris une douche pour rien.
02:00 Vous avez l'image là ?
02:04 Quelle tristesse, on le sait, c'est qu'à la finale c'est cruel.
02:08 Oui, le sport est cruel, la vie est cruelle.
02:11 Les gens sont cruaux Thomas.
02:12 On ne dit pas assez.
02:14 Les gens sont cruaux.
02:15 Je ne comprends toujours pas cette défaite.
02:17 Pourtant tout était écrit 3 jours avant le match.
02:19 On avait eu le commissaire de la Concorde animé par Nikos qui avait eu du flair.
02:23 Nous sommes ici réunis ce soir à Paris, en plein cœur de la capitale,
02:27 pour célébrer le sport, le rugby,
02:30 pour porter nos bleus le plus loin possible dans leur Coupe du Monde.
02:33 Et voilà, 3 jours plus tard, les bleus sont faits sortir.
02:35 Ne fait plus rien Nikos !
02:37 On arrête les concerts, on arrête les célébrations avant les victoires.
02:41 Je ne sais pas ce qui a cloché, tout semblait si bien calculé.
02:44 Les bleus sont conditionnés pour gagner depuis 4 ans.
02:46 Jamais autant de moyens n'ont été déployés pour être sacrés.
02:49 Un seul mot d'ordre dans le vestiaire, hors de question de craquer.
02:52 Personne n'a craqué ! Personne n'a craqué !
02:56 Je ne sais pas si c'était une bonne idée de prendre Olivier Dussopt en coach mental.
03:00 Le rugby c'est un sport à part, c'est un sport de costauds qui ont des sentiments.
03:04 Une composante essentielle de la performance c'est la relation entre les joueurs,
03:08 l'affect entre les joueurs, l'amour entre les joueurs.
03:11 Hummm, tu veux rencontrer les Rubinmen sexy de ta région ?
03:16 Envoie, fais-moi un plaquage cathédral au 3636
03:18 et toi aussi tu pourras te prendre un caramètre dans l'embûte.
03:22 Allez, on retrouve Fabien Galtier à la mi-temps du match contre les All Blacks.
03:25 Ça vaut le coup les gars, il faut monter le curseur.
03:28 Il faut qu'on monte le curseur.
03:30 Maintenant, il faut qu'on monte le curseur.
03:32 Il faut qu'on monte le curseur les enfants.
03:33 Il faut qu'on monte le curseur.
03:35 Là, quand tu rentres sur le terrain pour la deuxième mi-temps,
03:37 si tu ne te souviens pas de ce qu'il faut monter...
03:39 Le curseur je crois, non ?
03:40 Ouais c'est ça.
03:40 Si tu ne t'en souviens pas c'est que tu as un petit Alzheimer
03:43 et que de toute façon tu ne sauras pas retrouver le vestiaire tout seul après le match.
03:46 Fabien Galtier, tu le vois dans le documentaire, c'est un vrai leader.
03:49 Quand il a un message à faire passer, tu as un peu l'impression qu'il bugue, mais c'est efficace.
03:53 Parce qu'il y a la pression du rendez-vous, il y a la pression de tout ça.
03:55 Là on était pris par la pression, je pense qu'on était pris par la pression.
03:58 Ils sont derrière au score.
03:59 Ils sont derrière au score.
04:00 Donc on fait l'effort les gars, on fait l'effort s'il vous plaît.
04:03 Ouais, c'est en répétant les choses que tu obtiens des trucs.
04:06 Pierre, vous ne le savez peut-être pas, mais tous les matins, Thomas, avant l'émission, il nous dit
04:10 "Taisez-vous quand je parle, taisez-vous quand je parle.
04:12 Ne me regardez pas dans les yeux, vous n'êtes pas dignes, vous n'êtes pas dignes."
04:15 C'est vrai.
04:16 Ça marche, c'est pour ça qu'il y a une bonne ambiance dans l'émission.
04:19 Alors Fabien Galtier s'aventure parfois à faire des phrases un peu plus directes,
04:22 mais je ne sais pas si on y gagne en clarté.
04:24 Il faut qu'on monte le curseur les enfants.
04:25 Si vous voulez être comme vous devenir, il faut être un peu plus exigeant.
04:29 Eh oui, il faut être plus exigeant si vous voulez être comme vous devenir.
04:33 Débrouille-toi avec ça.
04:35 Dernier match de poule, on joue l'Italie à Lyon.
04:37 60 à 7.
04:38 Petite anecdote, cette année, l'équipe de France de rugby a joué un seul match à Lyon.
04:43 Elle a gagné plus de matchs dans ce stade que l'Olympique lyonnais.
04:46 Et enfin arrive le cauchemar, le match contre l'Afrique du Sud.
04:50 Alors soyons fiers de nos Bleus, ils ont tout donné.
04:53 Et la bonne nouvelle, c'est qu'on va moins entendre cette reprise de Collectif Métis.
04:56 "J'avais le goût de jouer au rugby, dans les yeux de mes amis."
05:04 En preneur Joe Dassin quand même.
05:06 C'est pas mal quand même.
05:07 Vous étiez triste Pierre, à défaite.
05:09 C'était terrible.
05:10 Oui, parce que franchement, j'y ai cru comme tout le monde.
05:12 Comme j'avais monté le curseur, vraiment.
05:14 Non, on y croyait parce qu'il y avait une addition phénoménale.
05:19 Et puis on était à la maison, on devait gagner.
05:21 Ce sera pour la prochaine fois.
05:22 Comme en 98.
05:24 Merci Jean-Luc Lemoyne et on vous retrouve demain.
05:26 Pierre Lescure, restez avec nous, vous êtes l'invité de Culture Média.
05:29 Et on continue à parler de votre émission sur France 2 qui s'appelle "Beau geste évidemment".
05:33 Vous écoutez Repent.