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Aujourd'hui, Télématin reçoit sur son plateau Pablo Mira, humoriste et chroniqueur. Il se produit actuellement au Palais des Glaces pour son spectacle « Passé Simple ». 

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00:00 - Bonjour Pablo ! - Bonjour, ça va ?
00:02 - Oui, et vous ? - Oui, c'est toujours un peu compliqué, on sait que c'est des horaires...
00:06 - C'est Télématins, c'est pas Télésoirs ! - Oui, je suis pas habitué, il se passe quelque chose où c'est contre nature pour moi.
00:11 - Et en plus, cher Pablo, vous étiez sur scène hier soir, évidemment, au Palais des Glaces, pour votre spectacle qui marche déjà très fort, ça s'appelle "Passé Simple".
00:18 C'est pas anodin si vous avez ce joli blouseau en jean ?
00:22 - Oui, il y a un petit côté placement de produits culturels un peu.
00:25 - C'est vrai que ça renvoie un peu à l'esthétique des années 90, dans les vieux magazines Star Club, ils avaient des vestes en jean.
00:31 - Un tout petit peu oversize, c'était ça à l'époque.
00:33 - Mais ils avaient aussi le bas qui allait avec. Tout était en jean, les chaussures étaient en jean, les dents étaient en jean.
00:39 - Alors, dans ce spectacle, vous jetez un regard lucide, tendre et parfois coquin sur vos années d'enfance, donc les années 90.
00:45 Vous dites que c'est une décennie de chœurs.
00:48 - Oui, parce que moi je suis de 85, et techniquement, les années 90, j'ai eu entre 5 et 15 ans, donc enfance et adolescence.
00:55 Et vraiment, c'est pendant cette période-là où j'ai pris, j'ai chopé, j'ai regardé, j'ai entendu des choses qui sont devenues un bagage culturel
01:02 et que j'ai encore aujourd'hui à 37 ans.
01:05 - C'est très drôle, il y a beaucoup de rire, j'ai vu ce spectacle, bien sûr. Les bonbons !
01:10 - Ah mais c'est drôle, les gens retiennent majoritairement ce sketch-là. Il y a un sketch sur la nourriture des années 90.
01:17 - Parce que ça parlait à tout le monde.
01:18 - Oui, mais il y a un sketch aussi sur la télé et la musique, avec des références que les gens ont aussi, mais les bonbons, je pense qu'il y a une mémoire sensorielle
01:25 qui fonctionne et qui explose chez les gens, et vraiment, ils retiennent ce sketch-là. Ils voient un collier de bonbons, ça leur parle.
01:31 - Mais oui, extrait.
01:33 - Et je peux prendre n'importe quelle sucrerie d'il y a 30 ans, c'est la même, couille de mammouth ou boule coco.
01:38 Boule coco, je parle pas de celle qu'on trouve au traiteur asiatique, hein, et qui ressemble à des testicules d'octogénaire.
01:44 *Rires*
01:47 Et qui en ont le goût, d'ailleurs.
01:48 *Rires*
01:50 Ah bah si, j'ai goûté.
01:51 *Rires*
01:52 Non, les boules coco, je parle de ça. Peut-être que vous avez connu.
01:56 Un sublime morceau de craie, recouvert de copeaux de papier crépant.
02:03 Ça, c'était tellement sucré qu'une seule bouchée pouvait absorber toute l'eau de ton corps.
02:10 Tu donnais ça à un minot de 10 ans, il croquait dedans, 2 secondes après, visuellement, c'était Milkshaker, le gamin.
02:16 *Rires*
02:17 - Mais c'est tellement ça !
02:18 - Mais c'était trop sucré, et puis trop acide, c'était vraiment pas bon pour la santé.
02:22 - Vous parlez de bonbons à l'amiante.
02:23 - Ouais, non mais c'est vrai, c'était vraiment le sucre chimique des années 90, on en a encore un petit peu aujourd'hui, mais ça c'est un truc qui a vraiment changé.
02:29 - Et heureusement, on a fait gaffe maintenant, on sait que pas trop de sucre, on limite le rapport au sucre.
02:33 - Ouais, mais ça, le rapport à l'alimentation, pour le coup, c'est un des trucs qui a vraiment changé en 30 ans.
02:37 - Les parents qui clopaient dans les voitures aussi, les parents qui fumaient, il y avait tout ça, maintenant heureusement, ça change.
02:41 - C'est vrai, c'est vrai, et puis ils fumaient avec les vitres fermées.
02:44 - Bien sûr ! J'ai retrouvé le visage de quelqu'un là. Dites-moi si vous connaissez cette personne, normalement vous l'avez croisée, regardez.
02:51 - Ah !
02:52 - C'est qui ?
02:53 - C'est une photo de moi qui est mimi, parce qu'il y a des photos beaucoup plus dossiées de cette période-là.
02:57 - Alors ça se dégrade à l'adolescence, comme tout le monde.
02:59 - Non, là, c'est plus une dégradation, c'est vraiment un effondrement esthétique à un moment donné.
03:03 - Vous avez quoi là ? 6, 7, 8 ans ?
03:05 - Là, j'ai 45 ans, je crois, sur cette photo.
03:07 - Vous êtes tout jeune, là.
03:08 - Non, mais là, voilà, c'est l'enfance qui est encore mimi, mais l'adolescence, il y a une autre photo que je montre dans le spectacle qui est plus dure.
03:15 - Oui, comme vous racontez, du coup, avec les copines, c'est compliqué.
03:17 - Il y a eu toute une misère sexuelle pendant l'adolescence qui a été préparée.
03:20 - Oui, mais ça en est tout passé par là.
03:21 - Non, non, non, ça c'est faux, il y a des gens qui sont...
03:22 - Les tulles moches, la pareille dentaire, les boutons d'acné.
03:24 - C'est faux, c'est faux, il y a des gens qui ont été des winners pendant l'adolescence.
03:28 - C'est vrai.
03:29 - Moi, je me suis réveillé un peu après, quoi, 25, 26 ans.
03:32 - Je vous montre quelques photos, pardon, quelques extraits vidéo, Pablo, des technologies, notamment de ces années-là, vous en parlez sur scène.
03:39 Regardez, Tamagotchi, ça vous rappelle quelque chose, vous aviez...
03:43 - Oui, j'ai essayé, mais vraiment, le Tamagotchi, donc j'explique pour les gens qui n'ont pas connu ça, c'était un animal...
03:48 - Virtuel.
03:49 - Virtuel, où il fallait le nourrir, il fallait s'en occuper, et le mien, vraiment, il a tenu trois heures, quoi.
03:53 - Oui.
03:54 - En termes de gestion d'une fausse forme de vue.
03:56 - C'était chronophage, hein.
03:57 - Oui, mais c'était dur.
03:58 - La console, Pablo, vous avez vu ça ?
03:59 - Là, c'est quelle console ? C'est quoi ? Qu'est-ce qu'on voit ? C'est Mario, c'est ça ?
04:01 - C'était ça, je crois, avec la...
04:03 - Bah, les consoles, après.
04:04 - Mais les consoles, il se dit console, aussi.
04:05 - Bah, évidemment, mais moi, c'est le... D'ailleurs, ça a été, je pense, un point de bascule, les années 90, sur les jeux vidéo, qu'on commençait à prendre leur place, et tout ça.
04:10 - Et votre crush, là, Hélène et les garçons ?
04:12 - Bah, c'est pas que mon crush, c'est le crush d'une génération, en vrai.
04:15 - Vous testez, d'ailleurs, le public, en disant qui a le courage de dire qu'ils regardaient, parce que je crois que c'était 10 millions de téléspectateurs, en fait.
04:21 - C'était des audiences folles, c'était à l'époque où la télé avait beaucoup moins de chaînes de télévision, donc les audiences étaient beaucoup plus...
04:27 - Concentrées.
04:28 - Grandes, et puis on regardait massivement ça. Moi, je me souviens que le lundi, on arrivait en cours de récré, on parlait tous de ce qu'on a vu le week-end, et on avait tous vu à peu près les mêmes choses,
04:36 et on en parlait, c'était vraiment un espèce de socle commun de culture, quoi, qui passait par la télévision à cette époque-là.
04:42 - Vous parliez de culture, la chanson aussi. Regardez ce que vous avez mis sur votre compte Instagram, parce que c'étaient eux, les stars des années 90, les boys band.
04:50 - Ah, ça va être les boys band ?
04:51 - Les boys band, honnêtement.
04:52 - Mais les muscles, hein, ils avaient des muscles que personne n'a, hein, vous les avez pas, moi non plus.
04:56 - Et vous avez mis votre tête, regardez, à la place d'un des membres des To Be Free, donc c'est la place de Franck, c'est ça ?
05:02 - Ouais, c'est Franck, bah je l'ai remplacé, voilà, j'ai décidé à un moment, je propose un petit...
05:05 - C'est pas vrai !
05:06 - Le vrai, mais évidemment, l'armichette.
05:08 - Ah, je vais chier, allez.
05:09 - Bah regardez.
05:10 - Salut Pablo, bon alors j'ai vu dernièrement, là, que tu avais piqué ma place dans les To Be Free, et tu pensais que j'allais rien dire ?
05:17 - Non, non, non.
05:18 - Alors si tu rêves vraiment de faire partie du groupe, je te lance le défi de chanter "Partir un jour a cappella" devant Damien, et de faire la chorégraphie qui va avec.
05:26 - Je compte sur toi.
05:27 - Alors...
05:28 - Bon courage.
05:30 - Alors non, déjà non, déjà, parce que si je fais la choré, ça implique un salto, et je vais me briser la nuque sur la moquette.
05:37 - Mettez calme l'ambiance, mettez calme l'ambiance de "Partir un jour", parce qu'il faut pas se déballonner.
05:40 - Merci à Franck, un amour.
05:41 - J'ai pas les chemises, les chemises courtes.
05:43 - Non mais regardez, non mais honnêtement, c'était...
05:45 - Ah c'est pas là, c'est pas là.
05:47 - C'était...
05:48 - On s'en souvient ou pas ?
05:49 - Mais venez, il y avait une espèce de bascule, mettez-le bien la choré, voilà.
05:52 - Il faisait un... Il y avait de la country, il y avait de la country dans la choré, il faisait un truc comme ça.
05:56 - Il faisait ça, un connard.
05:57 - Mais vous, vous avez le physique, moi je l'ai pas.
05:59 - Ah non mais voilà, il y avait un croissant.
06:00 - C'était ça, c'était ça.
06:01 - Voilà, ça, voilà.
06:02 - Eh grosse choré, hein, Nia Frey, hein.
06:03 - Non mais c'est vrai, non mais franchement c'était du sport ce que faisaient les garçons, là.
06:06 - Les chemises, les chemises, c'était un textile qui n'existe plus.
06:09 - Mais vous rêviez, merci à Franck, trop trop mignon Franck.
06:12 - Merci Franck.
06:13 - Vous rêviez d'être boy's band à l'époque ? Oui, comme tous les ados je suppose.
06:16 - Je rêvais d'avoir le corps des boy's band, hein.
06:18 - Mais est-ce que vous faisiez tout pour ?
06:20 - Non, je faisais rien pour ça, rien pour ça.
06:22 - C'est ça ?
06:23 - C'était du travail. Oh la vache, la figure, vous avez vu la figure ou pas, là ?
06:25 - Oui, oui.
06:26 - C'est dingue, c'est des trucs, moi je peux pas me maintenir sur un bras comme ça, c'est pas possible.
06:29 - C'est vrai, vous n'y allez pas ?
06:30 - Non mais moi c'est fini, j'ai 38 ans bientôt, c'est fini.
06:32 - Ah non mais si on redevient sérieux, 10 secondes, la scène, c'est du sport quand même. 1h20 en scène.
06:38 - Sur ce spectacle-là, c'est mon deuxième spectacle, il est un peu plus énergivore que le premier,
06:43 et ça demande en vrai une petite hygiène de vie pour essayer d'avoir la patate.
06:47 - Et si on compare Pablo entre une chronique chez nos copains de quotidien, de 4 minutes, et votre spectacle, c'est un exercice totalement différent.
06:54 - Ça n'a rien à voir, mais c'est pour ça que j'arrive à peu près à faire les deux au cours de la semaine,
06:57 c'est que la scène, c'est vraiment un challenge d'énergie. Il faut arriver pendant 1h20, 1h30, être à balle et maintenir le niveau,
07:05 et maintenir une salle de 500 places au Palais des Glaces, il faut les tenir, et le texte, il est là, il est rodé, il est cadré, il est définitif quasiment.
07:16 Quotidien, c'est un défi d'écriture, c'est-à-dire qu'il faut arriver 3 fois par semaine avec 4 minutes de nouvelles vannes,
07:22 qu'on n'a pas pu tester avant parce que c'est de l'actu très chaude.
07:25 - Donc c'est plus sans filet quoi.
07:26 - Exactement, il y a un enjeu d'écriture qui est assez dur sur quotidien.
07:29 - Bon, Pablo, vous restez avec nous bien sûr, donc allez l'applaudir Pablo, c'est au Palais des Glaces,
07:32 c'est simple, et donc on tourne également dans toute la France.
07:35 - Oui, à partir de janvier.
07:36 - On revient dans quelques instants, il va falloir bosser quand même le Partir Un Jour, les paroles.
07:40 - Mais il faut que je fasse de la muscu, il faut que j'aille à la salle pendant la pause.
07:42 - Déjà bosser des paroles, à tout de suite, on revient.
07:44 *musique*

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