Les médicaments décongestionnants contre le rhume, dont l'intérêt est contesté depuis des années à cause de leurs risques d'effets graves, doivent purement et simplement être évités, a estimé lundi l'agence du médicament, qui ne s'était pas encore positionnée aussi franchement.
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00:00 En effet, les vasoconstricteurs oraux, qui contiennent une molécule qui s'appelle la pseudo-éphédride,
00:05 peuvent engendrer des risques d'effets indésirables, rares, certes rares, mais très graves,
00:09 par exemple des infarctus ou même des accidents vasculaires cérébraux.
00:13 Oui, donc effectivement, pour un rhume, on se dit que ça ne vaut pas le coup peut-être de prendre le risque.
00:18 Mais alors, il y a quelque chose qu'on ne comprend pas, c'est comment se fait-il,
00:22 puisque c'est si dangereux que ces produits ne soient pas déjà interdits en France, tout simplement ?
00:29 Alors, nous avons déjà pris de nombreuses mesures sur ces produits,
00:32 notamment comme l'interdiction de publicité pour le grand public.
00:36 Comme je le disais, ce sont des effets indésirables très graves,
00:40 qui sont certes très rares par rapport à l'utilisation,
00:42 donc on a mis en place tout un quantum, en effet, de mesures de sécurisation,
00:48 et nous voyons toujours ces effets indésirables.
00:51 Et c'est la raison pour laquelle, au niveau national, avec les médecins, avec les pharmaciens,
00:56 nous portons ce message très clair et très simple, n'utilisez plus ces médicaments anti-rhume.
01:01 Parce qu'en fait, la France, de ce qu'on comprend, ne peut pas agir seule,
01:04 il y a l'Europe derrière qui doit décider ?
01:07 En termes d'interdiction, en effet, en termes réglementaires,
01:13 ces médicaments étant aussi utilisés dans d'autres États européens,
01:16 pas partout, mais dans certains États européens,
01:18 il y a la nécessité d'avoir une décision au niveau européen.
01:22 C'est la raison pour laquelle l'agence, donc l'ANSM, a lancé ce que l'on appelle un arbitrage
01:27 pour réévaluer ces médicaments, mais sans attendre.
01:30 Notre objectif, avec les médecins, avec les pharmaciens,
01:33 c'est de pouvoir alerter les patients et leur donner les bons conseils,
01:36 et donc recommander de ne plus utiliser ces médicaments.