Jean-Luc Mélenchon a critiqué le déplacement de la présidente de l'Assemblée nationale en Israël, lui reprochant de "camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre" à Gaza. Yaël Braun-Pivet s'est dite "très choquée" des propos du leader de la France insoumise qu'elle accuse de lui avoir mis "une nouvelle cible dans le dos".
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00:00 les propos de Jean-Luc Mélenchon, parce que les propos qu'a tenus Yael Broun-Pivet en Israël,
00:05 personne ne peut être d'accord avec ça, en tout cas pas les députés de la République française.
00:09 Et moi, comme député de la République française, je ne me sens pas représenté
00:12 par les propos qu'a eus Mme Broun-Pivet, puisqu'elle dit, il y a une partie de la phrase avec laquelle je suis...
00:17 – Mais vous pouvez comprendre, pardon, je vous interromps, qu'une partie des Français
00:19 ne se sentent pas forcément représentés par les propos de M. Mélenchon,
00:22 qui parle du peuple français quand on voit les images qu'on a vues, et qui emploie le mot "campé".
00:27 – Est-ce que c'est une erreur ou pas d'avoir utilisé ce mot ?
00:30 – Non, parce que ceux qui font une erreur sont ceux qui lui donnent un caractère qu'il n'a pas.
00:35 Penser un seul instant que Jean-Luc Mélenchon puisse tenir des propos antisémites,
00:40 c'est la honte par rapport à la longue histoire qui est la nôtre.
00:45 Jean-Luc Mélenchon, je me souviens très bien des propos qu'il avait eus lors de la marche pour Mireille Knoll.
00:50 Il avait dit "chaque juif de France dans le plus petit village doit savoir
00:53 qu'il est placé sous la protection de la communauté nationale".
00:56 Moi je le connais bien, Jean-Luc Mélenchon, contrairement à Yael Brown-Pivet qui dit "le connaître un peu".
00:59 Moi je le connais très bien, Jean-Luc Mélenchon.
01:01 – C'est pour ça que je vous interroge.
01:02 – Si j'avais le moindre doute sur le fait que Jean-Luc Mélenchon
01:06 aurait la quelque incoïtance que ce savait avec l'antisémitisme,
01:10 jamais je ne militerais pour la France insoumise.
01:12 D'accord ? Que ce soit bien.
01:13 – Pourquoi choisir ce mot alors ?
01:15 – Non, mais parce qu'elle est en train d'aller sur un campement militaire.
01:18 Elle est aux côtés de Tsaïl, elle est aux côtés d'une armée qui est en ce moment en train de commettre des carrières.
01:22 – Elle n'a pas mis pied à Tel Aviv, elle était ce soir.
01:24 – Elle était en ce moment aux côtés d'une armée qui commet des crimes de guerre.
01:28 Et ce que nous disons, nous, c'est que la barbarie du Hamas ne doit pas donner lieu
01:33 en retour à une forme de barbarie, puisque bombarder des civils, bombarder des enfants,
01:37 c'est une forme de barbarie.
01:38 Et je ne suis pas d'accord avec ça.
01:39 – Israël n'a bombardé aucun enfant.
01:42 C'était une fake news du Hamas à l'hôpital.
01:44 – Expliquez-nous comment ça se fait qu'il y a 2000 enfants qui sont morts.
01:46 – Ça c'est les chiffres du Hamas.
01:47 Il y en avait 800 à l'hôpital qui étaient morts, il y en a eu 15 finalement.
01:51 – Comment ? – Je ne dis pas qu'il n'y aura pas d'enfants.
01:53 – Si vous bombardez des populations, c'est les paysans.
01:55 – Je ne dis pas, hélas, qu'il n'y aura pas d'enfants qui mourront.
01:57 Ce sera involontaire, parce qu'une guerre est toujours sale.
01:59 Mais la différence c'est que le Hamas, c'est toujours grave.
02:02 Mais une guerre, il n'y a jamais de guerre qui ne peut pas se prendre.
02:04 – Pourquoi vous ne le dites pas comme ça ?
02:06 – Mais Israël le dit, tout le monde le dit.
02:08 C'est pour ça qu'Israël demande abandon avant de commencer.
02:10 – Monsieur Abib, monsieur Abib.
02:12 – Vous allez avoir à côté 1400 morts.
02:14 – Moi j'ai aucun problème pour dire mon entière, ma totale solidarité
02:17 avec le peuple israélien qui a été victime de cette attaque barbare.
02:20 J'ai aucun problème à dire ça.
02:22 Mais j'ai aucun problème non plus à dire que quand il y a 5000 personnes…
02:24 – Le Hamas est une organisation terroriste.
02:26 Est-ce que le Hamas est une organisation terroriste ?
02:28 – Quand il y a 5000 personnes qui meurent de l'autre côté.
02:30 – Est-ce que le Hamas est une organisation terroriste ?
02:32 – J'y ai déjà répondu tout à l'heure, nous avions une émission sur LCP.
02:34 Je vous ai déjà répondu.
02:36 Vous savez très bien quelle est notre position.
02:38 – Non, non, mais vous ne dites pas. Vous ne le direz jamais.
02:40 – Précisément, je choisis mes mots.
02:42 Si vous qualifiez le Hamas d'organisation terroriste,
02:44 ensuite cela justifie le fait qu'on puisse tuer tout le monde sans distinction.
02:48 Et c'est précisément ce que dit Madame Brown-Pivet.
02:50 Elle dit "rien ne doit empêcher Israël de se défendre"
02:52 tout en disant "il y a des civils qui vont mourir".
02:54 Eh bien nous, ce que nous disons…
02:56 – Mais elle dit aussi "il ne faut pas que les populations civiles
02:58 fassent les frais de cette guerre".
03:00 Ce sont les mots de Yael Brown-Pivet.
03:02 – Et ensuite elle dit "mais", et ça c'est pas entendable,
03:04 pour un député de la République française,
03:06 que la présidente de l'Assemblée nationale tienne ce genre de position.
03:08 – Oui, et la suite de la phrase c'est "mais le Hamas s'en sert de bouclier humain".
03:10 Et c'est une réalité également, c'est-à-dire qu'on sait très bien
03:14 que le Hamas utilise les civils palestiniens
03:16 et les met sur les lieux d'où partent les moquettes israéliennes et palestiniennes.
03:20 – Et ensuite, quelle est la solution que vous proposez ?
03:22 Bombarder tout le monde indistinctement ?
03:24 – Non, non, non, la solution en revanche c'est de reconnaître
03:26 que le Hamas est une organisation terroriste,
03:28 comme d'ailleurs la France européenne,
03:30 comme l'Union européenne,
03:32 les masques sont le B.
03:34 Lutter c'est de lutter contre ces organisations terroristes.
03:36 – Pardon monsieur, déliminer.
03:38 – Pardon monsieur, déliminer.
03:40 – Mais ce serait tellement plus facile pour vous,
03:42 une fois que vous avez dit ça…
03:44 – Merci de le dire, merci de le dire.
03:46 – Pourquoi vous ne le faites pas alors ?
03:48 – Parce que nous ne disons pas nos positions en fonction du dictat médiatique ou politique.
03:50 Nous disons nos positions en fonction de ce qui…
03:52 – Il n'y a pas un dictat médiatique, il y a un dictat de l'émotion.
03:54 – On a eu 30 de nos compatriotes qui ont été tués
03:58 au cours d'une attaque terroriste il y a deux semaines.
04:00 – Et je vous dis que ce sont des actes de terreur,
04:02 des crimes de guerre et des potentiels crimes contre l'humanité
04:04 qui doivent être jugés comme tels par la Cour pénale internationale.
04:06 Cour pénale internationale que l'autorité palestinienne reconnaît
04:10 et qu'Israël ne reconnaît pas.
04:12 – Mélenchon est un pyromane, Mélenchon n'en est pas à son coup d'essai.
04:16 – C'est vous qui êtes un pyromane quand vous tenez des propos comme ça.
04:18 Nous nous appelons à cesser le feu et à la paix.
04:20 C'est être pyromane comme on dit qu'il n'y ait plus de rame.
04:24 – Je vais vous laisser parler, après je vais vous demander à Laurent replier la parole.
04:26 – Soyons clairs sur les termes.
04:28 Quand on entre dans cette logique-là,
04:30 on entre dans la logique de la guerre des civilisations.
04:32 Je ne suis pas d'accord, parce que je ne suis pas d'accord
04:34 pour dire qu'une vie palestinienne vaudrait moins qu'une vie israélienne.