La directrice du Tour de France Femmes avec Zwift, Marion Rousse, au micro de Cyclism'Actu.
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00:00 Marion, c'était quoi le but de cette 3ème édition ?
00:04 Faire un parcours comme les deux premières éditions,
00:09 où on pouvait découvrir des coureuses totalement différentes.
00:12 On part de l'étranger, ce sera notre premier grand départ hors de France.
00:16 Et évidemment, d'aller chercher les Pays-Bas, c'est tout sauf un hasard.
00:19 On s'assure un succès populaire.
00:22 Et puis, je ne l'invente pas, mais il y a quand même plus de bicyclettes que d'habitants aux Pays-Bas.
00:26 Donc on va être très bien reçus.
00:28 Et ensuite, on ira chercher des étapes très difficiles, avec notamment l'étape qui arrive à Liège.
00:33 Donc ce sera vraiment une étape de classique au milieu du Tour.
00:35 On pourra assister peut-être à des premiers écarts.
00:37 Et puis la haute montagne qui arrive les deux derniers jours.
00:39 Et cette fameuse dernière étape à l'Alpe d'Huez, plus de 3 900 m de dénivelé positif.
00:44 C'est du jamais vu sur le Tour de France Femmes avec Zwiv.
00:46 Donc évidemment qu'on est très impatients d'y être.
00:49 Marion, l'étape en 7 jours, vous avez poussé les murs pour que le Tour de France
00:53 s'allie entre les Giros et les Parcs de France.
00:55 Oui, c'est bien trouvé.
00:57 Clairement, c'était une édition particulière avec les Jeux Olympiques.
01:00 On ne va pas se mentir.
01:01 Nous, ce qu'on voulait, c'était vraiment rester pendant les vacances des gens.
01:05 Parce que ça doit rester un succès populaire, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes.
01:10 Et on ne sera pas cette quatrième semaine.
01:11 Donc on n'aura pas la bande annonce pendant trois semaines.
01:13 Donc ce sera vraiment un vrai test.
01:15 On est placés entre eux les Jeux Olympiques.
01:17 Donc on démarra un lundi et non un dimanche, dès le lendemain.
01:21 Et ensuite s'enchaîneront les Paralympiques.
01:22 Donc c'est vrai que l'Union Cycliste Internationale a invalidé nos dates.
01:26 Et on a été également épaulé par la ministre des Sports, qui nous a validés.
01:31 L'Alpe d'Huez, c'est...
01:34 Mythique.
01:35 Mythique.
01:35 Au-delà de ça, terminer le Tour par ça, c'est quand même...
01:38 Non, non, c'est un final en apothéose.
01:40 On a été visiter les Vosges.
01:43 Ensuite, on est venu au Tour Malay, donc dans les Pyrénées.
01:46 Et puis, on avait envie d'aller dans les Alpes.
01:48 Et je ne pense pas qu'il y ait beaucoup plus mythique que l'Alpe d'Huez.
01:51 Et c'est 21 virages numérotés.
01:53 Donc en plus, en dernière étape, on s'attend à voir du grand spectacle jusqu'à la fin.
01:57 Et on sait que de toute façon, l'histoire du Tour, il s'inscrit aussi grâce au parcours.
02:02 Donc on n'y a pas été là-bas par hasard.
02:04 Marion Juliette nous disait qu'elle adorerait voir que le Tour de France fasse deux semaines, un jour.
02:09 Est-ce que vous continuez à envisager ça pour les prochaines... ?
02:12 Depuis la première édition, on se dit que...
02:15 Bien sûr qu'on a envie de faire plus.
02:16 Après, il faut y aller doucement parce que des Tours de France femmes, avant nous, il y en avait aussi.
02:20 Et force est de constater qu'on ne trouvait jamais la bonne formule
02:23 puisqu'à chaque fois, on a mis la clé sous la porte.
02:25 Donc il faut vraiment y aller prudemment.
02:26 Il faut asseoir aussi son épreuve.
02:28 Il faut qu'elle devienne pérenne.
02:29 Et après, oui, évidemment, on aimerait faire plus.
02:32 Et on voit aussi que le cyclisme féminin a beaucoup évolué ces trois dernières années.
02:37 Je trouve qu'il y a vraiment un avant et un après Tour de France femmes avec Zwift.
02:40 Et j'ai une dernière question.
02:41 Est-ce que vous avez peur que les JO jouent sur la start list du Tour ?
02:46 Sur la start list, oui et non.
02:47 Je pense à l'Auto Copeki, évidemment, qui veut enchaîner la piste.
02:51 Mais ce sera à la veille du départ du Tour de France femmes.
02:54 Donc oui, évidemment qu'on peut avoir quelques différences.
02:57 Et on peut comprendre les athlètes parce que c'est tous les quatre ans.
03:00 Mais je pense qu'elles vont tout faire quand même pour être au départ
03:03 parce que ça reste quand même la course par étapes de référence.
03:06 Marie-José, on avait des coureuses de différentes nouvelles.
03:08 On s'est un peu dénoncé le écart qui s'agrandit entre les grosses équipes et les petites.
03:12 Vous, ça vous inquiète d'un point de vue sportif de voir une équipe écrasée par toute la compétition ?
03:16 C'est un peu le même constat qu'on peut se faire chez les hommes maintenant.
03:20 Mais en tout cas, ce qui était vraiment important, c'est qu'on ait quand même des courses médiatiques
03:24 pour que justement, elles puissent se faire connaître.
03:26 Et après, c'est tout un système économique qui va se mettre en place.
03:29 Évidemment que nous, avec notre course, ce qui est important, c'est d'inviter des équipes
03:33 qui n'ont pas forcément leurs invitations et des wild cards.
03:37 Et des investisseurs qui regardent le Tour de France femmes avec Zwift, qui investissent dans le cyclisme.
03:42 Donc on espère évidemment que ce ne sera pas que les grosses équipes qui vont en bénéficier.