• il y a 2 ans
L’ancien député européen Karim Zeribi était l’invité de Punchline, ce mercredi 25 octobre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur le conflit Israël-Hamas: «On ne va pas faire disparaître le peuple gazaoui sous prétexte d’éradiquer le Hamas». 

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Transcription
00:00 Oui, c'est une action importante.
00:01 En fait, je trouve que le président, il a une posture quand même assez particulière lors de ce déplacement.
00:07 Il me donne l'insentiment de dire à ses interlocuteurs successifs ce qu'ils ont envie d'entendre.
00:14 Je ne le trouve pas très clair sur une ligne.
00:17 Vous l'avez entendu avec Netanyahou sur un registre, avec la journaliste sur un autre,
00:21 et enfin un troisième registre avec le président Sodej.
00:23 Je suis assez troublé de voir un président qui ne semble pas porter la même vision
00:29 en fonction de son interlocuteur.
00:31 Qu'est-ce qui est incohérent ?
00:33 J'ai entendu ce qu'il disait à Netanyahou, on est aux côtés d'Israël,
00:35 mais évidemment la solution à deux États, elle est toujours pérenne.
00:40 Et là, quelle est la différence pour vous avec ce qu'il a dit à Sisi ?
00:42 La différence, si vous voulez, c'est que autant je pense qu'il faut être,
00:46 je dirais, sans aucune réserve et sans aucune hésitation très ferme
00:50 vis-à-vis de la lutte à mener contre le terrorisme et contre ce mouvement qu'il incarne,
00:55 qui est le Hamas, autant il faut être en proximité totale avec les Israéliens
01:01 sur le drame vécu le 7 octobre, qui est un drame historique,
01:04 et la nécessité de mettre tous les moyens pour libérer les otages,
01:08 on vient de le dire, parce que ça fait partie intégrante du drame du 7 octobre, les otages.
01:12 Mais autant je pense qu'à son interlocuteur israélien,
01:16 il aurait dû évoquer le fait que la réponse ne peut pas être, je dirais,
01:20 disproportionnée au point de faire payer par milliers de populations palestiniennes civiles.
01:26 De mémoire il l'a dit, Benjamin Netanyahou.
01:28 Franchement, je l'ai trouvé assez timoré, si vous voulez.
01:31 Moi j'aurais aimé qu'il dise il faut faire la guerre au Hamas.
01:34 Il l'a dit, je crois, mais...
01:35 Moi j'aurais aimé qu'il dise il faut faire la guerre au Hamas,
01:37 mais pas la guerre au peuple palestinien.
01:39 Le problème c'est que le Hamas se cache sous les hôpitaux, les écoles et dans les universités civiles.
01:43 Évidemment il y a un petit problème pour aller les taper.
01:45 C'est à dire, on est un Etat, on est exigeant, on a un droit international,
01:49 je veux dire on n'est pas des terroristes.
01:51 Il y a un Etat d'un côté et un groupe terroriste de l'autre, vous avirez donc.
01:53 Donc on ne peut pas adopter les méthodes de celui qui est en face.
01:56 Je veux dire, si on considère qu'il y a des terroristes...
01:58 Ce serait difficile d'adopter les méthodes du Hamas vu ce qu'ils ont fait sur le sol d'Israël.
02:00 Pardon ?
02:01 Ce serait difficile, Israël ne fera jamais ce qu'a fait le Hamas.
02:03 Je parle de toucher les populations civiles.
02:05 Oui, mais on ne peut pas mettre sur un même plan un bombardement aérien
02:09 et entrer une femme enceinte vivante.
02:11 Je ne mets pas sur le même plan.
02:12 Je dis qu'on ne peut pas, quand on est un gouvernement,
02:15 quand on respecte le droit international,
02:17 quand on est dans une forme de coalition de pays démocratique,
02:20 passer tel envers demain des milliers de populations civiles sous les bombes.
02:25 Il y a eu 6 000 bombes.
02:27 Il y a eu 700 morts hier.
02:28 Ça fait 6 000 morts palestiniens.
02:30 Ils ne sont pas tous militants du Hamas.
02:32 Je veux dire, à un moment donné, il faut quand même qu'on ait une forme de...
02:36 dans la réponse de proportionnalité, je veux dire de mesure.
02:40 On ne va pas faire disparaître le peuple gazaoui sous prétexte de combattre le Hamas.
02:44 C'est ça que je veux vous dire.
02:46 Je trouve que le président de la République...
02:48 J'ai vu d'autres présidents de la République en d'autres époques,
02:50 beaucoup plus clairs vis-à-vis de leurs homologues israéliens,
02:54 en disant "là on a des points d'accord, là on a des points de désaccord".
02:57 Je trouve qu'Emmanuel Macron, il dit ce que Habas a envie d'attendre,
03:00 il dit ce que Netanyahou a envie d'entendre,
03:02 là il dit ce que Sisi a envie d'entendre.
03:04 Franchement, la voix de la France, je veux dire,
03:07 le général De Gaulle doit se retourner dans sa tombe.
03:09 [Musique]
03:12 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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