Chômage: le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité en hausse, une remontée inquiétante?

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Mercredi 25 octobre, Pôle emploi a révélé les chiffres du chômage pour le troisième trimestre de 2023.

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Transcription
00:00 Ça rejoint un peu la question qu'on posait il y a pile une semaine,
00:02 est-ce que l'inversion de la courbe dans le mauvais sens ?
00:04 Objectivement, il y a plus d'arguments pour le retournement
00:06 que le petit accident de parcours.
00:07 Puis après, la question de savoir s'il plait un emploi à 5%
00:10 voulu par Emmanuel Macron en 2027 est encore à tenir.
00:13 Bon, la fête est finie ?
00:15 Il y a un peu de ça.
00:15 C'est vrai que les arguments sont nombreux.
00:17 Les défaillances d'entreprises qui mènent à des faillites repartent.
00:19 C'est clair, le climat des affaires s'est dégradé.
00:21 Très mauvais indicateur publié lundi.
00:24 On parlait du recul des offres d'emploi,
00:25 même si ça reste dans le vert.
00:27 La semaine dernière, l'apprentissage est probablement arrivé à un plafond.
00:30 La réforme des retraites va considérablement accroître
00:33 la population active, donc il faut plus de boulot
00:35 parce qu'il y a plus de gens.
00:36 Il y aura moins d'emplois aidés, on le sait, en 2024.
00:38 Le quoi qu'il en coûte est partiellement, voire totalement débranché.
00:42 Donc toute la partie un peu zombie de l'économie revient à la surface.
00:45 Et là, c'est là que les problèmes commencent.
00:47 Problème de logement, donc pas de mobilité géographique
00:50 et plus clairement des risques de récession plus forts demain qu'hier.
00:54 Donc oui, les arguments qui plaident pour un retournement durable sont nombreux.
00:57 Et tout est négatif dans le paysage ?
00:59 Non, il y a des raisons d'espérer.
01:01 Alors il y a encore des tensions de recrutement.
01:02 Ça reste un problème.
01:04 Les entreprises cherchent du monde.
01:05 Ça, c'est quand même plutôt une bonne nouvelle.
01:07 Après, on regarde les démissions et les licenciements.
01:09 Il y a plus de démissions que de licenciements.
01:12 C'est toujours quelque chose qui reste un peu rassurant.
01:14 Il y a aussi des pertes de gains de productivité.
01:16 Ce n'est pas une bonne nouvelle, mais on sait que c'est un booster
01:18 pour l'emploi quand la productivité recule.
01:20 Et puis, vous regardez le nombre de chômeurs indemnisés par l'Unedic.
01:23 Il n'a pas augmenté.
01:24 Ça veut dire que le marché reste fluide
01:27 et que les gens ne s'éloignent pas trop ou pas trop longtemps du marché de l'emploi.
01:30 Voilà les raisons d'espérer.
01:31 Mais objectivement, la première partie est un peu plus chaude que la deuxième.
01:34 J'admets.
01:35 Et pour finir, Nicolas Dose, une mise au point ce matin.
01:38 Oui, alors je voulais dénoncer ce qui sature les réseaux sociaux pour dire
01:41 "ah non, le chômage n'a pas baissé, on nous ment, c'est l'éradiation".
01:44 Je n'ai vu que ça.
01:46 L'éradiation, ça n'est pas une explication.
01:48 Il n'y a pas une explication d'éradiation.
01:50 Il y a quelquefois des phénomènes de vastes communicants
01:51 de la catégorie A vers la B ou la C à Pôle emploi,
01:54 ce qui est une bonne nouvelle, c'est-à-dire que les gens retravaillent un peu.
01:56 Mais ce phénomène de vastes communicants, ça n'explique pas plusieurs années de baisse.
02:00 Vous prenez par exemple le troisième trimestre 2021,
02:02 on avait 190 000 sortis de Pôle emploi en seulement trois mois.
02:05 Et puis oui, le chômage a baissé.
02:07 Vous prenez depuis six ans le taux de chômage de l'INSEE,
02:09 qui n'a pas dans sa mécanique statistique la notion de radiation en plus.
02:13 On est passé de 9,5 à 7,2.
02:16 Alors oui, le chômage a baissé.
02:17 Et non, en plus, ce ne sont pas des emplois de mauvaise qualité,
02:19 car les CDI ont progressé.

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