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00:00 Vu qu'aucun réalisateur ne veut de moi, je vais réaliser, comme ça je vais m'embaucher.
00:03 Le film Inestimable est une fiction.
00:06 Faux ! Je me suis inspiré de l'histoire vraie, donc il y a des scènes vraies
00:09 et il y en a des fausses pour des raisons fictionnelles.
00:12 Regardez ce que j'ai trouvé.
00:14 J'ai cru que c'était des arapèdes, mais en fait, c'est des pièces.
00:16 Le pitch, c'est assez simple.
00:18 C'est trois amis qui décident d'aller à la pêche aux oursins
00:20 et qui découvrent le plus gros trésor romain jamais trouvé en Méditerranée.
00:25 Ce n'est qu'un mot inestimable.
00:28 Fais bisous, fais bisous, fais bisous !
00:31 Ils étaient un peu dans l'embarras financièrement, chacun de son côté.
00:34 Et le fait de trouver un trésor qui vaut autant d'argent
00:36 va les mettre encore plus dans l'embarras.
00:38 Et pourquoi vous avez choisi de raconter cette histoire ?
00:40 C'est suite à ma rencontre avec l'une des personnes qui ont trouvé ce trésor,
00:44 Félix Biancamari.
00:46 Je l'ai rencontré en 2004, ce monsieur, et on est devenu amis.
00:48 Mais dès qu'il m'a raconté son histoire,
00:50 j'ai trouvé ça tellement fabuleux que je trouvais que ça pouvait être l'objet d'un film.
00:54 Mais moi, je n'étais pas réalisateur, je n'avais même pas écrit un scénario.
00:57 Donc il m'a fallu 19 ans pour y arriver.
00:59 Vous ne réalisez jamais de films sans Philippe Corti ?
01:02 Que je réfléchisse ? Non, il doit être imposé, c'est ça.
01:05 Vous avez déjà vu "Les femmes de Jean de Ping-Pong", vous ?
01:07 - Non. - Et pourquoi ?
01:09 - Je ne sais pas. - Parce que c'est des boudins.
01:11 J'en ai discuté avec Didier Bourdon, qui en a fait que 2 sur 3 des films que j'ai réalisés.
01:15 Mais je vais arriver à me débarrasser de Philippe Corti, je vais y arriver.
01:18 Quand j'aime bien les gens, j'aime travailler avec eux.
01:20 Et puis, dans le cadre d'une comédie,
01:22 si les comédiens avec qui on partage des scènes, vous les aimez bien,
01:25 ça se ressent jusqu'à l'écran.
01:26 Vous avez ajouté des éléments fictifs.
01:29 Oui, j'ai inventé des choses.
01:31 Aucune des trois personnes qui ont trouvé le trésor n'était continentale.
01:34 J'ai inventé un continental.
01:35 C'est Didier Bourdon, bien sûr, qui l'incarne.
01:38 Pouvoir mettre un peu un des personnages dans l'embarras.
01:40 Je vais le cacher, tout ce pognon.
01:42 L'essentiel, c'est de rester discret.
01:43 Il se marie avec une Corse, il trouve un trésor en Corse,
01:46 il a un peu peur, j'avais besoin un peu de ce profil-là.
01:48 Mon personnage dans la vraie vie n'existait pas.
01:51 Donc, moi, j'ai un peu changé tout ça pour des raisons de comédie.
01:54 Les personnages dépensent la fortune comme dans la vraie histoire.
01:57 C'est même un peu en dessous de la réalité.
01:59 Je crois que dans la vraie histoire,
02:00 les personnages ont flambé, mais d'une manière presque outrageuse.
02:04 Ils ont vraiment fait partager tout le monde.
02:06 C'est le parti vraiment d'un bon esprit.
02:08 Dans le film, on est en dessous.
02:09 T'es malade ?
02:11 On avait dit discret.
02:12 Oui, c'est pour ça que j'ai pris le noir, c'est moins voyant.
02:14 C'est pareil.
02:15 Ne crie pas, tu vas nous faire remarquer.
02:16 Préférer être acteur que réalisateur.
02:19 Oui, je préfère être comédien que réalisateur.
02:22 Réalisateur, c'est énorme.
02:24 C'est ce qui vous tombe dessus comme boulot.
02:26 Et pour l'instant, mis à part sur ce film,
02:28 je n'avais jusqu'à présent pas encore ressenti de plaisir en réalisant.
02:31 Je prends plus de plaisir à écrire.
02:33 Deuxièmement, jouer.
02:34 Troisièmement, réaliser.
02:35 Pour vous faire une confidence,
02:37 je n'étais même pas attiré par le métier de comédien.
02:39 Je suis arrivé dans ce métier-là par hasard.
02:42 Ce n'est pas un truc qui me faisait rêver.
02:43 [Sonnerie de fin]
02:45 [SILENCE]