À l’occasion de la sortie de « Reflets », son nouvel album, sur lequel il évoque ses enfants, Grand Corps Malade a accepté de répondre à l’interview « Le jour où je suis devenu père ».
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00:00 Le jour où je suis devenu père, tout ce qui a trait au sommeil a complètement changé.
00:05 Il m'a déglingué complètement mon cycle de sommeil.
00:08 Je ne sais pas si je l'ai retrouvé même quelques années après.
00:11 Pour être plus sérieux, évidemment, toutes les priorités ont été bouleversées.
00:15 D'un seul coup, il y a un truc qui se passe, tu te découvres un amour infini que tu n'imaginais
00:20 même pas.
00:21 Et surtout, à partir de là, tu n'es plus là que pour toi.
00:24 Il y a un moment où il y a une priorité absolue.
00:26 Tu te souviens après de l'avant-paternité où il y avait un truc très égoïste où
00:30 de toute façon, avant tout, tu faisais les choses pour toi.
00:32 Après, tout est bouleversé, toutes les priorités sont inversées.
00:35 Et après, le jour où je suis devenu père, ça a été une joie et un bonheur assez indescriptibles.
00:41 Je crois que je ne m'étais pas beaucoup posé la question parce que oui, je pense
00:49 que c'était une évidence que ce serait le bon moment avec la bonne personne et avec
00:53 l'âge qu'il faut.
00:54 J'ai toujours imaginé que j'aurais des enfants, c'est sûr.
00:57 Je suis très proche d'eux.
01:03 J'organise mon métier et notamment mes tournées vraiment en fonction d'eux.
01:06 Je ne fais jamais plus de trois concerts d'affilé pour être très souvent à la maison.
01:10 Oui, je suis un papa qui fait beaucoup les devoirs avec les enfants.
01:13 Il les amène au foot, au basket.
01:15 Je suis proche d'eux, je fais plein de jeux avec eux.
01:17 Je les vanne beaucoup, ils me le rendent bien.
01:20 C'est assez dynamique et on rigole bien à la maison.
01:23 Bien sûr, ils ont forcément influencé ma musique, les thèmes que j'ai abordés.
01:32 J'ai parlé d'eux directement ou indirectement dans plein de chansons, ça c'est sûr.
01:36 Quand je vous dis que ça bouleverse tout, ça bouleverse même l'inspiration.
01:39 Ils sont présents dans pas mal de chansons.
01:41 Ils sont peut-être même présents dans chaque chanson, quelque part derrière une rime,
01:45 dans une allusion.
01:46 Une fois qu'ils sont là, ils sont certainement présents beaucoup.
01:48 Et évidemment, après il y a des chansons et notamment une chanson vraiment qui leur
01:52 est adressée sur l'album Reflex, c'est cette chanson qui s'appelle « Retiens les rêves ».
01:56 Il y a pas mal de choses que je ne dis pas forcément dans la vie de tous les jours,
02:04 à mes enfants ou à d'autres personnes.
02:05 Et c'est vrai que les chansons, c'est une manière de dire des trucs.
02:09 Parce que comme si tu te cachais derrière le fait que c'est une chanson ou comme si
02:12 tu te cachais derrière une rime, d'un seul coup tu arrives à glisser des petites phrases
02:17 que tu n'aurais pas réussi à dire en vrai, en face à face.
02:21 Il y a plein de choses.
02:26 C'est-à-dire qu'au moment où ils arrivaient notamment à l'adolescence, là quand il
02:29 a 13 ans, tu te rends compte que grâce à eux, tu as encore la ref sur des trucs que
02:33 tu n'aurais pas eu s'ils n'étaient pas là.
02:35 Donc oui, ils me font découvrir un peu la culture, YouTube, etc.
02:39 On me fait découvrir plein de YouTubers et des trucs que je n'aurais jamais regardé.
02:43 Il y a des trucs d'ailleurs très bien, bien sûr de la musique, des jeunes rappeurs.
02:47 Il y a beaucoup de jeunes rappeurs qui arrivent dans le paysage et sans eux, il y en a plein
02:50 que je n'aurais pas découvert.
02:53 Des expressions bien sûr.
02:54 Le grand il est au collège, on sait que c'est au collège que la langue est la plus libre,
02:58 virevoltante.
02:59 Et cette langue, le français, qui est une langue vivante, il y a toujours plein de nouvelles
03:03 expressions.
03:04 Je me tiens un peu à la page grâce à eux pour tout ça.
03:06 Un mec sympa, un mec qui rigole bien avec un père proche d'eux, avec lequel on rigole
03:16 bien, déjà ce serait pas mal.
03:18 ♪ ♪ ♪