• l’année dernière
Un déjeuner partagé avec Prisca Thevenot, Secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et du Service national universel, pour parler de l'inflation alimentaire qui plonge les jeunes dans une grande précarité et de l'obésité qui touche de plus en plus de jeunes.

Loin des codes classiques de l´interview, LCP-Assemblée nationale a concocté un nouveau programme aux petits oignons pour croquer la politique autrement.
Avec la complicité de Jean-Pierre Montanay, Brigitte Boucher mettra son grain de sel dans cette cuisine pour passer le politique sur le gril.
« Cuisine et Confidences »... Quel rapport l´invité politique entretient-il avec la
gastronomie ? Sa gourmandise, ses talents ? Les orientations culinaires de ce boulimique de la politique ? Mais aussi « Les pieds dans le plat »... pour aborder les sujets d´actualité.
Et enfin « La face cachée de nos assiettes »... ou comment le contenu de nos assiettes en dit long sur notre société face à ses nouveaux enjeux.

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News
Transcription
00:00 Musique et bruits de la machine
00:16 -Bonjour à tous et bienvenue pour un nouveau numéro
00:19 de "Politique à table" sur LCP.
00:21 On se retrouve comme chaque semaine autour d'un plat,
00:24 d'un dessert et d'un invité.
00:26 Cette semaine, nous recevons Priska Thévenot.
00:29 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:31 Avec moi, pour présenter cette émission, Jean-Pierre Montané.
00:34 -Bonjour, Priska Thévenot. -Bonjour.
00:36 -Vous êtes secrétaire d'Etat chargée de la jeunesse
00:39 et du service national universel.
00:41 D'abord porte-parole du parti, vous devenez députée en 2022.
00:45 Vous vous engagez en politique pour Emmanuel Macron
00:49 et son projet d'émancipation qui résonne en vous.
00:52 Pur produit de l'école républicaine,
00:54 vous avez fait vos études en ZEP, à Stein, en Seine-Saint-Denis,
00:58 vous intégrez le prestigieux lycée jésuite Franklin
01:00 dans le 16e arrondissement, puis une école de commerce
01:03 et vous vous lancez dans l'entrepreneuriat.
01:06 Aujourd'hui, vous êtes au gouvernement.
01:08 Tout cela aurait pu vous monter à la tête,
01:11 mais vous avez choisi de nous parler de vos origines.
01:13 Ca commence sous les cocotiers, à Lille-Maurice.
01:16 -Oui, avec une spécialité au menu mauricienne,
01:19 avec une recette insolite, un plat insolite,
01:21 un bol renversé. On verra ça tout à l'heure.
01:24 En dessert, un crumble aux pommes.
01:26 Dans le dessous des plats, l'inflation alimentaire
01:29 plonge les jeunes dans une grande précarité.
01:31 Nous avons suivi Mélissa dans une collecte alimentaire.
01:35 -Dans les pieds dans le plat, l'obésité explose.
01:37 La France n'est pas épargnée. Les jeunes sont le plus touchés
01:41 à cause de la malbouffe. Reportage à suivre.
01:43 -Allez, on passe à table.
01:46 Tout de suite, cuisine et confidence.
01:49 ...
01:55 -Prisca Tevenault, avant même de connaître votre recette,
01:58 j'avais dit à Brigitte, avec un peu de bol,
02:00 on aura droit à une dose d'exotisme avec un plat mauricien.
02:03 Je ne croyais pas si bien dire, car on a, disons,
02:06 une double dose de bol.
02:08 On a le bol, cette chance de goûter à la cuisine de vos racines,
02:12 et le plat lui-même, puisqu'il s'appelle "Je n'invente rien".
02:15 -Et la chance de vous avoir avec nous.
02:17 -Le bol renversé. C'est drôle, je ne savais pas que ça existait.
02:21 Pour être précis, c'est un plat populaire de Lille-Maurice,
02:24 les origines sont plutôt chinoises.
02:26 Cette recette, Brigitte, c'est un oeuf cuit au plat,
02:29 une couche de légumes, de viande, de crevettes sautées au bois
02:33 et une couche de riz blanc. On met tout ça dans un bol,
02:36 d'abord l'oeuf, ensuite la viande, le riz,
02:38 et puis, c'est un peu la tartatine du riz,
02:41 et là, maintenant, on a renversé le bol
02:43 et il faut lever délicatement devant le convive.
02:46 -Allez-y, Jean-Pierre. -Voilà, attention.
02:48 -Il ne faut pas que ça s'effondre. C'est pas mal.
02:51 -Et donc, on a, du coup, en le renversant,
02:54 un oeuf qui trône sur ce dôme de viande,
02:58 en l'occurrence, ça, c'est du poulet et des crevettes,
03:01 et puis de riz blanc. Merci, Priska Tevno,
03:03 pour cette recette insolite.
03:05 Je me dis qu'on a vraiment du bol de la partager avec vous.
03:08 J'espère que c'est réciproque. -Tout à fait.
03:11 C'est comme ça que ça se présente, dans les restaurants ?
03:14 -C'est exactement comme ça que, dans les souvenirs de mon enfance,
03:17 ça se présente. Je rajouterais qu'il y a des légumes.
03:20 Pourquoi j'insiste sur ça ?
03:22 Parce qu'on a un repas complet, réellement complet,
03:25 et c'est un repas, moi, qui me fait assez un peu...
03:28 C'est un peu ma madeleine de prouste à moi,
03:30 parce que c'est les souvenirs où on se retrouvait dans la cuisine
03:34 avec mon père, ma mère, qui cuisinaient beaucoup ensemble.
03:37 Le bol renversé, il faut tout cuisiner à part.
03:40 C'était génial pour moi, en tant qu'enfant,
03:42 de faire l'assemblage, et de voir qui l'avait le mieux assemblé
03:46 quand on le renversait dans l'assiette.
03:48 -Il est mieux renversé chez vous que chez mien.
03:51 -Il y a des petites pousses de maïs, du bambou, des carottes,
03:54 et du chou-pâque-choy. -Et des oignons.
03:57 Dites-nous une chose, parce que l'oeuf,
03:59 vous le mettez dans quel sens ?
04:01 Comment vous faites pour faire cuire l'oeuf
04:03 et le mettre au fond du bol ?
04:05 -Il faut juste le faire glisser dans le bol.
04:08 -Et à l'envers ? -Il faut que le jaune soit
04:10 au fond du bol. -Il faut faire attention.
04:13 -Ca coule. -Il faut pas que le jaune
04:15 soit crevé, etc. -C'est une belle technique.
04:18 Pour la petite histoire, parce qu'on a un peu de temps,
04:21 on trouve pas ça dans toutes les brasseries de Paris.
04:24 Je l'ai trouvé au restaurant Mascarène,
04:26 dans le 11e, et c'est Roland Jundoux, le chef,
04:29 qui m'a préparé ça ce matin.
04:31 Si vous aimez cette recette, allez à 202 boulevard Voltaire
04:35 et vous pouvez déguster un bol renversé.
04:37 Vous êtes une familière de ce restaurant.
04:40 -J'adore. Il y a plein de recettes à découvrir, à partager.
04:43 -Les curries de poule. -Ce que je conseille,
04:46 c'est que celles et ceux qui veulent y aller,
04:49 elles doivent partager. C'est ce qu'on aime beaucoup faire.
04:52 Quand je suis arrivée au secrétariat d'Etat,
04:55 j'ai dit à mes équipes qu'on allait se faire un déjeuner,
04:58 et on m'a dit "en quelle brasserie ?"
05:00 "Prenez chacun une assiette, un plat différent,
05:03 "et vous allez pouvoir tout goûter."
05:05 C'est comme ça qu'on fait beaucoup à Lille-Maurice.
05:09 On partage, on n'est pas simplement rivés sur son assiette.
05:12 -On cuisine beaucoup. C'est vos parents qui aimaient ça ?
05:15 Ca fait partie de la culture de passer du temps ?
05:18 -C'est vrai que la culture française,
05:20 ce plaisir de se retrouver en convivialité
05:23 autour d'un plat, ensemble, chacun découvrant les saveurs des autres.
05:27 C'est vrai que le bol renversé a une origine asiatique,
05:30 mais il se retrouve et est devenu un plat populaire à Lille-Maurice.
05:34 Ca permet la rencontre des saveurs, des histoires.
05:37 -On va goûter ensemble ? -C'est ce qu'on a en France.
05:40 -Vous nous donnez le feu vert. -On va goûter.
05:43 Vous nous dites si ça correspond au goût de votre enfance.
05:46 -C'est bien, évidemment, d'avoir la même recette
05:49 et les mêmes souvenirs que ceux de vos parents,
05:52 mais est-ce qu'on retrouve un peu ce goût-là ?
05:55 -Délicieux. -Le goût de Lille-Maurice.
05:57 Ca y est, on a voyagé. -Regardez, Brigitte,
06:00 l'oeuf est bien cuit. Roland a bien fait le boulot.
06:03 L'oeuf n'est pas dur. Le jaune va couler sur la viande.
06:06 Le poulet et crevette.
06:07 -Et les petits légumes qui sont là.
06:10 -Ca, vous le préparez, vous aussi, pour vos enfants, aujourd'hui ?
06:13 C'est un plat que vous faites régulièrement ?
06:16 -C'est quelque chose de plaisant à faire.
06:18 On le fait ensemble. -Avec les enfants.
06:21 -C'est celui qui va dire "toi, t'as cassé ton oeuf,
06:24 "toi, t'y es pas bien." C'est génial.
06:26 C'est génial. Et puis, l'importance
06:28 de mettre tous les différents aliments.
06:31 -C'est toujours les mêmes aliments ?
06:33 Est-ce qu'on retrouve... Avec du poulet, des crevettes,
06:36 on mélange tout ça ? -Oui, sans poulet et crevette.
06:39 On peut faire que des légumes. -Avec des légumes.
06:42 -Il y a plusieurs variantes.
06:45 -La logique reste la même.
06:46 Du bol renversé, mais après, on compose son bol comme on veut.
06:51 On peut le faire parfaitement végétarien.
06:53 -C'est ce que m'a dit Roland.
06:55 Demain, vous pouvez faire sur mesure votre bol renversé,
06:59 que des légumes français.
07:01 Là, il rajoute, parce que c'est vraiment
07:04 une recette chinoise à l'origine,
07:06 dans la petite sauce, il y a de la sauce d'huître,
07:09 de l'huile, de sésame, ce qui lui confère
07:11 un peu l'Asiatique, mais le bol renversé peut être français.
07:15 -Pourquoi il y a cette influence asiatique
07:17 qu'on retrouve dans ce plat mauricien ?
07:19 -Parce que l'île Maurice est faite de sa diversité,
07:22 avec des influences européennes, asiatiques, afriennes...
07:26 -Plus françaises et anglaises qu'asiatiques.
07:28 -Je vais en parler, Brigitte. -De tout, en fait.
07:31 -Sur la cuisine mauricienne. -Exactement.
07:34 Au travers des différentes étapes de la colonisation,
07:37 qui ont été très européennes, mais effectivement,
07:40 il y a eu aussi beaucoup de cultures chinoises,
07:43 asiatiques en général, indiennes, bien évidemment,
07:46 et en fait, toutes ces nuances,
07:48 toute cette diversité ne s'efface pas.
07:50 Elle se permet de venir mettre en richesse
07:52 plein de choses au sein du pays,
07:55 parce qu'il y a le cadre qui reste quand même
07:57 le cadre national, et à l'intérieur de ça,
08:00 la diversité s'épanouit librement.
08:02 -Jean-Pierre disait que c'était un plat populaire.
08:05 Est-ce qu'on peut dire que c'est les restes du frigo ?
08:08 -Non, c'est pas les restes du frigo.
08:10 C'est un plat populaire, parce qu'on peut le faire rapidement,
08:14 on trouve facilement les aliments,
08:16 que les aliments restent accessibles,
08:18 parce qu'on peut faire évoluer la recette aussi,
08:21 mais c'est pas les restes du frigo.
08:23 -Non, mais j'allais rebondir sur ce que disait Brigitte.
08:26 Avec des restes du frigo, on peut faire un bol renversé.
08:30 -Vous faites quelque chose avec du riz la veille,
08:32 avec des légumes, et vous faites un bol renversé.
08:36 -Trois choses à savoir sur la cuisine mauricienne.
08:38 -On en a un peu parlé, c'est normal.
08:40 La cuisine mauricienne, c'est un savoureux mélange
08:43 de traditions culinaires, créoles, chinoises, indiennes,
08:47 africaines, françaises, sur l'île Maurice,
08:49 vous commencez par un croissant au petit-déj,
08:52 un curry épicé ou un rougail de poisson ou de saucisse
08:55 au déjeuner, et un briyani ou des mines frites chinoises
08:58 au dîner, donc vraiment, on a un vrai panel de cuisine.
09:02 Autre trésor de la cuisine, c'est la street food.
09:05 Très variée, abondante, impossible de visiter cette île sans goûter,
09:09 au dhol pourri, m'a-t-on dit.
09:11 C'était l'équivalent mauricien de notre jambon beurre.
09:14 C'est une crêpe salée à base de pois cassés
09:16 que l'on trempe dans une sauce.
09:18 C'est incontournable. -C'est la base.
09:20 -C'est la base. -C'est le sandwich,
09:22 on le mange comme ça dans la rue. -Ca se mange au bazar.
09:25 On dit le bazar, on va au marché,
09:27 on part pas du marché sans avoir mangé son dhol pourri.
09:31 Dans votre journée, vous avez oublié le thé.
09:33 -Le thé au lait. -Oui, c'est vrai.
09:35 -On boit beaucoup de thé.
09:37 -La dernière spécialité de cette île,
09:39 c'est les poissons et les fruits de mer.
09:41 Poulpe, appelée ouryde, qu'on peut manger en carry,
09:44 parfumée aux épices, les camarons, écrevisses d'eau douce,
09:48 et le marlin bleu, sans arrêt, un délicieux poisson
09:51 associé à une salade de coeur de palmiers.
09:53 -On a fait le tour de l'île Maurice ?
09:56 -Il manque juste quelque chose,
09:58 c'est la traditionnelle bière de l'île Maurice, la Phoenix.
10:01 C'est un incontournable.
10:03 -Et elle est brassée sur place ? -Oui.
10:05 -Donc la Phoenix. -La Phoenix.
10:07 Sauf que là, on a du vin blanc,
10:09 parce que vous nous avez souhaité qu'on accompagne ce plat
10:13 avec un vin d'Alsace, un vin blanc sec,
10:15 qui est un Riesling.
10:17 Le Riesling, c'est le plus ancien cépage d'Alsace,
10:20 c'est un des plus nobles, avec le Gewürztraminer,
10:23 avec quoi d'autre ? Le Pinot Gris, le Muscat.
10:26 Donc ce vin blanc, c'est une AOC, évidemment.
10:30 -Oui. -Et vous l'avez choisi
10:32 parce que vous êtes née à Strasbourg ?
10:35 -Parce que je suis alsacienne.
10:37 Je suis d'origine mauricienne par mes parents,
10:40 je suis née en Alsace et je suis en Ile-de-France,
10:43 mais parce que c'est important,
10:45 et c'est mêlé tradition, plaisir du terroir,
10:48 avec un très gros plaisir de la table en Alsace qu'on retrouve.
10:51 C'est un vin que j'apprécie énormément.
10:54 -Riesling, Gewürztraminer, Silvaner, il y a beaucoup de...
10:58 -On a le choix.
10:59 En Alsace, il y a quand même une très grande tradition
11:02 et effectivement, un vignoble très ancien
11:05 avec un héritage très fort et puissant.
11:07 -Et une route des vins magnifique,
11:09 si on veut se promener du côté de Colnard.
11:11 -On arrive bientôt sur les fêtes de fin d'année,
11:14 c'est assez connu pour... -C'est très festif.
11:17 -Dès tout le mois de décembre, il faut y aller.
11:20 Il faut vraiment y aller.
11:21 -Vous, vous avez ces souvenirs-là en Alsace,
11:25 mais vous y avez vécu ou...
11:27 -En fait, j'ai pas vécu en Alsace,
11:29 j'y ai passé mes deux premières années de vie.
11:32 Mes parents sont arrivés en Ile-de-France,
11:34 mais mes parents s'y sont mariés et y ont vécu
11:37 beaucoup plus longtemps que deux ans.
11:39 C'est vrai qu'on retourne souvent,
11:41 en tout cas, quand mon père était encore vivant,
11:44 à Strasbourg.
11:45 J'ai encore une tante qui est à Strasbourg.
11:48 On est très attachés à Strasbourg.
11:50 -Ca se retrouve dans l'assiette ?
11:52 Il y avait des choucroutes à la maison,
11:54 un certain nombre de spécialités de là-bas ?
11:57 -La choucroute, on la faisait pas à la maison,
11:59 mais on aime bien la choucroute,
12:01 mais quand on va à Strasbourg,
12:03 ça fait partie des rituels.
12:04 C'est bien d'avoir des petits rituels,
12:07 et de se dire que c'est un moment à part,
12:09 et que c'est exclusif.
12:11 Quand on va à Strasbourg, il y a la forêt noire.
12:13 -Vous aimez parler de la cuisine,
12:15 on l'a déjà bien compris.
12:17 Vous avez donc double racine.
12:19 Où est-ce que vous cuisinez ?
12:21 -On va être honnêtes, deux secondes.
12:23 J'aime bien cuisiner, mais depuis quelque temps...
12:26 Par contre, j'ai un mari qui adore ça,
12:28 et qui arrive encore à prendre le temps.
12:30 Il cuisine très bien.
12:31 -Vous, quand vous étiez au fourneau,
12:34 vous étiez plutôt Maurice ou Strasbourg ?
12:36 -Plutôt Maurice.
12:37 -Plutôt Maurice. -Parce que...
12:39 C'est ce qui me reste de mon enfance.
12:41 J'ai vu beaucoup mes parents,
12:43 ils ont passé nos week-ends dans la cuisine,
12:46 c'était le plaisir.
12:47 -Enfant, c'était plutôt de la cuisine mauricienne à la maison ?
12:50 -Tout le temps. -Il y avait de tout.
12:52 -Il y avait de tout, mais c'est vrai que c'est les moments
12:56 où j'étais dans la cuisine, je me souviens,
12:58 et je piquais toujours. "Il ne restera plus pour après."
13:01 Donc oui, c'est vraiment en cuisiner de tout,
13:04 et encore aujourd'hui, c'est pareil.
13:06 Je peux aussi essayer de temps en temps des recettes,
13:09 on aime bien essayer, voir comment ça prend.
13:11 On se trompe un peu, on recommence.
13:13 -Pour les ingrédients, c'est pas trop compliqué ?
13:16 On ne le trouve pas au supermarché du coin.
13:19 -Si, on le trouve de tout.
13:20 Je ne vais pas dire le nom du supermarché,
13:23 mais dans des grands supermarchés,
13:25 on trouve tout ce qui est bon pour faire de la cuisine chinoise.
13:28 -De la cuisine mauricienne, tout. -Vous nous donnez votre adresse ?
13:32 -Je vous donnerai l'adresse.
13:34 -Il y avait beaucoup d'épices dans la cuisine mauricienne.
13:37 C'est quel genre d'épices qu'on retrouve ?
13:40 On en trouve aussi dans la cuisine africaine,
13:42 mais c'est pas forcément les mêmes.
13:44 -Si, mais pas utilisés de la même façon
13:47 et pas mélangés de la même façon.
13:49 On a beaucoup en base, au-delà des épices,
13:51 c'est l'ail et le gingembre.
13:53 -Ca, c'est la base. -Ca, il y en a dans tous les plats.
13:56 -Dès qu'on fait un sauté en rougail,
13:58 dans les légumes, il y en a base de gingembre et d'ail.
14:01 Ensuite, toutes sortes d'épices qu'on peut trouver.
14:04 C'est ça, l'enjeu.
14:06 J'aime bien rappeler que l'épice n'est pas forcément pimentée.
14:09 Le piment fait partie, mais tout n'est pas pimenté.
14:12 Souvent, on me dit que c'est épicé.
14:14 -Pimenté, c'est fort.
14:16 -Exactement.
14:17 -Alors, moi, j'ai juste mis, Brigitte,
14:19 juste ça. -La pointe de la fourchette.
14:21 -Vous êtes sauté au plafond. -J'ai failli tousser et m'évanouir.
14:25 -On va peut-être pas vous faire goûter ?
14:27 -Moi, j'adore. -Vous êtes jalouse ?
14:29 -D'une, j'adore, et je vais vous faire une confidence.
14:32 Un de mes ministres de tutelle, Gabriel Attal,
14:35 adore aussi manger pimenté.
14:37 -Pour M. Attal. -D'accord.
14:38 Vous lui rapporterez, on vous fait un doggie-bag.
14:41 -Il en a pour 10 ans, là.
14:43 -Euh... Non, non, il aime très pimenté.
14:46 -Le piment se mange avec le bol renversé ?
14:49 On en met par-dessus ?
14:50 -Le piment se mange avec tout. -On en met dans tous les plats ?
14:54 -Oui, c'est si on aime.
14:55 Mais c'est vrai que...
14:56 -Donc, c'est épicé et pimenté.
14:58 C'est très relevé. -On choisit,
15:00 mais le piment n'est jamais imposé dans le plat.
15:03 Les enfants, typiquement, on leur donne pas ça.
15:06 C'est pas possible. Ils peuvent pas...
15:08 -On le met à côté. -On le met à côté
15:10 et chacun se sert.
15:11 Vraiment, c'est le principe de la table à Lille-Maurice,
15:15 c'est qu'on met les plats et chacun se sert.
15:17 -Il mange comme il veut,
15:19 au rythme qu'il veut. -Au rythme qu'il veut.
15:21 On peut avoir autour de la table des végétariens, d'autres pas.
15:25 Comme ça, tout le monde est à l'aise.
15:27 Y a pas de plat unique. Chacun peut se servir.
15:29 -L'intolérance par rapport au piment,
15:32 c'est une question, vous êtes des îles.
15:34 Est-ce que, finalement, plus on en mange tôt,
15:36 plus on s'habitue ? Y a des palais qui sont faits pour ça ?
15:40 En France, personne n'en veut, de ce genre de piment.
15:43 -Pour être très transparente,
15:44 jusqu'à mes 30 ans, je ne mangeais pas du tout pimenté.
15:48 -Votre palais a évolué ? -Oui, quand je suis tombée enceinte,
15:51 j'ai un peu perdu le goût, j'avais pas assez de goût.
15:54 Je cherchais à avoir un peu plus de saveur,
15:57 et c'est là que j'ai commencé à manger pimenté,
15:59 vraiment très pimenté. -Et à Lille-Maurice,
16:02 tout le monde en mange ? C'est habituel, quoi ?
16:04 Les palais s'habituent, peut-être ?
16:06 -Après, on n'en mange pas quand on est petit.
16:09 De toute façon, de manière naturelle et évidente,
16:12 on donne pas du piment à des enfants.
16:14 Après, c'est vrai que ça se fait plus ou moins naturellement,
16:18 et tout le monde ne mange pas de piment.
16:20 Mais c'est vrai qu'il y en a sur la table.
16:22 -Au ministère, vous avez donné quelques consignes
16:25 ou quelques recettes pour manger un peu mauricien ?
16:28 -Non, on a une très bonne table,
16:30 avec vraiment un plaisir d'être à table,
16:34 et donc c'est très agréable,
16:35 mais c'est vrai que quand j'ai envie de manger mauricien
16:39 ou un peu différent de ce qui est proposé,
16:42 de toute façon très simple,
16:44 c'est aussi l'occasion de dire aux équipes
16:46 qu'on peut s'aérer un peu.
16:48 Quand on est secrétaire d'Etat, ministre,
16:50 on nous voit souvent dehors, mais nos équipes restent au bureau.
16:54 C'est aussi des occasions pour nous de sortir un peu
16:57 et de découvrir d'autres choses
16:59 en allant directement mettre en avant nos restaurateurs.
17:02 -En me plongeant dans cette cuisine mauricienne,
17:05 Brigitte, il y a aussi des influences françaises,
17:08 chinoises, indiennes,
17:10 mais j'ai lu qu'on mangeait de la daube, du chevreuil et du sanglier.
17:14 Imaginez l'île Maurice avec trois cocotiers et des plages blanches.
17:17 On mange du chevreuil sur l'île Maurice.
17:20 Il y a des domaines de chasse. -Ah oui, il y a des domaines
17:23 de chasse à l'île Maurice, des temps de chasse, etc.
17:26 C'est des moments un peu attendus,
17:28 parce que ça fait partie de ces moments un peu...
17:31 Un peu, voilà, où on se retrouve tous,
17:34 mais après, encore une fois,
17:36 personne n'est obligé, personne n'est contraint,
17:40 mais c'est juste le respect des uns et des autres.
17:43 -On doit comprendre cette diversité de cette cuisine.
17:46 -Quand je vous dis que si on devait chercher une devise
17:49 pour l'île Maurice, c'est la diversité.
17:51 Toutes les nuances sont présentes, et elles peuvent exister,
17:55 elles ne sont pas antagonistes,
17:57 parce qu'elles sont dans un cadre,
18:00 qui est le cadre de l'île,
18:01 avec, effectivement, une langue commune,
18:04 le créole, mais nous parlons aussi anglais, français,
18:07 à la maison, et ça ne choque personne.
18:09 On peut être à table, parler français,
18:12 et changer, parce qu'on va raconter une blague,
18:14 en créole, parce que c'est plus drôle,
18:17 et parler anglais, parce qu'il y aura une news
18:19 qu'on aura lue en anglais,
18:21 qu'on ne va pas dénaturer, et on va la décrire en anglais.
18:24 Et donc, toute cette diversité,
18:26 aussi bien dans les visages de l'île Maurice
18:29 que la gastronomie, que les langues parlées,
18:32 que le paysage de l'île Maurice,
18:34 témoignent de cette capacité à pas vivre ensemble,
18:37 mais faire ensemble.
18:38 -Il y a toute cette diversité, effectivement.
18:41 Vous, vous mangez de tout,
18:43 ou est-ce qu'il y a des aliments que vous n'aimez pas ?
18:46 -Je mange de tout.
18:47 -Vous mangez de tout. -En tout cas, je goûte à tout.
18:50 En tout cas, ce que je vous ai dit...
18:53 -C'est pas une chose que vous détestez ?
18:55 -Si, il y avait une chose que je détestais quand j'étais petite,
18:59 le piment, mais parce que j'avais pas été habituée,
19:02 et les tomates cuites.
19:04 -Ah, mais souvent, les enfants n'apprécient pas
19:07 tellement les tomates chaudes. -Impossible.
19:10 Mais à chaque fois, je reteste, et maintenant, ça passe.
19:13 -Vous aimez ça ? -J'aime ça.
19:14 Je vais pas me faire des tomates cuites,
19:17 mais je pense qu'il faut toujours retester.
19:19 Le pain évolue tout au long de la vie,
19:21 et de temps en temps, il faut retester.
19:24 On a goûté. -Voilà.
19:25 -C'est le message que vous adressez à vos enfants ?
19:28 -Je leur dis toujours "goûtez",
19:30 et j'ai la chance d'avoir deux enfants qui acceptent,
19:33 ils goûtent tout, mais je les oblige jamais.
19:36 Après, s'ils aiment pas, ils aiment pas, mais ils goûtent.
19:39 -Les tendances évoluent aussi, les goûts évoluent.
19:42 Est-ce que vous, vous avez modifié votre alimentation
19:45 tout au long des années ?
19:47 Est-ce que vous mangez autant de viande qu'avant ?
19:50 Est-ce que votre alimentation est différente ?
19:53 -Je mange beaucoup moins de viande qu'avant.
19:56 C'est vrai que je mangeais,
19:58 alors que c'était la viande blanche ou rouge,
20:00 au moins une fois par jour, sur un des repas.
20:03 Et c'est vrai qu'enfants, ados et jeunes adultes,
20:07 ils mangent plus de viande, en fait.
20:09 Et depuis à peu près plus de dix ans,
20:12 non, je mange pas de la viande tous les jours.
20:15 Donc j'ai aussi fait évoluer ma façon de manger,
20:18 mais au regard aussi des sociétés dans lesquelles on évolue
20:21 et des informations que nous avons,
20:23 et de cette capacité à dire qu'il y a des choses
20:26 qui sont pas forcément mauvaises,
20:28 mais qui doivent être un peu modérées
20:30 dans notre alimentation,
20:32 et que l'alimentation doit se regarder
20:34 plus que sur une journée,
20:36 mais pas sur une semaine.
20:37 -Donc c'est pour des questions de santé,
20:40 écologiques aussi ? -Tout, tout.
20:43 Mais là, je le dis aussi,
20:45 j'ai beaucoup évolué avec mes enfants.
20:47 C'est mes enfants qui m'ont ramené aussi
20:50 beaucoup de ces sujets à la maison,
20:52 et j'apprends énormément avec eux.
20:54 Je trouve ça agréable de dire qu'on apprend aussi
20:57 avec nos enfants. La norme veut que ce soit
20:59 dans l'autre sens, mais on apprend aussi
21:02 beaucoup avec nos enfants.
21:03 J'ai grandi avec des bouteilles d'eau en plastique
21:06 à la maison. -Oui.
21:08 -Mais c'est une aberration.
21:09 C'est avec eux aussi que j'ai évolué.
21:11 J'ai ma carafe, qu'on remplit à l'eau du robinet.
21:14 Pareil dans la salle de bain,
21:16 je n'ai plus de bouteille en plastique.
21:18 J'ai un shampoing solide.
21:20 J'ai évolué comme ça avec mes enfants.
21:22 -On va voir si vous êtes incollables.
21:24 C'est le quiz.
21:25 ...
21:28 -Prisca Thévenot, on l'a compris,
21:30 vous êtes fan de cette cuisine d'origine mauricienne.
21:33 Merci de nous avoir fait partager ce bol renversé.
21:36 Pourriez-vous nous dire si ces ingrédients,
21:38 que l'on va voir sur l'écran,
21:40 entrent dans la recette d'une autre recette
21:43 et d'une autre spécialité mauricienne,
21:45 le fameux kalia de poulet ? -Oui.
21:47 -Alors, est-ce qu'il y a du yaourt nature
21:50 dans cette recette ? -Oui.
21:52 -Bravo. Est-ce qu'il y a des oeufs durs ?
21:54 -Dans le kalia ?
21:56 Euh...
21:59 Je dirais non.
22:00 -Il y a des oeufs durs. -Ah oui ?
22:02 -Est-ce qu'il y a de l'anis étoilé ?
22:04 -Oui. -On appelle ça la badiane.
22:06 Est-ce qu'il y a de l'aneth ? -Non.
22:08 -Voilà. -Pas mal.
22:09 -Pas mal. Bien, même. Bien.
22:11 -Très bien. Alors, l'île de Maurit,
22:13 c'est aussi l'un des rares pays à avoir sur son sol
22:16 une vanille de qualité.
22:18 Sauriez-vous nous dire quel est le pays
22:20 qui ne produit pas cette gousse divine ?
22:23 A, le Sri Lanka,
22:25 B, l'Ouganda,
22:27 C, la Grèce
22:28 et D, le Mexique.
22:30 Dans quels pays on ne trouve pas de vanille ?
22:33 -La Grèce ? -La Grèce, exactement.
22:35 Ca veut dire qu'on en trouve
22:37 au Sri Lanka, en Ouganda et au Mexique.
22:39 -Le Sri Lanka, c'est pas loin de là,
22:41 mais ce qui m'a étonné, c'est l'Ouganda.
22:44 Il y a de la vanille en Ouganda et au Mexique.
22:46 -Et à l'île de Maurit.
22:48 Vous mangez beaucoup de vanille ? Vous aimez ça ?
22:51 -Je la mets dans le sucre. Je la fends en deux
22:53 et ça parfume le sucre. C'est génial.
22:55 -C'est souvent autour de la table
22:57 que se nouent les deals politiques,
22:59 la petite et la grande histoire.
23:01 C'est la brève du comptoir.
23:03 (Bourdonnement)
23:06 -Presqu'à Thévenot, on vous a demandé
23:08 de nous raconter une petite histoire,
23:10 une petite anecdote politique autour d'un repas.
23:13 Est-ce qu'il y a une histoire qui vous est revenue à l'esprit ?
23:17 -Une histoire qui m'est revenue à l'esprit,
23:19 c'était avec mon grand, mon fils Paul,
23:22 donc il y a neuf ans aujourd'hui.
23:24 On était à table, j'étais encore parlementaire,
23:27 j'étais rentrée juste pendant la pause parlementaire
23:31 pour dîner avec eux.
23:32 J'étais avec eux, mais j'étais pas là.
23:34 J'étais en train de penser à ce qui se passe dans l'hémicycle,
23:38 ce qui peut arriver souvent, je le reconnais.
23:40 Cette fois-ci, j'étais assise en face de lui,
23:43 mon petit étant sur le côté, et il me dit
23:46 "à quoi tu penses ? Fallait pas revenir."
23:48 Et donc, il a raison.
23:49 Et puis donc, je lui dis... -Moi, je m'en vais.
23:52 -Je lui raconte, je lui dis "il s'est passé ça,
23:55 "mais tu te rends compte, c'est dur, ce sujet."
23:58 Je lui dis, pas avec des mots d'enfant,
24:00 mais comme je l'ai vécu dans la journée,
24:02 il peut comprendre, sans dramatiser,
24:05 c'était un sujet qui avait eu lieu dans la journée
24:08 sur la binationalité dans l'hémicycle,
24:10 porté par une certaine partie de l'hémicycle.
24:13 Je lui explique, et il me pose problème,
24:15 parce qu'on fait comment ? Maman, elle fait comment ?
24:18 Il me regarde et me dit "je ne vois pas pourquoi
24:21 "ça te prend la tête, prends des forces et retourne-y."
24:24 -Ca vous a donné du courage.
24:26 -Et donc, là, je me suis dit "oui",
24:28 et après, il me dit "tu t'es engagée en politique,
24:31 "c'est pour que ça..." Enfin, il m'a pas dit ça.
24:34 "Si tu t'es engagée avec Emmanuel Macron,
24:36 "c'est pour que ça change."
24:38 En gros, respecte ce temps de repas qu'on vit ensemble.
24:41 Alors, c'est pas super drôle,
24:43 mais je trouve que c'est très symbolique aussi.
24:46 C'est peut-être aussi apprendre, nous, de temps en temps,
24:49 à aussi déconnecter, à se dire "on coupe"
24:51 et à profiter du moment.
24:53 -C'est difficile en politique.
24:55 -Mais dans la vie de tous les jours,
24:57 pas qu'en politique, dans la vie de tous les jours.
25:00 -On est absorbés par son travail,
25:01 on a du mal à écouter les autres.
25:04 Cette anecdote revient en permanence dans votre tête ?
25:07 -Peu importe qu'on peut mettre dans son assiette aussi,
25:10 mais il faut aussi qu'on soit capable, de temps en temps,
25:13 de prendre le temps d'apprécier le moment présent.
25:16 -Est-ce que ça vous a échangé ?
25:18 Maintenant, quand vous êtes à table, en famille,
25:20 vous vous dites "ça, je le laisse en dehors,
25:23 "c'est le temps du repas et c'est un temps familial
25:26 "pour moi." -Oui.
25:27 -Vous déconnectez. -Oui, je le fais vraiment.
25:30 Je le fais vraiment, et donc, on parle de tout et de rien,
25:33 et c'est génial, c'est génial.
25:36 Et ça permet aussi de respirer, ça fait une respiration.
25:39 -Ils s'intéressent à la politique, vos enfants ?
25:42 -Ils n'ont pas eu le choix, je crois.
25:44 J'ai commencé à m'engager
25:45 avec, effectivement, le président de la République,
25:48 à l'époque, Candida.
25:50 Le grand avait 2 ans et demi, et le petit venait de naître.
25:53 Je me souviens encore, à l'époque, c'était avec Laurent Saint-Martin,
25:57 où on mettait les tracts sous la poussette,
26:00 parce qu'en plus, c'était pratique, ils dormaient.
26:02 -Il y a un petit espace. -Pour faire dormir un enfant,
26:05 on promenait la poussette, c'était génial.
26:08 Ils ont toujours été là, je les ai toujours emmenés.
26:11 -Ils étaient très jeunes. -Ils ne tractaient pas,
26:14 mais quand il y avait des réunions publiques,
26:16 si ils voulaient venir, je les faisais,
26:18 sans réellement participer, ils voient ce que c'est.
26:22 -Ca leur donne envie de faire de la politique ?
26:24 -Ca les verront. -Au contraire, ça les effraie.
26:27 -Ca les verront, déjà qu'ils se concentrent
26:29 sur apprendre à l'école, et après, ils auront tout le temps
26:33 de venir voir. -On va parler d'un sujet
26:35 éminemment politique, c'est l'inflation alimentaire
26:38 qui plonge les jeunes dans une précarité.
26:41 Peut-on conserver une alimentation équilibrée ?
26:49 -Après un pic de 16 % en mars, l'inflation alimentaire
26:53 devrait refluer à 7 % en décembre,
26:55 une hausse des prix qui oblige beaucoup d'étudiants
26:58 à se rendre dans des collectes alimentaires.
27:00 C'est le cas de Mélissa Clément-Perreault
27:03 et Marion Devauchelle, l'ont suivie à l'université de Ville-Tanneuse,
27:07 en Seine-Saint-Denis.
27:08 -Ils sont les visages de la précarité étudiante.
27:11 Ce jour-là, la collecte alimentaire sur le campus
27:14 a enregistré 150 bénéficiaires.
27:17 Dans la queue, de nombreux étrangers, comme Mélissa,
27:20 étudiante algérienne.
27:21 -J'ai pas de bourse, du coup, je dois travailler
27:24 pour subvenir à mes besoins.
27:26 Mon salaire, c'est entre 400 et 500 euros
27:28 et je paie mon loyer 364 euros.
27:30 Du coup, c'est peu pour acheter autre chose.
27:33 Normalement, j'ai un TD, mais voilà,
27:35 je suis pas partie juste pour prendre quoi manger, en fait.
27:39 Du coup, oui, ça influence sur mes études.
27:41 -Les jeunes ont des problèmes
27:43 avec les cours, en fait.
27:45 Du coup, oui, ça influence sur mes études.
27:47 -Pour éviter de rater trop de cours à cause des collectes,
27:51 Mélissa s'est organisée avec ses copines.
27:53 -C'est pour trois personnes, moi et deux autres.
27:56 -Elles sont toutes inscrites ? -Oui, normalement.
27:59 Après, des fois, c'est elle qui vient,
28:01 mais en fait, on s'organise, ça dépend des jours.
28:04 -Mélissa fait le plein de produits d'hygiène...
28:07 -Merci, bon courage !
28:09 -...de conserves et de fruits et légumes.
28:12 -Merci.
28:13 -Bonjour. -Bonjour.
28:14 -C'est pour trois personnes. -OK.
28:16 -Une, deux, trois. -Merci.
28:19 -De quoi se préparer un repas équilibré.
28:23 -Bonjour.
28:24 -Peut-être des salades de fruits, ça fait du bien.
28:27 Les légumes, faire des gratins aux légumes,
28:29 des soupes aussi, c'est important,
28:31 parce que là, il commence à faire froid.
28:34 -Il y a des trousses ? -Pour les fruits et légumes,
28:37 c'est pas une semaine. Pour autre chose, ça peut tenir.
28:40 Sinon, il y a d'autres distributions à côté.
28:42 On va chaque mercredi,
28:44 des fois samedi, dans d'autres associations.
28:48 Il faut le rajouter dans son planning.
28:50 Rires
28:51 -La collecte, ce jour-là,
28:53 est organisée par l'Union étudiante,
28:55 un syndicat de gauche qui dénonce une envolée
28:58 de la précarité dans les campus.
29:00 -Les prix ont tellement augmenté au niveau de l'alimentaire,
29:03 même pour les denrées de base,
29:05 qu'il y a beaucoup de difficultés des étudiants à se nourrir.
29:08 -C'est surtout les produits d'hygiène,
29:10 les produits les plus chers,
29:12 mais ça va être également l'habillement,
29:15 ça va être l'alimentation,
29:17 et la principale chose, c'est quand même le logement.
29:20 -A l'issue de cette collecte,
29:22 750 kg de denrées ont été distribués.
29:25 -Brisquet, Evneau, vous avez entendu,
29:29 Mélissa est obligée de rater les cours
29:31 pour pouvoir se nourrir,
29:32 pour pouvoir aller chercher de la nourriture,
29:35 pour ses amis, pour pouvoir manger.
29:37 Est-ce que c'est normal, aujourd'hui, en France ?
29:40 -Vous avez déjà la réponse dans votre question.
29:42 L'enjeu que nous avons aujourd'hui,
29:44 c'est, en tant que politique, en tant que responsable politique,
29:48 de ne pas nier les difficultés que nos jeunes,
29:51 nos moins jeunes rencontrent au quotidien
29:53 du fait de l'inflation et d'autres enjeux encore.
29:56 Nous avons répondu, bien évidemment,
29:58 avec différents dispositifs sur l'inflation en général.
30:02 Je ne vais pas les rappeler ici, parce que ce n'est pas l'objet,
30:05 mais nous devons continuer à le faire.
30:07 Nous avons, par exemple, travaillé,
30:09 on parlait des étudiants,
30:11 et le représentant syndical le disait à très juste titre,
30:14 il a fallu faire évoluer certains dispositifs qui existaient
30:17 qui n'étaient plus vraiment en adéquation
30:20 avec le contexte économique et financier
30:22 tel qu'on le connaît.
30:23 C'est pas moi qui le dis, c'est pas nous, le gouvernement,
30:26 qui l'avons réfléchi à l'intérieur de nos bureaux,
30:29 mais c'est bien à l'issue d'un échange
30:31 entre le président de la République et des jeunes
30:34 qui ne pouvaient pas accéder au système de bourse.
30:37 -Ca veut dire étendre le système de bourse
30:39 que vous avez fait pour les étudiants.
30:42 -C'est pour ça qu'il a été...
30:43 On l'a réformé, on l'a fait évoluer,
30:45 avec ma collègue Sylvie Rotailleau,
30:48 qui a pu le mettre en place dès cette rentrée-là.
30:50 Concrètement, c'est 35 000 jeunes étudiants
30:53 qui ne pouvaient pas être boursiers jusque-là,
30:56 qui, avec une situation identique,
30:58 aujourd'hui, sont devenus boursiers.
31:00 -C'est la cas de Mélissa. Elle n'est pas boursière.
31:03 -Il faut rappeler ça, parce qu'il y a aussi un problème.
31:06 -35 000. -35 000 qui sont devenus boursiers.
31:08 -Beaucoup, mais à l'échelle de la population étudiante,
31:12 c'est pas énorme.
31:13 -Et c'est 140 000 qui étaient déjà boursiers
31:16 et qui ont eu une revalorisation
31:17 sans avoir de changement de situation.
31:20 Tous les étudiants ne sont pas boursiers,
31:22 et c'est heureux. On doit pouvoir cibler ces aides
31:25 sur celles et ceux qui en ont le plus besoin.
31:28 Mais ce qu'on doit pouvoir regarder,
31:30 c'est dans sa globalité.
31:32 Il y a de nombreuses associations sur le terrain
31:34 pour voir des profils comme Mélissa.
31:36 Là aussi, nous les aidons,
31:38 parce que je suis secrétaire d'Etat à la jeunesse au SNU
31:41 et à la vie associative.
31:43 -Vous en voyez beaucoup, des jeunes qui vous disent
31:46 que c'est difficile de manger, de se loger et donc de travailler.
31:49 -Depuis que je suis arrivée au secrétariat d'Etat
31:52 à la jeunesse, il y a trois mois, à peu près,
31:55 mon premier point a été de ne pas m'installer dans le bureau
31:58 et de très vite aller en région
32:00 pour pouvoir parler aux jeunes, partout.
32:03 L'enjeu, c'était pas qu'ils m'écoutent,
32:05 mais qu'on puisse réellement échanger.
32:07 -Et apporter des solutions. -Voilà.
32:10 Sans caméra, sans média, je préfère le dire.
32:12 Je ne veux pas vous avoir à côté de moi,
32:14 mais les échanges ne sont pas les mêmes.
32:17 On parle de sujets qui touchent beaucoup
32:19 à la sensibilité des uns et des autres.
32:21 Ca nous permet d'adapter les politiques publiques
32:24 que nous menons. On fait des grandes réformes,
32:27 elles sont là, concrètes, quand je vous parle
32:30 des 50 000 qui ont eu leur bourse augmentée,
32:32 mais il faut aussi qu'on puisse voir, peut-être,
32:35 dans certains détails, où il y a encore des choses à ajuster.
32:38 -Ce qu'elle dit, c'est que le logement
32:41 prend une très grande partie de ce qu'elle a,
32:43 de l'argent qu'elle peut avoir,
32:45 ce qui empiète, évidemment, sur l'alimentation.
32:48 Sur le logement étudiant, on peut faire un effort particulier ?
32:52 -Il y a eu des choses qui ont été faites,
32:54 notamment par ma collègue Sylvie Retailleau,
32:57 je préfère la nommer pour rendre hommage à son travail,
33:00 notamment le CRUS, avec, bien évidemment,
33:02 le sujet des repas à 1 euro ou 3,30 euros.
33:05 -Le tarif social ou les boursiers.
33:07 -Si on est boursier, on est en situation de fragilité,
33:10 mais c'est aussi le gel des loyers, au niveau du CRUS.
33:13 Le sujet du logement doit se voir de façon plus générale.
33:16 Et là, je référerai aussi à mon autre collègue,
33:19 Patrice Végry, qui, justement, travaille sur ces enjeux.
33:22 Il faut être très clair, ça ne pourra pas se faire
33:25 d'un big bang, ça ne sera pas la mesure phare,
33:28 mais une mesure assez longue qu'on doit pouvoir engager,
33:31 mais sur laquelle on doit pouvoir apporter des réponses immédiates.
33:35 C'est en ça que vous voyez aujourd'hui.
33:37 Je vous parle de la jeunesse, d'autres collègues,
33:40 parce que mon enjeu, c'est d'être, bien évidemment,
33:43 ce ministère du lien des jeunes entre eux,
33:45 des jeunes avec la société, avec le monde associatif,
33:49 mais aussi du lien que je fais avec mes autres collègues.
33:52 Je ne peux pas parler de la jeunesse toute seule.
33:55 Je ne peux pas parler de la jeunesse toute seule.
33:58 - Elizabeth Martichoux,
33:59 vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:02 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:06 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:09 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:12 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:15 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:18 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:22 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:25 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:28 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:31 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:34 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:38 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:41 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:44 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:47 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:51 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:54 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
34:57 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
35:01 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
35:04 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
35:08 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
35:11 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
35:14 Vous avez parlé de la question de l'assurance-emploi.
35:18 La question qui se pose, c'est bien de le décréter comme ça,
35:22 mais est-ce que c'est possible ?
35:24 Avez-nous les capacités en termes de CRUS,
35:26 de bâtiments, d'infrastructures pour le faire ?
35:29 Ensuite, est-ce que notre enjeu, ce n'est pas de cibler les aides
35:33 pour celles et ceux qui en ont le plus besoin ?
35:36 Je vais le dire de façon très claire,
35:39 les fonds de l'Etat, les deniers publics,
35:41 c'est l'argent des Français, et ce n'est pas illimité.
35:45 Je suis allée à l'époque par Louis Boyard,
35:48 à toutes ces questions-là, il n'y avait pas de réponse.
35:51 -Ils sont parfois en rupture avec leur famille.
35:54 C'est pas parce que les parents gagnent assez d'argent
35:57 pour que le jeune ne soit pas boursier
36:00 que forcément, ils puissent demander
36:02 beaucoup d'argent à ses parents.
36:04 Ils ont aussi envie d'être autonomes, etc.
36:07 Et vous avez refusé, au gouvernement en tout cas,
36:10 qu'il y ait cette allocation pour les jeunes,
36:13 c'est un peu un coup de poing.
36:15 -Le président en a encore parlé récemment.
36:17 -De quoi on parle ?
36:19 En fait, ces deux visions de société
36:21 sont différentes.
36:22 Notre enjeu depuis 2017, c'est d'être dans l'émancipation
36:26 et dans la capacité pour chaque jeune
36:28 d'être maître de son destin.
36:30 On ne va pas se débrouiller tout seul,
36:32 on va l'accompagner, mettre des dispositifs en place
36:35 pour qu'il n'ait pas à se sentir...
36:38 C'est les jeunes que je rencontre,
36:40 les jeunes de l'école, de l'école de l'université,
36:43 de l'université de Lyon, ils le disent tous,
36:46 ils ne veulent pas être administrés,
36:48 ils veulent être responsabilisés.
36:50 Nous devons leur donner les capacités
36:53 de le faire aujourd'hui, au travers de l'école,
36:55 des enseignements supérieurs,
36:57 avec le système de bourse qu'on a fait évoluer,
37:00 la lutte contre la précarité menstruelle,
37:03 il faut en parler, mais c'est un coup
37:05 pour les jeunes filles tous les mois.
37:08 -Ca vous concerne. -Ca ne concernait que nous.
37:11 Tout ça, on va pouvoir le regarder de façon assez claire,
37:14 mais sans démagogie, sans démagogie.
37:18 Et le sujet de l'aide universelle,
37:21 de l'aide universelle, la question, c'est...
37:24 Les jeunes veulent pouvoir travailler,
37:28 trouver le bon emploi, l'emploi qui paye bien.
37:31 C'est l'enjeu.
37:32 -Juste parce que vous parliez de Louis Boyard,
37:35 j'ai vu qu'il y avait un échange drôle sur Twitter.
37:38 -Louis Boyard a tweeté hier.
37:40 La ministre de la Jeunesse m'a invité à visiter un SNU avec elle.
37:43 Ca fait la transition.
37:45 Je lui ai posé une condition,
37:46 qu'elle vienne visiter une distribution alimentaire avec moi.
37:50 Je vous demande ici, on organise ça quand ?
37:53 C'est pas moi qui vous lis. -Oui, je vous entends.
37:56 Louis Boyard est quand même assez génial,
38:00 pour ne pas dire autre chose,
38:02 c'est l'homme de la capsule et du challenge.
38:04 C'est-à-dire qu'en permanence,
38:06 il est là pour faire du buzz,
38:08 pour faire parler de lui, mais que de lui.
38:11 -Ca marche. -Ca fait pas lancer les choses.
38:13 -C'est pas sa responsabilité.
38:15 -Ca fait pas bouger les choses ?
38:17 On parle pas de ces sujets-là ?
38:19 -C'est d'une hypocrisie sans nom.
38:21 Je lui ai répondu à cet échange.
38:23 On était en audition en train de lui parler
38:25 des budgets alloués à la jeunesse.
38:27 Louis Boyard est venu pour faire sa capsule.
38:30 Il m'a fait une grande tyrannie sur le respect.
38:33 Je lui ai dit que c'était gentil de me parler de respect.
38:36 Mais regarde aussi comment tu te comportes.
38:39 Charité bien ordonnée commence par soi-même.
38:41 Je lui ai dit que je parlais du SNU,
38:43 qu'on allait y aller ensemble.
38:45 -Vous allez dans une collecte alimentaire ?
38:48 -Il m'a mis une condition.
38:49 De toute façon, toute proposition...
38:52 Il m'a pas répondu pour le SNU,
38:53 mais il m'a mis une condition en me disant
38:56 "Venez échanger avec des jeunes."
38:59 Dès qu'on me proposera de venir échanger avec des jeunes,
39:02 je viendrai. -Vous l'avez dit, oui.
39:04 -Vous plaisantez. Je lui ai répondu en audition, oui.
39:07 Mais M. Boyard, qui avait fait sa capsule,
39:10 n'avait aucune intention d'écouter la réponse.
39:13 -Vous êtes sûre de ça ?
39:15 -Je lui ai répondu après, j'ai capsulé.
39:17 Je l'ai fait la même chose.
39:19 Je voulais pas le faire, je l'ai fait le lendemain.
39:22 Je pensais qu'il allait rectifier en disant "elle m'a répondu".
39:26 Pas du tout. C'était très désobligeant
39:28 pour ses collègues qui ne savaient pas quoi dire.
39:31 Quand je lui ai répondu, je lui ai dit "il n'est plus là".
39:34 -C'est pas seulement alimentaire,
39:36 mais est-ce que vous la voyez, vous la percevez,
39:39 chez ces jeunes du SNU que vous essayez de faire vivre ensemble ?
39:43 -Les fragilités, elles existent,
39:45 qu'elles soient d'ordre alimentaire, d'ordre familial,
39:48 d'ordre psychologique, moral,
39:50 et sur plein d'autres sujets qui les traversent.
39:52 -Le SNU, c'est le harcèlement ?
39:54 -Ce n'est pas l'alpha et l'oméga de toutes les réponses.
39:58 C'est pas l'objet.
39:59 L'objet, c'est aussi de répondre à un enjeu aujourd'hui
40:02 de cohésion nationale.
40:04 Je vous parlais tout à l'heure de l'île Maurice.
40:06 On a besoin aussi de savoir qu'on est dans la même équipe.
40:10 Je le dis d'autant plus qu'on est en année olympique,
40:13 cette année.
40:14 Rappelons-nous qu'on est dans la même équipe.
40:16 Il faut aussi provoquer des échanges,
40:19 des rencontres avec des jeunes qu'on n'aurait peut-être pas rencontrés.
40:23 C'est ça, le SNU.
40:24 C'est pas simplement aller se rencontrer,
40:26 mais se rencontrer en faisant. Avec qui ?
40:28 Avec des associations locales sur un tas de sujets
40:31 que les jeunes nous adressent eux-mêmes.
40:34 Mais également sur le lien police-population,
40:36 sur l'environnement et la biodiversité.
40:39 C'est apprendre à se rencontrer, à se connaître en faisant.
40:42 -Ca veut dire qu'il faut rendre obligatoire ce SNU ?
40:45 On a vu que vous aviez des prises de parole
40:48 qui ont parfois pu être contradictoires.
40:50 -Elles ne sont pas contradictoires.
40:52 -Il faut le généraliser et le rendre obligatoire.
40:55 -Elles ne sont pas contradictoires.
40:57 J'ai bien fait d'avoir une deuxième explication.
41:00 Souvent, on considère que Twitter est l'alpha et l'oméga
41:03 de la communication. Twitter, c'est des capsules de 2 minutes 20.
41:07 Sur une interview de 30 minutes, on peut capsuler
41:09 et ne pas se rendre compte de l'entièreté du propos.
41:12 Ce que je dis de façon claire, c'est qu'avant de parler
41:15 d'obligation, il faut faire l'explication du SNU.
41:18 Beaucoup disent "obligation" sans comprendre ce qu'était le SNU.
41:21 Par exemple, j'étais à la Courneuve, il y a deux, trois semaines,
41:25 avec des jeunes, et la première...
41:27 Pas des questions, c'est d'interpellation, a été...
41:30 "Moi, j'ai pas envie de faire le SNU,
41:33 "je ne veux pas faire le SNU."
41:34 Je lui dis "très bien, mais qu'est-ce que le SNU ?"
41:37 Ca a fait babubi-bobu. -Je sais rien.
41:39 -Je dis "très bien, on va en parler."
41:41 Il m'a dit "22 jours avec des militaires
41:44 "dans un camp militaire". Je fais pas du tout.
41:46 -C'est un service militaire déguisé.
41:49 -C'est ni une colonie, ni l'armée.
41:51 Celui qui me dit que regarder le drapeau se lever
41:53 et chanter "La Marseillaise", c'est être militaire, non,
41:57 c'est être français. Il faut rappeler les symboles
41:59 de la République et les remettre à leur place.
42:02 Je lui dis "je te dis ce que c'est",
42:04 et après, si t'as pas envie d'y aller,
42:07 il a pas répondu.
42:08 -Ca veut dire qu'en 2024,
42:09 pardon, Jean-Pierre, ce sera pour toute une classe d'âge,
42:12 entre 15 et 17 ans.
42:14 -Déjà, depuis 2019, quand ça a été lancé par Gabriel Attal,
42:17 entre 2019 et maintenant, 90 000 jeunes l'ont fait.
42:20 On va rentrer sur une phase d'accélération,
42:23 puisque rien que sur l'année 2024, 80 000 jeunes le feront.
42:26 Il y a un dispositif SNU tel qu'on le connaît,
42:29 c'est Hortensecolaire, et le SNU va rentrer aussi
42:32 dans le cadre du projet pédagogique annuel,
42:34 donc dans le temps scolaire. -Pour tous les enfants.
42:37 -Ca, c'est toujours sur la base du volontariat,
42:40 mais de façon très claire aussi,
42:42 pour peut-être lever quelques totems étabou.
42:44 Sur le mois de juillet de cette année,
42:46 17 000 jeunes sont partis en séjour de cohésion SNU.
42:50 Ca veut dire 127 centres ouverts en simultané.
42:53 17 000 jeunes, il y en a 5 000 qui n'ont pas pu y aller,
42:56 car on n'avait pas assez de place.
42:58 On a des jeunes qui veulent faire le SNU.
43:00 Notre enjeu, c'est cette montée en puissance,
43:03 cette montée de façon très forte en généralisation,
43:06 mais il faut le faire aussi en cadence,
43:08 en regard de toute la mécanique à mettre en place.
43:11 L'année prochaine, nous allons continuer
43:13 cette accélération de la montée en puissance du SNU.
43:16 -On va parler d'un autre sujet qui concerne la jeunesse
43:20 et qui touche beaucoup, beaucoup nos jeunes,
43:22 c'est le surpoids.
43:23 Comment aborder le sujet ?
43:25 Quelles solutions existent-il ?
43:27 On en parle et on met les pieds dans le plat.
43:30 ...
43:34 -Brigitte, c'est un fléau qui connaît
43:36 une forte augmentation chez les jeunes de 18 à 24 ans,
43:39 l'obésité, dont souffre Lucie, 18 ans,
43:42 qui habite Cussez, près de Vichy, pour perdre ses kilos en trop.
43:45 Elle a parié sur une méthode innovante
43:47 qui mêle atelier de réflexion et nouvelles habitudes alimentaires.
43:51 C'est un reportage dans "L'Allié"
43:53 de Dario Borgogno et André Laffont.
43:55 -Sur cette photo, Lucie pesait presque 100 kilos.
43:58 Depuis, elle en a perdu 20.
44:00 Même avec le soutien de son compagnon,
44:02 se replonger dans ses souvenirs reste une épreuve.
44:05 -On voit que j'essaie de me trouver une robe qui a ma taille,
44:09 mais que, en fait, ça me va pas du tout,
44:11 puisque je me trouve vraiment immonde.
44:14 -À cause de son obésité,
44:15 elle subit les moqueries de ses camarades.
44:18 -Durant toute la primaire et au début du collège,
44:21 je me suis fait harceler parce que j'étais pas dans les normes.
44:24 J'étais beaucoup enveloppée.
44:27 Je faisais...
44:28 Je faisais beaucoup de kilos.
44:31 J'ai fait une phobie scolaire à cause de ça.
44:33 J'ai arrêté de me nourrir,
44:35 parce que, du coup, ça me détruisait, en fait.
44:38 Le fait d'avoir des remarques tous les jours,
44:40 on n'a plus envie de manger, en se disant
44:43 "je vais me laisser mourir de faim, ça marchera peut-être."
44:45 -Pour s'en sortir, Lucie suit depuis deux ans
44:48 un programme gratuit à domicile avec des professionnels de santé,
44:52 basé notamment sur des jeux de rôle.
44:55 -Je vous annonce que là, tout de suite,
44:57 Lucie est... Attention.
45:00 Elle est anxieuse.
45:02 Alors...
45:04 De quoi elle aurait besoin, à ce moment-là ?
45:07 Papa dit "j'aurais besoin d'être comprise."
45:11 -Oui. -Ah, bien.
45:12 En discutant avec les parents, les enfants,
45:16 on va réfléchir à ce qu'on pourrait modifier
45:19 dans le quotidien pour prendre en charge
45:23 ces questions d'obésité et de surpoids.
45:25 -Mieux communiquer, mais aussi mieux se nourrir.
45:28 Proxob apprend aux adolescents en surpoids
45:30 à rééquilibrer leur repas.
45:32 -Et au niveau des quantités féculants...
45:35 Je réduis les féculants, en ce moment,
45:40 donc je décide de prendre qu'une louche
45:42 et j'augmente les légumes,
45:45 puisque ça, c'est à volonté,
45:46 c'est ce qui permet de maigrir le plus.
45:48 -Une petite révolution culinaire pour toute la famille.
45:52 -On mange mieux, et on mange en plus petites quantités,
45:54 puisqu'on sait maintenant quand est-ce qu'on a faim.
45:57 -D'abord, je remplissais bien les assiettes,
46:00 et puis hop, pas les calculisent.
46:02 -Terminer les sodas à table, moins de chocolat
46:04 et surtout, plus de fruits.
46:06 Lucie suit les conseils de Proxob pour ne plus,
46:09 comme elle le dit, manger ses émotions.
46:11 Résultat, de meilleurs plats et un esprit apaisé.
46:14 -Je vais même...
46:17 Ne s'en remonter physiquement,
46:19 je mets même le regard envers elle-même,
46:22 elle s'estime mieux,
46:23 et pour moi, c'est important.
46:25 Et puis, il se sent bien.
46:27 -Proxob a déjà aidé plus de 300 familles en Auvergne-Rhône-Alpes
46:30 et espère à présent se généraliser sur toute la France.
46:33 -Prisca Tevneau, que pensez-vous de l'efficacité
46:36 de ce genre de programme, plus malin que des régimes
46:39 pur et dur ou gadget ?
46:40 -Vous le voyez très justement avec cette jeune fille,
46:43 quel sourire aux lèvres,
46:45 qui, en plus, met des mots sur ce qu'elle ressentait,
46:48 qui en parle librement et qui n'a pas honte de dire
46:51 ce qu'elle ressent, et je trouve ça extrêmement fort,
46:54 et puis elle fait vivre ça à sa famille.
46:56 Elle le vit pas toute seule. -Elle le partage.
46:59 -Elle le partage, et c'est des moments de convivialité,
47:02 peut-être de redécouverte de certains liens familiaux.
47:05 -Le but, c'est qu'elle perde des kilos.
47:08 -Mais pas pour perdre des kilos,
47:10 le but, c'est qu'elle se sente bien.
47:12 Je pense que c'est ça qui est important.
47:14 Elle le disait, c'est dans le reportage,
47:16 qu'elle peut engager ses émotions.
47:18 L'enjeu, c'est qu'elle parle de ses émotions.
47:21 Il n'y a rien de mieux que ça.
47:23 Elle peut perdre des kilos et se sentir aussi mal,
47:25 c'est pas l'objet. -C'est une préoccupation
47:28 de votre ministère ? -Tout à fait.
47:30 C'est une préoccupation du ministère,
47:32 de l'entièreté du gouvernement,
47:34 et c'est surtout une difficulté que les jeunes nous disent.
47:38 Il y a un sujet de surpoids, d'obésité,
47:40 mais il y a aussi un sujet de troubles alimentaires,
47:43 qui s'est d'autant plus amplifié après la crise Covid.
47:46 -Bien évidemment. -Au cours de l'anorexique.
47:49 -Il faut qu'on puisse en parler.
47:51 Il faut qu'on soit en capacité d'entendre la parole
47:54 et de la provoquer, de pas simplement dire "salut",
47:57 mais d'être en capacité d'entendre la réponse
48:00 et d'entendre une réponse qui serait négative.
48:02 Ca peut faire mal quand on est parent,
48:04 d'entendre son enfant dire "ça va pas".
48:07 Il faut se le dire franchement.
48:09 Il faut être accompagné.
48:10 C'est tout un environnement familial
48:13 qu'il faut embarquer,
48:14 parce que toute la famille est concernée.
48:17 -On a l'impression d'avoir mangé 5 fruits et légumes,
48:20 que c'est le mantra. -Non.
48:22 -Il faut pas aller au-delà. -Bien sûr qu'il faut aller au-delà.
48:25 Il faut déjà lutter contre la sédentarité.
48:28 C'est très simple.
48:29 Dès le début, il faut se créer des réflexes.
48:32 Il faut qu'on redevienne cette nation sportive.
48:34 Je vais reprendre les termes de ma collègue Amélie Oueda-Costera.
48:38 C'est 30 minutes de sport par jour.
48:40 A l'école, ça se fait. Je le vois.
48:43 -Ca, c'est mis en place ? -J'ai deux enfants.
48:45 C'est très simple. Je le vois.
48:47 -Il n'était même pas en survêtement.
48:49 -Le temps de se changer et de se rechanger...
48:52 -Qu'est-ce qu'on peut faire avec une chemise ?
48:55 -Qu'est-ce que 30 minutes de sport par jour ?
48:57 C'est pas aussi se dépenser, aller marcher ?
49:00 Il faut aussi pouvoir dire ça.
49:02 On n'a pas besoin d'une salle de sport.
49:04 -C'est pas forcément de sport, c'est d'activité.
49:07 Le sport, c'est le sport et il y a un côté performance.
49:10 -C'est de l'activité physique.
49:12 Vous avez raison de me reprendre sur ce terme.
49:15 On n'est pas obligés d'être dans une salle de sport.
49:18 Nos jeunes prennent le réflexe,
49:20 parce qu'ils vont le garder.
49:22 -De bouger. -De bouger,
49:23 de se propager des choses, d'être dehors,
49:26 d'être en groupe, en cohésion.
49:28 -C'est bien pour le mental. -C'est bien pour tout.
49:31 Et ensuite, il y a aussi cette capacité,
49:33 comme le disait Lucie, dans votre reportage,
49:36 de pouvoir comprendre ce qu'est une alimentation
49:39 qui est saine et diversifiée.
49:41 Il faut aussi l'expliquer.
49:42 Pareil, là, il y a tous ces sujets
49:44 qui sont travaillés au sein de l'école.
49:47 -C'est le rôle de l'école d'apprendre ?
49:49 -Ils le font tous.
49:50 J'aime pas parler d'élèves,
49:52 j'aime bien parler de jeunes ou d'enfants.
49:55 Vous allez comprendre la logique de la continuité pédagogique.
49:58 La pédagogie ne s'arrête pas aux portes de l'école.
50:03 Nous sommes tous responsables, en tant qu'adultes,
50:07 tous ceux qui évoluons autour de nos enfants,
50:09 qu'on soit parent, proche direct,
50:11 ou simplement, dans nos entourages proches,
50:14 bien évidemment, le monde éducatif,
50:16 responsable. Nous avons cette responsabilité
50:19 d'apprentissage, d'autorité d'apprentissage
50:21 sur les jeunes. C'est pour ça qu'il faut
50:24 parler d'enfants et de jeunes.
50:26 Tout au long de la journée, de sa vie, de sa semaine,
50:29 le jeune va continuer à apprendre.
50:31 On apprend aussi beaucoup d'eux.
50:33 -Il faudrait pas des politiques plus contraignantes ?
50:36 -C'est ce que je disais,
50:38 les élèves sur la malbouffe, mais les industriels
50:40 qui produisent des produits trop sucrés, trop gras,
50:43 quasiment addictifs, il faut pas mettre le haut là,
50:47 faire des seuils de sucre dans certaines boissons,
50:49 éviter des produits addictifs qui font qu'on mange
50:52 des barres chocolatées à 5 dans la journée ?
50:55 Est-ce qu'il n'y a pas des mesures à prendre
50:58 vers les industriels de l'agroalimentaire ?
51:00 -Vous faites le lien avec toute l'action
51:03 qui est en train d'être menée par ma collègue,
51:06 de la gastronomie.
51:07 Quand on dit gastronomie, comme vous me reprenez sur le sport,
51:10 on a l'impression que ça va être extrêmement cher
51:13 avec des produits luxueux.
51:15 Pas du tout. La richesse de la gastronomie française
51:18 est d'être une gastronomie accessible,
51:20 qui s'adapte aux saisons. -C'est sur le fait maison.
51:23 On évite les produits industriels où il y a trop de sucre.
51:27 -C'est important de rappeler le fait maison.
51:29 Je suis pas en train d'opposer l'industriel
51:32 avec le tout fait maison.
51:34 Il faut qu'on puisse être en harmonie,
51:36 décomplexer les choses.
51:37 On peut pouvoir, de temps en temps, se faire un burger,
51:40 dans un fast-food, une pizza, c'est pas grave,
51:43 on n'est pas une mauvaise personne.
51:45 Rappelez que l'alimentation ne doit pas être que ça.
51:48 Ca peut être des moments de plaisir,
51:51 mais le moment de plaisir aussi, ça peut être de cuisiner en famille,
51:54 de se retrouver entre amis.
51:56 Je vois le dessert qui est arrivé.
51:58 -Je le regarde depuis tout à l'heure.
52:01 -Il est fait maison.
52:02 -J'ai vu un chiffre dingue à propos des papiers
52:05 qui sont sortis après le travail d'Olivier Grégoire.
52:08 Moins de 10 % des restaurants en France
52:10 font 100 % du fait maison.
52:12 C'est dingue. Moins de 10 %.
52:14 -C'est pour ça que je dis qu'il faut pouvoir le faire,
52:17 mais le fait maison, c'est à la maison aussi.
52:20 C'est des moments, en plus de partager ce moment à table,
52:23 c'est aussi partager ce moment dans la cuisine à faire ensemble.
52:27 -Je vois que vous regardez le dessert.
52:29 C'est le péché mignon.
52:32 -Avec un crumble aux pommes.
52:33 Pour la petite histoire, le crumble a été créé au Royaume-Uni
52:37 pendant la Deuxième Guerre,
52:38 alors que s'éviscait un rationnement
52:41 des ingrédients nécessaires pour faire des gâteaux.
52:44 Le beurre, la farine, le sucre.
52:46 Le crumble est une sorte de gâteau de crise.
52:48 On mettait des fruits pas trop chers,
52:50 on les trouvait dans le verger,
52:52 et on avait pas beaucoup de beurre, de farine, de sucre,
52:56 mais on émiettait un peu de pâte au-dessus.
52:59 On la mettait par-dessus, on passait ça au four.
53:01 C'est devenu le crumble, en anglais, ça veut dire "émietter".
53:05 C'est votre dessert favori ?
53:07 -J'aime bien le crumble. -C'est un peu le bol renversé.
53:10 -J'aime bien le crumble, car c'est facile à faire,
53:13 avec des produits qu'on trouve rapidement,
53:15 qui ne sont pas très onéreux.
53:17 Je faisais ça beaucoup quand j'étais étudiante,
53:20 car je vivais en colocation,
53:22 et c'était le plat qu'on pouvait faire en grand plat
53:25 pour tout le monde, pour pas très cher,
53:28 et on était très contents,
53:29 et on se le partageait directement dans le plat.
53:32 -Et pas toujours aux pommes ? -Toujours aux pommes.
53:35 -Ah bon ? -Il y a des variantes,
53:37 on peut en trouver avec n'importe quel fruit.
53:40 -Il y a des crumbles, du chocolat, etc.
53:42 -Fruits rouges ? -Ah oui, classiques.
53:44 -Moi, je suis très classique.
53:46 -Le crumble salé, par exemple, vous avez jamais essayé ?
53:50 Avec des légumes ? -Oui, j'ai déjà goûté,
53:52 mais je suis très classique.
53:54 -Ah, vous, c'est... -Goutez-le,
53:56 et vous allez me dire ce que vous en pensez.
53:59 -Il y a plein de fruits sur l'île de Maurice.
54:01 Vous faites pas des crumbles avec des fruits tropicaux ?
54:05 -C'est comme ça. Vous le goûtez,
54:07 et on écoute cette musique que vous avez choisie
54:09 pour terminer cette émission.
54:11 -Et si j'étais né en 17, à Leidenstadt
54:15 ...
54:17 Sur les ruines d'un champ de bataille
54:20 ...
54:22 Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens ?
54:26 -On a reconnu, évidemment, Jean-Jacques Goldman.
54:29 Pourquoi avoir choisi cette chanson ?
54:31 -Alors, déjà, j'aime beaucoup Jean-Jacques Goldman.
54:34 Je pense que... -Bon choix.
54:36 -C'est l'auteur-compositeur que j'écoute en boucle
54:39 dans la voiture, en permanence, et j'aime beaucoup.
54:42 Et parce que cette chanson, plus particulièrement,
54:45 parce qu'elle veut dire beaucoup de choses.
54:47 C'est déjà le sujet du choix personnel,
54:50 de l'engagement dans un contexte historique
54:53 qui peut évoluer, qui peut être différent,
54:55 en fonction des actualités.
54:57 Et puis, parce que ça montre, c'est...
54:59 On entend Jean-Jacques Goldman,
55:01 mais en réalité, il y a trois chanteurs.
55:04 Au début, c'est effectivement sur la montée du nazisme.
55:08 Ensuite, il y a un deuxième passage,
55:11 si je me souviens bien, c'est "L'Apartheid",
55:13 où je crois que c'est le troisième.
55:15 Et ensuite, il y a un autre passage
55:17 sur les conflits qu'il y avait eus
55:19 entre les catholiques et les protestants en Irlande.
55:23 Et puis, on se retrouve sur la fin de la chanson.
55:25 Et ça montre qu'en fait,
55:27 on est tous un peu responsables de nos choix,
55:29 que nos choix ne sont pas toujours évidents
55:32 au regard du contexte historique dans lequel on est,
55:35 mais que cet engagement et cette capacité de faire,
55:38 elle ne dépend que de nous.
55:40 -Merci, Friska Thévenot,
55:41 d'avoir écouté "Politique à table".
55:43 Merci au restaurant Les Mascareignes
55:45 qui nous ont fourni ce très bon bol.
55:48 Merci à Chef Françoise.
55:49 On se retrouve la semaine prochaine
55:51 pour un nouveau numéro de "Politique à table".
55:54 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
55:56 "Le plus beau" de The Vanguards
55:59 ...
56:11 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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