Nouvel album nouveau flow pét*sse, j'suis venue reprendre tout ce qu'elles m'ont pris": Shay décode ses plus gros sons

  • l’année dernière
Transcript
00:00 J'ai une tête de garce.
00:00 J'ai vraiment cette tête-là, mais je suis née avec.
00:03 Moi, j'ai été connue sur "Lego Trip",
00:04 donc j'aime bien inverser les rôles,
00:06 juste pour casser les couilles.
00:07 D'être une rappeuse,
00:08 c'est quelque chose qui dérange encore beaucoup de personnes aujourd'hui.
00:11 Salut, c'est Chay,
00:12 et je vais vous décoder mes sons.
00:14 Nouvel album, nouveau flow, pétasse.
00:17 Je suis venue prendre tout ce qu'elle me prête.
00:18 C'est comme ça que j'ouvre mon couplet.
00:21 Je pense que l'originalité et l'innovation,
00:23 elle est capitale dans le rap,
00:25 parce que ça va trop vite.
00:26 C'est une musique qui évolue continuellement.
00:28 Il n'y a pas énormément de rappeuses en France,
00:31 donc je ne peux pas m'inspirer de grand monde.
00:33 Et en général, les rappeuses sont obligées de s'inspirer de moi.
00:37 Je suis désolée, c'est la vérité.
00:38 Je prends du temps entre mes albums,
00:40 parce que je tiens toujours à innover,
00:42 à faire quelque chose que je n'ai pas fait,
00:44 à explorer des sonorités que je n'ai pas explorées.
00:46 Et surtout, j'ai une longue phase quand j'aborde un album,
00:49 où je cherche dans tous les genres.
00:51 Et après, j'essaye de les maîtriser,
00:53 de maîtriser ce que je veux faire.
00:54 Il y a beaucoup de choses nouvelles dans cet album.
00:57 Il pense à WAM, mais je suis trop loin dans le top.
00:59 Merci au steak qui fait gonfler l'eau du mat.
01:01 Mon morceau "Joligo", un morceau que j'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
01:05 Il a l'air doux comme ça, mais il y a des petites piques.
01:07 Comme ça, c'était une pique à mon ex.
01:10 Quand tu ne fais pas trop de trucs, il ne te calcule pas.
01:12 Et puis, dès que tu commences à sortir des sons,
01:14 ton téléphone sonne, puis ça remonte.
01:16 Je parlais de ce genre de personne.
01:18 Pas de place pour être à deux quand on se sent bien seul.
01:21 J'ai de la place pour être à deux, mais je me sens bien seule.
01:23 Là, c'était dans "Liquids" avec Niska.
01:26 Bisous à Niska.
01:28 Petit cœur.
01:28 Yeah, Niska !
01:30 Hey !
01:32 Je l'aime trop.
01:33 Du coup, dans ce morceau, je parle d'indépendance.
01:36 Encore une fois, j'aime beaucoup parler d'indépendance,
01:38 que ce soit financière ou relationnelle.
01:41 Je pense que c'est important en tant qu'être humain,
01:43 même pour être une meilleure personne,
01:44 de chercher à se plaire à soi-même et être bien avec soi-même
01:49 pour être mieux avec les autres.
01:51 Ça mélange le rebeu, le lingala et l'anglais.
01:54 Pied de chubis pour commettre des trucs insensés,
01:56 mais qui attordent sur mon panou.
01:58 Putain, ce morceau.
02:00 Qu'est-ce que je l'ai chanté ?
02:01 On dirait une autre époque.
02:02 On n'est pas loin de ce que je fais aujourd'hui, mais bon.
02:04 J'ai commencé la musique, je parlais déjà d'indépendance financière,
02:08 je parlais déjà de solitude, d'ambition, de vouloir réussir.
02:11 Mais ma vision de la réussite,
02:13 elle n'était pas celle que j'ai aujourd'hui, en fait.
02:15 Elle était très "il faut de l'argent, il faut mettre bien la famille".
02:19 Mais une fois que tu as eu de l'argent et que tu as mis bien la famille,
02:22 tu cherches forcément autre chose.
02:23 Apporter quelque chose, donner aux gens, partager quelque chose.
02:27 C'est pour ça aussi que cet album a pris autant de temps,
02:30 parce que j'y ai grandi.
02:32 Je pense que les artistes, on a une responsabilité
02:34 et on influence sans le vouloir, en fait.
02:37 Et par les mots.
02:38 Les mots, c'est ce qu'il y a de plus fort pour moi.
02:40 Donc, j'ai pris le temps de choisir comment j'allais apporter mon message.
02:44 Après, je ne fais pas la grande philosophe.
02:47 Attendez, il ne faut pas s'attendre à ce que je sois...
02:50 Je ne sais pas qui.
02:50 Donc, si je veux me mettre dans la sauce,
02:52 ils vont commencer à sortir des textes et tout.
02:54 "Jolie Garce Gang", "Trop Gang", "Jolie Garce Gang".
02:57 C'est l'intro de "Commando", mon dernier titre.
03:00 Et en fait, le concept de "Jolie Garce",
03:02 c'est un concept avec lequel je suis arrivée dans le rap,
03:04 parce que j'ai tout le temps été une personne ambitieuse.
03:07 Et quand tu es une femme, c'est vrai que c'est quelque chose qui a tendance à te déranger.
03:10 Du coup, tu es victime de plein de petits noms.
03:13 Et donc, moi, j'ai décidé de prendre un de ces petits noms,
03:16 qu'on soit le "garce", et de le redéfinir pour enlever le pouvoir négatif.
03:20 À ce genre de termes qu'on utilise pour déceindre les femmes,
03:22 elles rendent cool, tout simplement.
03:24 Aujourd'hui, c'est carrément un label, "Jolie Garce Records",
03:27 sur lequel je me produis,
03:28 et que j'espère que je pourrais produire aussi d'autres artistes.
03:30 Parce que pour les femmes, dans le rap, c'est assez compliqué,
03:34 parce que c'est un milieu qui est très masculin.
03:36 Et du coup, tu as souvent toute une équipe qui est complètement masculine,
03:39 qui ont du mal à comprendre.
03:40 Même quand tu présentes tes sons, tu joues ça à un mec,
03:43 et il y a des choses qu'il ne peut pas comprendre,
03:45 parce que, ben voilà, c'est juste...
03:47 Ils ne sont pas concernés.
03:48 Moi, j'aimerais bien, à l'avenir, pouvoir aider des artistes à se développer,
03:52 en leur permettant de bénéficier de mon expérience,
03:54 et surtout, de ne pas se retrouver seule.
03:56 Et je suis restée coincée là-bas avec tous les otages,
03:59 les mêmes Nike Air que l'an dernier.
04:01 Et je suis restée coincée là-bas avec tous les otages.
04:03 "BXL", de l'album "Antidote".
04:05 C'est un morceau très particulier, je l'écoute rarement,
04:08 parce qu'au moment où je l'ai enregistré,
04:10 j'étais dans une période où j'étais très vulnérable,
04:12 alors que j'ai l'habitude de faire de l'éco-trip,
04:15 et d'avoir beaucoup d'assurance quand je rentre dans la cabine.
04:17 Et là, ce n'était pas du tout le cas.
04:19 Je pensais un peu à arrêter la musique, à ce moment-là.
04:21 Et je refaisais tout le fil de ma vie,
04:25 et là où ça a commencé, moi je viens de Bruxelles.
04:27 Beaucoup de mélancolie dans ce titre.
04:29 On était une génération, on était tous un peu dans le même schéma.
04:32 On avait envie que les choses aillent vite, l'argent facile,
04:34 et beaucoup se sont brûlés.
04:37 Donc, j'ai perdu beaucoup de gens.
04:38 Et voilà, c'est un morceau mélancolique où je repense à tout ça.
04:42 J'ai aussi un rapport avec la nuit qui est particulier,
04:44 parce que je suis insomniaque depuis très jeune,
04:47 et j'aime bien ce moment-là vers les 3-4 heures du matin
04:50 où tout est calme, les bâtiments sont moins éclairés
04:53 parce que les lumières sont éteintes.
04:55 Il y a ce côté-là où tu te sens seule.
04:57 Je me sens plus connectée avec moi-même que quand il y a tout qui bouge.
05:00 C'est moi qui pourrais me dompter.
05:01 J'ai cher, je suis dans le viseur du ganté.
05:03 C'est des questions que je me pose des fois,
05:05 et que je pose du coup à tout le monde.
05:07 Après, ça reste de l'éco-trip.
05:09 "Ganté", c'est un diminutif de "briganter",
05:11 pour dire les mauvais garçons en gros.
05:13 Ils m'aiment beaucoup.
05:14 Moi aussi, je les aime beaucoup.
05:15 Mais c'est vrai, c'est réel.
05:16 Qui ?
05:17 Je te recherche toujours, je t'attends.
05:19 "L'espoir fait vivre, suis-je enterrée ?
05:21 Gorge rouillée, flot d'une voix ferrée.
05:23 J'ai pleuré, j'ai pleuré, j'ai pleuré.
05:24 La nuit n'a pas su me conseiller."
05:26 Alors, ce n'est pas moi qui ai écrit ça, déjà.
05:27 C'est Damso.
05:28 Damso, pendant longtemps, ça a été vraiment un ami à moi.
05:31 On s'est connus bien avant que ça fonctionne pour moi
05:33 ou que ça fonctionne pour lui.
05:35 On s'est beaucoup confiés.
05:36 Et à l'époque où on a fait ce titre,
05:38 c'est l'époque d'Antidote.
05:39 C'était une période où j'étais très vulnérable, assez triste.
05:42 Et le soir, il m'a appelé et il m'a dit "attends,
05:44 je vais t'envoyer un truc".
05:45 Et il m'a envoyé juste un texte.
05:46 Il n'y avait pas de flow, rien.
05:47 Il m'a envoyé un texte.
05:48 Il me disait "mais mets-le dans ta musique,
05:49 mets-le dans ta musique".
05:50 Et moi, je ne voulais pas parce que c'est parce que
05:52 j'avais envie d'apporter comme énergie, même aux gens et tout.
05:54 Mais quand il a écrit ce morceau pour moi,
05:56 je me suis dit "ok, je vais essayer d'en faire quelque chose.
05:59 Puis on verra".
06:00 Je suis contente de l'avoir fait.
06:01 Mais cet album-là,
06:03 les gars, je suis prête.
06:06 C'est fini, on ne va plus pleurer là.
06:08 Je fais la garce, il va baisser la garde.
06:10 Il fait la cuisine, j'ai les pieds sur la table.
06:11 C'est juste une scène de la vie de tous les jours.
06:14 Quand je rentre à la maison, non, j'rigole.
06:16 En vrai, il y a beaucoup de rappeurs qui font de l'égotrip dans le rap.
06:18 Mais ce n'est pas vraiment un truc qui est donné aux femmes.
06:21 Moi, j'étais connue sur l'égotrip.
06:22 Donc j'aime bien inverser les rôles, juste pour casser les couilles.
06:24 En vérité, ça me fait kiffer.
06:25 C'est une figure de style.
06:27 Moi, je prends plaisir et voilà.
06:28 J'inverse les rôles.
06:30 Aujourd'hui, c'est toi.
06:31 Je préfère me retrouver seule que de me perdre.
06:33 Ça aurait pu être pire.
06:34 Demande à mes ancêtres.
06:36 Ça, c'est un featuring que j'ai fait avec Jul en 2018.
06:39 J'aime beaucoup ce morceau.
06:40 J'aime beaucoup Jul.
06:41 Moi, j'espère qu'on aura l'occasion de refaire des sons cette année ensemble.
06:46 Mais quand je dis ça aurait pu être pire,
06:48 Demande à mes ancêtres, c'est que moi,
06:50 je suis d'origine congolaise, de part ma mère.
06:52 Et on a une histoire qui est assez difficile,
06:55 reliée à l'esclavage.
06:57 Et jusqu'à aujourd'hui, l'histoire du Congo, elle est compliquée.
07:00 Et c'est bien de se rappeler de ça.
07:02 Parce que des fois, on a l'impression que ce qu'on vit, c'est la fin du monde.
07:06 Mais il y a des gens qui sont vraiment en train de vivre la fin du monde.
07:08 Là, je parle un peu de l'état d'esprit,
07:16 dans lequel en vrai, on s'en fout de ce que les gens disent.
07:19 Quoi que tu fasses dans la vie,
07:20 tu auras toujours des personnes qui voudront te critiquer,
07:21 qui voudront te descendre.
07:23 Et c'est comme ça.
07:23 Surtout quand tu fais des choses bien,
07:25 tu as tendance à frustrer les gens aussi.
07:26 Donc voilà, il ne faut pas s'arrêter à ça.
07:28 Il faut ignorer, il faut continuer à avancer.
07:30 Et puis, la phrase dans laquelle je dis pas besoin d'un go,
07:33 quand t'es jolie garce,
07:34 une jolie garce, c'est une femme qui cherche à se suffire à elle-même.
07:37 Pas dans le cadre d'exclure un compagnon ou une compagne,
07:40 c'est juste de ne pas être dépendante des autres.
07:42 Ce morceau, c'était "Kabessa".
07:52 C'est au début, quand mes titres ont commencé à péter.
07:56 Enfin, j'avais commencé la musique bien avant,
07:57 mais bon, ça pétait vraiment à PMW.
08:00 Et du coup, un jour, j'étais à la salle,
08:03 et je suis sortie de la salle,
08:04 et sur Twitter, il y avait des photos de moi en train de faire des squats et tout.
08:07 Bref, en gros, des fans qui avaient pris des photos de moi.
08:11 Ça m'avait choquée.
08:12 J'ai dit "mais comment ça, je ne peux pas vivre ma vie ?
08:14 C'est quoi cette histoire ?"
08:15 Et voilà, du coup, j'en avais pour les dents le morceau.
08:17 Et après, "Attitude de Cléopâtre".
08:19 Où est mon scarabée ?
08:20 C'est ma manière à moi de me la péter un peu.
08:23 Je me compare directement à Cléopâtre.
08:25 La célébrité, ce n'est pas quelque chose que j'aime.
08:28 Il y a du bon et du mauvais,
08:29 et c'est bien parce que du coup, ça te permet de faire ton métier,
08:32 ça te permet de transmettre des messages.
08:33 Parce qu'en tant qu'artiste, c'est surtout...
08:36 En tout cas, comment moi, je le ressens,
08:38 c'est que je suis traversée par une vision d'une musique,
08:40 de ce que j'ai envie de dire, même de visuel.
08:43 Et après, on a la chance de pouvoir créer et apporter ça aux gens.
08:47 Donc ça, c'est cool.
08:48 Et ça, je peux le faire parce que je suis célèbre,
08:50 parce que j'ai des gens qui me suivent.
08:51 Mais sinon, ça reste quelque chose de compliqué.
08:55 Je ne pense pas que l'être humain est fait pour être célèbre.
08:57 En vrai, je ne suis pas quelqu'un, je n'ai pas du tout la grosse tête.
08:59 On dirait parce que j'ai une tête de garce.
09:02 J'ai vraiment cette tête-là, mais je suis née avec.
09:05 J'ai une tête de quelqu'un qui est dur et tout,
09:07 mais je sais que tout passe.
09:09 Qu'on est là aujourd'hui, je fais une interview,
09:11 mais dans quelques années, on sera passé aussi à quelqu'un d'autre.
09:15 Donc, il n'y a pas de quoi prendre la grosse tête.
09:18 Maintenant, c'est important d'être entouré, d'avoir sa famille
09:21 et de ne pas se laisser influencer ni par les mauvaises choses
09:24 qu'on peut dire sur toi, ni par les bonnes choses qu'on peut dire sur toi.
09:27 Il faut rester concentré sur ta vision
09:29 et ce que tu as envie d'apporter aux gens.
09:31 C'est tout.
09:31 Les ragots des Tuitos, au moins aussi j'adore.
09:34 Je follow Cuban Samin, Rebeu des Terres, je m'endors.
09:37 En TT, je me réveille en TT, je ne te parle pas où est ma caisse.
09:40 Quand je le dis, ça glisse, quand je le fais, ça gêne.
09:42 J'étais dans une énergie un peu revancharde.
09:45 Les gens, c'est un peu des putes.
09:47 Quand tu n'es pas là, tout le monde a quelque chose à dire,
09:49 mais quand tu viens, ça devient compliqué.
09:51 Donc, il y avait eu beaucoup de choses qui se sont dites en mon absence.
09:56 Et du coup, dans ce morceau-là, je passais sur toutes les rumeurs,
09:59 un peu tous les trucs tirés sur tout le monde.
10:01 Et je dédicace, bon, Cuban, il n'existe plus, je crois.
10:06 Mais sinon, Rebeu des Terres et Amine Mathieu,
10:09 qui aujourd'hui sont devenus...
10:12 Je me demande si ce n'est pas...
10:15 Je me demande ce que j'ai...
10:16 Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas...
10:19 Mais aujourd'hui, c'est déjà...
10:20 Il fallait avoir la vision, parce qu'à l'époque, ce n'était pas...
10:23 Et vous-même, vous savez très bien à l'époque, c'était quoi.
10:25 Ça tweetait, ça tweetait.
10:27 Mais là, maintenant, ça organise des grands événements.
10:30 C'est des superstars, les mecs.
10:32 Moi, je suis souvent entêtée pour un peu tout et rien.
10:35 Après, je trouve que les choses ont pas mal changé entre-temps.
10:39 Mais à l'époque, tu mets une mini-jupe, c'est compliqué.
10:42 Moi, quand j'ai commencé le rap, tu ne pouvais pas venir en mini-jupe, talon.
10:46 Ce n'était pas possible.
10:47 Quand tu étais une artiste, en tout cas hip-hop,
10:50 tu te faisais lyncher.
10:52 D'ailleurs, je me suis beaucoup, beaucoup, beaucoup fait lyncher.
10:55 Plus je me faisais lyncher, plus j'ai surenchéri,
10:57 au point de faire des covers complètement seins nus et tout.
11:00 Mais tout ça, c'était volontaire, c'était quelque part...
11:03 Je ne demande pas à toutes les femmes de s'habiller comme moi ou d'être hyper sexy.
11:08 Je demande juste à tout le monde d'accepter qu'on est tous différents,
11:12 qu'on a des manières de se présenter qui sont différentes.
11:16 En soi, moi, je n'ai jamais eu de problème à m'habiller de manière sexy.
11:19 Je ne comprends pas pourquoi ça devait faire autant la polémique.
11:23 Donc voilà, j'ai gêné, j'ai souvent gêné.
11:27 Je gêne encore beaucoup.
11:28 Rien que le fait d'exister, d'être une rappeuse,
11:30 c'est quelque chose qui dérange encore beaucoup de personnes aujourd'hui.
11:34 Et tant que ça dérange, je serai encore là.
11:36 Comédie !

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