Barça 1-2 Real Madrid : "On parle du Bellingham Time en Espagne", raconte Fred Hermel

  • l’année dernière
Fred Hermel est revenu sur la victoire à l’arrachée du Real Madrid face au Barça ce samedi (1-2). Les Merengue peuvent remercier Jude Bellingham, auteur d’un doublé. 

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Est-ce que tu peux chanter "Hey Jude" des Beatles ?
00:02 Hey Jude !
00:04 Apparemment, on n'a pas les lyriques !
00:07 Excuse-moi, je suis Castellano Ablante.
00:11 Fredo, match de dingue...
00:13 Match de dingue, non !
00:14 Scénario de dingue en réalité et joueur de dingue, Fredo.
00:18 Il s'appelle Jude Bellingham.
00:19 Oui, parce que franchement, s'il n'y a pas Jude Bellingham ce soir,
00:22 le Réal perd après un match ultra médiocre.
00:24 La première période du Réal, elle est immonde.
00:28 Barça plutôt appliqué, mais il y a Jude Bellingham qui fait plutôt un mauvais match,
00:33 plutôt transparent, de mauvais choix jusqu'à son but.
00:36 Une frappe, mais...
00:39 De toute façon, le Réal n'arrivait pas à trouver la faille, il était brouillon.
00:42 Dans ces cas-là, une belle frappe lointaine, très pure, du coup de pied
00:47 qui ne laisse aucune chance à Ter Stegen, presque dans la lucarne.
00:51 Ça remet les deux équipes à égalité.
00:54 Et là, on voit que la jeunesse du Barça a souffert de cette égalisation.
00:58 C'est-à-dire qu'après, ils ont pris un coup dans la tête et dans le temps additionnel,
01:04 un centre, une passe involontaire puisque le ballon remontait sur lui de Modric.
01:10 Et là, comme un numéro 9, vous savez, comme on disait les Renards des surfaces
01:14 quand on était petit, on appelait ça ce pensée du football.
01:17 Eh bien, il reprend comme il peut et ça passe sous les jambes de Ter Stegen.
01:22 Donc voilà, c'est un joueur qui est extrêmement complet.
01:25 Ses 13 buts en 13 matchs avec le Réal, c'est la révélation de ce championnat,
01:31 sans aucun doute.
01:32 On parlait souvent à Manchester United du "fairly time".
01:37 Là, aujourd'hui, en Espagne, on parle du "belly time",
01:43 parce que c'est plusieurs points qu'il ramène au Réal comme ça,
01:47 avec des buts à la dernière minute.
01:48 Donc, c'est assez impressionnant.
01:52 Il est capable, à lui tout seul, de changer la philosophie d'une rencontre,
01:56 la physionomie d'une rencontre qui n'était vraiment pas favorable au Réal.
02:00 C'est-à-dire que quand à l'heure de jeu, tu fais rentrer Rossellouh et que tu dis
02:04 "je vais passer des longs ballons pour essayer d'avoir la tête de Rossellouh",
02:07 c'est qu'il n'y avait pas de solution tactique pour Ancelotti.
02:09 C'est-à-dire que Rossellouh, tu le fais rentrer normalement à 10 minutes de la fin
02:13 quand tu sens qu'il n'y a pas d'autre solution.
02:15 Là, à une demi-heure de la fin, c'est que vraiment, le Réal n'avait aucune solution
02:19 tactique avec certains joueurs qui n'ont pas été bons.
02:22 Chouamini n'a pas été bon, il est responsable sur le premier but.
02:24 Alaba était catastrophique.
02:26 Heureusement que Rudiger a tué la baraque.
02:29 Et puis, l'entrée de Kamavinga.
02:31 Alors moi, je ne comprends pas, mais on verra ce qu'a expliqué Ancelotti.
02:37 Kamavinga, qui n'est pas titulaire dans un match comme ça, c'est incroyable.
02:40 Il entre à la 51e minute.
02:42 Et il entre latéral gauche en plus, à la place de Farland Mendy.
02:44 Il est en travers, Farland Mendy.
02:48 En plus, il a encore un problème physique.
02:49 Il s'est touché la cuisse, encore une déchire musculaire.
02:53 Mais en fait, on va beaucoup parler de Beningham et on a raison,
02:56 on en reparlera ce soir dans l'after.
02:58 Mais c'est Kamavinga qui change le match.
03:00 Eh bien voilà, parce qu'il casse les lignes, en fait.
03:02 C'est-à-dire qu'il ose des choses que les autres n'osent pas.
03:05 Et même quand il entre comme latéral, comme il repique au centre,
03:08 il repique dans l'axe et il casse les lignes.
03:11 Vraiment, c'est ce qu'il fallait ce soir, parce que c'était assez...
03:14 Moribond, le Real attaquait de manière un peu moribonde.
03:17 C'est un classico quand même de petite facture avec un rythme pas très élevé.
03:21 Et Kamavinga, il apporte cette vie.
03:24 Alors peut-être que Ancelotti voulait réserver Kamavinga
03:27 pour être celui qui allait apparaître en deuxième période.
03:29 Je pense que c'est ça Fred, parce qu'au rugby, il y a cette tendance des finishers
03:34 et des mecs qui rentrent bien frais, justement, pour changer la philosophie du jeu.
03:38 Et je pense que c'est ce qu'il a fait avec Ancelotti.
03:40 L'entraînement de Rich aussi est importante lorsqu'il rentre pour Tony Cross.
03:44 Mais Pellingham, moi je trouve ça ouf en fait.
03:47 Je ne sais pas, je ne suis pas un historique du foot,
03:50 mais quel gamin à 20 balais arrive dans le plus grand club du monde,
03:53 met le numéro 5 de Zidane sur le dos et fait ce début de saison là.
03:59 C'est irréel ce qu'il est en train de faire.
04:01 - Meilleur buteur de Ligue 1 début.
04:02 - 3 buts en Ligue des Champions, 10 buts en 10 matchs.
04:05 Et Fred l'a dit, il masque pas mal de carences dans le jeu du Real.
04:09 On l'a vu contre Etafé, contre Celta-Vigo, contre l'Union de Berlin.
04:12 3 mauvais matchs du Real Madrid.
04:14 - L'Ondarès aussi en tout cas en match.
04:15 - Oui, il est là en tant que sauveur.
04:17 Et ce but de regarder la surface, c'est un but à la pipo Inzaghi.
04:19 - Il est moche le but.
04:20 - Il le prend du tibia, il y a un peu de réussite.
04:23 Mais il a la faculté d'être là, devant la surface.
04:28 Et Carl Ancelotti lui donne beaucoup de...
04:29 Le mec, il arrive au Real Madrid.
04:31 Au milieu, tu as Valverde, Chouameni, Modric, Tony Cross,
04:35 Ulisse et Blindé, finalement, il le met un petit peu devant.
04:36 Il lui laisse beaucoup de liberté.
04:37 Il se balade un petit peu partout dans le jeu.
04:39 Il a beaucoup de responsabilités.
04:41 Il met des buts. Et avec Vinicius, les deux gamins s'entendent bien.
04:44 - Vinicius ce soir, il a été totalement bouffé par Alahou-Kho.
04:48 Mais c'est comme ça dans quasiment tous les classicaux joués par Vinicius.
04:52 - Mais ce qui est hallucinant, c'est de voir la confiance qu'il a.
04:56 Alors, il est fort.
04:58 Il y a forcément un peu de baraka, un petit peu de réussite.
05:02 Et ça se provoque.
05:03 Mais surtout, il fait 60 minutes.
05:04 Kata, Gavi du Barça, a mis dans sa poche...
05:07 - Exactement.
05:08 - Jude Bellor.
05:09 - Je vais vous expliquer.
05:10 Ce soir, il y avait quand même beaucoup de marquages à l'homme.
05:13 C'est-à-dire que tu avais quand même Gavi qui était collé à Beningham
05:18 pendant tout le match.
05:19 - Oui, homme à homme, men-men.
05:20 - Tu avais Alahou-Kho sur Vinicius.
05:25 Et Gavi, après, il s'est pris un carton.
05:30 Il commence à baisser physiquement.
05:31 Et c'est là, dès que le marquage était un petit peu desserré,
05:34 ben là, Beningham, on a profité.
05:35 Et surtout, Beningham s'est projeté.
05:37 C'est-à-dire que là où est Beningham pour reprendre le but victorieux,
05:42 c'est la place de Rossellou dans le match.
05:44 C'est vraiment le numéro 9 qu'il a.
05:46 C'est-à-dire que lui, il a pris la responsabilité
05:48 en se projetant encore plus qu'il ne l'est.
05:50 Il est très offensif dans cette équipe.
05:51 - C'est un clutch player.
05:52 - Pardon ?
05:53 - C'est un joueur qui fait la différence en fin de match,
05:56 quand il a décidé.
05:57 - Un clutch player.
05:58 - Exactement, un clutch player.
05:59 - Un clutch player.
06:00 Tu te rends compte quand même que Joel Embiid a mis un tweet
06:02 à la fin du match pour dire "Jude, exceptionnel match".
06:05 Tu te rends compte, ça traverse même l'océan Atlantique,
06:08 les performances de Jude Beningham.
06:09 - Mais quand même, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt
06:12 parce qu'il y a quand même de grosses défis.
06:14 - Oui, mais vous êtes leader de Ligue 1,
06:17 la égalité avec Géron et Géron vous l'a remis 3-0, Fred.
06:21 - T'as vu Fred, Steef, il dit "vous".
06:24 - Bah vous.
06:25 - Vous, parce qu'il a du respect.
06:26 - Moi, je suis plus en fait.
06:27 - Il a du respect, c'est pour ça, il me vouvoie.
06:29 - C'est pas nouveau, Fred Hermel, son équipe du cœur,
06:32 c'est la Madrid quand même.
06:33 - C'est le Hercelenos.
06:34 - Mais tu te rends compte que les 100 millions
06:37 investis sur Jude Beningham...
06:38 - Ah bah ça, c'est...
06:39 - C'est rentabilisé.
06:40 - Quand tu vois que Hazard avait coûté 120 millions...
06:43 - Et Jovic aussi, non, par là, non ?
06:45 - Jovic avait coûté moins cher.
06:46 - Ouais, c'était 80, je crois.
06:48 C'est intéressant parce que Beningham,
06:49 j'ai eu la chance d'aller à Madrid avant le début de la saison,
06:51 je suis allé dans la boutique officielle du Real,
06:53 sur Grande Via, Fred, tu connais par cœur.
06:55 - Tu voulais te baigner un maillot ?
06:56 - Il y avait 175 euros le maillot du Real
06:58 avec le flocage Beningham, c'est insensé,
07:01 mais je l'ai pas acheté, évidemment.
07:03 - Tu l'as acheté dans la rue à 25 dollars ?
07:05 - C'est vrai !
07:06 - Et tu sais, tu mets "flocage Beningham",
07:10 c'est 175, tu mets "Rossellou", c'est 48, quoi.
07:14 - C'est ça, c'est à la lettre, en fait.
07:15 - Oui, c'est à la lettre.
07:16 - En tout cas, il n'y avait que des maillots Beningham,
07:18 dans la rue, il n'y avait que des maillots Beningham,
07:19 il n'a pas encore marqué le moindre but,
07:20 j'imagine même pas la folie.
07:21 Fredo, que c'est à Madrid,
07:22 après son début de saison exceptionnel.
07:24 Tu as le souvenir, Fredo, d'un joueur
07:26 qui fracasse la Liga dès son arrivée, comme ça ?
07:28 - Oui, le dernier, c'était Cristiano.
07:30 - Oui, oui.
07:31 - C'est Cristiano.
07:32 C'est l'exemple qu'on a le plus proche.
07:35 Zidane, par exemple, avait mis six mois avant de s'imposer.
07:39 Après, il est devenu un joueur majeur du Real.
07:40 Mais rappelez-vous, à l'époque, on se disait
07:41 "Zidane, c'est une mauvaise pioche".
07:44 Zidane, c'est à partir, je me souviens,
07:46 c'était un match qui s'était disputé le 5 janvier 2002,
07:49 où Zidane avait fait son premier grand match au Real.
07:52 Il était critiqué avant.
07:53 Beningham, c'est dès le premier match, il a commencé à marquer.
07:55 Si je me souviens bien, il avait même marqué
07:56 à doubler le premier match à Bilbao.
07:59 Beningham, il a quelque chose de spécial.
08:01 Après, vous savez, on dit souvent
08:05 que les Anglais ne s'habituent pas à la Liga.
08:07 Ils ont du mal.
08:08 Mais on y reviendra avec Paulo Lundi.
08:10 Son passage en Allemagne, ce n'est pas un Anglais qui arrive d'Isile.
08:13 C'est un Anglais qui était sur le continent avant.
08:16 Et ça change beaucoup de choses quand même.
08:18 - Trois ans à Dortmund.
08:21 - Ça aide quand même.
08:22 Tu viens d'un autre pays, après tu t'adaptes à la Liga.
08:25 Et surtout, c'est un joueur qui avait envie de venir au Real Madrid.
08:29 Ce n'est pas ses agents qui ont choisi.
08:32 Il avait vraiment envie de venir au Real Madrid.
08:34 Il bénéficie des circonstances.
08:36 Le Real, aujourd'hui, la Liga est moins forte.
08:39 Le Real est moins fort.
08:40 Il y a une place à prendre, en fait.
08:43 Le départ de Benzema.
08:44 Il n'y a plus Cristiano.
08:47 Benzema est parti.
08:48 Il y a une place pour quelqu'un qui marque les buts.
08:50 - Il l'a prise, Julien Bulgac.
08:52 - Tu sais qui est content ?
08:54 C'est Sosgate.
08:55 Parce que Benigam marche sur l'eau.
08:58 Harry Kane a mis triplé.
09:00 Et Nketia a mis triplé avec Arsenal.
09:02 Les Anglais vont être sympas à l'Euro.
09:05 - Favoris de l'Euro avec l'équipe de France, évidemment.

Recommandations