Victoire de l'Afrique du Sud, défaite de la France... Bernard Laporte livre son bilan de la Coupe du monde

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Transcript
00:00 lors de l'interview actue d'Europe Inter Week-end Place au rugby, les Nike Money ont fait le bilan de la Coupe du Monde avec l'ancien président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte.
00:08 Et ancien ministre des ports parce que ça y est, la Coupe du Monde de rugby chez nous en France est terminée.
00:13 Victoire hier soir de l'Afrique du Sud pour un petit point face à la Nouvelle-Zélande.
00:17 Bonjour Bernard Laporte.
00:18 Bonjour.
00:19 Elle vous a plu cette finale de Titan ?
00:22 Oui, quand on est passionné de rugby, c'est passionnant.
00:24 D'abord, il y a beaucoup de suspense, il y a beaucoup d'engagement et il y a beaucoup de technicité au niveau du jeu d'avant.
00:29 Pour les passionnés, c'est sûr que c'est plaisant.
00:32 Pour le plus grand nombre, peut-être pas.
00:35 J'ai croisé des gens hier soir au Pélage qui me disaient qu'ils avaient été déçus.
00:39 Parce qu'effectivement, on va voir le match de rugby, on va voir le grand désamoré, etc.
00:43 Ce qui n'a pas été le cas.
00:44 D'abord, l'OTAN ne s'y prêtait pas beaucoup.
00:45 Mais comme passionné de rugby, oui, bien sûr qu'elle m'a plu.
00:48 C'est une volonté à toute épreuve qu'elle a démontré cette équipe des Springboks.
00:52 Ça se joue à rien ce match.
00:54 Ils ont vraiment joué leur jeu, c'est-à-dire débile d'Ozer, joué rugueux.
00:58 Ne pas laisser passer l'adversaire.
01:00 Oui, bien sûr, très costaud.
01:02 Le rugby, il y a de plus en plus de collisions dans ce jeu.
01:05 Et eux, de ce côté-là, sont armés pour cela.
01:08 Ils sont très costauds, ils sont très massifs.
01:09 Et puis surtout, ils ont un grand nombre de joueurs capables de jouer ce jeu-là.
01:13 Ils ont une stratégie, ils ont d'abord une éducation dans ce jeu.
01:17 Et donc, ils la perpétuent.
01:19 Force est de constater que ça fait huit ans qu'ils dominent le rugby mondial.
01:23 Puisqu'ils sont deux fois champions du monde en 2019 au Japon et en 2023 en France.
01:28 Et ça fait déjà quatre couronnes mondiales pour les Sud-Africas.
01:31 Alors Bernard Laporte, on va se consoler en se disant qu'on a été battu désormais
01:33 par les quadruples champions du monde.
01:36 Plus sérieusement, c'est le gros regret de cette Coupe du Monde à domicile,
01:39 la défaite en quarts de finale du 15 de France ?
01:42 Oui, bien sûr que c'est le gros regret.
01:43 Je crois que tout le monde...
01:45 Et je crois que c'était logique.
01:47 Tout le monde disait qu'on était armés pour aller au bout.
01:50 On avait montré, d'abord, cette équipe de France,
01:51 depuis quatre ans, elle a fait un travail considérable.
01:53 N'oublions pas que nous nous venons en 2015,
01:55 nous prenions 60 points en quarts de finale contre la Nouvelle-Zélande.
01:59 On perd en 2019 de très peu, justement, contre le pays légal,
02:03 mais aussi en quarts de finale.
02:05 Et depuis 2019, cette équipe de France, elle a rivalisé.
02:08 Elle a battu l'Afrique du Sud, elle a battu deux fois les All Blacks,
02:11 elle a battu toutes ces nations majeures,
02:13 elle a fait un grand chème la saison passée.
02:16 Donc elle a remis l'équipe de France, je dirais, au niveau de ses grandes nations.
02:19 Mais ça n'a pas suffi.
02:20 Alors oui, beaucoup de regrets, parce que tout le monde espérait,
02:22 tout le monde attendait que cette équipe soit championne du monde
02:25 pour la première fois à domicile.
02:27 Malheureusement, ça n'a pas été le cas.
02:28 Pour peu, vous le dites, mais c'est peu et c'est loin aussi.
02:31 - Oui, alors vous n'êtes plus président de la Fédération française de rugby,
02:34 Bernard Laporte, mais cette génération, c'est quand même vous qui l'avez portée.
02:37 C'est un petit peu, ce sont un petit peu vos petits,
02:39 même si votre successeur voit les choses d'un autre oeil.
02:42 Vous avez un rapport très fort aux joueurs du 15 de France.
02:45 Est-ce que vous leur avez parlé ?
02:46 Est-ce qu'ils se sont confiés un petit peu à vous après cette défaite ?
02:50 - Oui, bien sûr, j'en ai eu. Je les ai vus le lendemain.
02:52 Le lendemain après-midi, ils m'ont appelé pour que je passe
02:54 et prenne un verre avec eux.
02:55 Donc c'est vrai qu'il y avait beaucoup de déceptions.
02:57 À l'époque, il y a 15 jours, ils critiquaient beaucoup l'arbitrage.
03:01 Je leur disais, on ne peut pas critiquer l'arbitre quand on encaisse un 4-3-7,
03:05 quand on ne fait pas ce qu'il faut à 10 mètres de la ligne,
03:07 quand on marque et qu'on ne marque pas.
03:08 Je crois qu'encore une fois, il fallait s'avoir raison gardée.
03:11 Mais bien sûr qu'on a beaucoup parlé.
03:13 J'ai beaucoup parlé, encore une fois, avec Fabien Galtier,
03:15 que j'ai eu au téléphone pendant au moins 30 minutes.
03:18 Oui, on était déçus, il faut dire les choses comme cela.
03:20 Mais moi, comme je leur ai dit,
03:22 je n'oublie pas qu'ils ont remis cette équipe de France
03:25 au niveau des meilleures nations du monde.
03:27 Mais il a manqué quelque chose pour pouvoir soulever cette coupe.
03:31 - Alors, est-ce qu'il a manqué quelque chose ?
03:32 Est-ce qu'il a manqué quelqu'un ?
03:33 Je pense notamment à Ntama, qui n'a pas pu participer à la compétition.
03:37 Ça a beaucoup joué selon vous, Bernard Laporte,
03:40 ou c'est tout un échec, si on peut parler d'échec collectif ?
03:44 - Non, mais bien sûr que ça joue.
03:45 Et je crois que la force de l'Afrique du Sud,
03:47 aujourd'hui, c'est que pour gagner une Coupe du Monde,
03:50 il y a trois très courts matchs à jouer.
03:51 C'est le quart de finale, c'est la demi-finale et c'est la finale.
03:54 Parce que souvent, il y a deux équipes fortes en poule,
03:56 dont elles sortent en premier ou deuxième,
03:58 mais le marathon, il est sur trois gros matchs.
04:00 Et là, il faut être armé.
04:02 Ce qui veut dire que pour gagner une Coupe du Monde,
04:03 il faut traiter des joueurs de niveau international,
04:05 de très haut niveau international.
04:07 Et je crois, c'est fait en France à personne,
04:10 qu'aujourd'hui, on ne les a pas encore.
04:12 On a beaucoup progressé, mais on n'a pas cette,
04:16 comment dirais-je,
04:17 cette multitude de joueurs de très, très haut niveau
04:19 qui font qu'on est capable de gagner un quart,
04:22 une demi et une finale de Coupe du Monde.
04:23 On ne les a pas encore, mais on a, n'oubliez pas,
04:26 trois fois gagné le titre des champions du monde de moins de 20 ans,
04:30 2018, 2019 et cette année 2023.
04:33 Donc, ça veut dire que le potentiel est là,
04:34 que le club travaille bien
04:36 et il faut espérer que ce soit pour la prochaine fois.

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