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Ce matin, nous recevrons Eye Haïdara et Clovis Cornillac, premier rôle dans le film « Monsieur le Maire », qui sortira ce mercredi 1er novembre.

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Transcription
00:00 Il pleut ! Il pleut partout !
00:02 C'est un temps idéal pour aller au cinéma.
00:05 On va en parler justement de cinéma avec nos deux invités du jour qui viennent nous parler de Monsieur le Maire,
00:10 un film de Karine Blanc et Michel Tavares.
00:13 Bonjour Aïe et Aïdara. Merci d'être avec nous avec le Viscorniac.
00:15 Deux acteurs effectivement à l'affiche de Monsieur le Maire qui sort mercredi.
00:19 On a beaucoup aimé, il faut le dire, avec Marie.
00:21 Oui, moi j'ai adoré. C'est un film qui m'a fait du bien, surtout dans cette ambiance un peu compliquée.
00:26 Est-ce que vous pouvez nous dire l'histoire rapidement ?
00:28 L'histoire ce serait dommage, mais ce qu'on pourrait dire...
00:31 Le point de départ.
00:33 C'est mieux quand vous le faites en général.
00:35 En gros, c'est un petit village de montagne, en haute montagne dans les Alpes.
00:41 Un maire qui est confronté à la problématique d'une école qui va fermer,
00:46 enfin la désertification, on connaît cette problématique, elle existe.
00:49 Et la rencontre avec cette jeune femme, un soleil, qui arrive avec ses deux enfants,
00:56 mais qui est chanteuse de country.
00:58 Et ce n'est pas évident pour un petit maire de village de comprendre ce qui se passe,
01:02 et pour elle de se dire comment on se sort de cette vie qui est compliquée.
01:06 D'ailleurs, vous chantez bien.
01:08 Deux, trois fois, on vous entend, vous donnez de votre personne un petit peu,
01:12 parce que votre personnage, il faut le dire, il est un petit peu perturbé.
01:15 C'est vrai que dans le film, il y a plusieurs petits sujets aussi.
01:19 Ça traite de plusieurs choses, des femmes qui vivent dans des foyers,
01:26 des mères célibataires, des femmes aussi battues.
01:30 Et elle, elle arrive, cette intermittente du spectacle, effectivement,
01:35 avec ses cachets pour le logement.
01:37 Il n'y a pas beaucoup de cachets.
01:39 Exactement. Et oui, c'est une chanteuse.
01:41 Donc moi, j'ai appris, parce que je ne suis pas chanteuse à la base,
01:43 mais j'ai appris, j'ai été coachée.
01:46 Et ça rentre très bien.
01:48 Vraiment, la chorégraphie de "Country", c'est pas mal.
01:51 On va regarder la bande-annonce de M. Le Maire et on en parle juste après.
01:55 Ça fait des années qu'on se plaint que les touristes font que passer.
01:58 Faut faire un truc attractif, M. Le Maire.
02:00 Ce qu'il nous faut, c'est des vrais gens qui vivent ici, qui font des enfants,
02:02 qui meurent ici. Il ne nous faut pas des touristes.
02:04 Bonjour, Cordon, on est en retard.
02:08 Tous les virages, là, fou de ligne.
02:10 Je vois profession chanteuse.
02:12 Bon, pour l'instant, c'est le RSA, mais bon.
02:14 Excuse-moi, Paul, je ne comprends plus rien du tout.
02:16 Tu ne veux pas louer une famille alors qu'elle est prête à s'installer ici ?
02:19 On a besoin d'enfants ou pas ?
02:21 Ça sent les emmerdes à plein nez.
02:23 On veut un village tranquille et ce serait bien que ça le reste.
02:25 Vous n'avez pas l'air très détendu pour le maire d'un village tranquille.
02:28 Vous savez, je suis joignable 24 heures sur 24.
02:32 Entre le préfet et les administrés.
02:34 Le maire, il leur donne accès comme ça, à la salle polyvalente ?
02:36 Je m'appelle tous le jour et la nuit.
02:38 Vous n'avez pas respecté les procédures d'attribution du logement municipal.
02:40 Pardon ?
02:42 Nous allons devoir faire évacuer le bâtiment.
02:44 Elle vivait avec son compagnon depuis un an.
02:46 Cinq jours d'incapacité.
02:48 Vous devez prendre conscience que vous ne pouvez pas vous engager à la légère.
02:50 Dites-moi juste où il faut signer et je ferai ce qu'il faut.
02:52 Les services sociaux ont pris le fils de Yasmine.
02:56 Et elle n'a nulle part où aller.
02:58 Un établissement social dans un cercle de femmes avec enfants ?
03:00 C'est une blague.
03:02 Qui a le courage de renvoyer ses femmes et ses enfants dans la rue ?
03:04 Je ne vous laisserai pas mettre en danger le village.
03:06 Partout où je vais, j'ai le bordel à mes trousses.
03:08 Je fais ce que je dois faire dans l'intérêt du village.
03:10 Je viens procéder à l'évacuation.
03:12 Je crois que vous devriez appeler les renforts.
03:14 Parce que c'est un tout de village qu'il va falloir évacuer.
03:16 Ce que vous avez fait pour elle, ça n'a pas de prix.
03:18 C'est le moment de se serrer les coudes et d'avancer ensemble.
03:20 Je vous rappelle qu'il y a des familles qui comptent sur nous.
03:22 Je répondrai à toutes les questions tout à l'heure.
03:24 Mais je ne peux plus attendre.
03:26 On va le faire, ce foyer.
03:28 C'est le 1er novembre au cinéma.
03:34 C'est un film plein d'espoir.
03:36 Qu'est-ce qui vous a plu dans les personnages que vous incarnez ?
03:38 Ce qui m'a plu chez Jolene, c'est que c'est un personnage très positif.
03:44 C'est quelqu'un qui est dans une certaine urgence.
03:46 Mais qui, au-delà de tout ça, est obligée de trouver des solutions.
03:50 Pour ses enfants, elle voit toujours le côté positif.
03:52 Voilà.
03:54 Et même pour elle, pour sa vie.
03:56 Parce que de toute façon, elle n'a pas le choix de faire autrement.
03:58 Je trouve que c'est un bon chemin de prendre ce chemin de la positivité.
04:02 De se dire que de toute façon, la solution, on est obligé de la trouver.
04:06 Donc autant la trouver avec le sourire.
04:10 Même si c'est quand même un fort caractère.
04:12 C'est vrai que cette histoire est inspirée de l'histoire vraie d'un maire de Lariège
04:16 qui s'est aussi battu pour sa commune.
04:18 Vous en avez rencontré des maires de communes rurales, de communes de montagne,
04:22 pour incarner vraiment ce personnage de maire qui se bat pour sa commune ?
04:24 Non, pour le coup, je n'ai pas rencontré en amont.
04:28 À part que j'en ai rencontré beaucoup dans ma vie.
04:30 J'ai eu cette chance de travailler beaucoup sur le territoire.
04:34 Donc de rencontrer énormément de maires, d'élus, de gens comme ça.
04:38 Comme je suis plutôt curieux et l'idée de citoyen est quelque chose qui me touche,
04:42 enfin qui me parle.
04:44 C'est ça qui vous a parlé dans ce personnage ?
04:46 Ce que j'ai trouvé formidable, c'est aussi, et on doit le dire,
04:50 et je trouve qu'ils ont réussi le film qu'ils voulaient faire,
04:52 c'était évidemment Karine et Michel, la réalisatrice et le réalisateur,
04:56 qui avaient cette envie aussi d'un mélange de films qui ne seraient pas stupides,
05:00 c'est-à-dire qui nous diraient des choses,
05:02 mais qui en même temps sont ce qu'on appelle une forme de cinéma populaire,
05:06 totalement accessible.
05:08 Et là, on a fait la tournée nous en France,
05:10 et on l'a montré notamment au maire Eurot et tout ça.
05:12 Et il réagissait comment ?
05:14 Formidablement bien. Ça leur a même donné du jus,
05:16 c'est ce qu'ils nous ont dit, en disant "ça file le jus".
05:18 Parce que c'est compliqué aujourd'hui d'être maire, on le sait.
05:22 Et en fait, ça crée une énergie, et sur le public,
05:26 qui n'a pas envie forcément de se faire élire, c'est pareil.
05:28 On sent qu'il y a quelque chose de lumineux dans le film,
05:31 et je crois que ça s'est porté...
05:33 Mais c'est ce que je disais tout à l'heure, c'est un film plein d'espoir,
05:36 qui fait du bien.
05:38 Vous partagez tous les deux l'amour du cinéma, mais aussi l'amour du théâtre,
05:40 c'est ça qui vous a donné envie de jouer en première instance.
05:43 Vous avez commencé à jouer au théâtre, d'ailleurs,
05:45 et vous savez qu'on a retrouvé des images de vous
05:49 à l'époque où vous étiez au Théâtre de Lorient.
05:51 Regardez !
05:53 Le Centre dramatique de Bretagne et le Grand Théâtre ne font plus qu'un.
05:58 Le Théâtre de Lorient.
06:00 Objectif, transmettre et enseigner la culture française
06:04 à de très jeunes comédiens d'origine étrangère.
06:07 C'est l'académie, on commence à se connaître,
06:10 maintenant ça fait un an qu'on travaille ensemble,
06:12 c'est vraiment un beau projet.
06:14 C'est la petite famille, quoi.
06:17 La pièce du 17ème éducatif.
06:20 Vous aviez vu ces images ?
06:22 Je les ai revues récemment.
06:25 Ça vous perturbe parce que vous pensez fière.
06:28 Le Théâtre c'est important pour votre carrière.
06:30 Oui, bien sûr, parce que j'ai commencé par le théâtre.
06:33 C'est là où j'ai découvert ce beau métier,
06:38 c'est là où j'ai eu envie de jouer,
06:41 c'est là où je suis tombée amoureuse des beaux.
06:44 Et puis comme à TéléMath on aime bien remonter le temps,
06:46 on a aussi quelqu'un qui voulait vous adresser un message.
06:48 Allez, on y va.
06:50 Coucou, c'est Pierre-Yves, ton vieux maître d'école et de théâtre
06:55 dans cette école du Nord de Paris au début des années 90.
07:00 Deux choses.
07:01 Est-ce que tu as gardé un souvenir précis
07:03 de ces quatre années que tu as passées au sein de cet atelier ?
07:08 Et deuxième chose, te rappelles-tu la scène célèbre que tu as jouée
07:12 dans un spectacle que donnait la troupe à laquelle j'appartenais alors,
07:17 l'Atelier Théâtre de l'Estrade,
07:19 et que nous jouions au Théâtre de Paris,
07:21 c'est la célèbre scène dans laquelle je recevais des coups de bâton de mon élève.
07:25 Allez, salut Hélier.
07:27 Alors, vous vous souvenez ?
07:29 Oui, ça a commencé là,
07:31 on est en aventure avec le Théâtre Pierre-Yves.
07:34 C'est mon instituteur.
07:36 Je suis... oui.
07:38 Est-ce que je me souviens...
07:40 C'était quoi les questions ? J'ai oublié de les regarder.
07:43 Je me souviens, oui, que j'avais joué avec lui au Théâtre de Paris.
07:45 Il vous a marqué, en tout cas.
07:46 Effectivement, oui, toujours.
07:47 Et puis on continue à se suivre,
07:49 donc c'est une chouette histoire.
07:51 Vous, Clovis, vous avez incarné en 2005 Astérix,
07:54 le fameux personnage de bande dessinée,
07:56 et vous avez aussi réalisé le troisième film,
07:58 "Belle et Sébastien", en 2017.
08:00 Est-ce que c'est important pour vous de vous adresser à un public jeune,
08:02 à la jeunesse ?
08:04 J'y pense pas.
08:05 Vous faites les projets très juviennes.
08:06 Vous ne me dites pas à qui je m'adresse dans un film.
08:08 Non, et je trouve que c'est une des choses les plus...
08:10 Et d'ailleurs, on en parlait juste avant l'émission,
08:13 c'est qu'on a fait la tournée avec le film,
08:15 on l'a montré partout en France,
08:17 les gens reçoivent le film, ce qui est extrêmement agréable,
08:19 très positivement, ils sont très heureux du film.
08:22 Et ce qui nous a vraiment surpris, c'est que les gens viennent en famille.
08:25 Et par exemple, on ne peut pas penser qu'un film qui s'appelle "Monsieur le Maire"
08:29 s'adresse aux familles.
08:31 Et étrangement, ils viennent avec les enfants et les gamins,
08:34 ils adorent le film.
08:36 Et parce que je pense que si tu cibles les choses,
08:39 on a tendance à tout mettre dans des cases.
08:42 En vrai, le cinéma, c'est plus large que ça.
08:45 Hier soir, je montrais "Chantons sous la pluie" à mon dernier,
08:48 qui a 10 ans.
08:50 "Chantons sous la pluie", il a découvert ce film-là, c'est un chef d'oeuvre.
08:53 Les gamins adorent "Chantons sous la pluie".
08:55 Mais c'est-à-dire qu'il n'y a pas de...
08:57 Je pense que de tout cibler...
08:59 Alors évidemment, "Saut 4", on va éviter.
09:02 Ce n'est pas un film de famille, mais de manière générale,
09:05 arrêtons, parce que de temps en temps, c'est beaucoup plus large que ça.
09:09 Nos enfants ne sont pas cons.
09:10 On va continuer de parler de "Monsieur le Maire" dans un instant.
09:12 On revient, restez avec nous.
09:14 *musique*

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