Gilles Simon, candidat déclaré au capitanat de Coupe Davis, porte bien évidemment un regard aiguisé sur le circuit actuel et sur les joueurs Français. Parmi eux, Arthur Fils, finaliste récent à Anvers, est en train de marquer les esprits avec des résultats très prometteurs en 2023. Pour Simon, Fils "fait partie des joueurs capables de gagner des Grands Chelems".
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00:00 En fait, pour moi, il n'en a pas. C'est pour ça qu'on ne sait pas.
00:03 Pour moi, il fait partie des joueurs qui n'en ont pas.
00:05 Après, il en aura peut-être un et on va peut-être le découvrir,
00:08 comme ça a été le cas malheureusement pour d'autres joueurs aussi.
00:12 Mais il dégage cette impression, que d'autres ont pu dégager,
00:16 que quand on le voit jouer, tout est possible.
00:19 Quand Akkaraz est arrivé sur le circuit, on se disait,
00:22 lui, il peut aller tout en haut parce que tout est possible,
00:24 parce qu'il joue bien, il frappe bien, coup droit, revers, il se déplace bien,
00:27 on ne voit pas de limite et qu'on se dit que s'il continue son évolution,
00:32 que si son évolution est telle qu'elle pourrait être,
00:35 potentiellement, il peut être très très fort
00:36 et c'est cet espoir qui fait naître quand il joue, etc.
00:40 Après, des joueurs qui ont eu ce bagage-là, il n'y en a pas 150,
00:45 mais des joueurs qui ont eu, et qui au final ont eu des limites,
00:49 il y en a eu quelques-uns aussi.
00:51 Et donc, c'est ça qui est intéressant quand on suit Arthur,
00:55 c'est qu'on se dit, alors ok, est-ce qu'il va évoluer comme il pourrait évoluer,
00:58 comme il devrait peut-être, on dirait, évoluer, et jusqu'où il va aller ?
01:02 Donc non, pas top 10, top 10, oui, il peut y être, il peut être top 5,
01:05 mais il fait partie des joueurs qui peuvent gagner des grands chèmes,
01:07 un grand chème, plusieurs grands chèmes,
01:08 ça va dépendre de la vitesse et de sa progression,
01:13 et des choix qu'il fait, et de l'orientation de son jeu,
01:16 et de sa manière de travailler aussi, etc.
01:19 Mais dans l'absolu, tout est possible, et donc c'est intéressant.
01:24 On a raison, oui et non en fait.
01:26 On a raison, oui et non, parce que, une fois qu'on a dit ça,
01:30 si on s'enflamme et qu'il n'y arrive pas,
01:33 et c'est le gros problème des observateurs,
01:35 c'est qu'ils n'acceptent pas de s'être trompés.
01:37 Donc ils vont le charger lui.
01:39 Il était plein de promesses, et donc on va commencer à lui mettre plein de trucs sur le dos,
01:42 il s'entraîne, il faut, il met ceci, il met cela,
01:45 pour ne pas dire que nous on s'est trompés.
01:48 C'est peut-être nous qui nous trompons aussi, tout simplement.
01:50 Je dis juste qu'aujourd'hui, ce qui est intéressant,
01:52 c'est qu'on a un joueur qui a 19 ans,
01:55 qui est dans les 40 meilleurs joueurs du monde,
01:57 donc qui est dans des temps de passage où il n'y a pas censé y être,
01:59 pas des milliers de joueurs qui arrivent à cet âge-là, à ce classement-là,
02:05 et qui donne l'impression de pouvoir continuer à aller plus haut,
02:08 et c'est logique, et donc on attend ça.
02:11 Mais après, peut-être qu'à un moment donné,
02:13 quand il va jouer des joueurs justement dont on parle,
02:16 des Djokovics, des Alcaraz, on verra peut-être une limite.