Le Sénat veut interdire l'écriture inclusive, un texte jugé «rétrograde» par la gauche

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Transcript

00:00 Ni il, ni elle, mais "y'elle", fameux pronom non genré qui illustre l'usage de l'écriture inclusive.

00:07 Il en est doublement question aujourd'hui. Ce soir, le Sénat va se pencher sur une proposition de loi

00:11 pour interdire cette écriture inclusive. Et il se trouve qu'Emmanuel Macron, en inaugurant

00:17 la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, s'est clairement positionné sur le sujet,

00:22 Maya Len Tremolet.

00:24 Oui, le président y exprime sans ambiguïté son refus de transformer l'écriture dans les textes officiels

00:29 et appelle à ne pas céder aux aires du temps.

00:31 Il faut permettre à cette langue de vivre, de s'inspirer des autres, de voler des mots, y compris à l'autre bout du monde.

00:37 Mais garder aussi les fondements, la force de sa syntaxe. Dans cette langue, le masculin fait le neutre.

00:44 On n'a pas besoin d'y rajouter des points au milieu des mots ou des tirés.

00:48 Une prise de position ferme, sorte de message pour la majorité. Alors qu'un texte sur le sujet doit être débattu

00:54 ce soir même au Sénat, porté par les Républicains, il vise à interdire définitivement l'écriture inclusive

00:59 dans les textes officiels. Interdiction qui existe plus ou moins depuis 2017.

01:03 Dans une circulaire, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe avait invité ses ministres à ne pas faire usage

01:08 de l'écriture inclusive. Si le texte de ce soir a de grandes chances d'être adopté, malgré l'indignation de la gauche,

01:14 rien n'assure qu'il soit ensuite repris à l'Assemblée. Le Rassemblement national avait déjà retiré une proposition

01:20 du même genre en octobre. Proposition qui se dirigeait vers un rejet.

01:24 - Maïhélène Trémollet.

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