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La bande de 22H Max réagit au sondage Ifop-Fiducial pour le Figaro et Sud Radio donnant Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle, quel que soit l'adversaire macroniste.

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Transcription
00:00 Christophe Barbier, c'est vous qui prenez le pouvoir en premier avec ce sondage, sondage IFOP fiducial pour le Figaro sur la prochaine présidentielle.
00:05 Premier tour dans tous les cas de figure, Marine Le Pen est à 30%, voire plus, c'est 6 points de plus qu'en 2022.
00:12 Entre 30 et 33%. Alors évidemment c'est spectaculaire comme progression, ça s'explique par l'actualité que nous avons depuis un an,
00:18 puis par l'attitude de Marine Le Pen très prudente, qui se notabilise, qui se respectabilise.
00:23 Faut-il avoir peur d'une élection de Marine Le Pen en 2027 ? En tout cas, pas avec ce sondage. Pourquoi ?
00:28 Parce que le score du premier tour, ça ne dit rien. 1974, François Mitterrand fait 43% au premier tour, il est battu au second.
00:34 Pourquoi il est battu au second ? Parce qu'il n'a pas d'alliés. Donc quand on regarde un score de premier tour, il faut tout de suite se dire deux choses.
00:39 Au second tour, qui est l'adversaire et qui sont les alliés du favori ? Est-ce que Marine Le Pen peut avoir demain les alliés pour passer de 30, 31, 32 à 51 ?
00:49 Elle récupérera les voix de Zemmour, les voix peut-être de Dupont-Aignan. Combien de voix de Hélaire ? Les Hélaire ne sont pas très brillants dans ce genre de sondage.
00:55 Cette addition-là ne fait pas 51. Il faudra qu'elle aille chercher plus loin. Où ? Vers des électeurs qui seraient des électeurs de gauche radicales,
01:02 qui diraient plutôt Le Pen que la droite libérale ? On ne sait pas. Mais cette addition, elle est très compliquée pour elle, beaucoup plus que pour d'autres candidats.
01:08 Et puis ensuite, il faut se poser la question de l'adversaire. Une addition, mais face à qui ? Si elle est face à Jean-Luc Mélenchon, elle gagne.
01:14 Parce que la France des retraités qui vote beaucoup, la France conservatrice, la France de droite, préférera entre la peste et le choléra, la peste, Le Pen ou choléra, Mélenchon.
01:21 Aujourd'hui, Mélenchon fait plus peur à cette France-là que Marine Le Pen. Mais si elle est face à un autre candidat, un candidat du camp central classique, type Macron,
01:30 elle sera battue. Parce que la gauche n'ira pas assez en masse voter pour elle plutôt que pour le système. Donc l'enjeu, c'est qu'il y ait dans ce corps central
01:38 un seul candidat pour éviter un second tour, Mélenchon-Le Pen. Par ailleurs, sur la qualité de son programme et sur la compétence de son équipe
01:46 maigrelette et fantomatique, elle n'a pas progressé d'un iota depuis un an et demi.
01:52 — Oui, moi, je veux bien dire quelque chose parce que... — Non, mais... — Je sais pas, il y a eu un petit silence. — On est quand même très...
01:57 — Non, mais déjà, le casting, en fait, qui est proposé là par ce sondage me paraît quand même assez... — On a différentes hypothèses. Marine Le Pen,
02:08 notamment au premier tour face à Édouard Philippe, face à Gabriel Attal, face à Gérald Darmanin, face à Bruno Le Maire, etc.
02:13 — Face à François Ruffin, enfin etc. Parce que moi, ce qui m'intéresse, c'est aussi la partie gauche. — La gauche. — Ah bon ? — Jean-Luc Mélenchon est testé.
02:19 Ou François Ruffin. Il y a d'autres possibilités. — Exactement. — On voit d'ailleurs que Mélenchon est irremplaçable pour les électeurs.
02:23 C'est toujours lui, le chef. — Wait. Pour l'instant. — Et tout ce qu'il fait en ce moment, ça le renforce parce que ses rivaux sont trop faibles et trop désunis.
02:32 — Pour l'instant, comme tu l'as dit, Christophe, il reste énormément de temps. Il reste du temps, en fait, pour les équipes à se constituer.
02:39 Pour l'instant, Édouard Philippe, je vois qu'il est testé à 25. Mais enfin pour l'instant, il n'a pas tellement donné de gage à sa candidature en 2027.
02:47 Si jamais il veut y aller, il va la construire, cette candidature. Il va se construire un programme. Il va se construire une stature.
02:52 Il va se construire un horizon et un projet et une équipe. De la même manière pour Jean-Luc Mélenchon, effectivement.
02:58 — Et il va écrire un livre aussi. Ils écrivent toujours un livre. — Exactement. Qui s'appelle souvent « Révolution » ou quelque chose comme ça.
03:03 — Il va peut-être parler de Christophe dedans, en plus. Il va peut-être le désinguer après. Il va prendre un café et tout.
03:07 Il peut se passer énormément de choses. En revanche, ce que disent les sondages, c'est les dynamiques à l'instant T.
03:12 Et là, force est de constater que les dynamiques du côté de l'extrême-droite sont plutôt très importantes.
03:18 Et en progression, si on regarde sur l'année qui vient de s'écouler, Marine Le Pen ne fait que monter.
03:27 Et ça, c'est un danger non pas pour 2027, mais c'est un danger pour le présent, sur ce que ça dit de notre société au présent.
03:33 — Oui, c'est d'ailleurs le seul enseignement qu'on peut en tirer, parce qu'effectivement, on est tellement loin de l'échiron.
03:38 — Ah oui, c'est loin. Ah bah oui, c'est loin. — La seule chose qui est ferme et sûre, c'est Marine Le Pen, parce qu'elle, elle est connue.
03:44 L'équipe est connue. Un certain nombre de campagnes. Donc elle, on est à peu près sûr que son score, c'est bon.
03:50 Ça veut dire quelque chose. Le reste ne veut strictement rien dire. Gabriel Attal, Darmanin, voilà. Rien.
03:55 Donc la dynamique – je suis d'accord avec Pablo – est importante et t'as considéré à regarder.
04:00 Maintenant, c'est vrai aussi que les réserves de voix sont faibles, comme elle l'était hier, comme elle l'était avant-hier.
04:06 Et toute la question de « est-ce que ça peut changer ? », dépendra de l'adversaire qui sera en face.
04:10 — Sa force aussi, c'est « on l'a pas essayé ». Les gens se disent « bah elle, on l'a pas essayé ».
04:14 Et dans un sentiment d'échec global des politiques, c'est sûr que c'est un atout pour elle.
04:18 — Oui, oui, mais je pense que vraiment, l'argument massue, c'est de la réserve de voix, quoi, derrière.
04:23 Et il y a tellement d'inconnus. Effectivement, on connaît pas les programmes, on connaît pas les candidats.
04:27 — La situation géopolitique et économique. — Exactement, tout ce qui se passe. Est-ce qu'on aurait pu imaginer
04:31 ce qui était en train de se passer là, il y a un an et demi, la guerre en Ukraine, etc. Il y a tellement de choses.
04:35 — Mais on ne sait pas non plus si elle sera pas rendue inéligible par le procès qui l'attend sur les assistants du Parlement.

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