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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Alors il y a une question que je n'ai pas posée parce que c'est le genre de questions à priori qu'on ne pose pas,
00:04 mais maintenant on les pose dans le climat actuel parce que ça permet de savoir d'où vous parler, comme on dit.
00:10 C'est que vous êtes de confession juive, Anna, c'est ce que je comprends, et que vous êtes plus aujourd'hui en peur qu'il y a quelques semaines.
00:20 - Alors effectivement, on ne va pas se le cacher, la recrudescence affirmée de l'antisémitisme en ce moment
00:28 n'est pas rassurante pour la communauté juive, mais je vais vous dire, au-delà de la communauté juive,
00:35 c'est les valeurs de la République qui sont prises pour cible, et la République en elle-même est attaquée.
00:39 Quand on voit des tags antisémites qui font un feedback sur ce qu'a été la France des années 40,
00:46 excusez-moi, mais la communauté juive n'a pas à être seule prise pour cible, finalement.
00:52 On n'a qu'à voir, enfin moi je vous pose la question, vous n'avez pas peur ?
00:55 - Si, j'ai ce sentiment aujourd'hui que l'islamisme, qu'on peut comparer effectivement au nazisme en ce sens qu'il est un totalitarisme,
01:09 c'est en cela que je pourrais le comparer, et je parle d'islamisme, bien sûr, veut imposer un code de vie,
01:16 alors vous dites République, mais à nos sociétés. Ma religion, c'est mon mode de vie, Anna.
01:23 Ma religion, c'est mon mode de vie, c'est-à-dire c'est la liberté, la liberté de cette antenne, le plaisir de vivre,
01:29 la tolérance, que chacun puisse vivre comme il le souhaite, dans ses idées, dans sa vie personnelle, dans sa vie professionnelle,
01:37 dans ses sentiments, dans sa sexualité, c'est ça ma religion.
01:41 Et elle est aujourd'hui mise à mal par des gens qui veulent nous imposer, au nom d'une religion, un code de vie et un totalitarisme.
01:51 Alors bien sûr, j'ai peur. J'ai des amis juifs en France, ils ont parfois retiré la mésousale, entrée de leur porte.
01:58 Oui, les baguettes d'Avid, bien évidemment, les colliers qu'on ne peut pas acheter, notre identité, comme on aurait pu le faire avant.
02:06 Donc on a raté, toute la société devrait l'être, parce que voilà, je vous rappelle l'épisode du RER, si je puis me permettre de l'appeler comme ça hier,
02:15 où l'apologie du terrorisme a fait ouvrir le feu aux policiers. Tout le monde est touché. Il n'y a plus de distinction.
02:23 Merci, mais je suis d'accord avec vous et beaucoup d'ailleurs de nos compatriotes juifs rapportent qu'ils n'ont jamais senti autant de solidarité du reste de la population.
02:35 C'est assez paradoxal, parce qu'il y a en même temps beaucoup de haine qui s'exprime, mais en même temps, il y a une formidable entraînance ou solidarité,
02:43 vous rappelez ça comme vous voulez, du reste de la population. Et ça n'a pas toujours été le cas dans l'histoire de France.
02:49 - En vrai soutien humain, qui va au-delà des réseaux sociaux, comme disait Thierry Lanouna tout à l'heure, il faut vraiment un soutien qui puisse nous faire sentir en sécurité
02:59 qu'on n'est pas seul dans ce combat, parce que ce combat, ce n'est pas le combat de la communauté juive, c'est le combat de la République.
03:04 Et la République est en danger et elle doit porter une réponse ferme.
03:09 Et au-delà de la République, le combat aussi de la France. - Merci Anna, merci beaucoup en ce 1er novembre d'avoir témoigné sur l'antenne d'Europe.

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