Jacques Cardoze répond, dans TPMP, à un ancien cameraman qui l'accuse de l'avoir abandonné en zone de guerre

  • l’année dernière
Dans son portrait de Jacques Cardoze, Le Parisien donne la parole à Roger Motte, un ancien cameraman qui a couvert avec Jacques Cardoze la chute de Saddam Hussein en Irak en 2003 et qui accuse le journaliste de l'avoir abandonné lors d'un bombardement. Des accusations que Jacques Cardoze a démenties mercredi 1er novembre dans Touche pas à mon poste sur C8.
Transcript
00:00 Moi je pars d'un côté, lui il part de l'autre.
00:02 Et lorsque c'est passé, on attend chacun un petit moment,
00:06 lorsque le bombardement est terminé, on ne se retrouve pas.
00:11 Il a dit la vérité, c'est qu'il m'a laissé tout seul dans le merdier.
00:14 Abandonner un camarade sur le terrain, ce n'est pas concevable, même si on a peur.
00:17 Donc tu peux répéter.
00:18 Donc c'est faux, parce que moi je suis revenu sur le terrain,
00:21 je suis revenu à ce moment-là sur le pont, il n'était plus là.
00:24 Lui il était déjà repassé du côté de l'hôtel Palestine.
00:27 J'ai passé mon après-midi à essayer de le chercher, à essayer de le trouver.
00:30 On a fait le tour des hôpitaux.
00:32 Et donc c'est cette nuit-là où le patron de l'info, Olivier Mazerolle,
00:37 a appelé mon père en lui disant qu'il faut s'attendre au pire.
00:39 On n'a pas de nouvelles de Jacques, a priori il est mort.
00:41 Et Guylaine Chenu et Françoise Joly ont annoncé la même chose à ma femme.
00:45 C'est fou, alors !
00:47 Et voilà, moi j'avais un enfant de 2 ans, il est beaucoup plus grand maintenant,
00:51 mais c'était en 2003, j'avais 34 ans, Roger en avait 40,
00:54 et Roger était très expérimenté, c'est un très très bon caméraman de guerre.
00:58 Et ce qui est étonnant avec cette phrase-là, c'est qu'on n'en avait jamais parlé depuis.
01:02 Donc moi je le découvre dans le papier du Parisien,
01:05 alors qu'on a retourné ensemble, et on a même retourné ensemble deux jours après,
01:09 puisqu'on est les premiers à être rentrés dans la prison d'Abu Ghraib,
01:12 qui était la prison où toutes les exécutions de Saddam Hussein se déroulaient.
01:16 Et c'était un scoop mondial, on était ravis de faire ce reportage ensemble.
01:21 Et puis c'était en 2003, donc on a continué de se voir jusqu'en 2021.
01:25 Moi j'ai quitté France Télé en 2021, et jamais il m'a parlé de ça.
01:29 Et donc voilà, et en plus ce qui est incroyable,
01:32 c'est que j'ai continué d'être envoyé sur des terrains de guerre,
01:34 et s'il y avait eu vraiment, entre guillemets, une casserole sur moi,
01:37 jamais France Télé n'aurait continué de m'envoyer.

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