• il y a 2 ans
C’est un petit organe exclusivement masculin. Il a la forme et la taille d’une châtaigne mais quand il dysfonctionne, les conséquences sont souvent redoutables. A quoi sert la prostate ? Quel impact a-t-elle sur la sexualité ? Quelles différences entre adénome et cancer de la prostate ? Véronique Mounier et ses invités en parlent sur le plateau de "La Santé D'abord"

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Transcription
00:00 Prenez soin de vous avec le groupe vive et votre programme La Santé d'abord.
00:04 Groupe vive pour une santé accessible à tous.
00:07 Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur le plateau de La Santé d'abord,
00:10 l'émission qui préfère prévenir plutôt que guérir.
00:13 Nous allons vous parler aujourd'hui d'un petit organe exclusivement masculin,
00:17 il a la taille d'une châtaigne, mais quand il dysfonctionne,
00:20 ses conséquences sont souvent redoutables.
00:22 Et vous l'avez deviné, il s'agit messieurs de votre prostate
00:25 et on en parle aujourd'hui sur le plateau de La Santé d'abord.
00:28 [Musique]
00:49 Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la prostate,
00:52 sans jamais oser le demander.
00:54 On brise aujourd'hui les tabous avec mes invités.
00:56 À quoi sert la prostate, quel impact sur la sexualité,
00:59 quelle différence entre adénôme de la prostate et cancer de la prostate.
01:03 Et puis surtout comment prévenir ou prendre en charge
01:05 les dysfonctionnements de ce tout petit organe
01:07 qui mérite vraiment de sortir de l'ombre.
01:09 Mais c'est vrai qu'il est bien caché et beaucoup plus subtil qu'on ne le pense.
01:12 Docteur Garofalo, bonjour.
01:14 Bonjour Véronique.
01:15 Vous êtes médecin morphologue et anti-âge à Paris.
01:18 Merci d'être avec nous.
01:20 Bonjour Professeur François Degranchon.
01:22 Bonjour Véronique.
01:23 Vous êtes chef du service urologie à l'hôpital Saint-Louis.
01:26 Vous êtes l'auteur du livre "La prostate, on en parle aux éditions Hachette Bien-être".
01:30 Merci à tous les deux d'être avec nous aujourd'hui.
01:33 Et effectivement je défie quiconque, non professionnel de santé et encore,
01:37 de savoir exactement à quoi sert la prostate et comment elle fonctionne.
01:41 La preuve tout de suite avec notre micro-trottoir.
01:43 Regardez.
01:44 [Musique]
01:50 La prostate c'est un organe masculin qui sert à libérer des hormones je crois.
02:00 C'est un petit organe qu'on a à l'intérieur juste en dessous du sexe.
02:04 À quoi ça sert ? Je ne sais pas du tout.
02:06 Ça fait partie de l'appareil reproducteur et ça aide à la production de sperme.
02:13 C'est ce qui permet d'envoyer le liquide séminal dans les testicules pour éjaculer.
02:20 Oui, c'est aussi un organe de plaisir.
02:22 Contrairement au clitoris qui a juste pour rôle de plaisir, la prostate produit du truc et c'est aussi du plaisir.
02:28 Selon moi, la taille d'une petite orange.
02:35 Sa taille c'est environ, je ne sais pas, déjà c'est une sphère, c'est un peu sphérique.
02:40 C'est entre 3, 4, 5 centimètres. Ça dépend des prostates après.
02:44 Je dirais peut-être 2 centimètres.
02:46 La maladie, ça gonfle, vous êtes gêné pour aller aux toilettes.
02:52 Après il y a le cancer, c'est ce qu'il y a de plus gênant.
02:57 Il peut y avoir des prostatites, c'est une inflammation de la prostate, de l'organe.
03:00 Le cancer de la prostate au départ, qui est un cancer qui fait beaucoup l'actualité
03:05 et qui semble-t-il se traite bien si il est déceléto.
03:10 Non, je crois que ça n'agit pas justement sur la sexualité des hommes et je crois que c'est une idée reçue.
03:15 Il y a des problèmes d'érection. Si on l'enlève, maintenant ce n'est pas pour tout le monde comme ça.
03:21 C'est intéressant.
03:23 Oui, c'est intéressant. Il y en a qui sont assez pointus quand même.
03:26 Plus on est âgé, semble-t-il, plus on connaît la prostate quand même.
03:29 Justement, est-ce qu'on connaît bien la prostate ? On va peut-être revenir aux fondamentaux.
03:35 On va faire un petit peu de physiologie. Où se trouve la prostate déjà ? Parce qu'elle est bien cachée.
03:40 La prostate, oui, elle est profondément enfouie dans le petit bassin.
03:43 C'est-à-dire qu'elle est sous la vessie et comme c'est noté sur ce schéma,
03:47 l'urine sort de la vessie, doit passer au travers de la prostate, qui est une glande creuse,
03:51 et un canal central pour après sortir par la verge.
03:54 Dès que la prostate va grossir, les hommes vont s'en rendre compte parce qu'il va y avoir des anomalies dans la mixtion.
04:00 À quoi ça sert la prostate ? On l'a entendu dans le micro-trottoir.
04:05 À la reproduction, c'est tout. Ça sert en fait à la formation du sperme qui est formé de trois éléments.
04:09 Il y a ce que tout le monde sait, les spermateuses oïdes qui viennent des testicules,
04:13 mais qui ne forment que 10 % du sperme.
04:15 La majeure partie du volume du liquide séminal, ce sont les vésicules séminales,
04:19 qui font 70 %, et donc le reste, les 20 %, c'est le liquide prostatique.
04:23 Mais il faut bien que tout ça se mélange à un moment donné, et ça se mélange dans la prostate.
04:27 Pour un quart de son volume, c'est du muscle qui sait se contracter, se dilater.
04:31 Donc quand l'éjaculation arrive, la prostate se dilate, ça fait une cavité en son centre,
04:36 les trois composantes se mélangent, et la prostate alors se recontracte de haut en bas,
04:40 et envoie le sperme à l'extérieur.
04:43 D'accord, en fait elle fabrique ce fameux liquide qui permet aux spermateuses oïdes de survivre.
04:47 Qui survivent pendant les quelques minutes du trajet jusqu'à l'ovocyte.
04:51 Bon, alors justement la localisation et le rôle de la prostate permettent de mieux comprendre
04:56 les symptômes, comme vous le disiez, observés par les hommes quand celle-ci dysfonctionne.
05:00 Alors il y a deux pathologies, l'adénome de la prostate et le cancer.
05:03 Peut-être quelques mots sur l'adénome de la prostate.
05:06 C'est bénin, hein Dr Garofalo ?
05:08 Oui, c'est une prostate qui a augmenté de volume, c'est complètement bénin.
05:13 Et pourquoi ? Pourquoi elle augmente de volume ? C'est lié à l'âge ? On sait l'expliquer ?
05:16 Alors ça peut être dû à... c'est simplement dû à des facteurs hormonaux.
05:20 C'est une ambiance qui est oestrogénique, c'est l'augmentation de l'oestradiol.
05:26 Parce que les hommes produisent aussi des hormones féminines, des oestrogènes, il faut le préciser.
05:30 Oui, exactement. Donc c'est l'oestradiol qui est combiné à la dihydrotestostérone
05:37 qui va donner un volume de prostate qui est plus important.
05:41 D'accord, la dihydrotestostérone qui est un dérivé de la testostérone.
05:45 C'est une sorte de super testostérone.
05:47 Ici on en produit trop, on va avoir la prostate qui va gonfler.
05:50 Et donc quand on est chez les gens en surpoids, c'est un facteur de risque ?
05:55 On a fait une étude en médecine générale intéressante
05:57 où on a comparé le tour de taille et la taille de la prostate.
06:00 C'est corrélé. Alors le problème c'est que c'est corrélé dans un sens.
06:03 Si vous grossissez, la prostate grossit, parce que le gras est un tissu qui n'est pas inerte
06:07 mais qui transforme beaucoup les hormones en d'autres, notamment qui "féminise".
06:11 C'est-à-dire qui transforme la testostérone en oestrogène.
06:13 En oestrogène qui est un facteur de croissance pour la prostate.
06:16 Mais le problème c'est que même si on maigrit, c'est trop tard.
06:18 La prostate a grossi, elle, elle ne va pas.
06:20 Et ça c'est irréversible ?
06:21 C'est irréversible, oui.
06:22 Et c'est naturel qu'une prostate grossisse après 50 ans.
06:25 Ce qui n'est pas normal, c'est de trouver une prostate normale à 70-80 ans.
06:28 Chez tous les hommes elle grossit, mais par contre elle peut grossir,
06:31 sur le schéma on le comprend, vers l'extérieur, sans gêner le passage de l'urine.
06:35 Et avoir une grosse prostate n'est pas une maladie.
06:37 D'accord. Prendre un homme sur deux, depuis 50 ans, est atteint en France,
06:42 la dénombre de la prostate.
06:43 Oui, mais il n'y a que 20% des hommes qui en souffrent.
06:45 D'accord. Oui, il y a des symptômes que chez 20% des hommes.
06:48 Les autres, la prostate est grosse, mais tout le monde s'en fiche.
06:50 D'accord. Alors, en revanche, le cancer de la prostate,
06:53 lui qui se situe au premier rang des cancers chez l'homme,
06:55 c'est une maladie qui peut évoluer de façon assez sournoise pendant des années,
06:59 sans donner de symptômes particuliers.
07:01 Et quand on a des symptômes, souvent c'est un peu tard.
07:03 Le cancer de la prostate ne parle pas.
07:04 Donc, il faut aller le chercher avec des dosages sanguins.
07:08 Le PSA, on pourra en reparler.
07:10 Mais le message qu'il faut dire d'emblée, c'est qu'il n'y a pas un cancer de la prostate,
07:14 mais deux formes différentes.
07:16 C'est-à-dire qu'il y a des cancers qui sont des formes naturelles
07:18 de vieillissement de la prostate.
07:19 On dit que comme les cheveux blanchissent ou tombent,
07:21 il y a des petits foyers de cancer dans la prostate qui jamais n'embêteront les hommes.
07:24 Voilà, on n'en voira pas.
07:25 Et donc, ceux-là, il ne faut pas y toucher.
07:26 Et par contre, il y a les autres qu'il faut traiter,
07:28 et les traiter le plus vite possible.
07:30 Le problème, c'est que quand on dépiste, c'est un filet à mailles un peu trop fines.
07:33 On ramène un peu tout.
07:35 Les petits cancers pas dangereux et les autres cancers dangereux.
07:38 Et donc, il faut faire attention de ne pas traiter tout le monde de la même façon.
07:41 Beaucoup de cancers n'ont pas besoin de l'être.
07:43 - On verra ça tout à l'heure, justement, dans la prise en charge.
07:45 Il y a quand même des signes, des symptômes,
07:47 particulièrement dans le cas du cancer, qui peuvent nous mettre sur la voie.
07:50 Docteur Carofalo ?
07:52 - Oui, il faut faire un...
07:55 Généralement, on fait un bilan sanguin
07:57 avec un dosage du PSA.
08:00 Et si on a un PSA qui est très augmenté,
08:03 ça peut nous orienter vers un problème de cancer de la prostate.
08:07 Il faut, à ce moment-là, faire d'autres investigations.
08:10 Ça peut passer par un toucher rectal ou une...
08:13 - Et peut-être, déjà, PSA, qu'est-ce que c'est ?
08:15 Il faut peut-être préciser.
08:17 - Je suis juste dans les signes, quand même.
08:19 Il y a un signe qui peut être évocateur, c'est avoir du sang dans le sperme.
08:22 - Ah, d'accord.
08:24 - Rien d'avant qu'il y ait des métastases avec des douleurs osseuses et autres
08:26 qui peuvent signifier un cancer déjà très évolué.
08:29 Le sang dans le sperme est un signal d'alerte.
08:31 - En général, je pense que ça affole les hommes.
08:33 - Ça fait peur aux hommes.
08:34 C'est rare que ça débouche sur un cancer de la prostate.
08:36 - Mais c'est un signe d'alerte.
08:37 - Les examens sont indispensables.
08:38 Et notamment, comme dit mon confrère, le dosage du PSA.
08:40 - Alors, le PSA, c'est quoi ?
08:42 - C'est l'antigène spécifique de la prostate.
08:44 Son histoire est rigolote parce que c'est le FBI
08:47 qui avait besoin, dans les années 80, d'un marqueur de sperme
08:49 pour les scènes de crime.
08:51 Et donc, les chercheurs étaient bien embêtés
08:53 pour trouver une molécule qui était spécifique du sperme.
08:56 Ils ont cherché en chromatographie.
08:58 Ils ont vu un grand pic de quelque chose qui n'était pas connu.
09:01 Et donc, c'est ce grand pic qui est l'antigène spécifique de la prostate.
09:04 C'est spécifique de la prostate, mais pas spécifique d'une maladie.
09:07 Et c'est en fait une glycoprothéine qui sert à la liquefaction du sperme
09:11 après l'éjaculation, pour libérer les spermatozoïdes et qu'ils aillent féconder.
09:15 Et donc, à partir de là, on avait un marqueur de sperme,
09:18 mais pas un marqueur de maladie.
09:20 L'idée après, des investigateurs, c'était de voir si le taux de PSA
09:24 pouvait être corrélé ou non à des maladies prostatiques.
09:27 Et on en est là maintenant, avec des raffinements du PSA,
09:30 mais au départ, c'était fait pour le FBI.
09:33 D'accord. Alors, que ce soit pour le cancer ou pour l'adénome de la prostate,
09:37 ce taux de PSA va augmenter, mais ce n'est pas parce qu'on a un taux de PSA
09:40 augmenté qu'on a forcément un cancer, on est d'accord ?
09:43 Loin de là. Et le PSA est fluctuant.
09:45 Il faut que vous sachiez, vous, moi, et les hommes qui vous entourent,
09:49 que le PSA est plus bas l'après-midi que le matin, de 20 %,
09:53 et varie d'une semaine à l'autre.
09:55 Et faire un toucher rectal, vous en parliez tout à l'heure, Dr Garofalo,
09:58 ça peut faire augmenter aussi le taux de PSA ?
10:00 Oui, il ne vaut mieux pas doser le PSA après un toucher rectal,
10:03 parce qu'on peut avoir malheureusement une montée du niveau.
10:06 Il faut que ce soit un toucher rectal très appuyé,
10:08 un toucher rectal standard modifié à la marge, vraiment.
10:11 Et le vélo ne fait pas modifier le PSA aussi, c'est une question qui est récurrente.
10:15 En fait, le PSA est une fluctuation naturelle,
10:18 il n'y a pas un taux de PSA stable dans le sang.
10:21 Quand un PSA est élevé, la première des choses à faire,
10:23 c'est de le redoser 15 jours, 3 semaines plus tard.
10:26 Et s'il y a deux élevations successives, alors on déroule les examens.
10:29 Mais donc ces tests sont fiables ?
10:31 Le toucher rectal, j'ai l'impression que les médecins en font de moins en moins ?
10:35 Oui, il faut déjà savoir l'interpréter.
10:38 Le toucher rectal, c'est un bon examen de débrouillage.
10:40 Quand vous voyez un homme pour la première fois,
10:42 parce que le PSA est lié à la taille de la prostate,
10:44 on dit que c'est à peu près 10 %, une prostate de 60,
10:47 normalement c'est 20 g, une prostate de 60 g, c'est un PSA à 6,
10:50 une prostate de 100 g, c'est un PSA à 10.
10:53 Et l'urologue, un peu comme un maquillon,
10:55 qui voit à l'âge des chevaux en regardant les dents,
10:57 avec un toucher rectal, c'est à peu près quelle est la taille de la prostate.
11:00 Donc il faut mieux interpréter ?
11:02 Ça permet de mieux orienter, est-ce qu'il faut se dépêcher de faire des examens,
11:05 est-ce qu'on peut rassurer le malade ?
11:07 Et puis on trouve souvent des nodules durs dans la prostate
11:10 qui eux sont franchement suspects.
11:11 Donc on peut avec un toucher rectal dépister un cancer ?
11:13 Oui.
11:14 D'accord, je pensais qu'il fallait faire des examens complémentaires.
11:17 Ce n'est pas suffisant.
11:18 Après il y a des examens, des radios, des IRM, on en reparlera.
11:21 Et éventuellement faire une biopsie.
11:22 Et à l'inverse, ce n'est pas parce que le toucher rectal est normal qu'il n'y a pas de cancer,
11:25 mais c'est un bon examen de débrouillage.
11:27 Donc ces deux techniques sont fiables aujourd'hui,
11:29 parce qu'il y avait toute une polémique qui disait
11:31 "attention avec le PSA on peut avoir des faux positifs, des faux négatifs".
11:33 Non, ce n'est pas fiable.
11:34 Ce n'est pas fiable, oui.
11:35 Non, rien n'est fiable.
11:36 Le seul examen qui révolutionne la prise en charge de cancer de la prostate actuellement, c'est l'IRM,
11:41 qui elle est fiable et de plus en plus.
11:43 Mais il faudrait pouvoir faire des IRM pour tout le monde.
11:46 Donc en fait, en fonction du toucher rectal, de l'évolution du PSA,
11:49 on a dit ça montait, ça descendait, on indique ou pas une IRM.
11:53 Et c'est à partir de cette IRM, encore faut-il qu'elle soit bien interprétée,
11:57 qu'on peut savoir s'il y a ou pas un risque de cancer.
11:59 Le dépistage, c'est à partir de quel âge, si on n'a pas de symptômes particuliers ?
12:03 À partir de l'âge de 50 ans, simplement.
12:06 Il faut commencer à se faire dépister, il faut consulter et faire au minimum un dosage des PSA.
12:12 D'accord. Et faire ça tous les ans ? Jusqu'à...
12:16 Si il y a des symptômes particuliers, on peut...
12:20 C'est toujours évolutif, ça, absolument.
12:23 Je suis entièrement d'accord avec vous.
12:25 En fait, le dosage du PSA avant 50 ans est intéressant
12:28 pour savoir dans quelle zone de la population vous vous trouvez.
12:30 Soit vous avez un PSA en dessous de 1, à 0,5 ou 0,7,
12:34 il ne se passera rien pour le restant de vos jours sur la prostate.
12:38 Par contre, si le PSA est au-dessus de 1, il faut faire des examens réguliers.
12:42 La régularité, elle est discutée d'un congrès à l'autre.
12:45 Mais globalement, c'est tous les ans, souvent les hommes y tiennent, sinon tous les deux ans.
12:49 Et puis, il y a un cas particulier, c'est les patients qui sont antillais ou d'Afrique subsaharienne,
12:55 où là, le dépistage doit se faire un peu avant, à partir de l'âge de 45 ans,
12:59 pour que le cancer soit vieillin, un peu plus jeune.
13:01 Et puis, bien sûr, les cas familiaux, les légendes sont motivées.
13:04 - Oui, on n'a pas parlé des antécédents de la génétique.
13:08 Est-ce que c'est un cancer qui est héréditaire ou pas ?
13:12 Est-ce qu'il y a des facteurs héréditaires ?
13:15 - Il y a des facteurs héréditaires, des facteurs génétiques.
13:19 Et là, on en parlait tout à l'heure, mais il y a effectivement des gènes qu'on peut rechercher.
13:25 - Oui, mais en fait, quand on parle de cancer de la prostate, on ne sait pas de quoi on parle.
13:30 Et donc, quand on voit que 5 % des cancers sont d'origine héréditaire, de quels cancers parle-t-on ?
13:35 On ne parle pas de ces cancers que l'on trouve à foison, qui sont des cancers simplement liés à l'âge.
13:39 On parle des cancers les plus graves.
13:41 Et donc, comme dans le cancer du sein, il y a le BRCA2.
13:44 Donc, une famille qui a des cancers du sein jeune, il faut faire attention à la prostate aussi,
13:48 et faire aussi ces tests de BRCA2.
13:51 Mais c'est pour les cancers qui sont les cancers les plus graves.
13:54 Avoir un cancer chez son père, qui a 75 ans, chez lequel on trouve un cancer de la prostate,
14:00 ne me donne pas à moi, qui ai moins de 75 ans, un risque particulier d'avoir un cancer de la prostate.
14:07 C'est un cancer par pas de chance.
14:09 Mais les cancers héréditaires ne sont pas fréquents.
14:11 - Peut-être liés à une mauvaise hygiène de vie, on en parlera.
14:14 - Oui, il y a également la testostérone qui est importante à signaler.
14:17 C'est vrai que des taux de testostérone qui sont bas, sont souvent corrélés à des cancers qui sont agressifs,
14:24 et plus agressifs encore quand le niveau est de plus en plus bas.
14:27 Il y a une classification qu'on appelle la classification de glissone.
14:31 Et on sait qu'il y a une corrélation entre le taux de testostérone,
14:35 plus il est bas et plus le niveau de glissone est élevé.
14:38 C'est-à-dire avec un cancer qui est de gravité plus importante et d'agressivité plus importante.
14:45 - Donc c'est important de doser la testostérone.
14:47 - Comment booster sa testostérone, on en parlera justement dans la partie prévention.
14:51 Est-ce que vous avez déjà entendu parler du mouvement Movember ?
14:54 Parce qu'il y a Octobre Rose pour le cancer du sein,
14:56 et en novembre il y a Movember, mot pour moustache.
15:00 On demande aux hommes de se laisser pousser la moustache pour récolter des fonds pour la santé masculine,
15:05 et notamment pour lutter contre le cancer de la prostate.
15:07 C'est un sujet qui nous vient de l'Aisne, regardez.
15:10 ...
15:16 - Ce sont certainement les moustaches les plus célèbres du XXe siècle.
15:19 Salvador Dali servait d'illustration à la jeune association Saint-Quentin Santé
15:23 qui, à travers des ateliers et des conférences, cherchait à mobiliser pour le Movember.
15:27 Contraction de mot qui veut dire moustache en argot australien et de novembre,
15:31 le Movember est l'occasion de récolter des dons mais surtout de sensibiliser aux maladies masculines.
15:36 - Lorsqu'on parle de la prostate, des testicules, cancer des testicules, cancer de la prostate,
15:41 ce sont des choses qui renvoient peut-être à notre pudeur,
15:45 et puis aussi aux émotions, quand on a une santé mentale, que ce soit syndrome dépressif,
15:49 ça renvoie à nous-mêmes, et difficile d'en parler.
15:54 Donc voilà, c'est important de nous mobiliser pour dire qu'on n'est pas tout seul,
15:57 qu'on est comme les femmes, les hommes, on a des émotions, il faut en parler.
16:00 Donc je pense qu'on n'en parle jamais assez.
16:02 Ce n'est pas plus les hommes que les femmes, mais il faut en parler.
16:05 - On va en parler, mais aussi prendre quelques conseils pour sa santé,
16:08 et cela commence par la prévention.
16:10 - En termes de prévention, effectivement, nous avons la nutrition, nous avons le sport,
16:14 nous avons également tout ce qui va concerner l'alcool et le tabac.
16:17 En concernant la nutrition, on va essayer de partir plutôt sur tout simplement une alimentation équilibrée,
16:22 riche en fibres, notamment les fruits et les légrumes, mais également les céréales complètes.
16:27 Privilégiez plutôt les consommations d'aliments bio pour limiter un maximum les pesticides,
16:33 et vous allez aller chercher également une alimentation non transformée,
16:37 avec des produits les plus simples et les plus faits maison possible également.
16:40 - Voilà, je voulais vous parler de cette association,
16:43 parce que c'est l'une des rares à s'intéresser à la santé masculine.
16:45 Parlons un peu de la santé de ces messieurs.
16:48 C'est une association qui a déjà financé de nombreux projets en matière de santé mentale,
16:52 de prévention du suicide et du traitement des cancers de la prostate et des testicules.
16:57 Donc tous les types de moustaches sont acceptés,
16:59 et si vous n'avez pas envie de vous laisser pousser le moustache,
17:02 cette année il y a d'autres alternatives.
17:04 Vous pouvez par exemple courir 60 km pour les 60 hommes qui se suicident à chaque heure dans le monde.
17:10 - Un petit point pour dire que pendant Movember,
17:13 il y a une prostate géante que j'ai créée, gonflable,
17:15 qui circule partout en France, parce que tous les jours du mois de novembre,
17:18 on rentre par la vessie, on passe au milieu de la prostate et on sort par l'urètre.
17:22 Et donc les gens comprennent bien que quand elle grossit la prostate, on a du mal à passer.
17:27 Et puis aussi souligner pour Movember que ce sont les cancers masculins.
17:31 Donc bien sûr il y a la prostate, le testicule, le message, c'est attention au cannabis.
17:35 Et il ne faut pas oublier le cancer du pénis.
17:37 On parle beaucoup de la vaccination HPV pour les femmes.
17:39 Il faut vacciner les hommes, il n'y a que 4 % des hommes qui sont vaccinés.
17:43 Le cancer du pénis fait des dégâts aussi.
17:45 Donc c'est vraiment la santé masculine des organes typiquement masculins.
17:49 - Voilà, que nos jeunes adolescents garçons se vaccinent,
17:52 pas seulement pour protéger leurs futurs partenaires,
17:55 mais aussi pour le cancer du pénis.
17:58 Alors parlons quelques mots sur la prise en charge.
18:01 On vous a diagnostiqué un adénome de la prostate,
18:04 donc Bénarmes, avec des conséquences notamment sur la fonction urinaire.
18:07 Quels sont les traitements qu'on propose en général ?
18:10 - Pour l'adénome ?
18:11 - Oui, pour l'adénome.
18:12 - Alors la première chose à faire chez quelqu'un qui a un adénome de la prostate,
18:18 donc qui se lève la nuit, qui a un G un peu faible,
18:20 c'est de lui dire de changer ses habitudes de vie, de perdre du poids et de marcher.
18:25 Déjà ça, ça va améliorer beaucoup, beaucoup son métabolisme
18:29 et ça va permettre de diminuer ses symptômes.
18:33 Après, il y a des traitements comme des extraits de plantes ou d'autres médicaments,
18:38 mais la première des choses à faire, et je pense que mon confrère le développera,
18:41 c'est vraiment le mode de vie qui améliore les choses,
18:44 en faisant attention aussi à une chose, c'est ce qu'on boit.
18:47 Parce qu'il est tellement courant de dire qu'il faut boire pour éliminer
18:50 que beaucoup d'hommes croient bien faire en buvant beaucoup.
18:53 Si vous buvez beaucoup, il faut aller souvent aux toilettes,
18:55 et vous allez souvent aux toilettes, vous vous retrouvez chez l'urologue.
18:57 Et quand on fait le calendrier mixionnel, c'est la somme de tout ce qu'on a uriné,
19:01 ce qu'on boit c'est difficile.
19:02 - Oui, mais c'est normal puisque vous buvez plus.
19:03 - Et donc vous avez 4 litres, une vessie ça contient 250,
19:06 si vous avez 4 litres, vous n'arrêtez pas d'aller aux toilettes
19:08 et pourtant vous n'êtes pas malade.
19:09 Voilà, donc c'est plutôt avant tout, mais vous allez pouvoir le développer,
19:12 les habitudes de vie.
19:13 - Oui, alors docteur Garofalo, comment prévenir,
19:15 bon on a parlé des hormones tout à l'heure, du rôle des hormones,
19:17 de la testostérone justement.
19:19 Alors comment on peut booster cette testostérone
19:21 et limiter cette synthèse d'ostradiol qui peut faire grossir la prostate ?
19:25 - Ce qui va augmenter la production de testostérone,
19:29 ça va être l'activité physique, le fait de perdre du poids,
19:32 ça va être également la gestion du stress,
19:36 le stress est un libido killer, ça casse la testostérone.
19:40 Les troubles du sommeil également,
19:42 on sait qu'une nuit sans sommeil diminue la testostérone
19:46 et ça peut favoriser les cancers de la prostate.
19:49 - Enfin l'adénome et les cancers également.
19:51 - Exactement.
19:52 - Et au niveau alimentation, il y a des choses particulières à considérer ?
19:55 - Et là, sur le plan de l'alimentation, effectivement,
19:57 il y a toute une alimentation qui serait plutôt d'ordre anti-inflammatoire.
20:00 Chaque aliment...
20:01 - Que ce soit pour l'adénome ou pour le cancer, on est d'accord.
20:03 - Là c'est pour les deux, mais chaque aliment est une information
20:07 qu'on va ingérer et qui va avoir un impact
20:11 sur l'expression de gènes inflammatoires ou de gènes anti-inflammatoires.
20:15 Donc à partir de là, il faut plutôt des aliments
20:19 qui soient favorisés en l'expression de gènes anti-inflammatoires
20:22 comme les oméga-3, comme tous les antioxydants, les légumes verts.
20:26 - Ou dans les petites poissons râles, certaines huiles végétales.
20:28 - Exactement.
20:29 - Et puis, c'est plus pour le cancer, de façon très précise,
20:33 c'est l'aliment roi de la prévention des maladies de la prostate,
20:38 c'est la tomate.
20:39 - Oui.
20:40 - Le lycopène, le blanc rouge.
20:41 - Le lycopène, c'est encore mieux quand la tomate est cuite.
20:43 - Voilà, pourquoi ? Parce que la tomate, c'est 99 % d'eau.
20:46 Donc ce qui est très bien, c'est le ketchup.
20:48 Et donc il m'arrive de recommander du ketchup.
20:50 - Quand on rajoute du sucre dans le ketchup.
20:51 - Les patients, les légalistes.
20:52 - Parce qu'il y a du ketchup ou il y a beaucoup de sucre.
20:53 - Absolument.
20:54 - Les concentrés.
20:55 - C'est vraiment la tomate qui est le...
20:56 - Les concentrés de tomate, ça favorise la veine.
20:57 - C'est exactement ça.
20:58 - Donc voilà, messieurs, mettez des sauces tomates naturelles sur vos pales.
21:01 - Vous allez être très riches en un antioxydant qui s'appelle le lycopène
21:05 et qui est reconnu pour avoir une action, justement,
21:07 de prévention du cancer de la prostate.
21:10 - Je voudrais vous emmener à la clinique Benin Jolie,
21:13 rencontrer le docteur Fouaoum, qui nous parle de l'utilité, lui, d'un laser.
21:17 Donc ce n'est pas un robot, mais c'est du laser OLEP.
21:19 - Pour la dénom.
21:20 - Pour la dénom.
21:21 - Pas pour le cancer.
21:22 - Pas pour le cancer.
21:23 On parlera après, justement, des techniques pour le cancer.
21:24 Une technique innovante pour traiter une hypertrophie de la prostate.
21:28 Regardez.
21:38 - Depuis 2019, on a acquis la technique de chirurgie laser de la dénom de prostate.
21:43 Il s'agit d'une intervention qui permet de traiter les patients
21:46 qui ont une hypertrophie de la prostate,
21:49 maladie qui survient chez les patients à partir de 50 ans.
21:52 Ça peut consister à se lever la nuit pour faire pipi.
21:55 Ça peut consister à avoir des besoins répétés d'uriner,
21:58 puisqu'on n'arrive pas à vidanger sa vessie.
22:00 Ici, on a une vessie et une prostate.
22:02 Quand le patient, il prend de l'âge, ici, à arriver vers la cinquantaine,
22:06 on voit que le volume prostatique est passé de la taille d'une châtaigne
22:09 à la taille d'une mandarine, voire d'une orange.
22:11 Et on comprend ici aisément que les urines ont un peu plus de mal à s'écouler.
22:15 Donc, cette technique permet de libérer le passage.
22:17 Et le patient, par la suite, peut à nouveau uriner comme à ses 20 ans.
22:21 - On peut reproduire le procédé de la chirurgie ouverte
22:24 sans avoir à inciser l'abdomen du patient.
22:27 Le patient a moins de risque hémorragique également.
22:30 Il a une remise en état plus rapide.
22:33 La chirurgie peut être réalisée pour des prostates pas très volumineuses en ambulatoire,
22:38 alors que la technique classique de chirurgie ouverte
22:41 peut aller jusqu'à une semaine d'hospitalisation.
22:43 La chirurgie robotique, c'est différent.
22:45 On utilise, pour ce qui est de l'urologie, en cancérologie essentiellement,
22:48 le cancer de la prostate.
22:49 La technique robotique permet d'avoir une dissection assez fine
22:53 qui permet donc, dans ce cas de figure-là, d'enlever toute la prostate.
22:56 Donc, clairement, pour les chirurgiens, travailler dans de telles conditions,
22:58 c'est toujours un plaisir.
23:00 [Musique]
23:04 C'est un laser, c'est plutôt pour les hypertrophies.
23:07 Merci.
23:08 C'est plutôt pour les hypertrophies féminines de la prostate.
23:10 Et le robot, c'est plutôt pour le cancer.
23:12 Juste pour terminer, c'est vrai que les hommes ont très peur de ces opérations,
23:16 notamment des séquelles sexuelles urinaires.
23:18 Est-ce qu'elles sont systématiques, pas systématiques ?
23:20 Ça va dépendre du chirurgien qui vous opère.
23:23 Avant tout, c'est la sexualité.
23:25 La continence n'est plus vraiment le problème de la chirurgie,
23:30 ni de l'adénome, ni du cancer de la prostate,
23:32 quand c'est bien préparé et bien réalisé.
23:34 Par contre, la sexualité est profondément modifiée.
23:37 Puisqu'on a dit que la prostate faisait le sperme,
23:39 quand on va toucher à la prostate, l'éjaculation va être transformée.
23:43 Si on enlève, comme dans le reportage, l'adénome de la prostate,
23:47 le sperme ne va plus pouvoir partir,
23:49 puisque la prostate ne peut plus se contracter de haut en bas,
23:51 et le sperme va partir dans la vessie.
23:53 Ce n'est pas toxique pour la vessie, il s'éliminera après la mixtion.
23:56 En fait, en pratique, l'orgasme est le même,
23:58 mais on ne peut plus avoir d'enfant.
24:00 Mais on aura des érections normales.
24:02 On aura des érections normales et des orgasmes normaux.
24:04 C'est juste qu'on ne va pas… il n'y aura pas d'éjaculation.
24:06 Voilà, c'est une éjaculation sèche.
24:08 L'adénome de la prostate, la chirurgie de l'adénome,
24:11 ne modifie pas l'érection.
24:12 Par contre, pour la chirurgie du cancer,
24:14 il y a un risque de perte d'érection qui dépend avant tout de l'âge.
24:17 Pas de la préservation des bandelettes, comme on entend souvent,
24:20 mais si vous avez 55 ans, il y a plus de chances
24:22 que vous gardiez des érections après ablation complète de la prostate
24:25 que si vous avez 68 ou 70 ans.
24:27 Et deuxièmement, l'orgasme, là encore, est préservé,
24:30 mais il n'y a plus d'éjaculation puisqu'il n'y a plus de prostate du tout.
24:33 Et donc, c'est vraiment très compliqué pour un homme d'admettre tout ça
24:36 parce que la particularité du cancer de la prostate,
24:38 c'est que l'homme ne sent rien.
24:40 Et ce que l'on dit en psycho-oncologie de façon très basale,
24:43 c'est que pour bien guérir, il faut admettre d'être malade.
24:46 Un homme ne pourra pas admettre d'être opéré
24:48 et d'entendre toutes ces séquelles, se dire "mais moi je ne suis pas malade,
24:51 j'ai rien, j'ai juste une prise de sang, un dosage de PSA,
24:54 on me fait des prélèvements et on me rend malade".
24:56 Donc il faut faire très attention en amont
24:58 de bien prendre en charge les patients en psycho-oncologie
25:01 pour que ces séquelles soient admises et après bien vécues.
25:04 Voilà, et lire ce petit document qu'on peut trouver
25:08 sur le site de l'Assistance Hôpitaux Publics de Paris
25:12 avec ce dessin de Plantu qui est un de vos amis, je crois.
25:14 Qui nous a fait, oui, j'en ai gentil.
25:15 Voilà, "Comment prendre soin de sa prostate".
25:17 Donc c'est la prostate pour les nuls, en gros.
25:19 En tout cas, vous pouvez passer les messages essentiels.
25:21 Pour tout le monde, oui, un des femmes confondues, nul et moins nul.
25:23 Un grand, grand merci à tous les deux, c'était passionnant.
25:25 On pourrait encore en parler pendant des heures.
25:27 Donc juste pour conclure cette émission, ce qu'il faudrait retenir,
25:29 c'est que toute difficulté à uriner doit motiver une consultation.
25:32 Voilà, il n'y a pas de question, pas question de se dire que c'est normal,
25:35 que c'est l'âge, que grâce au progrès de la chirurgie,
25:37 les effets secondaires au niveau sexuel urinaire sont de plus en plus limités,
25:41 même si vous nous l'avez dit, ça va vraiment dépendre de l'âge.
25:44 On peut vivre sans prostate tout à fait normalement,
25:46 avoir une vie sexuelle normale,
25:48 et la prévention joue évidemment un rôle primordial,
25:51 comme vous l'avez expliqué, Dr. Carofalo.
25:53 Donc un grand, grand merci à tous les deux.
25:55 Merci à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission.
25:57 Et puis merci à vous de nous avoir suivis.
25:59 J'aurais le plaisir de vous retrouver très bientôt
26:01 pour un prochain numéro de La Santé d'abord.
26:03 D'ici là, prenez soin de vous.
26:05 ...
26:25 - Le groupe Vive vous a présenté La Santé d'abord.
26:28 Oum, le programme qui prend soin de vous.
26:30 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.

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