Midi News Week-End (Émission du 04/11/2023)

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus. 12h-14h, c'est Midi News Week-end.
00:00:06 Vous connaissez le rendez-vous, deux heures d'informations non-stop.
00:00:08 Priorité au témoignage, au reportage et au débat.
00:00:12 Je vous présente l'équipe qui m'entoure dans quelques instants,
00:00:14 mais tout de suite, vous connaissez, vous connaissez les règles.
00:00:16 Le sommaire de cette première heure.
00:00:18 On évoquera le conflit entre Israël et le Hamas.
00:00:21 Israël a rejeté, vous le savez, l'idée de pause humanitaire réclamée par les États-Unis
00:00:25 et poursuit son offensive.
00:00:27 On fera un point complet sur la situation avec nos envoyés spéciaux,
00:00:30 Vincent Farandaz et Charles Baget.
00:00:32 On reviendra aussi sur le discours du chef du Hezbollah, c'était hier.
00:00:36 On sera avec le général Bruno Clermont qui nous fera une analyse complète
00:00:41 de la situation et des enjeux.
00:00:44 On reviendra également aussi sur les actes antisémites
00:00:47 qui ne cessent de se multiplier depuis le 7 octobre.
00:00:50 Plus de 6000 signalements de messages ou de contenus haineux envers les Juifs.
00:00:55 Mais que risquent vraiment ces auteurs ?
00:00:57 On se posera la question et on en parlera avec nos grands témoins.
00:00:59 Célia Barotte, notre spécialiste justice, sera avec nous.
00:01:03 Et puis également, on se posera une question dans notre émission.
00:01:06 À deux jours de la rentrée scolaire, que faire des 183 élèves
00:01:11 qui ont perturbé les hommages rendus à Samuel Paty et Dominique Bernard
00:01:15 le 16 octobre dernier ?
00:01:16 Certains élèves ont été exclus à la demande de Gabriel Attahal.
00:01:19 On fait le point avec Maxime Leguet et on ouvre le débat.
00:01:22 On sera notamment avec Gabriel Lattanzio, professeur agrégé à la Sorbonne.
00:01:27 Je lui poserai la question.
00:01:28 Voilà, vous connaissez le menu, un menu très chargé pour cette première heure.
00:01:31 Mais vous retrouvez tout de suite Isabelle Piboulot pour un point sur l'info.
00:01:34 Bonjour Isabelle.
00:01:35 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:37 À Gaza, une frappe confirmée par l'armée israélienne a touché une ambulance hier
00:01:42 à proximité de l'hôpital Al-Shifa.
00:01:44 Bilan, au moins 15 morts et 60 blessés.
00:01:47 L'ONU a condamné ce bombardement.
00:01:50 Le Ramas affirme que le véhicule faisait partie d'un convoi
00:01:53 qui transportait des blessés en route pour être hospitalisés en Égypte.
00:01:57 Selon Tsahal, l'ambulance était utilisée par une cellule terroriste du Ramas.
00:02:02 D'après un nouveau bilan du Quai d'Orsay, 39 Français ont été tués en Israël
00:02:07 après les attaques du 7 octobre.
00:02:09 Neuf sont toujours portés disparus.
00:02:11 Certains font partie des otages du Ramas.
00:02:14 Pour rappel, plus de 240 personnes sont retenues à Gaza.
00:02:18 Sans leur libération, Benyamin Netanyahou exclut
00:02:20 toute trêve temporaire dans la bande de Gaza.
00:02:24 Après Israël, Anthony Blinken est en Jordanie.
00:02:27 Aujourd'hui, le secrétaire d'État américain doit participer
00:02:30 à une réunion ministérielle avec plusieurs pays arabes.
00:02:33 Hier à Tel Aviv, le chef de la diplomatie américaine a appelé
00:02:37 à une pause humanitaire à Gaza et plaidé pour la création d'un État palestinien.
00:02:42 Cela même d'assurer la sécurité à long terme d'Israël, selon lui.
00:02:46 Écoutez.
00:02:48 Les États-Unis continuent de penser que la meilleure voie possible
00:02:52 est celle d'une solution à deux États.
00:02:55 C'est le seul garant d'un Israël juif et démocratique sûr.
00:03:00 Le seul garant de la réalisation par les Palestiniens
00:03:04 de leur droit légitime à vivre dans un État qui leur soit propre,
00:03:07 en bénéficiant de mesures égales de sécurité, de liberté,
00:03:11 d'opportunité et de dignité.
00:03:14 Le seul moyen de mettre fin au cycle de la violence une fois pour toutes.
00:03:18 Et c'est précisément maintenant, dans les moments les plus sombres,
00:03:22 que nous devons nous battre le plus durement pour préserver la voie
00:03:25 de la stabilité, de la sécurité, des opportunités,
00:03:29 de l'intégration, de la prospérité et de la paix.
00:03:33 Pas demain, pas après la guerre, mais dès aujourd'hui.
00:03:37 Dans l'actualité nationale, après le passage de la tempête Kiaran,
00:03:41 260 000 foyers sont toujours privés d'électricité en Bretagne et en Normandie.
00:03:46 C'est ce qu'a indiqué Enedis ce matin à 8h.
00:03:49 Leurs techniciens sont à pied d'oeuvre pour tenter de rétablir l'électricité
00:03:53 alors que la dépression Domingo s'approche du territoire.
00:03:56 Reportage d'Antoine Durand, Augustin Donadieu et Mathilde Ebenez.
00:04:00 Après la tempête Kiaran, c'est maintenant l'heure des réparations.
00:04:06 Dans la Manche, les dégâts sont considérables.
00:04:08 Beaucoup d'arbres sont tombés sur des lignes électriques.
00:04:11 Ici, on a eu trois poteaux qui ont été impactés.
00:04:14 La chute d'arbres a déformé ce qu'il y a en haut des poteaux et qui tient les câbles.
00:04:18 Aidé de leurs collègues venus de Montpellier, ces équipes sont à pied d'oeuvre
00:04:22 pour réparer rapidement l'électricité des plus de 1000 foyers concernés par cette ligne électrique.
00:04:27 Toutes nos équipes sont vraiment mobilisées pour réalimenter au plus vite.
00:04:31 C'est vrai qu'on commence par les lignes moyennes tension qui desservent le plus de monde
00:04:35 avec une certaine priorisation selon s'il y a un hôpital derrière, un EHPAD ou autre.
00:04:40 Et après, on va travailler en descendant la tension vers les personnes
00:04:45 qui sont desservies par des lignes où il y a moins de personnes dessus.
00:04:49 Mais ils doivent évoluer dans un environnement compliqué.
00:04:52 Le sol est si trempé que leur camion-nacelle est resté embourbé pendant de longues minutes dans ce champ.
00:04:58 En tout, hier, les équipes Enedis ont réalisé plus de 250 opérations en Normandie
00:05:03 avec l'aide de deux hélicoptères pour les guider au mieux dans leur travail.
00:05:07 Emmanuel Macron aux côtés des sinistrés de la tempête Kiaran qui a fait au moins deux morts en France.
00:05:13 Hier, le chef de l'Etat s'est rendu dans le Finistère où les dégâts mettront plusieurs jours à se résorber.
00:05:18 Le président de la République a appelé à rester vigilant et s'est engagé à décréter l'état de catastrophe naturelle
00:05:25 partout où il sera possible de le faire.
00:05:28 "Ce n'est pas au niveau d'une région, mais dans tous les endroits qui correspondent, on lance les commissions là,
00:05:34 dès ce week-end, et donc dans les prochains jours, tous ceux qui sont éligibles, on fera catastrophe naturelle.
00:05:38 Et puis calamité agricole pour ceux qui ont droit aussi."
00:05:41 Et puis dans le reste de l'actualité, au moins 137 morts dans un séisme de magnitude 5,6 au Népal.
00:05:48 Une centaine de personnes ont été blessées.
00:05:50 Hier soir, un tremblement de terre a secoué une région reculée de l'ouest du pays.
00:05:55 Les secours sont à pied d'oeuvre pour rechercher des survivants.
00:05:58 Des secousses modérées ont été ressenties jusqu'à New Delhi en Inde.
00:06:02 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:06:04 Tout de suite placé à Midi News Week-end avec Vauthiri.
00:06:06 Merci ma chère Isabelle.
00:06:07 Et on vous retrouve dans 30 minutes.
00:06:09 Allez, Midi News Week-end, c'est parti.
00:06:10 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h le samedi.
00:06:13 Je vous présente l'équipe qui m'entoure.
00:06:15 Kevin Bossuet, un fidèle de l'émission, professeur d'histoire.
00:06:17 Soyez le bienvenu, mon cher Kevin.
00:06:18 Bonjour, Kevin, merci.
00:06:19 Karim Zeribi, ancien député européen.
00:06:21 Soyez le bienvenu.
00:06:22 Vous devenez fidèle de cette émission, mon cher Karim Zeribi.
00:06:25 William Tay, président du Centre de réflexion Le Millénaire.
00:06:28 Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas accueilli sur ce plateau.
00:06:29 Ça me fait plaisir de vous retrouver.
00:06:30 Également, merci.
00:06:31 Et puis je vous annonce également qu'en deuxième heure,
00:06:33 nous aurons le plaisir d'inviter Jean-Claude Bourret,
00:06:35 journaliste bien connu parce que nous parlerons du monde des extraterrestres
00:06:39 avec un congrès incroyable qui s'ouvre aujourd'hui à Paris.
00:06:42 Mais je ne vous en dis pas plus.
00:06:43 Mais ça, c'est pour la...
00:06:44 Pour rappeler notre enfance.
00:06:45 Exactement.
00:06:46 On en parlera tout à l'heure.
00:06:49 Allez, on commence notre midi news par la situation sur la bande de Gaza.
00:06:53 Israël a rejeté l'idée, vous le savez, des pauses humanitaires
00:06:57 réclamées par les États-Unis et poursuit son offensive.
00:07:00 On va retrouver Azderroth tout près de la frontière de la bande de Gaza.
00:07:03 Nos envoyés spéciaux Vincent Ferrandaz et Charles Baget.
00:07:07 Bonjour Vincent.
00:07:08 Je voulais savoir quel est un peu le point sur la situation,
00:07:11 comment s'est passée la nuit et comment les choses se passent
00:07:14 depuis ce matin, mon cher Vincent.
00:07:16 Oui, bonjour Thierry.
00:07:19 Vous avez évoqué à l'instant pas de cesser le feu de la part de Tzahal,
00:07:24 de l'armée israélienne.
00:07:25 Néanmoins, il y a cette information qui est tombée il y a quelques minutes.
00:07:28 C'est l'armée israélienne qui a annoncé l'autorisation de circuler
00:07:34 sur la principale autoroute de la bande de Gaza pour les populations
00:07:37 qui souhaitent évacuer le nord de la bande de Gaza vers le sud
00:07:41 pour y être plus en sécurité.
00:07:43 Autorisation de circuler de 13 heures à 16 heures.
00:07:45 Il est 13 heures actuellement.
00:07:47 Et donc cet après-midi devrait être un petit peu plus calme que les autres.
00:07:52 Alors que forcément, les tirs d'artillerie continuent autour de nous.
00:07:57 On va suivre cette situation de près.
00:07:59 Évidemment, ce matin, beaucoup d'affrontements, toujours beaucoup d'artillerie
00:08:03 qui tire en continu sur le nord de la bande de Gaza.
00:08:06 On a entendu des affrontements, notamment des échanges de tirs
00:08:11 assez nourris dans le nord de la bande de Gaza.
00:08:14 C'est assez rare depuis notre position.
00:08:16 Nous sommes à 3 kilomètres de la frontière.
00:08:18 Il y a également eu des hélicoptères de combat tirés des missiles
00:08:21 juste au-dessus de nous, jusqu'au nord de la bande de Gaza.
00:08:25 Beaucoup de choses se sont passées dans ce secteur ce matin.
00:08:29 Dans les prochains jours, on peut s'attendre à une baisse
00:08:31 de l'intensité des bombardements, tout simplement pour laisser place
00:08:35 aux actions sur le terrain, aux opérations, notamment de secours
00:08:39 pour les otages.
00:08:40 C'est ce qu'a annoncé en tout cas l'armée israélienne
00:08:43 qui souhaite aller récupérer les otages au préalable,
00:08:46 localisé par un drone de surveillance américain
00:08:49 qui est donc déployé au-dessus de la ville de Gaza.
00:08:52 Et puis, une dernière information de ces dernières heures
00:08:56 pour ce conflit.
00:08:58 L'armée israélienne a confirmé avoir bombardé un convoi d'ambulance
00:09:03 proche de l'hôpital Al-Shifa à Gaza, selon Tzal.
00:09:07 Il y avait à l'intérieur des terroristes du Hamas.
00:09:10 Le Hamas, lui, dément cette information et déplore une quinzaine
00:09:14 de blessés, une quinzaine de morts, une soixantaine de blessés.
00:09:17 Merci beaucoup, mon cher Vincent.
00:09:19 Je rappelle que vous êtes accompagné par Charles Bagé.
00:09:21 On vous retrouvera d'ici la fin de cette émission pour faire
00:09:24 un nouveau point sur la situation, évidemment.
00:09:27 Première réaction, c'est important ces informations
00:09:30 que vient de nous donner Vincent Ferrandez, mon cher Kevin,
00:09:33 avec une baisse des offensives pour justement prioriter
00:09:37 aux otages, on le voit.
00:09:38 Bien sûr, c'est important parce que ce qu'il y a de crucial
00:09:42 dans ce conflit, c'est le rôle de la propagande,
00:09:45 de la propagande qui vient des deux côtés.
00:09:47 Et quand vous avez des journalistes de qualité comme Vincent
00:09:51 qui sont là pour rétablir les faits tels qu'ils sont,
00:09:54 c'est plutôt...
00:09:55 C'est l'essence même de notre métier.
00:09:57 C'est important de le répéter et de le relire.
00:10:00 C'est l'essence même.
00:10:01 Nous sommes là pour observer et raconter.
00:10:03 Il faudrait le dire à certains journalistes qui travaillent
00:10:06 dans certaines rédactions, qui parfois font de l'idéologie
00:10:09 avant de faire de l'information.
00:10:11 Je n'évoquerai pas ici, par exemple, le cas de la BBC
00:10:14 qui refuse toujours de qualifier leur ramasse
00:10:17 de mouvements terroristes.
00:10:19 Après, le fait qu'il y ait un mouvement humanitaire
00:10:24 qui s'annonce et qui se poursuit, c'est très bien
00:10:28 parce qu'on ne peut pas hiérarchiser les morts.
00:10:30 Un enfant israélien qui meurt, c'est aussi grave
00:10:33 qu'un enfant palestinien qui meurt.
00:10:36 Il ne faut pas faire de hiérarchie dans le morbide
00:10:39 parce que ces enfants, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
00:10:41 Ils n'ont rien fait.
00:10:42 Leur seul tort, c'est d'être nés au mauvais endroit.
00:10:45 Il faut évidemment qu'Israël puisse se défendre.
00:10:48 C'est normal.
00:10:49 C'est la normalité.
00:10:50 Mais il faut aussi faire en sorte de protéger au maximum
00:10:53 les populations civiles.
00:10:55 C'est dans l'intérêt d'Israël.
00:10:57 Ce qui se joue, c'est l'opinion publique.
00:10:59 J'ai l'impression que plus on s'éloigne du 7 octobre,
00:11:01 plus l'opinion publique est en train de se retourner
00:11:04 contre Israël.
00:11:05 C'est le cas évidemment dans les pays arabes depuis le début,
00:11:08 mais c'est le cas également en Occident.
00:11:10 Donc Israël a tout intérêt à privilégier aussi
00:11:13 la voie de l'humanitaire.
00:11:15 Et c'est ce que fait Israël d'ailleurs.
00:11:17 Quand Israël demande aux civils d'aller au sud
00:11:20 parce qu'ils vont bombarder le nord,
00:11:22 c'est ce qu'Israël fait.
00:11:24 Karim, William, sur ces informations
00:11:27 que vient de nous donner Vincent Fahandaz
00:11:29 sur cette baisse des attaques pour prioriser les otages.
00:11:32 Je n'en pourrais deux éléments un peu nouveaux.
00:11:35 C'est d'abord la position américaine.
00:11:37 Je trouve qu'il y a une inflexion sur la position américaine.
00:11:39 On n'est plus sur le soutien inconditionnel à la riposte.
00:11:42 On est sur le soutien au droit d'Israël à se défendre.
00:11:45 Je pense que tout le monde qui est dans l'acceptation
00:11:48 d'une défense face à un groupe terroriste...
00:11:51 Mais on commence du côté des Américains,
00:11:54 ça n'était pas fait jusqu'à présent,
00:11:56 mais on est dans un cadre qui est quasiment celui de l'après.
00:11:59 On parle d'humanitaire, de cesser le feu,
00:12:02 de protection des populations palestiniennes,
00:12:05 on parle du droit aux Palestiniens d'avoir un État.
00:12:08 On est déjà dans cette phase-là du côté américain.
00:12:13 Mais c'est lié au deuxième point que je voulais soulever
00:12:16 et que Kevin a commencé à évoquer,
00:12:19 c'est les opinions à l'échelle internationale.
00:12:21 Ça dépasse largement le monde arabe.
00:12:24 Aujourd'hui, le mouvement en faveur des civils palestiniens.
00:12:28 Pourquoi ? Parce que, encore une fois,
00:12:30 je pense que tout le monde a été touché par le 7 octobre.
00:12:33 Tout le monde a trouvé que c'était la barbarie, l'ignominie.
00:12:36 Mais derrière, aujourd'hui,
00:12:38 les gens refusent la riposte telle qu'elle se met en œuvre,
00:12:42 avec des milliers de morts civiles, dont la moitié des enfants.
00:12:46 C'est la traque contre le terrorisme que les gens veulent valider.
00:12:49 Cette traque sera longue, elle doit être ciblée,
00:12:52 chirurgicale, elle émanera du renseignement entre plusieurs pays.
00:12:57 Et d'ailleurs, il faut le dire, pays occidentaux, pays arabes,
00:12:59 il y en a beaucoup là aujourd'hui qui sont autour de la table.
00:13:02 On parlait du Qatar à défaut qui accueillait le terrorisme.
00:13:05 Non, ce n'est pas vrai.
00:13:06 Le Qatar aujourd'hui, avec Israël et les États-Unis,
00:13:08 ça discute pour libérer les otages.
00:13:10 Ça a accueilli un bureau du Hamas pour favoriser la médiation.
00:13:14 Les financements sont passés par là aussi
00:13:17 à la demande des Nations Unies et des États-Unis.
00:13:19 Donc on a un pays qui peut être un pays qui aide à libérer les otages,
00:13:23 à aller vers une solution au-delà des frappes disproportionnées
00:13:27 qui touchent des milliers de civils.
00:13:29 Il faut que ça cesse.
00:13:30 Il faut qu'on arrête ce massacre qui s'oppose à la barbarie du Hamas.
00:13:33 C'est l'information importante que vous donnez.
00:13:35 Il faut qu'il y ait un combat contre le Hamas,
00:13:38 mais pas contre le peuple palestinien.
00:13:40 William, très rapidement.
00:13:41 Il y a un problème pour Israël, c'est qu'ils sont en train de subir
00:13:44 le même sort que les États-Unis après le 11 septembre.
00:13:46 Ils doivent affronter un notation de terroriste.
00:13:48 À l'époque, les États-Unis, Al-Qaïda et maintenant le Hamas
00:13:50 sont abrités par un État et par une population.
00:13:53 Donc Gaza pour le Hamas et à l'époque l'Afghanistan pour les talibans.
00:13:56 Ce qu'avaient fait les États-Unis, c'est qu'ils avaient bombardé
00:13:58 sans condition tout l'Afghanistan.
00:14:00 Ils ont repris tout le pays.
00:14:01 Vingt ans plus tard, les talibans sont revenus au pouvoir
00:14:03 et ils sont indélogeables.
00:14:04 Est-ce qu'Israël veut faire en sorte que le Hamas soit indélogeable
00:14:07 dans la bande de Gaza, voire en Cisjordanie dans les années à venir
00:14:10 et solidifier tout le monde arabe contre eux ?
00:14:12 C'est la première question qu'ils posent.
00:14:13 C'est la question que posent les Américains, forts de leur expérience
00:14:15 après le 11 septembre 2001.
00:14:16 Je pense que les Américains, en termes de position,
00:14:19 adoptent la position historique de la France,
00:14:20 que d'auraient dû adopter Emmanuel Macron.
00:14:22 Ça veut dire qu'en fait, ils disent clairement,
00:14:24 on pose les voies d'une défense d'Israël pour faire en sorte
00:14:27 d'éliminer le Hamas, mais dans le même temps,
00:14:29 on prépare le monde d'après ce qu'on n'avait pas su faire
00:14:31 après le 11 septembre 2001 et ce qu'on n'avait pas su faire
00:14:33 après la destruction de Daesh.
00:14:35 Et donc, ça permet de créer une solution politique après la guerre
00:14:39 et ça permet ensuite, après, de faire en sorte que la Palestine
00:14:41 et Israël puissent vivre dans une forme d'harmonie
00:14:44 dans les décennies à venir.
00:14:46 Un chiffre et un bilan, c'est le bilan des victimes françaises
00:14:49 tuées dans les attaques du Hamas contre Israël.
00:14:52 Il s'est de nouveau alourdi.
00:14:54 On a eu le chiffre ce matin, c'est désormais 39 morts recensés
00:14:57 et toujours 9 disparues.
00:14:59 Et puis, Vincent le disait, une frappe a touché hier
00:15:02 une ambulance à proximité de l'hôpital de Al-Shifa.
00:15:05 Le bilan est donc de 15 morts, une frappe confirmée par TSAHAL
00:15:09 et selon l'armée israélienne, le véhicule était occupé
00:15:11 par des terroristes du Hamas.
00:15:13 On écoute justement le porte-parole de TSAHAL, Olivier Rafovitch.
00:15:17 Lorsque vous créez, vous mettez en place votre QG
00:15:21 avec des armes, des munitions, des bombes, près d'une école,
00:15:24 près d'une mosquée ou dans une mosquée ou dans une école,
00:15:28 vous rendez ces sites-là, lorsqu'il y a une guerre
00:15:31 que vous faites contre Israël, vous les rendez sites-là
00:15:34 légitimes à être frappés.
00:15:36 Et donc, nous sommes dans une espèce de situation horrible.
00:15:39 Et puis, l'Institut français à Gaza a également été touché,
00:15:43 c'est important de le dire, par une frappe israélienne hier.
00:15:45 Le Quai d'Orsay demande des explications.
00:15:47 On écoute justement à ce propos Catherine Colonna,
00:15:49 la ministre des Affaires étrangères.
00:15:51 Nous avons rendu public aujourd'hui le fait que
00:15:54 l'Institut culturel français de Gaza avait été frappé
00:15:59 il y a quelques jours.
00:16:01 D'une façon qui suscite notre étonnement,
00:16:04 notre incompréhension et qui a conduit la France
00:16:07 à demander des explications aux autorités israéliennes.
00:16:10 Et puis, je rajouterai que jeudi, c'était les bureaux
00:16:14 de l'agence France Presse qui avaient été endommagés
00:16:16 par une frappe israélienne.
00:16:18 Alors hier, vous l'avez décu.
00:16:20 Les écoles des Nations unies aussi.
00:16:21 Exactement. Hier, pour la première fois, on a assisté
00:16:23 à la prise de parole du chef du Hezbollah libanais,
00:16:26 allié du Hamas, hier en fin d'après-midi.
00:16:28 Selon ses mots, l'éventualité d'une guerre totale
00:16:30 est réaliste, toutes les options sont ouvertes.
00:16:32 On vous propose de l'écouter à nouveau,
00:16:34 puis on sera juste après avec le général Bruno Clermont.
00:16:37 On écoute d'abord le porte-parole du Hamas.
00:16:40 Ce qui se passe aujourd'hui à Gaza n'a rien à voir
00:16:43 avec les guerres précédentes.
00:16:44 Elles ne ressemblent à rien de ce qui s'est passé auparavant.
00:16:46 Il ne s'agit pas d'une bataille de plus,
00:16:48 mais d'une bataille décisive et historique.
00:16:50 Ce qui se passera ensuite sera très différent
00:16:52 de ce qui s'est passé auparavant.
00:16:54 En ce qui concerne notre front libanais,
00:16:56 comme certains le disaient, nous sommes entrés
00:16:58 dans la bataille le 8 octobre.
00:17:00 Vous avez rectifié de vous-même, évidemment,
00:17:02 c'était le porte-parole du Hezbollah,
00:17:04 qui est allié au Hamas.
00:17:06 Je vous propose également d'écouter Benhamin Netanyahou
00:17:09 par rapport à cette réaction,
00:17:10 et ensuite on retrouve le général Clermont.
00:17:13 En ce qui concerne le front nord,
00:17:16 je le répète à l'intention de nos ennemis,
00:17:19 ne commettez pas d'erreur avec nous.
00:17:22 Vous le paierez cher.
00:17:23 Une erreur aura des conséquences
00:17:25 que vous ne pouvez même pas imaginer.
00:17:28 Bonjour mon général.
00:17:30 Général Bruno Clermont, consultant en défense CNews,
00:17:32 qui est avec nous.
00:17:33 Merci de nous rejoindre dans Win News Week-end.
00:17:35 On a besoin de vos éclairages.
00:17:38 J'aimerais qu'on fasse le point avec vous
00:17:41 sur les combats et sur les dernières informations
00:17:43 que nous a données il y a quelques instants
00:17:46 Vincent Ferrandaz et Charles Baget.
00:17:48 Je pense que d'abord il faut prendre la mesure
00:17:51 de la vitesse à laquelle Sahal a répondu
00:17:54 à l'attaque du 7 octobre.
00:17:56 On est 28 jours après l'attaque du 7 octobre.
00:17:59 11 000 frappes aériennes,
00:18:02 essentiellement artillerie et aviation.
00:18:04 350 000 soldats mobilisés.
00:18:06 Des soldats face au Liban,
00:18:08 des soldats face à Gaza,
00:18:10 des soldats anti-Jordanie.
00:18:12 Et aujourd'hui on peut estimer qu'il y a
00:18:14 au moins 50 000 soldats de Sahal
00:18:16 qui ont lancé cette invasion,
00:18:18 en tout cas cette attaque terrestre,
00:18:20 à l'intérieur de la partie nord de la bande de Gaza
00:18:23 et qui sont en train d'instruire une stratégie de gazétie.
00:18:25 Donc c'était une vitesse absolument phénoménale
00:18:27 et de ce point de vue là,
00:18:29 la réaction d'Azad a été déterminante.
00:18:31 Évidemment, on a le plus facile effet.
00:18:33 Le plus facile c'était de bombarder
00:18:35 à distance des cibles
00:18:37 et puis c'était de pénétrer,
00:18:39 sachant que visiblement le Hamas n'a pas posé
00:18:41 beaucoup d'opposition à la pénétration
00:18:43 des forces d'Azad.
00:18:44 C'est maintenant que va se passer
00:18:46 l'instant de vérité.
00:18:48 Ça va être l'encerclement de Gaza City,
00:18:51 la destruction de l'infrastructure du Hamas,
00:18:54 des réseaux, des caches d'armes,
00:18:56 l'élimination des chefs militaires,
00:18:58 enfin toute cette stratégie tactique
00:19:00 mise en place dans un contexte extrêmement compliqué
00:19:02 qui rend cette opération la plus complexe
00:19:05 sans doute de l'histoire militaire
00:19:07 à cause de la présence des otages.
00:19:08 On a rappelé que la libération faisait partie
00:19:11 des objets militaires et puis avec,
00:19:13 probablement, dans ce secteur là,
00:19:15 plusieurs centaines de civils
00:19:17 qui sont toujours présents
00:19:18 et qui donc constituent des éléments
00:19:22 importants à prendre en compte
00:19:24 dans la nature des opérations.
00:19:25 Donc aujourd'hui, c'est l'instant de vérité
00:19:27 pour le Sahel.
00:19:29 Et dernier point, rappelons qu'en face du Sahel,
00:19:31 c'est la terre mépuissante, bien entraînée,
00:19:33 qui est engagée.
00:19:34 Actuellement, ce sont les meilleures unités professionnelles
00:19:37 qui ont été engagées.
00:19:38 Il n'y a probablement pas d'appelé,
00:19:40 il n'y a probablement pas de réserviste.
00:19:42 C'est vraiment le combat essentiel pour le Sahel,
00:19:44 le combat contre le Hamas.
00:19:45 Et en face d'eux, au moins 30 000 combattants
00:19:48 déterminés, équipés.
00:19:50 Ils n'ont pas de moyens lourds,
00:19:53 mais ils ont beaucoup de systèmes
00:19:55 de lance-missiles anti-chars.
00:19:57 Ils ont mis des pièges un peu partout.
00:20:00 Et puis évidemment, ils bénéficient de ce réseau
00:20:02 de tunnels dont la destruction
00:20:04 va être une priorité pour le Sahel.
00:20:07 Deux mots, mon général, sur la prise de parole
00:20:09 du chef du Hezbollah hier.
00:20:11 Une menace d'une extension du conflit
00:20:13 sans vraiment déclarer la guerre,
00:20:15 en quelque sorte.
00:20:18 En réalité, quand on regarde bien ce qu'a dit Nasser Allah,
00:20:20 au-delà de la rhétorique agressive
00:20:22 sur les États-Unis, sur Israël,
00:20:24 assez classique, d'inspiration totalement iranienne,
00:20:27 on a envie de dire qu'il n'a rien à annoncer du tout.
00:20:30 En réalité, il a annoncé, de ce qu'il a dit,
00:20:33 on comprend que ni le Hezbollah, ni l'Iran
00:20:36 n'ont intérêt, n'ont envie d'être entraînés
00:20:38 dans une guerre globale.
00:20:39 Donc c'est une situation qui finalement
00:20:42 va permettre de rester dans la position
00:20:45 d'équilibre actuelle, dans laquelle vous avez
00:20:47 en Méditerranée une force importante occidentale
00:20:50 qui dissuade le Hezbollah et l'Iran d'entrer en guerre
00:20:53 avec une menace directe d'intervention militaire.
00:20:55 Et puis le Hezbollah qui va continuer
00:20:57 à mettre de la pression au nord de l'Iran,
00:20:59 dans une espèce de guerre à un plafond,
00:21:03 à un niveau qui permettra de mettre sous pression
00:21:06 le Sahel, sans déclencher l'escalade des hostilités.
00:21:09 Donc finalement, on peut dire qu'aujourd'hui,
00:21:12 pour le Sahel, c'est le meilleur scénario possible.
00:21:15 Pour la communauté internationale, c'est aussi
00:21:17 le meilleur scénario possible.
00:21:18 Maintenant, l'affaire n'est pas terminée.
00:21:21 Ça peut également dépendre de ce qui va se passer
00:21:24 à l'intérieur de la bande de Gaza et de la nature
00:21:27 des combats et de la rapidité à laquelle
00:21:29 le Sahel peut atteindre ses objectifs.
00:21:31 Merci beaucoup pour votre éclairage,
00:21:33 toujours très pertinent, mon général Bruno Clermont,
00:21:36 consultant Défense CNews.
00:21:38 Une réaction, William Thay, sur l'analyse
00:21:42 du général Bruno Clermont ?
00:21:43 Oui, je suis d'accord. Le point le plus intéressant
00:21:45 depuis cet octobre, au-delà de l'émotion
00:21:47 que ça engendrait l'attaque terroriste du Hamas,
00:21:49 c'est est-ce que l'Iran va rentrer dans le conflit ou pas ?
00:21:51 Or, est-ce que l'Iran veut rentrer dans le conflit ?
00:21:54 Non, parce qu'ils ont des problèmes internes
00:21:55 très importants avec des mutineries,
00:21:57 voire même une probable révolution
00:21:59 contre l'Ayatollah Romenei.
00:22:01 La question qui est posée, c'est est-ce qu'on peut
00:22:02 arriver sur une scène non pas de Deuxième Guerre mondiale,
00:22:04 mais Première Guerre mondiale,
00:22:05 où une succession d'événements fait en sorte
00:22:07 d'arriver dans une régionalisation du conflit,
00:22:09 voire une mondialisation du conflit ?
00:22:10 Moi, le point que je vois qui est risqué,
00:22:12 c'est que si Israël attaque trop fort Gaza,
00:22:15 l'opinion publique du monde arabe
00:22:17 va obliger leurs dirigeants à intervenir
00:22:19 pour stopper un éventuel massacre.
00:22:21 Or, dix ans après le printemps arabe,
00:22:23 est-ce que l'Arabie saoudite, même si c'est un dictateur,
00:22:26 même si les pays du Golfe, est-ce que le Hezbollah,
00:22:28 est-ce que l'Iran peuvent tenir contre
00:22:30 leur propre union publique qui demanderait à intervenir ?
00:22:32 Donc moi, c'est le point que je vois.
00:22:34 En cas d'intervention trop forte à Gaza,
00:22:35 le Hezbollah rentrerait en guerre avec des missiles,
00:22:38 en cas d'entrée en guerre du Hezbollah,
00:22:41 Israël serait obligé d'entrer au Liban,
00:22:43 voire même d'occuper le Liban, voire d'aller jusqu'à Beyrouth.
00:22:45 Et dans cette hypothèse-là, je pense que la Syrie rentre dedans,
00:22:48 l'Iran rentre dedans, ça veut dire que les États-Unis
00:22:50 rentraient dans ce type de conflit,
00:22:51 évidemment, ça accéderait à la Russie et à la Chine,
00:22:53 donc on arriverait sur une guerre mondiale
00:22:55 qui n'a été voulue par aucun des acteurs.
00:22:57 On va marquer une première pause dans ce mini-news de week-end,
00:22:59 on reparlera de la situation en Israël
00:23:02 et sur la bande de Gaza en deuxième partie de notre émission.
00:23:05 Restez avec nous puisqu'on parlera des conséquences
00:23:09 de ce conflit sur notre territoire, sur le sol français,
00:23:13 on parlera de tags antisémites qui ont été découverts
00:23:15 sur les façades et des actes antisémites
00:23:18 qui se multiplient scéliabarotes.
00:23:20 Notre spécialiste police-justice sera avec nous.
00:23:22 À tout de suite.
00:23:23 Merci de nous accueillir chez vous ce samedi.
00:23:29 Il est 12h30, c'est mini-news de week-end, jusqu'à 14h.
00:23:31 Tout de suite, un point sur l'info avec Isabelle Piboulot.
00:23:34 ♪ ♪ ♪
00:23:37 L'Assemblée nationale va se pencher cet après-midi
00:23:39 sur une nouvelle motion de censure de la France insoumise
00:23:42 déposée lundi soir.
00:23:43 Elisabeth Borne a eu recours au 49.3
00:23:45 pour faire adopter le projet de budget de la sécurité sociale.
00:23:49 La motion des insoumis n'a cependant presque aucune chance
00:23:51 de recueillir les 289 votes nécessaires
00:23:54 pour faire tomber le gouvernement.
00:23:56 Recep Tayyip Erdogan fait une croix sur Benyamin Netanyahou.
00:24:00 Selon le président turc, le Premier ministre israélien
00:24:03 n'est plus quelqu'un avec qui on peut parler.
00:24:05 Le dirigeant turc affirme donc rompre tout contact
00:24:08 en raison des actions perpétrées par Israël dans la bande de Gaza.
00:24:12 Et puis l'ONU déplore une forte hausse de la haine dans le monde
00:24:15 depuis les attaques du Ramas le 7 octobre.
00:24:17 Selon le haut-commissaire des Nations unies au droit de l'homme,
00:24:20 la violence et la discrimination s'accentuent dans de nombreux pays.
00:24:23 Il y a des répercussions partout
00:24:25 qui déshumanisent à la fois les Palestiniens et les Juifs.
00:24:28 Merci Isabelle, on vous retrouve dans 30 minutes.
00:24:31 C'est bien ça, jusqu'à mon rendez-vous.
00:24:32 Allez, on poursuit Mini-News Week-end avec moi depuis 30 minutes.
00:24:35 Kevin Bossuet, Karim Zeribi, William Tay et j'accueille avec beaucoup de plaisir
00:24:39 Célia Barotte, notre spécialiste police-justice.
00:24:42 Je vois qu'on s'attarde, messieurs et chères Célia,
00:24:46 sur les conséquences de ce conflit entre le Ramas et Israël
00:24:50 sur notre sol, sur le sol français, d'états gantissémis
00:24:53 découverts sur les façades d'une cité scolaire hier à Strasbourg.
00:24:56 On peut y lire entre autres menaces, morts aux Juifs,
00:24:59 plusieurs croix gammées ont également été découvertes,
00:25:01 l'étude des caméras de vidéosurveillance est en cours.
00:25:04 Les détails avec Audrey Bertheau et Chloé Tarka.
00:25:07 Des croix gammées, des étoiles de David et des slogans antisémites.
00:25:12 Ce vendredi, de nouveaux tags ont été découverts sur deux établissements scolaires de Strasbourg.
00:25:17 Les clichés ont été partagés par le conseiller municipal de la ville.
00:25:21 Nous ne sommes plus dans la théorie.
00:25:23 A quelques jours du 85e anniversaire de la nuit de cristal,
00:25:27 la haine des Juifs s'affiche à nouveau en grand dans nos rues.
00:25:30 Face à l'antisémitisme, la réponse doit être implacable.
00:25:34 La maire de Strasbourg, Jeanne Barseguian, a ensuite réagi.
00:25:38 J'adresse tout mon soutien à la communauté juive de notre ville
00:25:42 et reste mobilisée en lien avec l'Etat pour assurer la sécurité des habitants.
00:25:47 L'antisémitisme n'a pas sa place à Strasbourg.
00:25:50 Jeudi, un autre tag indiquant Free Palestine avait été découvert sur un lycée du même secteur.
00:25:56 Une enquête a été ouverte par le parquet de Strasbourg.
00:25:59 En France, 887 tacks antisémites ont été recensés par le ministère de l'Intérieur
00:26:04 depuis l'attaque du Hamas contre Israël.
00:26:07 William, petite réaction sur ce genre d'actes qu'on ne cesse de voir.
00:26:13 On fera un point global avec Célia Barraud dans quelques instants sur ces actes antisémites.
00:26:18 C'est terrible de voir ça en 2023.
00:26:20 On avait assisté malheureusement à la dernière retour du tragique
00:26:23 avec le retour du conflit en Europe entre l'Ukraine et la Russie.
00:26:25 Maintenant, on a le retour de la pire horreur.
00:26:27 70 ans après la Seconde Guerre mondiale.
00:26:30 On a l'impression qu'on n'a pas su tirer les enseignements.
00:26:32 On n'a pas réussi à tirer les enseignements.
00:26:34 On se pose la question de savoir si notre éducation fonctionne
00:26:36 avec des gens qui sont un peu azimutés, un peu tarés,
00:26:39 qui commettent des actes antisémites après ce qui s'est passé,
00:26:41 après les attentats du 7 octobre et surtout,
00:26:43 après que les Juifs aient subi les pires horaires possibles sur le continent européen.
00:26:46 Surtout que la France avait quand même un rôle particulier dans la Seconde Guerre mondiale.
00:26:50 La question qui se pose, c'est comment faire pour lutter contre l'antisémitisme
00:26:53 qui ne date pas du 7 octobre mais qui date depuis longtemps.
00:26:56 On voit notamment que les actes antisémites sont perpétrés par deux choses.
00:26:59 Un, l'extrême gauche qui, par antisionisme, cache un véritable antisémitisme,
00:27:04 notamment pour lutter contre le grand capital et les grands clichés classiques.
00:27:07 Et le deuxième, c'est l'antisémitisme promulgué par les islamistes les plus radicaux
00:27:13 et dont certains, pour s'en aspirer, le répètent à leur échelle.
00:27:17 Et la question qui se pose, c'est comment faire pour lutter contre cet antisémitisme.
00:27:20 Je pense qu'il faut appliquer une tolérance qui est zéro
00:27:23 et dire ce qui est bon et ce qui n'est pas bon.
00:27:25 Il faut quand même le rappeler que certains ne savent pas ce qu'il faut faire.
00:27:27 Et deuxième point, est-ce qu'il ne faut pas augmenter les sanctions,
00:27:29 notamment sur les actes antisémites, en termes de contraventions,
00:27:31 en termes de peine de prison et en termes d'actes réglementaires ?
00:27:34 - Karim ?
00:27:35 - Non, mais j'abonde dans ce que dit William et j'en rajouterai un troisième.
00:27:38 Donc l'extrême gauche, l'islamisme et l'extrême droite sont toujours là dans le pays.
00:27:42 Elles peuvent aussi instrumentaliser ce conflit pour monter les uns contre les autres,
00:27:46 et notamment les juifs contre les musulmans.
00:27:48 Il y a aussi ce risque-là.
00:27:51 Donc je pense que l'antisémitisme est toujours présent, c'est dramatique.
00:27:56 Il faut que nous soyons très fermes, très clairs là-dessus, ne rien laisser passer,
00:28:01 faire communauté nationale, quelles que soient nos origines et nos croyances,
00:28:05 pour démontrer effectivement que par-delà nos sensibilités,
00:28:09 et c'est normal que nous en ayons, même si le conflit est importé,
00:28:13 parce qu'on dit qu'il ne faut pas importer le conflit, il est importé.
00:28:15 Il doit être importé sur le terrain des idées, sur le terrain du débat.
00:28:19 En aucune façon, sur le terrain de l'insulte verbale, ou pire encore, physique.
00:28:24 Alors de l'antisémitisme, je ne vous en parle même pas.
00:28:26 Et à ce titre, tous, quels que soient ce que l'on pense de ce qui se passe au Proche-Orient,
00:28:31 nous devons être très clairs là-dessus.
00:28:33 Moi, je suis pour qu'il y ait des manifestations pro-palestiniennes,
00:28:36 mais je suis aussi au sein de ces manifestations, lorsqu'il y a des petits groupuscules
00:28:40 qui scandent des slogans qui ont une dimension antisémite,
00:28:45 que la masse dise "arrêtez, vous ne servez pas la cause palestinienne,
00:28:50 là vous êtes effectivement dans un prétexte pour porter votre antisémitisme".
00:28:54 Or, je pense que la plupart des militants de la cause palestinienne ne sont pas antisémites,
00:28:59 parce que beaucoup ont été aussi choqués par le 7 octobre, émus,
00:29:02 et ont caractérisé ce pacte de barbarie.
00:29:06 Mais encore une fois, il faut être très ferme face à l'antisémitisme,
00:29:10 parce que c'est mettre à mal notre idée que l'on se fait, effectivement,
00:29:13 de la République, de vivre ensemble, de la fraternité à la française.
00:29:16 - On reparlera de la manifestation pro-palestinienne, puisqu'il y en aura une tout à l'heure à Paris,
00:29:20 et d'autres dans d'autres villes de France,
00:29:22 mais on reviendra sur cette manifestation qui est autorisée cette fois.
00:29:26 Je parle sur le gouverne de Célia Abarot.
00:29:28 Kevin Bossuet, vous étant enseignant, voir de telles inscriptions sur une cité scolaire,
00:29:32 à Strasbourg, évidemment, ça ne vous laisse pas totalement insensible.
00:29:36 - Évidemment, ça m'écœure, ça me dégoûte, et j'aimerais revenir sur ce qu'a dit William,
00:29:41 sur l'importance de l'enseignement, de l'éducation,
00:29:44 et sur le fait qu'on n'ait rien retenu de l'histoire, finalement.
00:29:48 Moi, ce qui m'a choqué, c'est ce qui se passe en Allemagne.
00:29:50 Parce qu'en Allemagne, c'est sans doute le pays qui a fait le plus grand devoir de mémoire
00:29:55 par rapport à ce qui s'est passé.
00:29:57 Sauf que depuis le 7 octobre, il y a eu 1800 actes antisémites,
00:30:02 ce qui est encore plus important qu'en France.
00:30:05 Il y a eu une attaque à Berlin contre un centre culturel juif.
00:30:10 Il y a des Allemands qui n'hésitent pas à crier devant les caméras,
00:30:14 comme on l'a vu lors d'une manifestation,
00:30:16 "Je suis pour Hitler, il faut tous les gazer",
00:30:19 ou encore à Munich, "Je vais gazer des Juifs".
00:30:23 Moi, vraiment, ça m'interroge, parce que je me dis,
00:30:26 qu'est-ce que les enseignants n'ont pas réussi à faire ?
00:30:29 - Qu'est-ce qu'on a manqué ?
00:30:30 - Et en fait, on se rend compte que ce n'est plus tellement un antisémitisme d'extrême droite.
00:30:33 Quand vous prenez le parti d'extrême droite allemand, l'AFD,
00:30:35 l'AFD a abandonné l'antisémitisme depuis longtemps.
00:30:38 C'est un antisémitisme qui est lié à une extrême gauche,
00:30:41 une extrême gauche qui, à travers les Juifs,
00:30:43 essaye d'atteindre les États-Unis,
00:30:45 essaye d'atteindre le grand capital à travers un complotisme complètement stupide.
00:30:52 Et c'est aussi une partie d'une communauté sur le territoire allemand
00:30:58 qui ne partage pas, qui utilise l'antisionisme pour sombrer dans l'antisémitisme.
00:31:03 Un exemple, le jour du 7 octobre, à Berlin, dans le quartier de Neukölln,
00:31:08 on a assisté à une distribution de bonbons, de gâteaux,
00:31:12 pour fêter l'événement.
00:31:14 Et ça n'a pratiquement choqué personne sur le moment.
00:31:18 Ça, ça m'interroge.
00:31:19 Et dernière chose que j'aimerais dire, c'est qu'on parle souvent d'antisémitisme.
00:31:22 Mais là, ce sont des attaques à caractère privé.
00:31:25 Avec, par exemple, des élus qui sont menacés.
00:31:27 J'étais sur le plateau de Laurence Ferrari avec Caroline Yadant,
00:31:30 qui est menacée.
00:31:31 Il y a Elbron Pivet, j'en parle même pas,
00:31:33 ou même ces tags sur les maisons des juifs.
00:31:37 C'est-à-dire qu'on les attaque vraiment nommément.
00:31:40 Et dernier exemple, en date, à Paris, ce qui s'est passé,
00:31:43 il y a un couple d'octogénaires qui a vu sa porte d'entrée brûler.
00:31:49 Et en fait, les personnes qui ont fait ça se sont fait filmer
00:31:53 grâce à une vidéo de... une caméra de vidéosurveillance.
00:31:56 Et ils ont dit "Où sont les Mézousas ?"
00:31:58 C'est-à-dire que les juifs ne sont pas ciblés...
00:32:01 Enfin, ils sont ciblés en tant que juifs, mais ils sont ciblés nommément.
00:32:04 Et ce qui fait que beaucoup de juifs se sentent plus en danger
00:32:07 sur le territoire français qu'en Israël.
00:32:09 Ça fait peur.
00:32:10 - Alors Célia Barreté est avec nous, justement.
00:32:12 Je voulais que Célia soit avec nous, puisque depuis le 7 octobre dernier,
00:32:15 les chiffres de haine en ligne et de l'apologie du terrorisme
00:32:19 ne cessent d'augmenter en France.
00:32:20 Et une haine qui s'use notamment sur Internet.
00:32:23 - Oui, Thierry, la plateforme Pharos a déjà enregistré
00:32:26 plus de 6000 signalements.
00:32:28 On en comptait, selon un dernier bilan, 6072.
00:32:32 Donc, cela correspond à des messages ou encore des contenus haineux
00:32:36 qui sont diffusés en ligne.
00:32:38 Et le nombre total de procédures dont est avisé le Pôle national
00:32:41 de lutte contre la haine en ligne à caractère antisémite,
00:32:44 au soutien explicite du Hamas ou d'actions terroristes,
00:32:47 est de 160 messages, selon un dernier bilan datant du 2 novembre dernier.
00:32:51 Parmi ceux-ci, 32 ont été laissés ou réorientés vers les parquets
00:32:55 de domicile des mises en cause après leur identification.
00:32:58 Mais avec ce contexte international, Thierry, les actes antisémites
00:33:01 se manifestent aussi en dehors d'Internet, en dehors de la toile.
00:33:04 887 événements ou incidents sur la voie publique
00:33:07 ont été recensés en France.
00:33:09 Et cela a donné lieu à 442 interpellations.
00:33:12 Alors, si on veut être un peu plus précis et donner quelques exemples,
00:33:15 on en parlait tout à l'heure avec Kevin Bossuet,
00:33:17 il y a aussi le 3 novembre, le parquet qui a été avisé
00:33:20 d'une vidéo sur les réseaux sociaux sur laquelle une femme demande
00:33:23 si les bébés dans le four ont été préparés.
00:33:26 Une enquête pour apologie du terrorisme a donc été ouverte.
00:33:29 La veille, un homme alcoolisé a été interpellé rude et rosier
00:33:31 pour avoir proféré des menaces. Il est actuellement en garde à vue
00:33:34 et fait l'objet d'un examen de comportement pour connaître son état psychiatrique.
00:33:38 Si on remonte un peu plus en arrière, le 31 octobre, des chants,
00:33:41 des propos antisémites ont été filmés dans le métro,
00:33:44 signalés au parquet par la préfecture de police, la RATP et la LICRA.
00:33:48 L'enquête a été confiée au service régional des transports.
00:33:51 - Cette vidéo de cette femme sur le bébé est terrible.
00:33:55 De quel monde on vit ? C'est une horreur absolue.
00:34:01 Une horreur absolue, influenceuse en plus, qui est suivie par pas mal de monde.
00:34:06 Même si elle n'a pas de responsabilité en soi et que sa parole n'a pas de légitimité,
00:34:13 il faut la combattre, il faut la poursuivre.
00:34:16 - Une question sur les étoiles de David. Je trouve qu'on est passé un peu vite.
00:34:21 - Justement, on va en parler.
00:34:23 - Le couple de Moldav qui a dit qu'il avait été payé, je crois.
00:34:28 - Sur cette personne tierce, on n'a pas encore de précision.
00:34:33 - L'enquête est classée ou elle est toujours en cours ?
00:34:36 - L'enquête est toujours en cours. L'enquête a été saisie par les autorités.
00:34:42 Il s'agit d'un couple né en Moldavie. Ils ont été interpellés dans le 10e arrondissement de Paris
00:34:48 pour dégradation aggravée. C'était le 27 octobre.
00:34:51 L'enquête suit son cours. Il y a aussi une autre enquête pour des tags d'étoiles bleues,
00:34:56 d'étoiles de David. C'était le 31 octobre. Le parquet de Paris a été avisé de la découverte
00:35:01 d'une soixantaine d'étoiles sur des murs du 14e arrondissement.
00:35:04 Et là, la sûreté territoriale du 75 est désormais saisie de l'enquête.
00:35:07 - Les dégradations aggravées ne sont pas poursuivies pour anticipation ?
00:35:10 - Justement, Célia va nous répondre là-dessus. C'est quoi les peines encourues ?
00:35:15 Qu'en est-il ? Qu'est-ce qu'ils risquent ?
00:35:17 - Alors, lorsqu'il s'agit d'injures publiques à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance
00:35:22 réelle ou supposée à une ethnie, c'est réprimé de 6 mois de prison et 22.500 euros.
00:35:28 La diffamation publique est un délit réprimé d'une peine d'un an d'emprisonnement
00:35:32 et 45.000 euros d'amende. Même peine pour la provocation publique à la haine,
00:35:36 la violence ou la discrimination, mais aussi la contestation de crimes contre l'humanité,
00:35:42 la provocation directe à un crime aggravé par la circonstance de haine,
00:35:45 7 ans d'emprisonnement, enfin 5 ans de prison pour des faits de provocation à une infraction terroriste,
00:35:51 une peine qui peut aller jusqu'à 7 ans de prison lorsque l'infraction est commise sur Internet.
00:35:55 - Et donc, Karim, pour ce couple moldable, le Parc et Paris restent à beaucoup de précautions sur cette enquête
00:36:02 puisqu'ils ont été admis dans un centre de détention administratif, ils sont suivis,
00:36:09 et cette information sur laquelle il y a l'intervention d'une personne tierce est sous réserve.
00:36:16 Pour l'instant, aucune confirmation.
00:36:18 - Kevin Bossuet, merci pour toutes ces précisions.
00:36:21 - Moi, ce qui me choque, c'est la banalisation de l'antisémitisme
00:36:25 et c'est même la banalisation de la Shoah, que l'on constate toujours et toujours.
00:36:31 - Moi, je vais parler en tant qu'enseignant.
00:36:33 - Oui, puis c'est une matière que certains enseignants se refusent, par le trouveau de gouverne, d'aborder.
00:36:37 - Ils se refusent parfois, en effet, d'aborder.
00:36:38 - Et comme d'autres sujets.
00:36:39 - Quand vous enseignez la Shoah, par exemple, évidemment, la majorité des élèves écoutent, c'est pas le sujet,
00:36:44 mais il y en a beaucoup qui rigolent, qui s'esclaffent, qui font une hiérarchie dans l'horreur,
00:36:50 en se disant "mais non, le génocide, par exemple, au Rwanda, est plus important que le génocide que la Shoah
00:36:56 ou que telle ou telle chose, c'est plus important que l'autre".
00:36:59 C'est un genre de concurrence mémorielle qui est profondément malsaine.
00:37:02 Et moi, cette vidéo, elle m'a choqué.
00:37:04 Vous avez cette dame, en effet, qui ironise sur ce bébé qui a été mis dans un four.
00:37:10 Moi, c'est là où on se rend compte que finalement, on peut blaguer sur un des plus grands crimes de l'humanité de notre histoire.
00:37:17 Et moi, qui vais beaucoup visiter des sites mémoriels, en Pologne, Majdanek, ou encore Auschwitz,
00:37:25 ou encore en Allemagne, par exemple, Darao, je vois que les gens ne se rendent pas compte de l'ampleur des choses.
00:37:31 Ils rigolent, ils mangent des glaces sur le site, ils prennent des photos, ils prennent des selfies devant les chambres à gaz.
00:37:38 Quand je suis allé près de Berlin à Sackensenhausen, à Orientenburg, j'ai même vu des gens pique-niquer sur le site.
00:37:45 Je pense que ça en dit long sur la décivilisation qui nous guette,
00:37:49 puisque si nous sommes incapables de respecter ces morts, de respecter notre histoire et d'en retenir les leçons,
00:37:56 je trouve que notre civilisation va extrêmement mal.
00:38:00 Donc moi, en tant qu'enseignant, surtout d'histoire, évidemment, je m'interroge.
00:38:03 Qu'est-ce qu'on a raté pour qu'on en soit là aujourd'hui ?
00:38:06 Allez, je vous ferai réagir dans quelques instants, mais je croyais qu'on continue un peu dans cette série.
00:38:11 Il y a deux jours de la rentrée scolaire, cette question "Que faire des 183 élèves qui ont perturbé",
00:38:17 vous savez, les hommages rendus à Samuel Paty et à Dominique Bernard, c'était le 16 octobre dernier.
00:38:22 Les deux professeurs assassinés, je rappelle, par des jeunes terroristes.
00:38:25 Certains de ces élèves ont été exclus à la demande de Gabriel Attal.
00:38:28 En attendant de futures procédures, explications de Maxime Legay, nous serons avec Gabriel Lattarzio,
00:38:33 professeur agrégé à la Sorbonne. On poursuit le débat.
00:38:36 Et je vous interroge également, qu'est-ce qu'on fait avec ces jeunes ?
00:38:38 Qu'est-ce qu'on fait très concrètement ? Le sujet tout d'abord.
00:38:42 Pour la rentrée scolaire du 6 novembre, certains élèves ne feront pas leur retour sur les bancs de l'école.
00:38:49 Et pour cause, ils font partie des 183 élèves ayant contesté ou perturbé l'hommage rendu à Dominique Bernard et Samuel Paty.
00:38:59 Exclus à titre provisoire, ils sont dans l'attente de leur conseil de discipline pour être fixés sur leur sort.
00:39:05 Quand vous avez un élève qui est exclu suite à un conseil de discipline, il est rescolarisé dans un autre établissement,
00:39:12 généralement dans la même commune, voire au plus proche.
00:39:17 Je veux dire, on ne va pas résoudre le problème, on va le déplacer.
00:39:20 Alors, pour lutter efficacement contre le problème, Gabriel Attal a proposé la création de structures spécialisées.
00:39:27 Objectif affiché, accueillir les élèves présentant un risque réel de danger.
00:39:31 Une sortie du système scolaire traditionnel qui serait inédite.
00:39:36 Je pense qu'il faudrait effectivement réfléchir à une structure qui soit adaptée.
00:39:43 A la fois, bien sûr, pour s'occuper des élèves en question, mais s'il y a des enfants qui sont radicalisés, c'est justement de pouvoir faire face à ce problème.
00:39:56 Au total, l'Education nationale avait recensé près de 500 incidents lors de cette journée d'hommage.
00:40:03 Bonjour Gabriel Lattanzio, vous êtes professeur agrégé à la Sorbonne.
00:40:08 Soyez le bienvenu, merci de participer à notre émission.
00:40:11 Très concrètement, on gère comment ces élèves, ces 180 élèves ?
00:40:15 Il n'y a pas de solution facile.
00:40:17 Moi, j'entends la proposition de monsieur le ministre et je pense que c'est bien qu'on ait cette discussion.
00:40:20 Mais je vous dis mon scepticisme. Fondamentalement, ce que l'on souhaiterait, c'est que ces personnes-là soient davantage intégrées à la communauté française.
00:40:27 Que ce soit des personnes qui soient regroupées entre elles. Je crains le pire.
00:40:30 Si on prend des jeunes qui, à 14-15 ans, ont l'esprit brouillé par des idées polluées, héritées de leurs parents, et qu'on les mette tous ensemble, moi, je pense que ce n'est pas la bonne idée.
00:40:38 Mais c'est intéressant de revenir sur cette question quelques semaines après le drame, évidemment, parce que c'est ça la vie d'une école.
00:40:43 C'est-à-dire que face à une crise, il n'y a pas simplement une action ponctuelle et après on oublie.
00:40:47 L'école est obligatoire en France, Dieu merci. Il faut absolument qu'on ait un suivi de ces enfants.
00:40:51 Et quand un enfant a fait une très grave erreur, il s'agit pour nous de continuer de les améliorer.
00:40:55 Quand les enfants répètent les mots de leurs parents, l'école est le déversoir de la bêtise des adultes.
00:41:00 Et on ne changera pas facilement les adultes. Donc il faut qu'on change les enfants.
00:41:03 L'idée de les regrouper, tous ceux qui posent problème, et que cette structure, spécifiquement sur cette question-là, fasse mieux, je suis sceptique.
00:41:08 Je n'y crois pas trop. Vous savez, s'il y a une solution à garder, je crois, c'est de marcher sur les deux jambes.
00:41:13 Il faut contraindre, punir, mais il faut convaincre. Il faut interdire la parole haineuse, mais il faut aussi faire adhérer, faire aimer notre pays.
00:41:20 Je crois vraiment que c'est ça, c'est ça le sujet. L'idée, c'est l'adhésion à la République.
00:41:24 Faire comprendre à ces jeunes que nous sommes une seule et même équipe solidaire, et qu'on a des valeurs communes, libres, fraternelles et dans l'égalité.
00:41:31 Et ces valeurs-là sont supérieures à ceux qui prêchent la haine.
00:41:34 On a un choix à faire aujourd'hui sur plein de sujets, c'est soit on attise les tensions, soit on choisit la concorde.
00:41:39 Et c'est ça l'école, c'est la concorde. Et c'est très très dur.
00:41:41 Alors concrètement, qu'est-ce qu'on fait de ces enfants-là ? On les intègre, on les marginalise et on leur fait comprendre que nos valeurs sont meilleures.
00:41:46 Je vous garde quelques instants, on ouvre le débat avec mes grands témoins. Petit tour de table, Karim Zérébi.
00:41:51 La structure adaptée dont parle Gabriel Attal, ce n'est pas la solution, ce n'est pas celle que préconise non plus Gabriel Attardio.
00:41:56 Je suis professeur à Grégé à la Sorbonne, je n'ai quasiment rien à dire de plus. Je trouve que ses propos sont assez remarquables.
00:42:02 Prendre le dessus en enseignant, en éduquant, en partageant nos valeurs, c'est mieux que d'exclure un maître de côté et laisser germer un mauvais terreau.
00:42:16 Je trouve qu'il a des paroles très républicaines et très fortes.
00:42:20 Et moi j'aimerais intervenir parce que, ne nous cachons pas, moi je suis plutôt de droite et votre interlocuteur est plutôt de gauche.
00:42:28 Mais ce n'est pas grave parce qu'on se retrouve sur l'essentiel, sur les valeurs de la République.
00:42:33 - Comment tu sais ça ? - Parce qu'il a été syndicaliste notamment, enfin si je ne me trompe pas au FSU.
00:42:38 - Ce n'est pas le débat. - Ce que je voulais dire c'est ça.
00:42:44 C'est l'importance d'avoir une communauté enseignante soudée autour des valeurs de la République.
00:42:50 Faire en sorte que notre premier rôle en tant qu'enseignant c'est la pédagogie, c'est de démonter les préjugés antisémites.
00:42:57 C'est de démonter les stéréotypes, c'est de faire en sorte que nos élèves puissent s'insérer dans la société,
00:43:03 puissent réussir sa vie dans la compatibilité avec les valeurs de la République.
00:43:07 Alors après, je le trouve un peu sévère vis-à-vis de Gabriel Attal.
00:43:10 Moi je trouve que Gabriel Attal c'est un excellent ministre.
00:43:13 Ce qu'il a essayé de faire ce n'est évidemment pas de sanctionner les élèves qui auraient sorti une simple bêtise,
00:43:18 c'est de protéger le personnel enseignant, c'est de protéger les élèves d'un élève qui aurait pu être radicalisé.
00:43:24 Et je trouve qu'on est à un moment où le danger est tellement éminent que c'est une décision évidemment qui est extrêmement pertinente.
00:43:31 Donc bravo monsieur le ministre.
00:43:32 William Tey.
00:43:33 La première priorité c'est de protéger ceux qui veulent réussir et ceux qui veulent suivre un enseignement qui est correct.
00:43:38 Donc les élèves majoritairement qui ne sont pas radicalisés et les professeurs.
00:43:41 Parce qu'avoir des élèves radicalisés ça doit être un enfer pour un enseignant.
00:43:45 Ça doit être difficile en termes d'enseignement parce que vous ne pouvez pas enseigner tout ce que vous voulez.
00:43:48 Et pour les autres élèves qui veulent avancer, qui doivent acquérir un certain nombre de savoirs fondamentaux
00:43:51 alors qu'on a beaucoup de retard sur les classements de l'OCDE, ça doit être un autre défi en plus.
00:43:54 Donc le principal c'est de sauver la majorité.
00:43:56 Or trop souvent en France on a voulu mettre tout le monde ensemble.
00:43:59 Ça veut dire traiter la minorité en même terme que la majorité.
00:44:02 Qu'est-ce qui s'est passé dans l'éducation ?
00:44:04 C'est qu'en fait on a tiré la majorité du bloc vers le bas en pratiquant ce qu'on appelle le nivellement par le bas.
00:44:09 C'est le premier élément.
00:44:10 Le deuxième élément c'est que je pense que pour traiter les élèves radicalisés,
00:44:13 comme on a un autre sujet également ça va être les jeunes émeutiers,
00:44:17 c'est que je pense qu'il faut les extirper du cocon familial.
00:44:19 La clé c'est de les mettre dans les internats d'excellence en dehors du cercle familial,
00:44:23 en dehors de la loi des caïds, en dehors de la loi des gangs,
00:44:25 auxquels ils évoluent dans une atmosphère qui ne leur permet pas d'aimer la République,
00:44:28 qui ne leur permet pas d'évoluer en se disant que le système est méritocratique,
00:44:31 que le système peut réussir.
00:44:32 Donc les mettre dans les internats d'excellence, on leur montre qu'il y a une voie alternative,
00:44:35 donc une voie républicaine, une voie méritocratique, auxquelles ils peuvent réussir dans ce milieu-là.
00:44:38 Et c'est comme ça qu'on les extirpera de ce milieu-là,
00:44:40 qui seront moins radicalisés et qui préfèreront la République à des thèses les plus farfelues.
00:44:44 Merci beaucoup.
00:44:46 Gabriel Lattanzio, on vous retrouvera une autre fois parce que ce débat est passionnant.
00:44:50 On y accordera encore plus de temps évidemment,
00:44:53 mais je voulais absolument qu'on l'aborde à deux jours de cette rentrée scolaire.
00:44:57 Et merci encore pour votre témoignage.
00:44:59 Je vous rappelle que vous êtes professeur agrégé à la Sorbonne.
00:45:02 On marque une pause, c'est la fin de cette première de Minnews Week-end.
00:45:05 On se retrouve dans quelques instants avec beaucoup de sujets encore
00:45:07 et on parlera justement, on l'évoquait avec vous,
00:45:09 avec Ami Taribi, de cette manifestation pro-Palestine,
00:45:12 avec les mesures de sécurité avec vous Célia.
00:45:14 Et puis, et puis, et puis, cette rivalité entre le Parti Socialiste
00:45:18 qui participera, mais pas avec El-Effi.
00:45:20 Jeudi, Huchard nous expliquera tout.
00:45:22 Voilà, allez à tout de suite. Reste avec nous.
00:45:24 Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir.
00:45:30 C'est la partie 2 de Minnews Week-end.
00:45:32 Tout de suite, le sommaire de cette deuxième heure.
00:45:35 Nouvelle manifestation pro-Palestine cet après-midi à Paris.
00:45:38 Le cortège partira dans une heure depuis la place de la République.
00:45:41 Une manifestation autorisée par la préfecture.
00:45:44 Le Parti Socialiste a décidé d'y participer,
00:45:47 mais ne souhaite pas s'associer à El-Effi.
00:45:50 L'EPS a même publié un communiqué.
00:45:52 Elodie Huchard, notre spécialiste politique, nous dira tout, comme d'habitude.
00:45:57 Autre sujet pour Elodie Huchard en ce samedi,
00:45:59 la situation dans les rangs de El-Effi.
00:46:01 Justement, il y a un vrai déchirement en interne
00:46:04 suite aux dernières prises de position de Jean-Luc Mélenchon,
00:46:07 notamment sur la situation au Proche-Orient.
00:46:09 On en parle avec Elodie, on en parlera avec nos grands témoins.
00:46:13 Enfin, on aura un invité de marque à la fin de notre émission.
00:46:17 Jean-Claude Bourré, célèbre journaliste que l'on ne présente plus,
00:46:21 nous parlera de la vie extraterrestre.
00:46:24 Un congrès sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés, sourds,
00:46:28 aujourd'hui à Paris.
00:46:30 L'hypothèse extraterrestre est-elle crédible ?
00:46:33 On ouvre le débat avec Jean-Claude.
00:46:35 Cela s'annonce passionnant. Ne manquez pas ce rendez-vous.
00:46:38 Voilà pour notre programme de cette deuxième heure.
00:46:40 Un programme très chargé.
00:46:41 A nouveau, mais tout de suite,
00:46:42 La Salle Info avec Isabelle Piboulot.
00:46:45 Rebonjour Isabelle.
00:46:46 Rebonjour Thierry.
00:46:47 Bonjour à tous.
00:46:48 Pas de trêve temporaire sans la libération des otages
00:46:51 enlevés par le ramas.
00:46:52 C'est ce qu'a annoncé hier Benjamin Netanyahou.
00:46:55 Dans le même temps, la France demande des explications à Israël.
00:46:58 Un institut culturel français a été la cible d'une frappe israélienne à Gaza.
00:47:02 Ce qui suscite notre étonnement et notre incompréhension,
00:47:05 a déclaré la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.
00:47:09 De nouveaux tags antisémites découverts sur les murs d'une école hier à Strasbourg.
00:47:14 Une enquête a été ouverte par le Parquet après la plainte d'un parent d'élève.
00:47:18 Les détails avec Audrey Berthot, Chloé Tarka et Kylian Salih.
00:47:22 Des croix gammées, des étoiles de David et des slogans antisémites.
00:47:27 Ce vendredi, de nouveaux tags ont été découverts
00:47:30 sur deux établissements scolaires de Strasbourg.
00:47:32 Les clichés ont été partagés par le conseiller municipal de la ville.
00:47:36 Nous ne sommes plus dans la théorie.
00:47:38 A quelques jours du 85e anniversaire de la nuit de cristal,
00:47:41 la haine des juifs s'affiche à nouveau en grand dans nos rues.
00:47:45 Face à l'antisémitisme, la réponse doit être implacable.
00:47:48 La maire de Strasbourg, Jeanne Barseguian, a ensuite réagi.
00:47:52 J'adresse tout mon soutien à la communauté juive de notre ville
00:47:56 et reste mobilisée en lien avec l'Etat pour assurer la sécurité des habitants.
00:48:01 L'antisémitisme n'a pas sa place à Strasbourg.
00:48:04 Jeudi, un autre tag indiquant Free Palestine avait été découvert
00:48:08 sur un lycée du même secteur.
00:48:10 Une enquête a été ouverte par le parquet de Strasbourg.
00:48:13 En France, 887 tags antisémites ont été recensés
00:48:17 par le ministère de l'Intérieur depuis l'attaque du Hamas contre Israël.
00:48:21 Dans ce contexte de tensions dans le pays, dans les Hauts-de-Seine,
00:48:25 la mosquée de Nanterre a reçu une lettre de menace de mort.
00:48:28 Un acte condamné avec la plus grande fermeté par le ministre de l'Intérieur.
00:48:32 Une enquête a été ouverte.
00:48:34 Gérald Darmanin espère des condamnations fortes
00:48:37 contre tous les porteurs de haine.
00:48:39 Dans le reste de l'actualité, après la tempête Kiaran
00:48:43 qui a coûté la vie à au moins deux personnes en France,
00:48:45 pas de répit, la tempête Domingos arrive.
00:48:48 Météo France a déjà placé 11 départements en vigilance orange.
00:48:52 10 autres le seront également ce soir en raison de violentes rafales de vent
00:48:56 sur la façade atlantique. On fait le point avec Karine Durand.
00:48:59 La tempête Domingos qui va frapper la côte ouest du pays
00:49:04 dans la nuit de samedi à dimanche sera moins intense que la précédente.
00:49:08 Mais les vents forts vont être un peu plus généralisés
00:49:12 quasiment à l'ensemble du pays.
00:49:14 Sa zone d'impact est vraiment située sur l'arc atlantique en priorité,
00:49:18 notamment la Charente, la Charente maritime, la Vendée, les Deux-Sèvres
00:49:22 ou encore la Gironde.
00:49:24 C'est là on peut atteindre 120 à 130 km/h, voire peut-être 140
00:49:28 sur les capes les plus exposées au cours de la nuit.
00:49:31 Dans les terres, il s'agira simplement d'un coup de vent classique
00:49:34 pour la saison avec des rafales comprises entre 90 et 100 km/h
00:49:38 sur ces régions-là.
00:49:40 Mais sur le reste du pays, il y aura aussi du vent fort jusqu'à 80 voire 90 km/h
00:49:44 de manière assez étendue.
00:49:47 Il faut être prudent, notamment sur les zones déjà touchées
00:49:50 par la précédente tempête Kiaran,
00:49:52 car il y aura des vents forts notamment en Bretagne, en Normandie,
00:49:55 pas forcément tempétueux, mais les arbres ont été déjà fragilisés.
00:49:59 Ils vont être à nouveau secoués, d'autant plus sur des sols gorgés d'eau.
00:50:03 Donc la terre est instable, les arbres pourront chuter très facilement.
00:50:07 Il y aura sans doute encore des dégâts liés au vent,
00:50:10 mais aussi liés à la pluie.
00:50:11 50 mm de précipitation supplémentaire attendue sur le centre-ouest.
00:50:15 Et attention, on vague aussi jusqu'à 12 m sur la côte aquitaine
00:50:19 et jusqu'à 9 m sur la côte bretonne.
00:50:21 Donc même si cette tempête est moins forte qu'au Kiaran,
00:50:24 il faut quand même rester vigilant.
00:50:26 Et puis l'est de l'Espagne, ravagée par un feu de forêt,
00:50:30 200 pompiers sont mobilisés.
00:50:32 L'incendie est attisé par des vents violents.
00:50:34 850 personnes ont dû quitter leur domicile en raison de l'avancée des flammes.
00:50:39 Le feu s'est déclaré jeudi après-midi dans la région côtière de Valence.
00:50:42 Près de 1 400 hectares sont déjà partis en fumée.
00:50:46 Voilà pour le point sur l'information.
00:50:48 Tout de suite, Midi News Weekend avec vous Thierry.
00:50:51 Merci ma chère Isabelle.
00:50:52 On se retrouve dans 30 minutes.
00:50:53 Allez, Midi News Weekend, partie 2, c'est parti.
00:50:55 Avec moi, Kevin Bossuet, professeur d'histoire pour cette deuxième heure.
00:50:59 Ravi de vous retrouver.
00:51:00 Karim Zaribi, ancien député européen.
00:51:02 Ravi de vous retrouver pour cette deuxième heure.
00:51:04 Ouli M.T., président du Centre de réflexion luminaire.
00:51:06 Vous êtes en forme pour cette deuxième heure.
00:51:08 Célia Abbarot, journaliste police-justice.
00:51:10 Et on accueille avec beaucoup de plaisir Elodie Huchard, journaliste politique.
00:51:14 Et on va commencer avec vous, ma chère Elodie Huchard,
00:51:17 puisque j'en parlais tout à l'heure, une nouvelle manifestation de soutien
00:51:20 au peuple palestinien est prévue aujourd'hui à Paris.
00:51:23 Le cortège s'élancera tout à l'heure d'ici une heure, à 14h,
00:51:28 place de la République, direction Place de la Nation.
00:51:30 On voit tout ça avec Juliette Saadat.
00:51:32 Et puis on ouvre le débat parce qu'il y a un petit rififi
00:51:35 autour de cette manifestation, un petit rififi politique.
00:51:37 Vous allez tout nous dire, tout nous expliquer ma chère Elodie.
00:51:40 D'abord le sujet.
00:51:41 Le départ sera donné à 14h ce samedi.
00:51:44 La manifestation s'élancera de la Place de la République
00:51:47 pour une arrivée prévue Place de la Nation à 19h.
00:51:50 Pour la première fois depuis l'attaque du Hamas contre Israël
00:51:53 le 7 octobre dernier, le parti socialiste appelle à se mobiliser.
00:51:57 Dans un communiqué, il demande la libération des otages,
00:52:01 un cessez-le-feu immédiat, tout en dénonçant les actes du Hamas.
00:52:05 Le Hamas est une organisation terroriste dont l'objectif n'est pas la paix
00:52:08 et la coexistence de deux États.
00:52:10 Il doit être combattu comme tel.
00:52:12 Le Hamas n'incarne pas la résistance palestinienne
00:52:15 mais participe au malheur des Palestiniens.
00:52:17 Le Hamas trahit les Palestiniens en entretenant à des seins le conflit.
00:52:22 Du côté des forces de l'ordre, un dispositif conséquent d'ordre public
00:52:26 sera mis en place avec l'utilisation de drones pour surveiller le cortège.
00:52:30 Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris reste vigilante.
00:52:35 S'il n'interdit pas cette manifestation, le préfet de police
00:52:38 maintient cependant sa posture de fermeté adoptée
00:52:41 depuis le début du conflit israélo-palestinien.
00:52:44 Aucun débordement ne sera toléré au cours de cette manifestation.
00:52:47 L'objectif est de ne pas revivre ces scènes de tension
00:52:50 comme lors des manifestations précédentes dans la capitale.
00:52:53 Hormis Paris, des rassemblements autorisés sont aussi organisés
00:52:56 aujourd'hui à Lyon, Rennes, Nantes ou encore Dijon.
00:53:00 Célia Barot, vous êtes notre journaliste police-justice.
00:53:03 La manifestation commence à 14h, elle se termine à 19h.
00:53:07 Il y a des mesures de sécurité très importantes qui seront prises, je suppose.
00:53:12 Tout au long de ce trajet de la place de la République,
00:53:15 en passant par Bastille jusqu'à la place de la Nation,
00:53:17 le préfet de police Laurent Nunez a invité les organisateurs
00:53:20 dont la France Insoumise, Europe Écologie Les Verts et la CGT
00:53:24 à l'apaisement tout au long du trajet.
00:53:26 Laurent Nunez a rencontré ces organisateurs jeudi dernier
00:53:30 et il leur a rappelé leur responsabilité en tant que déclarant.
00:53:33 S'il n'interdit pas cette manifestation,
00:53:35 le préfet de police maintient donc sa posture de fermeté
00:53:38 puisqu'il a fait savoir qu'aucun débordement ne sera toléré
00:53:42 et que les auteurs de propos pouvant être assimilés
00:53:45 à l'apologie du terrorisme ou à caractère antisémite,
00:53:48 ainsi que les porteurs de pancartes ou encore de banderoles
00:53:51 contraires à la loi seront interpellés et pourront faire l'objet
00:53:54 d'une enquête et d'un signalement aux autorités judiciaires.
00:53:56 Pour l'instant, nous n'avons aucun détail, aucune précision
00:53:59 sur l'encadrement de cette mobilisation en soutien aux peuples palestiniens
00:54:02 mais le dispositif d'ordre public mis en place sera conséquent.
00:54:06 Comme durant de nombreuses manifestations,
00:54:08 les services de police vont surveiller le bon déroulement de l'événement
00:54:11 à l'aide de drones par exemple.
00:54:13 Et enfin, ce n'est pas la seule manifestation pro-palestinienne
00:54:15 qui est autorisée par la préfecture.
00:54:17 Jeudi dernier, le 2 novembre, 2000 personnes,
00:54:20 selon la préfecture de police, se sont rassemblées,
00:54:23 Place de la République, c'était un rassemblement statique,
00:54:25 pour demander l'arrêt du massacre à Gaza et un cessez-le-feu immédiat.
00:54:29 Il n'y a eu aucun incident majeur qui a été à déplorer.
00:54:31 Il y a d'autres manifestations également en France.
00:54:33 D'autres manifestations en France, là c'est principalement celle à Paris
00:54:37 qui est fortement regardée par le préfet de police
00:54:40 puisqu'il y a eu d'importants incidents lors des manifestations
00:54:44 qui étaient cette fois-ci interdites les semaines précédentes.
00:54:47 Merci pour toute cette précision ma chère Célia.
00:54:49 Allez, Élodie, on va parler politique avec vous.
00:54:52 Le parti socialiste a décidé de participer à cette manifestation,
00:54:57 ce qui est une première, mais surtout pas proche de LFI.
00:55:02 De réserve en fait, surtout du côté du parti socialiste.
00:55:05 Certes, ils ont publié un communiqué pour dire qu'ils participeraient
00:55:08 à cette manifestation, qu'ils appellent aussi du coup leurs militants
00:55:11 évidemment à le faire. Ils disent précisément qu'ils demandent
00:55:14 libération des otages, cessez-le-feu immédiat, recherche d'une solution politique
00:55:18 et que c'est pour toutes ces raisons et sur ces seules revendications
00:55:21 qu'ils appellent à manifester. Et surtout, certes, ils appellent à manifester,
00:55:25 en revanche, ils ne signent pas l'appel, ils ne rejoignent pas le collectif
00:55:28 qui organise les manifestations. Pourtant, dans ce collectif, il y a notamment
00:55:31 tous leurs anciens alliés de la NUPES, Europe Écologie des Verts,
00:55:34 le parti communiste ou bien encore LFI. Et surtout, le parti socialiste
00:55:38 a fait un communiqué dans lequel on voit qu'il a des positions très claires
00:55:42 et surtout très anti-France Insoumise. Un certain nombre de phrases
00:55:45 de ce communiqué. La première qu'on voyait dans le sujet tout à l'heure,
00:55:48 quand ils disent, ils rappellent que le Hamas est une organisation terroriste
00:55:51 et qu'il n'incarne pas la résistance palestinienne. On voit très clairement
00:55:54 la pique envoyée notamment à Daniel Obono qui avait qualifié le Hamas
00:55:57 de mouvement de résistance. Autre citation du communiqué,
00:56:00 "Aucun contexte ne peut excuser les crimes du Hamas, aucun contexte
00:56:03 ne peut justifier les bombardements aveugles et le siège total de Gaza".
00:56:07 Une fois de plus, ils prennent le contre-pied de ce que font
00:56:09 beaucoup de leurs camarades de LFI, de tenter finalement parfois
00:56:12 d'accorder certaines justifications. Et puis, ils ont un mot aussi
00:56:16 pour la recrudescence des actes antisémites. Ils disent, les actes antisémites
00:56:19 se multiplient, les amalgames entre musulmans et terrorisme aussi,
00:56:22 c'est inacceptable et insupportable. On voit là que le Parti socialiste
00:56:25 veut avoir une position extrêmement claire. La raison, c'est de savoir
00:56:29 si aujourd'hui, ils sont encore audibles et si ces prises de position
00:56:32 qu'on a vues ces derniers jours n'arrivent pas un peu trop tard
00:56:34 dans la petite guélière qu'on a vue avec la NUPES.
00:56:36 - C'est vrai qu'ils ont un peu tardé. - Ça arrive.
00:56:38 - Et la NUPES est en train d'exploser façon Paul Zin.
00:56:40 Enfin, on parlera de la LFI tout à l'heure. Kevin.
00:56:43 - Il y a une prise de distance du Parti socialiste vis-à-vis
00:56:47 de la France insoumise, c'est très bien.
00:56:49 - Ah ben là, il a communiqué et il a dit "nous a tout dit".
00:56:52 - Il y avait déjà eu ce moratoire. Mais simplement, quand on a un peu
00:56:54 de courage politique, on quitte tout simplement la NUPES
00:56:57 parce que l'entre-deux est strictement insupportable.
00:57:00 Ils l'ont fait à l'Assemblée, mais ils ne l'ont pas fait à l'échelle
00:57:03 du pays et ça, ce n'est pas acceptable. Un peu de respect pour ce parti
00:57:07 qui a été fondé par Jean Jaurès ou même pour une figure comme
00:57:10 Léon Blum, qui à l'époque avait aussi essuyé des propos antisémites.
00:57:15 Il y a un socialiste qui, en Europe, a beaucoup de courage.
00:57:19 C'est le chef du Parti travailliste anglais, Kersh Turmer,
00:57:23 qui a décidé, à la tête du Labour Party, de tourner la page
00:57:26 de Jérémie Corbyn et qui défend ouvertement le droit d'Israël
00:57:31 de se défendre, qui interdit notamment à ses députés d'aller manifester
00:57:36 dans les rassemblements pro-palestiniens et qui a même dit
00:57:41 qu'il était normal qu'Israël coupe l'eau ou coupe l'électricité
00:57:46 pour que ces sources-là ne soient pas utilisées par le Hamas.
00:57:50 Il a un petit peu fait marche arrière, mais en tout cas, c'est du courage politique
00:57:53 parce qu'en interne, évidemment, il est un petit peu ennuyé.
00:57:56 Je pense par exemple au maire de Londres, qui est sur une toute autre ligne,
00:58:00 plutôt sur une ligne très gauchisante et qui remet en cause son leadership.
00:58:04 En tout cas, ce qu'il faut retenir, c'est qu'il est possible d'avoir
00:58:07 un parti qui, pendant quelques années, a sombré dans une forme d'antisionisme
00:58:11 qui n'était que le fauné de l'antisémitisme. Il est possible de se reprendre
00:58:14 et essayer de faire en sorte d'épurer le parti d'une idéologie, en effet,
00:58:18 qui est dévastatrice.
00:58:20 - Oui, M.T. Kerem Zeribi, quel est votre regard ?
00:58:23 - Le PS. - Le Parti Socialiste Manifeste.
00:58:26 - Le Parti Socialiste a un nouveau mot d'ordre, c'est "courage, Fillon".
00:58:29 Ce n'est pas eux qui changent de veste, c'est le vent qui change de sens
00:58:32 dans la mesure où Jean-Luc Mélenchon apparaît comme un populaire.
00:58:35 Ils se détournent de Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas des positions anti-LFI,
00:58:38 c'est des positions anti-Mélenchon. La question qu'il faut se poser pour eux,
00:58:41 c'est est-ce que ça leur rapportera électoralement ou pas ?
00:58:43 Mon avis, c'est que Mélenchon va réussir à s'en sortir électoralement
00:58:46 dans la mesure où c'est le seul type à gauche qui incarne quelque chose.
00:58:49 Et une fois que Mélenchon va retrouver des couleurs électorales,
00:58:52 le PS va revenir à son habitat, parce que Kevin l'a très bien dit,
00:58:55 il ne quitte pas la NUPES, ils font un moratoire.
00:58:57 C'est-à-dire que si Mélenchon fait 20%, ils vont se resoumettre de nouveau
00:59:00 à Mélenchon et vont s'appliquer comme le bon caniche qu'ils sont.
00:59:02 Ils vont se remettre à terre et ils vont se retenir à Mélenchon.
00:59:05 La question qui se pose pour le PS, et qui est essentielle,
00:59:08 c'est quelle est leur ligne politique, quelles sont leurs réelles convictions.
00:59:11 Parce que depuis Hollande, ils ont tout fait.
00:59:13 Ils ont été pour Hollande pour la loi travail.
00:59:15 Ensuite, ils ont manifesté contre la réforme des retraites
00:59:17 qui avait été portée initialement par Hollande.
00:59:19 Ensuite, ils ont changé de position à tous les cinq ans sur le droit du travail,
00:59:23 sur l'Europe. Est-ce qu'ils sont pro-européens, est-ce qu'ils sont anti-européens ?
00:59:27 Quelle position ils ont sur la guerre en Ukraine ?
00:59:29 Quelle position ils ont sur la valeur travail ?
00:59:31 Sur un ensemble de positions, le PS a perdu son âme.
00:59:33 Je pense que Kevin a raison. Il faut quand même rappeler que Léon Blum
00:59:35 avait subi des atrocités pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:59:37 Il devrait s'en rappeler et il aurait dû condamner immédiatement,
00:59:39 après le 7 octobre, les positions de l'LFI et soutenir le droit de l'Israël
00:59:44 à se défendre contre les atrocités du Hamas.
00:59:47 On parlera de l'LFI dans quelques instants avec Elodie.
00:59:50 Caïm, je ne vous ai pas entendu sur le sujet.
00:59:52 Je pense que ça fait quand même longtemps que le PS a perdu sa boussole.
00:59:57 Je pense que c'est un secret pour personne, sa boussole notamment républicaine.
01:00:01 Et donc de fait, le parti étant en perte de vitesse,
01:00:06 a été un peu suiveur dans la dynamique qu'incarnait Mélenchon.
01:00:12 Aujourd'hui, force est de constater que la contestation
01:00:15 n'est pas simplement entre le PS et la LFI.
01:00:18 Au sein même de la LFI, il y a des divisions de la maison plus prégnantes.
01:00:22 Quand vous avez Clémentine Autain, quand vous avez Alexis Corbière à Calgarido,
01:00:26 ou Ruffin, qui prennent des positions très tranchées par rapport à Mélenchon,
01:00:31 on sent bien qu'il y a une passation de flambeaux qui est attendue par certains.
01:00:35 Certains ne veulent pas voir Mélenchon candidat à la présidentielle.
01:00:38 Et d'ailleurs, je crois que ça a été dit dans la presse par des membres de la LFI eux-mêmes.
01:00:43 La bataille, elle a déjà démarré, ça y est, c'est une bataille de leadership.
01:00:47 Elle est peut-être réincarnée par le conflit israélo-passé,
01:00:50 mais je pense qu'elle va au-delà de cette bataille.
01:00:52 C'est la ligne qu'incarne Mélenchon, c'est l'autoritarisme qu'incarne Mélenchon
01:00:56 dans la manière dont il dirige le mouvement LFI et la NUPES plus largement.
01:01:01 Et donc, il y a une nouvelle génération qui veut prendre son destin en main,
01:01:04 et ils ont raison. Je pense qu'il faut qu'ils prennent leur destin en main,
01:01:07 qu'ils républicanisent le logiciel à gauche,
01:01:09 parce qu'on a besoin d'avoir une gauche républicaine dans le pays,
01:01:11 pour avoir un débat que construit, et pour distinguer aussi.
01:01:15 Et là, je reviens au sujet, la cause palestinienne n'est pas le monopole de l'extrême-gauche.
01:01:19 Il faut arrêter avec ça. Je veux dire, l'immense majorité de gens aujourd'hui
01:01:23 qui trouvent effectivement que la riposte est égale à un massacre,
01:01:27 et elle n'est pas acceptable, la riposte israélienne,
01:01:29 même s'ils ont été touchés par la barbarie du 7 octobre,
01:01:32 une majorité de ces gens-là ne sont pas d'extrême-gauche.
01:01:35 Croyez-moi, quand on rencontre des Français tous les jours,
01:01:38 ils n'ont même qu'une sensibilité gaulliste,
01:01:40 et qui trouvent que la droite a perdu aussi sa boussole gaulliste.
01:01:44 C'est William qui disait au début de l'interview,
01:01:47 sur le sujet de la droite républicaine,
01:01:50 excusez-moi, le général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe.
01:01:53 La solution à deux États, le respect du peuple palestinien,
01:01:57 Jacques Chirac, Dominique de Villepin est le seul aujourd'hui qui incarne cette ligne.
01:02:03 Ça veut dire qu'on a dans la vie politique française,
01:02:05 à la fois à gauche et à la fois à droite, une absence de boussole.
01:02:09 Il veut dire qu'il y a les extrêmes surfe sur cette absence de boussole.
01:02:13 Nous n'avons plus de débat construit, intellectuel, porteur d'une vision.
01:02:18 C'est le drame de la vie politique française aujourd'hui.
01:02:21 Alors Elodie, avec nous, vous l'avez évoqué,
01:02:23 c'est une certaine crispation, c'est le moins qu'on puisse dire,
01:02:26 avec des prises de positions divergentes au sein des Léphis.
01:02:28 Et puis ce sondage que j'aimerais vous rappeler,
01:02:31 le sondage CSA pour CNews, 71% des Français considèrent
01:02:34 que Jean-Luc Mélenchon est un danger pour la République.
01:02:36 En attendant, les prises de position de Jean-Luc Mélenchon
01:02:39 divisent au sein de la France insoumise.
01:02:41 C'est le moins qu'on puisse dire, ma chère Elodie.
01:02:43 Oui, d'abord au sein de la France insoumise et aussi plus largement
01:02:45 au sein de la NUPES, puisque aujourd'hui, il y a clairement
01:02:47 deux France insoumise, ceux qui sont proches et d'accord
01:02:50 avec Jean-Luc Mélenchon et les autres.
01:02:51 Alors attention, parce que ceux qui étaient proches
01:02:53 de Jean-Luc Mélenchon il y a deux ans, sont maintenant
01:02:55 ceux qui sont sous le feu des critiques.
01:02:56 Vous le disiez, Karim, il y a eu un certain nombre de prises de parole,
01:02:59 dont celle de Raquel Garrido, qui a dit publiquement dans les médias,
01:03:02 je vais la citer, qu'il faut un changement de mode de fonctionnement
01:03:04 au sein de la France insoumise, que Jean-Luc Mélenchon ne fait que,
01:03:07 je la cite, "nuire à la France insoumise depuis l'affaire Katnins"
01:03:10 et je cite toujours, "jusqu'à présent, la France insoumise a été structurée
01:03:13 comme un outil de campagne présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon,
01:03:16 ça ne peut pas durer comme cela".
01:03:17 Et bien figurez-vous, Raquel Garrido, elle est donc convoquée
01:03:19 par sa direction, puisqu'on nous explique que c'est totalement normal,
01:03:22 qu'elle a des prises de position qui ne correspondent pas
01:03:24 avec ce que veut la direction et que donc, elle va être convoquée
01:03:27 et éventuellement sanctionnée.
01:03:29 Un membre éminent de la France insoumise me disait extrêmement clairement,
01:03:32 "chez nous, il n'y a qu'une ligne, il n'y en a pas deux".
01:03:34 Et quand on les interroge parce qu'il y a eu certains dîners,
01:03:37 notamment entre Raquel Garrido et d'autres membres de la NUPES,
01:03:39 on nous rétorque, "la gauche qui a bien, c'est très peu pour nous,
01:03:41 chez nous, il n'y a pas de diplomatie parallèle,
01:03:43 personne n'a envie de monter sur le Titanic à LFI,
01:03:46 parce que la France insoumise a conscience qu'au sein de la NUPES,
01:03:48 c'est celle qui a le plus de députés, donc pour eux,
01:03:51 ce sont forcément les plus forts".
01:03:52 Si vous n'êtes pas d'accord, vous n'avez qu'à quitter le mouvement.
01:03:55 Un autre membre de la France insoumise me dit,
01:03:57 "les positions ne clivent pas".
01:03:58 Elle est très bien comprise, ce sont les positions de nos alliés qui clivent.
01:04:01 La France insoumise n'est donc responsable de rien.
01:04:03 Et quand on les interroge sur l'implosion encore même de la NUPES,
01:04:06 vous le rappeliez, le Parti socialiste a mis en pause cette alliance,
01:04:09 "ça ne se passe plus, on n'a plus de réunion,
01:04:11 l'EPS décide d'un moratoire, personne n'a compris ce que ça voulait dire.
01:04:14 En tout cas, c'est au point mort, l'EPS refuse tout,
01:04:16 ils expliquent qu'ils ne comprennent pas pourquoi l'EPS a suspendu,
01:04:19 combien de temps ils comptent le faire".
01:04:21 Et puis la France insoumise s'avone un peu la planche du Parti socialiste
01:04:24 en disant "on ne peut pas mettre une photo de Jean-Luc Mélenchon
01:04:26 pendant un an sur ses affiches et dire qu'il est responsable de tous les maux".
01:04:30 L'EPS dit vouloir la suspension,
01:04:31 mais a retiré le mot NUPES notamment à l'Assemblée nationale.
01:04:34 "Si la condition pour que la NUPES survive, c'est que Jean-Luc Mélenchon disparaisse",
01:04:37 me disait ce député,
01:04:38 "je suis désolée de leur dire que ce n'est pas à l'ordre du jour et ce n'est pas sérieux".
01:04:41 Et un peu même son de cloche du côté d'Europe Écologie-Les Verts.
01:04:44 On pointe du doigt la responsabilité du Parti socialiste
01:04:47 en disant avec plein de métaphores "notre pronostic vital est engagé,
01:04:50 on peut peut-être faire un massage cardiaque pour redynamiser,
01:04:53 on fait un break, est-ce qu'on aura envie de se remettre ensemble ?
01:04:55 On ne sait pas".
01:04:56 En tout cas, on voit que le Parti socialiste a quand même réussi quelque chose,
01:04:59 c'est qu'ils mettent ce moratoire.
01:05:00 Ah, apprends-donc de le dire.
01:05:01 Ils ont reçu d'autres choses, cette alliance.
01:05:04 C'est que finalement, comme ils se sont retirés qu'ils font un moratoire,
01:05:07 aucun des autres groupes n'ose se regrouper à trois
01:05:09 parce que ça acterait véritablement la fin de la NUPES.
01:05:12 Et donc, en se mettant en pause,
01:05:13 l'EPS continue de maintenir finalement la NUPES en pause.
01:05:16 Je me mets à la place des téléspectateurs qui nous regardent.
01:05:18 Quelle classe politique !
01:05:20 Karim Zeribi.
01:05:21 Merci, Elodie.
01:05:22 Je suis effrayé par ce qui est devenu la gauche.
01:05:24 Moi, j'ai été engagé dans une autre vie en politique,
01:05:27 ça s'appelait la gauche plurielle, vous savez.
01:05:29 Il y avait Jean-Pierre Chevènement,
01:05:31 il y avait Hubert Végrine,
01:05:32 il y avait Dominique Strauss-Kahn,
01:05:34 il y avait Claude Barthelon.
01:05:36 Mais vous parlez d'une génération...
01:05:38 Non, mais c'est pas là...
01:05:39 Et on avait...
01:05:40 Bah non, c'est la gauche plurielle.
01:05:42 Ces gens-là ne pensaient pas tous la même chose.
01:05:44 Mais ils avaient quand même eu ce que j'appelle une boussole républicaine.
01:05:47 Il y avait une gauche républicaine,
01:05:49 avec des logiciels qui pouvaient effectivement différer
01:05:51 sur la conception de l'Europe, sur...
01:05:53 Ok, très bien, mais cette gauche-là, elle pensait,
01:05:57 elle intellectualisait, je vais dire, le débat politique.
01:06:00 Et à un moment donné, elle avait un cap et une direction.
01:06:03 Cette gauche que j'entends là aujourd'hui,
01:06:05 excusez-moi, elle tourne autour d'un seul homme,
01:06:08 elle est complètement déstructurée sur le plan intellectuel.
01:06:11 Moi, ça m'effraie, je veux dire.
01:06:12 Et je le dis, mais c'est même le débat politique dans notre pays
01:06:15 qui s'est désintellectualisé, je veux dire.
01:06:18 Et donc du coup, on a des débats, mais d'une pauvreté,
01:06:22 d'une pauvreté qui ne donne pas envie
01:06:24 à ceux qui réussissent dans la société française,
01:06:27 et ils sont nombreux sur le plan économique,
01:06:29 sur le plan de la recherche, à s'engager en politique.
01:06:32 Il est là, le drame.
01:06:33 C'est que la politique avant attirait des profils
01:06:35 qui réussissaient dans la société.
01:06:37 Aujourd'hui, ces profils-là repoussent la politique.
01:06:41 Ils disent "tout sauf ça".
01:06:43 C'est quand même dramatique où nous en sommes arrivés.
01:06:45 Parce que l'animation de la cité, la gestion de la vie de la cité,
01:06:48 la gestion du pays, la voie de la France dans le monde,
01:06:51 c'est par la politique qu'on obtient tout ça.
01:06:53 Et aujourd'hui, quand on voit la nature des débats,
01:06:55 le niveau des débats, très franchement,
01:06:57 on a le droit d'être triste.
01:06:58 Deux mots, rapidement.
01:07:00 Je suis d'accord, je suis tout à fait d'accord avec Karim.
01:07:03 Le problème à gauche, c'est que la lutte des races
01:07:05 a remplacé la lutte des classes.
01:07:07 Et cette racialisation, cette essentialisation est insupportable.
01:07:11 Quand M. Mélenchon parle de Yael Brown-Pivet
01:07:14 en mettant en avant sa judéité, ce n'est pas normal.
01:07:17 Quand Mathilde Panot dit que Gérald Darmanin
01:07:20 s'en prend à Karim Benzema parce qu'il s'appelle Karim,
01:07:23 ce n'est pas normal.
01:07:24 Évidemment qu'il y a du racisme dans la société.
01:07:26 Évidemment qu'il y a des discriminations.
01:07:28 Mais on ne peut pas ramener les gens à leurs origines ethniques,
01:07:31 à leur religion en permanence.
01:07:33 Ce n'est pas ça, la République.
01:07:34 Voilà, donc à un moment donné, il faut sortir de cela,
01:07:36 de cette stratégie Terra Nova.
01:07:38 Les classes populaires, elles sont aussi bien en Seine-Saint-Denis
01:07:41 que dans les campagnes françaises.
01:07:43 Donc à un moment, la gauche s'honorait à défendre tout le monde.
01:07:46 Allez, on marque une pause.
01:07:47 Merci Elodie Huchard.
01:07:49 Merci Célia Barotte.
01:07:50 On se retrouve dans quelques instants.
01:07:52 Et n'oubliez pas, on aura Jean-Claude Bourret.
01:07:56 On parlera du monde des...
01:07:58 extraterrestres.
01:08:00 Allez, à tout de suite.
01:08:02 Restez, restez-nous fidèles.
01:08:03 Il est quasiment 13h30.
01:08:09 Merci de nous accueillir chez vous.
01:08:10 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
01:08:12 Un rappel de l'info avec Isabelle Piboulot.
01:08:14 Et je vous représente mes invités, notamment.
01:08:17 Je sais que vous attendez tous, mais je ne vous dis rien.
01:08:19 Isabelle.
01:08:20 À Gaza, une frappe confirmée par l'armée israélienne
01:08:23 a touché une ambulance hier à proximité de l'hôpital Al-Shifa.
01:08:27 Bilan, au moins 15 morts et 60 blessés.
01:08:30 L'ONU a condamné ce bombardement.
01:08:32 Le Hamas affirme que le véhicule faisait partie d'un convoi
01:08:35 qui transportait des blessés en route pour être hospitalisés en Égypte.
01:08:39 Selon Tsahal, l'ambulance était utilisée par les terroristes du Hamas.
01:08:43 D'après un nouveau bilan du Quai d'Orsay,
01:08:45 39 Français ont été tués en Israël après les attaques du 7 octobre.
01:08:49 Neuf sont toujours portés disparus.
01:08:51 Certains font partie des otages du Hamas.
01:08:54 Pour rappel, plus de 240 personnes sont retenues à Gaza.
01:08:58 Sans leur libération, Benyamin Netanyahou exclut
01:09:01 toute trêve temporaire dans la bande de Gaza.
01:09:04 Et puis au moins 137 morts dans un séisme de magnitude 5,6 au Népal.
01:09:09 Une centaine de personnes ont été blessées.
01:09:11 Hier soir, un tremblement de terre a secoué une région reculée de l'ouest du pays.
01:09:16 Les secours sont à pied d'œuvre pour rechercher des survivants.
01:09:19 Des secousses modérées ont été ressenties jusqu'à New Delhi en Inde.
01:09:23 Merci beaucoup ma chère Isabelle.
01:09:27 La dernière ligne droite pour Mediews The Weekend avec moi depuis deux heures quasiment,
01:09:31 Kevin Bossuet, Karim Zeribi et William Tay.
01:09:34 Et celui que je vous annonçais, je l'accueille avec beaucoup de plaisir,
01:09:36 Jean-Claude Bourret, que tout le monde connaît évidemment
01:09:39 et qui vient de sortir un livre passionnant,
01:09:42 "Les OVNI voyagent dans le temps", Jean-Claude Bourret avec Patrick Marquet.
01:09:46 Et c'est aux éditions Guy, Très, Daniel.
01:09:49 Je le montre à la caméra.
01:09:51 Et si j'ai souhaité que vous soyez sur ce plateau,
01:09:54 il y a une réunion pendant deux jours à Paris
01:09:58 de grands spécialistes sur tout cet univers que vous connaissez par cœur.
01:10:02 Mais on y reviendra d'ici la fin de cette émission avec beaucoup de plaisir.
01:10:05 Vous nous raconterez également l'histoire de ce livre mon cher Jean-Claude.
01:10:09 Dans cette dernière demi-heure, on revient sur la situation sur la bande de Gaza
01:10:13 et ce conflit entre Israël et le Hamas.
01:10:15 Selon un communiqué du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères,
01:10:17 la France déplore, je le disais tout à l'heure, le décès de nouveaux ressortissants français.
01:10:20 Le bilan est de 39.
01:10:22 On va faire un nouveau point sur la situation avec nos envoyés spéciaux à Zérottes,
01:10:25 Vincent Ferrandez et Charles Bajet.
01:10:27 Nouveau point, quel est l'état des lieux depuis cette nuit
01:10:31 et depuis ce matin mon cher Vincent ?
01:10:34 Effectivement Thierry, les choses bougent aujourd'hui sur le terrain.
01:10:41 Je vous parlais tout à l'heure de cette annonce de la part de l'armée israélienne,
01:10:45 notamment d'avoir, pardonnez-moi,
01:10:48 notamment d'avoir annoncé l'autorisation de circuler sur l'autoroute principale
01:10:54 de la bande de Gaza pour aller du nord vers le sud
01:10:57 pour les populations qui souhaitent se réfugier dans le sud de la bande de Gaza
01:11:01 de 13h à 16h heure locale.
01:11:03 Ici, il est 14h30 et on assiste depuis plusieurs dizaines de minutes
01:11:07 à une intensité relevée de la part des tirs de l'artillerie israélienne tout autour de nous.
01:11:14 Donc on va suivre de très près l'évolution de cette situation,
01:11:17 mais effectivement l'armée n'a pas parlé ni de cessez-le-feu,
01:11:20 ni de trêve humanitaire il y a quelques heures de cela.
01:11:23 Ce matin, vous l'évoquiez Thierry, il y a eu de nombreux affrontements,
01:11:26 toujours l'artillerie, les bombardements aériens également.
01:11:29 Mais petite nouveauté, ici dans le nord de Gaza,
01:11:32 nous sommes à seulement 3km du nord de la bande de Gaza,
01:11:36 il y a eu ces échanges de tirs assez nourris de la part de l'armée israélienne.
01:11:40 Alors est-ce que c'était des mitrailleuses lourdes ou des armes automatiques,
01:11:43 difficile à dire de là où nous sommes,
01:11:45 mais jusque-là nous n'avions pas encore entendu d'échanges de tirs directs ici.
01:11:50 Dans les prochains jours, on peut s'attendre à une baisse de l'intensité des bombardements
01:11:54 pour laisser place aux opérations terrestres,
01:11:56 notamment des opérations de sauvetage des otages israéliens,
01:12:00 toujours entre les mains du Hamas.
01:12:02 Des otages qui sont au préalable localisés par un drone de surveillance américain
01:12:06 qui a été déployé au-dessus de la ville de Gaza.
01:12:10 Et puis enfin, dernière actualité,
01:12:12 il va falloir surveiller aussi ces prochaines heures,
01:12:15 le front nord avec la frontière entre Israël et le Liban.
01:12:20 L'armée de l'air israélienne appuyée par l'artillerie a annoncé,
01:12:24 il y a quelques minutes, avoir mené de très nombreuses frappes sur le sol libanais,
01:12:28 sur des cibles du Hezbollah en réponse à des tirs de roquettes
01:12:31 qui ont été menés notamment hier soir.
01:12:33 Merci beaucoup Vincent Fendre.
01:12:35 Je rappelle que vous êtes accompagné par Charles Bajet.
01:12:37 On va retrouver tout de suite notre consultant en défense,
01:12:39 le général Bruno Clermont. Rebonjour mon général.
01:12:42 Quel regard portez-vous sur l'évolution ?
01:12:44 On s'est parlé il y a une heure sur ce qui se passe
01:12:46 et ce que vient d'annoncer Vincent Farandez,
01:12:48 qui pense qu'il y aura effectivement une espèce d'accalmie d'ici quelques jours.
01:12:53 C'est vrai que dans l'objectif de l'offensive de Tsar,
01:12:59 il est double.
01:13:00 C'est même en priorité de libérer les otages par la force,
01:13:04 les otages détenus par le Hamas à l'intérieur de la bande de Gaza.
01:13:07 Et puis c'est de démanteler la France intérieure du Hamas,
01:13:11 donc les chefs militaires, détruire les tunnels,
01:13:15 détruire les dépôts d'armes et puis éliminer les combattants.
01:13:18 Donc on voit bien que ces deux objectifs sont la priorité de Tsar.
01:13:21 Et pour ça, qu'est-ce qu'on constate ?
01:13:23 On constate que 28 jours, on est le 28e jour de l'offensive.
01:13:26 Aujourd'hui, c'est allé finalement très vite.
01:13:28 Plus de 10 000 cibles ont été traitées par l'aviation et l'artillerie.
01:13:32 Et aujourd'hui, même si le chiffre n'est pas donné par Tsar
01:13:35 parce qu'il est confidentiel, c'est une information
01:13:38 qui pourrait intéresser l'adversaire,
01:13:40 il y a entre 30 000 et 50 000 soldats de Tsar,
01:13:43 des centaines de véhicules blindés, des centaines de chars,
01:13:45 des centaines de véhicules d'infanterie mécanisées
01:13:48 qui amènent des fantassins au contact du Hamas
01:13:51 pour tenir cet objectif.
01:13:53 Peut-être comprendre qu'évidemment, cette mission
01:13:56 est sans doute la mission la plus complexe
01:13:58 qu'une force armée ait eue à mener dans ce type de contexte,
01:14:01 avec 30 000 combattants, on ne sait pas combien il y en a dans le Nord,
01:14:04 mais il y a quand même un grand nombre de combattants
01:14:06 dans le Nord extrêmement déterminés,
01:14:08 avec plutôt de l'infanterie, avec beaucoup de lances-roquettes anti-chars
01:14:13 qui vont essayer de détruire les chars,
01:14:15 les blindés qui transportent les troupes de Tsar,
01:14:18 et puis évidemment, la question des tunnels qui étaient censés être.
01:14:22 Tout ça va reposer sur, à mon avis, deux éléments clés.
01:14:26 Le premier élément clé va être le renseignement.
01:14:28 On a évoqué le renseignement, son importance,
01:14:31 le renseignement humain, le renseignement technique
01:14:33 qui va permettre de savoir où sont les tunnels,
01:14:35 de savoir où sont les chefs militaires,
01:14:37 qui sont une priorité de Tsar.
01:14:39 D'ailleurs, Tsar ce matin a posté une information
01:14:43 qui montre les noms de dix combattants,
01:14:46 de dix chefs militaires principaux
01:14:48 qui ont déjà été éliminés par Tsar.
01:14:51 Et puis évidemment, dans le renseignement,
01:14:54 il y aura toujours la position des troupes,
01:14:56 la position des caches, donc le renseignement est clé.
01:14:58 Le deuxième élément clé qui va décider du sort
01:15:01 de cette bataille très compliquée, très complexe,
01:15:03 ça va être la coordination,
01:15:05 et ça a été évoqué tout à l'heure par le correspondant,
01:15:07 la coordination entre les opérations au sol,
01:15:09 il y a beaucoup de soldats qui sont engagés,
01:15:12 et les opérations aériennes,
01:15:14 que ce soit du tir d'artillerie, du tir par les drones,
01:15:17 ou du tir de l'aviation,
01:15:18 ça ce sont des techniques de coordination
01:15:20 qui font l'objet d'entraînement intensif
01:15:23 et qui vont faire la différence.
01:15:25 Les actions au sol et la combinaison avec les actions aériennes,
01:15:27 ça va être déterminant pour la suite.
01:15:29 Avec évidemment, et je terminerai là-dessus,
01:15:31 parce que c'est une préoccupation naturelle,
01:15:34 c'est la question de préserver autant que possible
01:15:38 la vie des nombreux civils.
01:15:40 Il doit rester dans cette zone de Gaza, de Gaza City,
01:15:43 probablement entre 200 et 300 000 Gazaouis
01:15:46 qui n'ont pas évacué,
01:15:47 soit parce qu'ils ne veulent pas,
01:15:49 soit parce qu'ils ne peuvent pas,
01:15:50 parce que la masse les empêche,
01:15:51 donc effectivement l'ouverture de cette route-là,
01:15:53 telle qu'elle a été annoncée,
01:15:54 est encore une nouvelle incitation
01:15:56 à ce que les civils puissent passer,
01:15:58 parce que les combats vont encore se dérouler
01:16:00 plusieurs semaines dans cette zone.
01:16:02 Merci beaucoup Général Bruno Clermont.
01:16:03 Je rappelle que vous êtes consultant de défense de CNews.
01:16:06 Une petite réaction, Jean-Claude Brouet,
01:16:08 je ne peux pas ne pas vous interroger
01:16:09 sur ce qui se passe sur la bande de Gaza.
01:16:12 Vous savez, quand j'ai commencé ma carrière à France Inter,
01:16:15 en 1967, le 1er juin,
01:16:18 le 6 juin 1967, c'était déjà la guerre.
01:16:22 Et je me souviens que j'étais tout jeune journaliste à Stagiaire,
01:16:25 j'avais comme patron Jean-Pierre Elkabach et Jean-Claude Turgeman,
01:16:30 et ils m'ont envoyé tout de suite à une manifestation de juifs
01:16:34 qui soutenaient Israël dans Paris,
01:16:36 et ça a été mon premier reportage.
01:16:38 Donc ça fait 80 ans au gros que ça dure,
01:16:41 tant qu'ils ne comprendront pas
01:16:44 que la guerre n'est pas la solution,
01:16:47 que tuer les autres n'est pas la solution,
01:16:50 mais qu'il faut discuter, et bien il y aura la guerre.
01:16:53 J'espère que ce traumatisme terrible pour les Israéliens,
01:16:57 où il y a eu un massacre épouvantable,
01:17:00 et puis la réplique d'Israël qui est extrêmement puissante et mortelle,
01:17:04 j'espère qu'une fois que tout cela se sera un peu calmé,
01:17:09 les diplomates reprendront le dessus.
01:17:12 La lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils,
01:17:16 ce sont les mots d'Emmanuel Macron hier lors de son déplacement en Bretagne
01:17:19 qui a annoncé la tenue d'une conférence humanitaire.
01:17:21 Jeudi prochain, je propose de l'écouter.
01:17:24 La lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils,
01:17:28 et nous le disons depuis le début.
01:17:31 Je l'ai dit, la France est engagée de manière très claire.
01:17:34 La lutte contre le terrorisme, en soutien à Israël,
01:17:38 a son droit de se défendre après la terrible attaque du 7 octobre.
01:17:41 Mais la lutte contre le terrorisme,
01:17:43 ce n'est pas l'attaque indiscriminée contre les populations civiles.
01:17:46 Le président de la République appelle donc à une trêve des combats,
01:17:49 tout comme le secrétaire d'Etat américain, Tony Hibbinken.
01:17:52 Je propose également de l'écouter.
01:17:55 Nous devons faire davantage pour protéger les civils palestiniens.
01:18:00 Nous avons clairement indiqué que la manière dont Israël mène sa campagne
01:18:04 pour vaincre le Hamas est importante.
01:18:07 C'est important parce que c'est ce qu'il faut faire, dans le respect de la loi.
01:18:11 C'est important parce que ne pas le faire,
01:18:13 c'est jouer le jeu du Hamas et d'autres groupes terroristes.
01:18:16 Il n'y aura pas de partenaire pour la paix s'ils sont accablés
01:18:19 par la catastrophe humanitaire et aliénés par toute indifférence
01:18:22 perçue à l'égard de leur sort.
01:18:24 Deux réactions rapides sur ces prises de position,
01:18:27 William Tay et Karim Zerabi.
01:18:29 On voit bien que la position historique de la France
01:18:31 est en train de faire un consensus dans le monde occidental
01:18:33 et c'est plutôt une bonne nouvelle.
01:18:35 Dire que tuer la population civile de Gaza et de la Palestine
01:18:38 et éradiquer le Hamas sont la même chose,
01:18:41 ce serait comme si dire qu'à l'époque, quand on voulait éliminer Daesh,
01:18:44 c'était éliminer les Syriens, éliminer les Irakiens
01:18:46 ou éliminer les Afghans lorsqu'on voulait éliminer Al Qaïda.
01:18:48 Donc ça n'a aucun sens.
01:18:49 La clé pour nous, à la fois pour les États-Unis et pour la France,
01:18:52 c'est d'imaginer comment on peut faire en sorte de faire émerger deux États.
01:18:55 Un des points qui peut être possible, c'est est-ce qu'on ne met pas
01:18:58 la Palestine sous protectora du monde arabe ou de l'ONU
01:19:01 pour faire en sorte de faire émerger un État
01:19:03 qui soit la meilleure garantie de sécurité pour Israël dans les années à venir ?
01:19:06 Karim.
01:19:07 Non mais je pense que la position de la France,
01:19:09 en tout cas la voix d'Emmanuel Macron,
01:19:11 qui est assez récente et nouvelle là en l'occurrence,
01:19:15 est la bienvenue, tout comme la dernière sortie du secrétaire d'État américain.
01:19:21 On ne peut pas combattre le terrorisme
01:19:24 et prétendre qu'on a tous les droits en combattant le terrorisme,
01:19:27 c'est-à-dire sacrifier des milliers de civils dont la moitié sont des enfants.
01:19:32 Je veux dire, ce n'est pas possible.
01:19:34 Je veux dire, on ne peut pas opposer ça au terrorisme,
01:19:36 sinon, excusez-moi, à la barbarie, on oppose le massacre.
01:19:39 Et ce n'est pas entendable pour une civilisation.
01:19:41 Ce n'est pas entendable pour le droit international.
01:19:43 Donc combattre le terrorisme est un combat de longue haleine
01:19:46 qui doit être mené avec, je dirais, une démarche internationale.
01:19:51 En revanche, effectivement, épargner les civils palestiniens,
01:19:55 faire en sorte qu'on revienne à la table de la discussion au plus vite
01:19:58 pour qu'il y ait un État palestinien et que des États qui vivent côte à côte,
01:20:01 dans la sécurité, ça, c'est aujourd'hui la voie qu'on doit emprunter.
01:20:05 Mais Israël ne peut pas avoir tous les droits
01:20:07 sous prétexte de lutter contre le terrorisme.
01:20:08 Ce n'est pas possible.
01:20:09 Ça a été dit tout à l'heure, la vie d'un enfant palestinien
01:20:11 vaut la vie d'un enfant israélien.
01:20:13 Et c'est ça qu'on doit aujourd'hui éviter.
01:20:15 C'est le sacrifice des populations civiles de part et d'autre.
01:20:18 On va terminer.
01:20:19 Il nous reste quelques instants dans ce mini-week-end.
01:20:22 Je suis très heureux, encore une nouvelle fois,
01:20:23 de vous accueillir, mon cher Jean-Claude Bourret.
01:20:25 Je remontre votre livre "Les OVNI voyagent dans le temps".
01:20:28 Vous l'avez écrit avec Patrick Marquet chez Guy Trédaniel.
01:20:32 Si j'ai souhaité que vous soyez notre invité ce matin,
01:20:35 il se passe un rendez-vous important à vos yeux, évidemment.
01:20:39 Un congrès sur les OVNI, ça se passe à la Sorbonne,
01:20:42 où il y a les plus grands spécialistes,
01:20:44 racontez-nous, les plus grands spécialistes en la matière.
01:20:46 Parce qu'on ne va pas se mentir, c'est vrai que souvent,
01:20:49 on se moque, on se dit "bah non, ça n'existe pas,
01:20:52 les petits hommes verts, etc."
01:20:53 Vous y croyez, vous, d'ailleurs ?
01:20:55 On fait un petit tour de table, l'existence d'extraterrestres.
01:20:58 Moi, je dis que l'univers est trop vaste
01:20:59 pour qu'on soit les seuls dans l'univers.
01:21:01 Moi, je suis un peu de votre avis, Karim.
01:21:02 Franchement, je suis perdu dans ce débat.
01:21:05 Je suis très attentif à ce que dit Jean-Claude Bourré.
01:21:08 Moi, j'y crois, moi.
01:21:09 Moi, ça me passionne.
01:21:10 Moi, je...
01:21:11 Kévin ?
01:21:12 Quand je ne sais pas, je me tais.
01:21:13 Donc, je pense que c'est possible.
01:21:15 J'attends que les scientifiques le prouvent de manière définitive.
01:21:19 D'où l'objet de ce congrès à la Sorbonne.
01:21:23 Racontez-nous un petit peu, Jean-Claude.
01:21:24 Alors, c'est un congrès de haut niveau,
01:21:27 où il y a des premiers couteaux.
01:21:29 Il y a un ancien secrétaire adjoint à la Défense.
01:21:32 Vous avez...
01:21:33 Christopher Mellon.
01:21:35 Oui, c'est ça.
01:21:36 Vous avez Avi Loeb,
01:21:37 qui est un éminent astrophysicien de l'université de Harvard,
01:21:41 qui pense d'ailleurs avoir détecté un objet volant non identifié
01:21:45 ou quelque chose d'artificiel
01:21:46 qui est en train de traverser le cosmos
01:21:48 à quelques centaines de millions de kilomètres de la Terre.
01:21:51 Donc, tout cela bouge énormément.
01:21:53 Je devais faire partie d'ailleurs des tables rondes.
01:21:56 Et puis, j'ai subi une opération du genou
01:21:59 à la suite d'un accident du HALM que j'ai eu il y a 40 ans
01:22:02 quand j'étais sur TF1.
01:22:03 Alors, donc je connais tous ces gens-là,
01:22:06 dont certains travaillent sur les ovnis depuis 50 ans.
01:22:09 Et si on veut comprendre ce qui se passe,
01:22:12 il faut d'abord bien dépeindre le tableau.
01:22:16 Le tableau, il est très simple.
01:22:17 Et il est symbolisé d'ailleurs par l'image qui est derrière vous, là.
01:22:21 C'est que la planète Terre, qui nous semble immense,
01:22:24 elle est toute petite.
01:22:26 Elle est 1 100 000 fois plus petite que le Soleil.
01:22:29 Ou le Soleil, si vous préférez,
01:22:31 est plus d'un million de fois plus grand que la planète Terre.
01:22:34 Et il y a des étoiles plus grandes que le Soleil.
01:22:37 Nous avons évidemment le privilège de tourner autour de cette étoile,
01:22:41 qui est banale,
01:22:42 il y en a des centaines de milliards dans notre seule galaxie.
01:22:45 Et le dernier télescope, Webb, qui a été lancé il y a un an,
01:22:49 nous a révélé depuis un an
01:22:52 qu'il n'y avait pas, comme on le croyait,
01:22:54 50 à 100 milliards de galaxies,
01:22:58 mais plus de 2 000 milliards de galaxies.
01:23:02 Et qu'on trouve une galaxie pratiquement nouvelle tous les jours.
01:23:05 Je rappelle qu'une galaxie, c'est la forme d'une ellipse, comme ça.
01:23:09 Il y a des centaines de milliards d'étoiles.
01:23:11 Et vous avez au moins une étoile sur deux
01:23:13 qui entraîne un cortège de 5, 10, 15, 20 planètes.
01:23:17 Donc ça fait des milliers de milliards de millions de millions de planètes
01:23:22 dans l'univers.
01:23:24 Et même si vous prenez une hypothèse très faible,
01:23:26 en disant "oui, mais la vie ne peut naître que sur une planète sur 100,
01:23:29 ou sur 1000, ou sur 10 000, ou sur 100 000,
01:23:31 ou sur 1 million, ou sur 100 millions",
01:23:33 ça fait encore des milliards de planètes habitables.
01:23:36 - La vie existe ?
01:23:38 - Oui, évidemment qu'elle existe.
01:23:40 Et dans la hiérarchie des intelligences...
01:23:42 - Et on a des preuves ?
01:23:43 - Bien sûr, c'est mathématique.
01:23:45 - Nous on a besoin de concrets.
01:23:47 - Alors écoutez, c'est très simple à comprendre.
01:23:49 Vous prenez quelqu'un qui...
01:23:51 - Il doute. William y croit, moi j'y crois.
01:23:53 Là vous avez deux personnes qui n'y croient pas.
01:23:55 - Les pisomes verts, c'est quoi ?
01:23:57 - Ça existe ou pas ?
01:23:59 - Ça existe.
01:24:01 - Mais comment ? C'est ça que j'ai envie de savoir.
01:24:03 - Ceux qui n'y croient pas en général sont des gens
01:24:05 qui sont dans un secteur intellectuel bien précis, valorisant,
01:24:08 et qui n'ont jamais eu l'occasion de travailler sur ce secteur
01:24:11 que moi j'ai découvert
01:24:13 quand j'étais rédacteur en chef de France Inter,
01:24:15 et auquel je ne croyais absolument pas.
01:24:17 Je pensais que tout ça était des bêtises.
01:24:19 Et quand j'ai creusé, que j'ai regardé les dossiers,
01:24:21 que j'ai rencontré le ministre d'État chargé de la Défense nationale,
01:24:25 j'ai été stupéfait de constater qu'il m'accordait une interview
01:24:29 pour me dire non pas, qu'en tant que ministre de la Défense
01:24:32 il n'y avait rien dans les dossiers,
01:24:34 mais bien au contraire, il m'a dit exactement l'inverse,
01:24:37 tout ça m'a ouvert l'esprit.
01:24:39 - Jean-Claude, aux États-Unis, à priori,
01:24:41 si je me trompe, c'est un sujet de sécurité nationale,
01:24:44 on a le sentiment qu'en France, on prend ça un peu à la légère.
01:24:47 Vous me dites si je me trompe, mais on n'y croit pas trop.
01:24:50 - Vous ne vous trompez pas du tout.
01:24:52 - Oui, mais est-ce qu'il y a des cas concrets ?
01:24:54 C'est ça que j'aimerais savoir.
01:24:56 Est-ce qu'on a vu des petits hommes verts ?
01:24:58 Parce qu'il y a eu plein de rumeurs, vous le savez bien.
01:25:00 - Les Martiens, ça existe ?
01:25:02 - Je ne sais pas, je le mets à la place de nos téléspectateurs.
01:25:05 - Les Martiens n'existent pas, puisqu'on sait maintenant,
01:25:08 pour y avoir été, que sur la planète Mars, il n'y a pas de vie.
01:25:10 - Quand je dis ça, les Martiens, c'est les petits hommes verts.
01:25:12 - Les petits hommes verts n'existent pas.
01:25:15 Je peux vous raconter l'origine des petits hommes verts,
01:25:17 parce que c'est très intéressant que vous parliez des petits hommes verts.
01:25:20 - Oui, moi, ça me passionne.
01:25:22 - C'était dans une ville américaine, il y a eu une autoroute
01:25:25 qui a été construite et qui a dévié la circulation qui traversait la ville.
01:25:29 Et donc, il y a un coiffeur qui s'est dit, c'est scandaleux,
01:25:33 je vais perdre toute ma clientèle de routiers, etc.
01:25:36 Donc, qu'est-ce qu'il a fait ? Il a acheté deux singes,
01:25:38 il les a tués, il les a peints en vert.
01:25:41 A l'époque, on parlait beaucoup de soucoupe volante,
01:25:43 parce qu'il y avait beaucoup d'observations.
01:25:45 C'était dans les années 1950-1954.
01:25:47 Et il appelait les journalistes en disant, j'ai été attaqué
01:25:49 par une soucoupe volante, j'ai réussi à tuer deux Martiens.
01:25:52 Les journalistes sont venus, ils ont fait des photos,
01:25:54 ils ont fait des titres, les petits hommes verts ont attaqué, etc.
01:25:57 Bon, 24 heures après, on a su que c'était une mauvaise blague.
01:26:00 Et depuis ce temps-là, on parle des petits hommes verts.
01:26:02 Mais ce qui est intéressant dans votre réflexion spontanée,
01:26:05 c'est que vous avez des dizaines, pour ne pas dire des centaines
01:26:09 de milliers de cas d'observation, où jamais personne ne dit,
01:26:12 le gars, il était en vert.
01:26:14 Donc, ils n'ont pas été influencés par la culture médiare.
01:26:18 - Mais est-ce qu'il y a une espèce, Jean-Claude,
01:26:20 en dehors de l'espèce humaine, qui habite ces planètes ?
01:26:23 - Il peut y avoir des animaux dans les espèces.
01:26:25 - C'est quoi, les éléments que l'on a aujourd'hui ?
01:26:28 - Alors, quand on travaille sur le dossier OVNI,
01:26:31 comme je le fais depuis 50 ans, et qu'on se base évidemment
01:26:34 sur les cas qui sont des cas solides, c'est-à-dire enquêtés
01:26:37 par la police, l'armée, eh bien, on se rend compte
01:26:40 qu'il y a plusieurs types de vies qui viennent
01:26:44 d'une ou d'autres planètes.
01:26:46 Vous avez des vies qui sont comme les nôtres,
01:26:49 des gens qui nous ressemblent, et puis vous avez
01:26:51 des petits bonhommes. Il y a d'ailleurs mon ami Fillol
01:26:54 qui participe au Congrès, qui est réalisateur,
01:26:56 qui a réalisé un remarquable film sur l'affaire de Valençol.
01:27:00 Alors tiens, l'affaire de Valençol, je vais vous la raconter
01:27:02 en 40 secondes. - En 40 secondes, vraiment.
01:27:04 - 40 secondes, c'est un agriculteur qui, le 1er juillet 1965,
01:27:09 voit dans son champ quelque chose qui prend d'abord
01:27:13 pour une voiture. Alors il s'approche, c'est un champ de lavande,
01:27:15 il dit "il n'y a que des parisiens pour venir se garer
01:27:17 dans mon champ de lavande". En fait, c'est un OVNI
01:27:20 avec deux petits êtres au pied de l'OVNI.
01:27:22 Ah, vous voyez, ils ont attaqué. - Ça y est.
01:27:24 - Il y a deux petits êtres au pied de l'OVNI.
01:27:27 Il y en a un qui paralyse M. Maas, qui reste paralysé
01:27:31 comme ça pendant 10 minutes, pendant que les deux petits êtres
01:27:33 remontent dans les soucoupes volantes et la soucoupe volante décolle.
01:27:36 La lavande n'a pas repoussé pendant 10 ans à l'endroit
01:27:39 de l'atterrissage. La gendarmerie, les services secrets
01:27:41 ont fait des enquêtes approfondies, n'ont trouvé aucune faille,
01:27:44 mais des cas comme ça, vous en avez des dizaines de milliers
01:27:47 dans le monde. - Merci, mon cher Jean-Claude.
01:27:49 C'était un plaisir. On aurait pu faire une mission d'une heure
01:27:51 avec vous. Je rappelle de votre livre "Les OVNI voyagent dans le temps".
01:27:54 Jean-Claude Bourret, Patrick Marquet, "La vie extraterrestre existe",
01:27:57 parce que vous vous gouvernez. Merci, Kevin Bossuet,
01:28:00 merci, Karim Zahraibi, merci William Tej, je remercie Elodie Huchard,
01:28:03 Célia Barotte, je remercie Samira, Chabi, Geoffrey, Charlotte,
01:28:06 Gonzala, Sébastien Bagnotti qui m'ont aidé à préparer ces deux heures
01:28:09 d'information. À la proclamation, Raphaël de Montferrand, j'y vais vite,
01:28:12 vitesse, soucoupe volante. Jacques Sanchez, merci aux équipes
01:28:15 en régie, Samuel Petit, Jérémy Guillot, David Tannelier,
01:28:19 François Lemoyne, Fabien Fréti. Vous pourrez évidemment
01:28:22 revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:28:24 Tout de suite, c'est "180 minutes info" avec Lionel Rousseau.
01:28:28 Belle journée sur CNews, je vous dis bye bye et demain,
01:28:31 midi news, ça commence à 11h. On sera là, la lumière sera allumée.
01:28:36 À demain.
01:28:37 ♪ ♪ ♪

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