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Dieudonné la quotidienne - L'orage approche - S02E60

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Amusant
Transcription
00:00 [Musique]
00:03 [Musique]
00:05 Chers amis internautes, bonjour, bonsoir,
00:08 que la paix soit avec vous, mes amis, et avec votre esprit.
00:13 Ah, il fait chaud, la canicule, la canicule.
00:16 Dans canicule, il y a un stancule aussi, il ne faut pas oublier ça.
00:20 Alors, la canicule s'est installée,
00:23 la canicule s'est installée durablement, nous a-t-on dit.
00:26 Mais l'orage arrive, ils arrivent les orages, depuis hier.
00:29 Ça tombe.
00:31 Les orages arrivent inexorablement.
00:34 L'orage arrive avec son lot de bouleversements,
00:37 pas forcément rafraîchissants d'ailleurs.
00:41 Et l'herbe desséchée attendait la pluie,
00:44 un peu comme on attend l'apéro, arriver à une certaine heure.
00:48 La pluie qui est finalement tombée, je vous le disais,
00:50 hier soir, mais la chaleur, elle reste.
00:55 Le gros orage, le gros, l'énorme, lui, il arrive aussi.
00:59 Lui, on l'attend, impatiemment, il arrive à la rentrée.
01:04 Ce sera, nous dit-on, l'orage du siècle,
01:08 historique, toujours cette référence à la deuxième guerre mondiale.
01:11 L'orage qui va nous rappeler les heures les plus sombres de l'histoire.
01:15 Un orage économique, sanitaire, politique, à tous les niveaux, médiatique.
01:19 Avec l'élection de Donald Trump, bien sûr, en point d'orgue.
01:24 Cerise sur le gâteau.
01:26 Les grands vents qui précèdent l'orage,
01:30 eh bien, ils ont débuté, ces grands vents.
01:33 Ça danse un peu partout.
01:35 Médias, propagande, censure et mensonges dansent,
01:40 comme des fous, à présent sur des rythmes effrénés.
01:45 L'heure est grave, mes amis.
01:49 Je dirais que l'excitation trahit le calendrier des enjeux.
01:54 On ne les maîtrise pas, les enjeux, mais on sent qu'ils arrivent.
01:58 La censure a choisi la période estivale pour œuvrer à l'abri des regards.
02:04 J'en sais quelque chose, hein, les défenseurs.
02:07 Et il lui fallait, à cette censure, une cible.
02:12 Car, comme à Hollywood,
02:15 le casting des méchants est souvent le plus important.
02:20 C'est ce qui permet au public de rester attentif
02:23 et de croire aux enjeux qu'on nous propose.
02:26 J'ai décroché le rôle du méchant,
02:29 oui, avec Alain Soral, c'est un rôle qu'on se partage,
02:32 et nous sommes interdits aujourd'hui un peu partout.
02:34 Nos adversaires assument désormais pleinement leurs ambitions,
02:40 le contrôle absolu de tous les médias,
02:43 et plus récemment, des réseaux sociaux,
02:46 qui jusque-là étaient libres, c'est terminé.
02:49 À partir de cet été, ils sont entièrement sous le contrôle de nos amis.
02:54 Quand je dis de nos amis, c'est évidemment les maîtres censeurs.
02:57 Une censure qui ne se cache pas d'être une censure israélienne.
03:02 Enfin, enfin, enfin, pourquoi font-ils tout ça ?
03:07 Eh bien, je pense que c'est pour leur permettre de déverser,
03:11 encore plus dans leur esprit, d'efficacité, leurs mensonges,
03:15 leurs mensonges à tous les niveaux, mensonges historiques,
03:18 et de faire la promotion de leurs vaccins, évidemment.
03:22 Là, tout le monde... Alors, Poutine est arrivé en tête,
03:24 ils ont trouvé un vaccin, mais ils n'en veulent pas.
03:27 Non, les médias français n'en veulent pas,
03:29 et donc les politiques et les banques.
03:31 Non, non, non, leurs vaccins, et puis leurs produits en tout genre.
03:34 Ils vont nous en fabriquer, ainsi que tout l'étalage
03:37 de leur culture pornographique, évidemment.
03:41 C'est comme ça. Pour eux, je dirais que la réélection de Trump
03:46 est une catastrophe. Ils nous le font savoir par tous les moyens.
03:50 Apparemment, chez les démocrates, ils ont pris une femme noire.
03:55 Biden a pris une femme noire colistière, pour montrer qu'après l'affaire George Floyd,
04:00 les démocrates sont quand même conscients.
04:03 Il y a eu Obama, et une femme noire.
04:08 Et donc l'idée, c'est de dire "Votez quand vous êtes noir, votez pour Biden",
04:14 mais ils pensent qu'il va faire un bide, et c'est tout le problème.
04:18 S'il n'était pas réélu, Trump, qu'est-ce qui va se passer ?
04:24 Et s'il est élu, qu'est-ce qui va se passer ?
04:26 On est dans une situation de tension extrême.
04:29 La semaine dernière, dans ce port de Beyrouth, il s'est passé des choses.
04:33 Qu'est-ce qui s'est passé réellement ?
04:36 L'éléphant, je te le pose la question, on ne sait pas.
04:38 Un accident ou un missile israélien ?
04:41 Au début, ça faisait rire tout le monde, mais pour beaucoup, à présent,
04:44 l'hypothèse d'une attaque israélienne paraît très très très probable.
04:50 Il y en a quatre ? Quatre.
04:52 On se rapproche de quelque chose d'à peu près sûr.
04:55 Non, non, ça paraît évident, la sourdoiserie, on le voit bien,
04:59 dans l'attaque, l'absence de courage, faire accuser les autres,
05:03 le mensonge extrême, tout y est, pour que ce soit effectivement
05:07 sous pavillon israélien, que les choses se soient réalisées.
05:11 Si cette version, en tout cas, venait à se confirmer,
05:15 ça va rajouter un petit peu d'huile sur le feu.
05:20 Quelle serait la réaction des Libanais dans ce cas-là,
05:23 et du monde libre, et du monde attaché à la vérité ?
05:28 Quelle marge resterait-il au peuple du vice et du mensonge ?
05:33 On ne sait pas. Dans un mois, quoi qu'il en soit,
05:37 nous en saurons plus, en tout cas, sur l'état de ce monde.
05:42 Oui, parce que ça va être la rentrée, et cette rentrée sera décisive.
05:46 Elle va tracer les grandes lignes de ce qui nous arrivera
05:50 dans les décennies qui viennent. Alors, du rire, moi, j'espère
05:54 qu'il y aura encore de la place pour le rire. Le rire doit l'emporter
05:58 dans un monde de malade, de folie, de névrose.
06:04 Employons-nous donc à faire rire, et rire franchement, à gorge déployée.
06:09 Oui, ce monde n'est pas sérieux, il l'est de moins en moins.
06:13 Le gilet jaune de la première heure, vous le savez,
06:17 et bien j'entends, ou plutôt je pressens, les préparatifs
06:21 d'un énorme bordel à la rentrée. De toute façon, moi, mon gilet jaune
06:25 qui était là, il est repassé, je veux dire, prêt à l'emploi.
06:29 Je sens qu'il y aura également du rire et des blagues cette année.
06:33 Donc, évidemment, moi, je me prépare à tout ça.
06:37 Ce qui est particulièrement passionnant dans cette époque
06:41 que vous avez donc tenu à vivre, c'est l'absence totale de bon sens.
06:45 C'est déjà mal. Même un éléphant, je pense, n'y croit pas.
06:50 Un troupeau de zébus qui s'est emballé et qui se dirige
06:54 en ligne droite vers un ravin sans réfléchir et en courant.
06:58 Et on accélère.
07:01 Mon rôle, moi, de toute façon, n'est pas de nous juger,
07:05 oui, on fait n'importe quoi, ni même de comprendre ce qu'on est en train de faire.
07:09 Mon rôle, c'est d'en rire. Donc, c'est sûr que là, je risque d'avoir du travail.
07:13 Oui, oui, oui, oui, alors évidemment, attention, attention,
07:17 vous allez me dire, Dieu donné, là, nos vies sont en danger.
07:21 Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
07:23 De toute façon, c'est un jeu perdu d'avance, tout ça.
07:26 Par définition, la vie est un danger permanent, surtout en ce moment,
07:31 le corona, avec tout ça, tu serais né à Beyrouth, à côté du port.
07:35 Tu sais ce que je veux dire ? Non, mais on ne choisit pas.
07:38 C'est inévitable, c'est l'aboutissement, je veux dire, malheureusement incontournable.
07:43 Donc, ce soir, on va vous inviter sur la moumoute.
07:48 Ben oui, laissons l'imaginaire nous délivrer de cette folie,
07:53 de cette incarcération mentale dans laquelle loubait ce système.
07:57 Tu n'as plus pensé, la censure est totale.
07:59 Jacques Brel, oui, j'ai envie d'inviter Jacques Brel ce soir,
08:03 dans un rapide hommage que je lui faisais d'ailleurs il y a peu de temps,
08:08 ça a été censuré sur TikTok. 15 secondes, c'est incroyable, regardez.
08:12 Un homme qui n'est pas tendre, c'est pas un homme.
08:17 Un homme dur, ça n'existe pas.
08:19 Un homme qui ne pleure pas, ça n'existe pas.
08:23 Ça me terrorise, ça me terrorise, ça n'existe pas.
08:27 Regardez, c'est incroyable, c'est trop quand même.
08:31 Bref, Jacques Brel que nous retrouvons sur ma moumoute,
08:34 je suis très content de pouvoir discuter avec lui.
08:37 Alors on va lui parler de liberté d'expression, de censure.
08:42 Jacques Brel, est-ce que vous êtes là ?
08:44 Bonjour, Dieu de née.
08:46 Bonjour, le clown.
08:48 Ah oui, le clown, bonjour.
08:50 Bonjour, le poète.
08:52 Le clown est un genre de poète.
08:57 Ah oui, c'est vrai, un poète poète.
09:01 C'est ça.
09:02 Même si la blague n'est pas terrible, c'est un peu ça.
09:06 Écoute, je te propose, Dieu de née,
09:09 exceptionnellement dériversé, rôle.
09:13 L'imaginaire est un espace de liberté, alors,
09:16 eh bien, libérons-nous, je te libère, laisse-moi t'interroger.
09:20 Oh bah, vas-y, Jacques, c'est un plaisir,
09:23 ça me changera des interrogatoires de police.
09:25 Convoqués quasiment toutes les semaines.
09:28 J'ai un renouvellement, un abonnement avec renouvellement automatique chez les huissiers.
09:33 Vous êtes convoqué pour vous exprimer.
09:35 Donc, vas-y, vas-y, ça me changera de la police, merci.
09:38 Vas-y, Jacques.
09:40 Mais comment vis-tu cette censure, Dieu de née ?
09:44 Une censure injuste, ignoble, vulgaire, obscène.
09:49 Je n'ai pas assez de mots pour décrire cette censure
09:54 que tu dois subir aujourd'hui et le dégoût qu'elle m'inspire.
09:59 Oh bah, je suis d'accord, c'est vrai qu'ils sont décevants,
10:03 bien décevants, ces maîtres censeurs.
10:06 Dans un match, normalement, dans une partie quelconque,
10:09 ce qui est intéressant, c'est le respect des règles, quand même, du jeu.
10:13 S'il n'y a pas de règles, il n'y a pas de jeu.
10:15 Avec eux, il n'y a pas de règles, il n'y a rien.
10:18 Tout est unilatéral, en fait.
10:20 Chacun joue de son côté.
10:22 Il n'y a pas de discussion, il n'y a pas de jeu, d'ailleurs,
10:25 avec les censeurs aujourd'hui.
10:27 Tout n'est que mensonge, obsédité, laideur morale, c'est abject, Jacques.
10:32 Arrives-tu encore, Dieu de née, à les aimer, ces censeurs ?
10:36 Ces gens-là, ah oui, ces gens-là, c'était le titre d'une de tes chansons extraordinaires,
10:43 ces gens-là ne pensent pas, c'est le poème.
10:47 Ils comptent, ils comptent leur argent, ils comptent le nombre de vues,
10:52 les relations qu'ils ont avec les annonceurs, les parts de marché.
10:56 Leurs ambitions sont uniquement pauvrement mercantiles.
11:01 Aucune grâce, aucune élégance, aucun raffinement.
11:05 Des pourceaux milliardaires, de la merde de censeurs.
11:10 C'est ce que nous devons affronter aujourd'hui.
11:13 Je te pose la question, elle est volontairement vulgaire, cette question,
11:18 mais elle va te permettre d'exprimer peut-être ton raffinement.
11:22 Es-tu antisémite ?
11:25 Je ne m'y attendais pas, celle-là.
11:27 C'est vrai que c'est écrit, mais je ne m'y attendais pas.
11:29 Voilà une question amusante, Jacques, effectivement.
11:32 Est-ce que tu es antisémite ?
11:34 Je suis accusé, en tout cas, de l'être depuis un certain temps,
11:37 mais on ne me l'a jamais demandé.
11:39 Donc l'occasion m'est donnée, merci Jacques Vrel.
11:42 D'abord, il faudrait s'entendre sur le mot en lui-même, antisémitisme.
11:46 Qu'est-ce que l'antisémitisme ?
11:49 Alors si c'est au sens que sert beaucoup l'entendre,
11:52 enfin qu'on voudrait nous le dire,
11:54 ça serait quelqu'un, une personne qui ne se reconnaît pas dans le julaïsme.
11:59 Bon, ça, pourquoi pas ?
12:02 Qui peut même considérer cette religion comme une imposture.
12:05 Mais bon, c'est le fait religieux qui est critiqué, c'est pas la...
12:08 Puis il n'y a pas d'incitation à la haine,
12:10 on a le droit de ne pas se reconnaître dans une religion.
12:12 Je pense qu'il y a des gens plein de bon sens, en tout cas, moi,
12:16 de tous les côtés.
12:18 Oui, chez les juifs, comme chez les antisémites, d'ailleurs.
12:20 Il y a des gens très bien, j'ai pu en croiser,
12:23 qui se disaient antisémites, je vois pourquoi.
12:26 Parce qu'en fait, ils n'avaient pas de haine en eux.
12:29 Mais personnellement, je ne me sens ni l'un ni l'autre.
12:32 Je trouve le cadre trop restreint, trop étroit, oui.
12:36 Je me sens plus libre que ça, qu'être antisémite,
12:39 ou de ne pas être juif.
12:41 Ça me paraît très restreint et très...
12:45 manque de raffinement.
12:47 Excuse-moi, j'espère avoir répondu à ta question.
12:49 Bien sûr.
12:51 Comment peut-on faire rire et inciter à la haine en même temps ?
12:55 C'est la question que je me pose.
12:58 J'aurais été contemporain de ton époque, j'aurais écrit une chanson là-dessus.
13:02 L'humour se nourrit de vérité, Jacques.
13:06 De vérité profonde, qui expose évidemment le menteur à son œuvre, à son action.
13:12 Souvent, pour s'en sortir, d'ailleurs, le menteur hurle.
13:15 Il hurle à la haine.
13:16 « La haine, la haine, c'est la haine ! »
13:18 Mais non, ce n'est pas la haine, c'est juste que tu es un menteur.
13:20 Le menteur est très exubérant et prévisible, en fait.
13:23 C'est pour ça que, pour Ady Moris, c'est un moment extraordinaire.
13:27 Tu as fait, Dieu donnait en tout cas, une carrière impressionnante, près de 30 ans,
13:32 23 ans jusque dans un bus.
13:35 Tu n'as pas envie d'arrêter un moment donné.
13:37 Moi, je suis parti sur une île, au soleil.
13:40 Je crois que tu as d'ailleurs ton propre soleil dans ta forêt.
13:44 Oui, c'est vrai, c'est une très bonne question, effectivement.
13:47 Et je sens l'appel de cette forêt, Jacques, un peu comme toi sur la fin de ton parcours artistique.
13:54 Donc, je vais finir cette année avec ce spectacle qui s'appelle « Finissons-en »
13:58 et ensuite j'irai dans ma forêt.
14:00 Voilà, puis je continuerai à faire, pour les abonnés qui nous regardent,
14:04 des vidéos quotidiennes de ma forêt dans un autre contexte.
14:10 C'est bien, c'est intéressant.
14:13 En tout cas, merci, c'est toi qui as choisi, par la force des choses, de devenir qui tu es.
14:20 Je trouve que c'est formidable.
14:24 En tout cas, mes adversaires, sache-le, te diront que je les ai fait chier,
14:31 mais en fond, je n'avais pas du tout envie.
14:33 Et quand tu chantes l'amour et la paix, je me reconnais dans ce que tu fais, Jacques.
14:38 Alors évidemment, sur Canal+ tu es le bienvenu, j'espère qu'on te retrouvera.
14:42 Et je tenais à te dire, pour terminer, pour conclure, ton sketch sur le cancer.
14:48 Écoute, ça m'a bouleversé.
14:51 De là où je suis, je me sens, tu m'as fait ressusciter.
14:55 Merci Jacques.
14:56 Reviens quand tu veux.
14:58 La poésie, l'amour, chanter, c'est...
15:03 Finalement, ça vaut bien des discours politiques,
15:05 et dans un monde de mensonges, ça fait du bien d'écouter du Jacques Brel de temps en temps.
15:10 Je reviendrai demain.
15:12 Jacques, reviens quand tu veux.
15:14 Je vous dis à demain.
15:15 À demain, l'éléphant.
15:16 Ciao.
15:18 [Musique]

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