Soir Info Week-End (Émission du 04/11/2023)

  • l’année dernière
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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Transcription
00:00:00 Bonsoir à tous, bienvenue dans Soir Info, week-end très heureux de vous retrouver.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous livrer l'information.
00:00:08 A mes côtés, Elisa Lukavski.
00:00:09 Bonsoir Elisa, comment allez-vous ?
00:00:10 Bonsoir Olivier, ça va un petit peu enrhumé mais on fait avec.
00:00:13 Écoutez, ça ne s'entend pas, c'est parfait.
00:00:15 Pour décrypter l'actualité, pour l'analyser, ce soir avec vous autour de ce plateau,
00:00:20 Judith Vintro.
00:00:21 Bonsoir Judith.
00:00:22 Bonsoir Olivier.
00:00:23 Grand reporter Le Figaro Magazine.
00:00:24 A vos côtés, Léa Landman.
00:00:25 Bonsoir Léa, vous êtes géopoliticienne.
00:00:28 Jean-Baptiste Souffron est avec nous.
00:00:30 Bonsoir Jean-Baptiste, avocat et l'écrivain Nathan Devers qu'on ne présente plus bien
00:00:36 évidemment.
00:00:37 Bonsoir mon cher Nathan.
00:00:38 La parole à vous dans un instant mais avant, nous faisons un point complet sur les dernières
00:00:42 informations et c'est avec vous Elisa.
00:00:44 Une femme de confession juive a été agressée cet après-midi à son domicile à Lyon.
00:00:54 Cette femme qui avait une mézouza, un objet de culte juif devant sa porte a été poignardée
00:00:59 à deux reprises.
00:01:00 Pour l'instant, on ne connaît pas les motifs de l'attaque mais le caractère antisémite
00:01:04 est fortement supposé puisqu'une croix gammée a été gravée sur sa porte d'entrée.
00:01:08 L'agresseur est toujours en fuite.
00:01:10 La victime a été transportée à l'hôpital avant d'être entendue par les enquêteurs.
00:01:15 On écoute d'ailleurs son avocat.
00:01:16 La police a retenu le caractère antisémite.
00:01:19 Il faudra bien évidemment que le parquet en fasse le mène.
00:01:23 Mais je ne vois pas comment démontrer le contraire, étant précisé qu'il y avait
00:01:26 une croix gammée, que l'assaillant avait pu voir la mézouza à son domicile, ce qui
00:01:33 est un signe religieux de son appartenance à la communauté israélite.
00:01:37 Et sans rien dire, il y a eu deux coups de couteau qu'ils l'ont tout simplement avec
00:01:45 cette tentative d'homicide et cette tentative d'assassinat.
00:01:47 Donc oui, pour ma part, au début des investigations, on peut d'ores et déjà retenir le caractère
00:01:52 antisémite.
00:01:53 L'étau israélien qui se resserre sur la bande de Gaza.
00:01:56 L'armée israélienne annonce avoir achevé l'encerclement du nord de la bande de Gaza.
00:02:00 L'objectif reste de cibler tous les centres de commandement du Hamas.
00:02:04 Hier soir, un convoi d'ambulances a été visé à proximité de l'hôpital Al-Shifa,
00:02:08 siège supposé du Hamas.
00:02:10 Un bombardement revendiqué par l'armée israélienne qui a fait 15 morts et une soixantaine de
00:02:15 blessés.
00:02:16 Anthony Blinken persiste.
00:02:19 Il plaide pour des pauses humanitaires.
00:02:21 Il a réitéré la position des Etats-Unis qui plaident en faveur de pauses humanitaires,
00:02:29 demandent, ayant reçu une fin de non-recevoir hier par Israël.
00:02:34 Blinken a en revanche écarté l'idée de tout cesser le feu réclamé par certains
00:02:39 pays arabes.
00:02:40 La tempête domingo touche la France et la façade atlantique.
00:02:45 Particulièrement, 13 départements sont à l'heure actuelle en alerte orange aux vents
00:02:49 violents, aux inondations ou aux fortes vagues.
00:02:52 Et ça souffle beaucoup du côté de La Rochelle.
00:02:55 Là où vous vous trouvez, Solène Boulan, vous êtes accompagnée de Pierre Emkoff.
00:02:59 Merci Elisa.
00:03:06 Solène Boulan qui nous attend.
00:03:09 Et on la retrouve.
00:03:10 On la retrouve.
00:03:11 On la retrouve, oui.
00:03:12 Ça souffle beaucoup mais elle nous entend solenne.
00:03:13 Décrivez-nous la situation à La Rochelle, là où vous êtes en Charente-Maritime, département
00:03:18 qui est d'ailleurs en alerte orange.
00:03:20 Oui, ici à La Rochelle, le vent s'est levé en début d'après-midi et souffle désormais
00:03:28 très fort.
00:03:29 Vous le voyez, on attend des rafales cette nuit pouvant aller jusqu'à 120 à 130 km/h,
00:03:34 ainsi que des vagues qui pourront atteindre 9 mètres de hauteur.
00:03:39 Alors ici, comme dans tous les ports alentours, les capitaineries ont donné pour consigne
00:03:43 aux plaisanciers de doubler les amarres de leurs embarcations et puis le département
00:03:48 de la Charente-Maritime, lui, a été placé en vigilance orange pour vents violents et
00:03:53 risques de vagues submersions.
00:03:55 Cet après-midi, déjà 45 routes étaient fermées pour cause d'inondations.
00:04:00 Évidemment, cette nuit, des coupures sont à prévoir dans le secteur, des coupures de
00:04:04 courant, des chutes d'arbres également.
00:04:06 Des arbres, on en a vu, ils sont tombés dans le centre-ville de La Rochelle, parfois même
00:04:11 sur des voitures.
00:04:13 La préfecture de la Charente-Maritime, elle, appelle à la plus grande vigilance face à
00:04:18 ces conditions météorologiques qui sont exceptionnelles.
00:04:22 Éviter tout déplacement en bord de mer, limiter sa vitesse sur les routes et puis
00:04:27 pour les habitants qui habitent sur le littoral, c'est-à-dire là où le vent souffle le plus
00:04:33 fort, bien fermer ses portes, ses volets et bien sûr surveiller la montée des eaux.
00:04:37 Merci beaucoup Solène Boulan, accompagnée de Pierre Hemco.
00:04:41 Allez vous mettre à l'abri et mettez-vous en sûreté.
00:04:43 Pas d'imprudence puisqu'on le rappelle, département en vigilance orange.
00:04:47 Les Charentes-Maritimes.
00:04:48 Merci beaucoup Elisa.
00:04:49 Vous le disiez, il y a un instant à la une, ce soir, ce drame sans nom, cette femme de
00:04:53 confession juive poignardée à deux reprises à l'abdomen en milieu de journée.
00:04:58 Aujourd'hui, le parquet qui privilégie la piste antisémite, on l'entendait, on va y
00:05:03 revenir largement dans cette émission, dans ce soir info, puisque cette agression s'inscrit,
00:05:10 vous le savez, dans une montée de l'antisémitisme en France depuis le 7 octobre.
00:05:15 Attaque terroriste du Hamas sur les territoires israéliens.
00:05:18 On en parle dans un instant.
00:05:20 Très courte pause.
00:05:21 Restez avec nous sur CNews.
00:05:22 A tout de suite.
00:05:23 De retour sur le plateau de Soir Info Week-end.
00:05:28 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner ce soir jusqu'à minuit autour
00:05:33 de ce plateau.
00:05:34 Elisa Lukavski, Judith Vintraub, Léa Landman, Nathan Devers et Jean-Baptiste Souffron.
00:05:39 Et nous le disions à l'instant, à la une de l'actualité ce soir, ce drame sans nom.
00:05:44 Une femme juive poignardée à deux reprises au niveau de l'abdomen.
00:05:48 Cela s'est passé aujourd'hui, en milieu de journée, à son domicile à Lyon, dans
00:05:52 le quartier Pardieu plus précisément.
00:05:53 La victime a ouvert la porte, elle a été ensuite poignardée.
00:05:57 Sur sa façade, il y avait une mézouza, une croix gammée a été gravée au couteau sur
00:06:02 sa porte d'entrée par l'agresseur.
00:06:04 Les précisions sont signées Célia Barotte.
00:06:07 Selon une source policière, la victime est une femme âgée de 30 ans.
00:06:11 En début d'après-midi, elle a reçu sur son pas de porte deux coups de couteau au
00:06:14 niveau de l'abdomen.
00:06:15 Son agresseur avait sonné plusieurs fois chez elle avant qu'elle ne lui ouvre la
00:06:19 porte.
00:06:20 L'individu, qui mesure environ 1m75, est toujours en fuite.
00:06:23 Il était habillé tout en noir et son visage était masqué.
00:06:26 Sur la porte de la victime se trouvait une mézouza.
00:06:29 Les enquêteurs n'ont constaté qu'à côté, au milieu de la porte d'entrée, une croix
00:06:33 gammée avait été gravée au couteau.
00:06:35 Les premières constatations ont conduit le parquet de Lyon à ouvrir une enquête du
00:06:38 chef de tentative de meurtre aggravée par la circonstance que le passage à l'acte
00:06:43 pourrait être motivé par un mobile antisémite.
00:06:45 La sûreté départementale du Rhône et la direction zonale de la police judiciaire
00:06:50 de Lyon ont été cossaisies de cette enquête.
00:06:52 A ce stade, il n'y a eu aucune interpellation.
00:06:54 Le pronostic vital de la jeune femme de confession juive ne se trouve pas engagé.
00:06:58 Un homme vêtu de noir, toujours en fuite, il faudra bien évidemment que les investigations
00:07:03 se poursuivent.
00:07:04 Il faudra déterminer le mobile, le profil de l'auteur également.
00:07:08 Mais sur le caractère antisémite, les indices s'accumulent.
00:07:11 C'est ce que nous a confié l'avocat de la victime.
00:07:13 Il témoignait tout à l'heure sur notre antenne.
00:07:15 La police a retenu le caractère antisémite.
00:07:19 Il faudra bien évidemment que le parquet en fasse de même.
00:07:22 Mais je ne vois pas comment démontrer le contraire, étant précisé qu'il y avait
00:07:25 une croix gammée, que l'assaillant avait pu voir la Mézouza à son domicile, ce qui
00:07:32 est un signe religieux de son appartenance à la communauté israélite.
00:07:36 Et sans rien dire, il y a eu deux coups de couteau qu'il a eu tout simplement avec
00:07:44 cette tentative d'homicide et cette tentative d'assassinat.
00:07:46 Donc oui, pour ma part, au début des investigations, on peut d'ores et déjà retenir le caractère
00:07:51 antisémite.
00:07:52 Et c'est vrai, Judith Vintraud, qu'on ne peut pas s'empêcher de penser au contexte.
00:07:57 857 actes antisémites depuis le 7 octobre, on le rappelle, l'attaque terroriste du
00:08:02 Hamas.
00:08:03 Et là, on a franchi encore une étape.
00:08:05 On le rappelle, on ne sait pas encore précisément l'émobile de l'auteur.
00:08:09 On ne sait pas d'où ça vient.
00:08:10 Néanmoins, dans le contexte actuel, effectivement, ça fait croix dans le dos.
00:08:14 On ne sait pas qui est l'auteur, mais en tout cas, il affiche l'émobile antisémite.
00:08:20 Grâce à la croix gammée, c'est une revendication.
00:08:28 Donc maintenant, évidemment, il faudrait connaître son identité.
00:08:34 Mais je crois que le mobile ne fait aucun doute, ou en tout cas le mobile allégué.
00:08:40 L'auteur veut que ça apparaisse comme un attentat antisémite.
00:08:45 Voilà, il faudra déterminer.
00:08:46 Mais je rappelais le contexte.
00:08:48 Alors, certains ont déjà leur petite idée.
00:08:50 Mathilde Pannot, elle a fait un tweet.
00:08:53 On va voir peut-être son tweet.
00:08:56 "Horreur et indignation.
00:08:58 Une femme poignardée à Lyon, une croix gammée, symbole nazi antisémite, taguée sur sa porte.
00:09:02 L'extrême droite sème le chaos dans le pays.
00:09:04 Tout doit être remis en œuvre pour appréhender l'agresseur Nathan Devers.
00:09:09 Visiblement, Mathilde Pannot n'attend pas les résultats de l'enquête."
00:09:13 Ce tweet est très grave.
00:09:15 Dieu sait que je n'ai pas de complaisance aucune envers l'extrême droite,
00:09:19 mais le sujet n'est pas là.
00:09:20 C'est que quand il y a un fait tragique, qu'on ne sait rien de ce qui s'est passé,
00:09:24 et qu'il faut avoir…
00:09:25 Je passe mon temps, moi, à m'opposer à l'instrumentalisation des faits divers,
00:09:30 qui sont parfois, enfin souvent d'ailleurs,
00:09:32 le fruit d'un discours sécuritaire qui nous dit qu'il y a trop,
00:09:36 un ensauvagement de la société, etc.
00:09:37 Mais cette instrumentalisation des faits divers, elle peut exister de tous les côtés.
00:09:41 Et en l'occurrence, un de ses symptômes,
00:09:42 c'est le fait de vouloir nous livrer la clé du fait tragique.
00:09:45 Là, en l'occurrence, ce n'est pas un fait divers.
00:09:46 D'ailleurs, je n'aime pas l'expression de fait divers.
00:09:48 Mais quand il y a un fait tragique,
00:09:50 vouloir nous livrer la clé, l'explication de ce fait,
00:09:53 avant que tous les éléments d'enquête aient été fournis.
00:09:55 Et là, ici, désigner un coupable par avance,
00:09:58 quand on ne sait pas encore qui est responsable de l'action en question,
00:10:01 c'est une chose.
00:10:02 Deuxièmement, comme l'a dit Judith, elle avait tout à fait raison,
00:10:05 pour l'instant, on ne sait pas grand-chose de ce qui s'est passé,
00:10:07 mais on sait une chose,
00:10:08 c'est que c'est une action et une tentative d'homicide antisémite.
00:10:12 Or, incontestablement, il y a eu ces dernières semaines,
00:10:16 une montée, une poussée, non seulement des actions,
00:10:19 mais des discours antisémites.
00:10:21 Et aujourd'hui, en 2023, l'antisémitisme dans le débat public,
00:10:25 dans les médias, il est rarement explicite.
00:10:27 On entend rarement des gens dire dans les médias "mort aux Juifs"
00:10:30 ou "les Juifs ceci, les Juifs cela".
00:10:31 Souvent, c'est un antisémitisme insidieux
00:10:34 qui se débrouille pour passer sous les mailles,
00:10:36 sous les raies de la justice, pour échapper à cela,
00:10:39 et qui est un antisémitisme de l'implicite,
00:10:41 un antisémitisme du clin d'œil,
00:10:43 mais sur lequel personne ne se trompe,
00:10:44 en tout cas certainement pas les antisémites.
00:10:45 Ils voient très bien les signaux,
00:10:47 et il faut aussi s'interroger sur la responsabilité de tous ceux qui,
00:10:52 et ça n'a rien à voir avec la critique de la politique israélienne,
00:10:54 je suis le premier à l'avoir,
00:10:55 et tout le monde, je pense, là, autour du plateau,
00:10:56 et tout le monde là, dans le débat public en général,
00:10:58 mais tous ceux qui ont dépassé cette petite limite
00:11:01 à coup d'insinuations, à coup de sous-entendus, etc.
00:11:05 Et donc vraiment, c'est un acte grave
00:11:07 qui doit appeler à un sursaut de la République.
00:11:10 Ces sous-entendus, on en parlera tout à l'heure
00:11:12 lorsque nous allons aborder cette manifestation pro-palestinienne
00:11:15 qui a eu lieu cet après-midi.
00:11:17 Alors effectivement, pas de débordement,
00:11:19 mais en tout cas, on va s'interroger peut-être...
00:11:22 Des discours de haine, un tweet de Mélenchon absolument invraisemblable,
00:11:27 purement antisémite, on va en parler.
00:11:29 Voilà, en tout cas, des débordements effectivement dans les paroles,
00:11:34 pas de débordement dans les actes.
00:11:37 - Je crois que cette fois-ci, il n'y a pas eu de salut nazi.
00:11:40 Il y en avait eu la dernière fois.
00:11:41 - Jean-Baptiste Souffron, maître, on entendait votre confrère tout à l'heure
00:11:45 qui relevait clairement le caractère antisémite,
00:11:47 c'est-à-dire que l'enquête commence simplement,
00:11:51 mais tous les indices, tous les éléments sont réunis.
00:11:55 Et il y a un contexte aussi, je le rappelle encore une fois,
00:11:58 il va jouer dans l'enquête ?
00:11:59 - Mais bien évidemment, c'est-à-dire qu'on a actuellement 250 enquêtes
00:12:02 qui ont été lancées par des procureurs.
00:12:04 On a dépassé depuis le mois d'octobre le nombre d'actes antisémites
00:12:08 qui avaient pu avoir lieu sur l'année 2022.
00:12:11 D'après le ministère, on en est à 813 actes recensés,
00:12:14 414 interpellations.
00:12:15 - 857 selon la police.
00:12:17 - Voilà, vous voyez les chiffres.
00:12:18 - Les chiffres évoluent de jour en jour.
00:12:19 - C'est-à-dire qu'on est vraiment dans un contexte qui est très lourd.
00:12:23 Alors attention, attention sur le contexte justement,
00:12:26 c'est qu'on a visiblement des minorités agissantes
00:12:29 qui estiment qu'il faut faire porter le poids de tout ce qui se passe,
00:12:34 qui veulent rejeter leur haine évidemment sur les Juifs français.
00:12:37 Mais vous avez un sondage, Elabe, qui est sorti également,
00:12:40 qui montre que 83% des Français sont inquiets
00:12:44 face à cette menace antisémite.
00:12:45 En réalité, on est face à quelque chose
00:12:49 qui devrait être condamné de façon unanime et qui doit l'être.
00:12:52 Et d'ailleurs, à ce titre, le tweet justement de Mathilde Pannot,
00:12:56 il pose problème parce que qu'est-ce qu'elle fait par avance,
00:13:01 avant même qu'on ait les éléments ?
00:13:03 Elle essaye d'ores et déjà de commencer à dédouaner,
00:13:06 à dire qu'en fait c'est un camp et pas l'autre, etc.
00:13:09 Et essayer finalement d'apporter du moulin à son propre sujet politique.
00:13:13 Et ça, c'est quelque chose qu'il faut arrêter immédiatement.
00:13:15 En fait, les gens aujourd'hui sont inquiets.
00:13:17 Il faut bien comprendre que des Mézousas, si vous voulez,
00:13:19 c'est ce petit bloc rectangulaire qu'on colle sur la porte de sa maison,
00:13:24 dans laquelle il y a un petit parchemin,
00:13:26 eh bien c'est un symbole qui est autant culturel que religieux.
00:13:29 C'est un symbole qui est présent chez de nombreuses familles juives
00:13:32 ou d'origine juive.
00:13:33 Est-ce qu'aujourd'hui, il va falloir qu'elle le rentre dans leur maison ?
00:13:35 Mais vous savez que c'est déjà le cas, Maître.
00:13:38 C'est déjà le cas, malheureusement.
00:13:39 Après-midi sur TikTok, il y avait des personnes qui donnaient ce conseil
00:13:43 en expliquant les différentes façons de changer la Mézousa de place
00:13:47 pour la mettre à l'intérieur ou pour la cacher, pour la masquer.
00:13:50 On ne peut pas en arriver là.
00:13:51 En France, en 2023, il faut qu'il y ait une réaction qui soit forte.
00:13:54 Et pourtant, nous en sommes arrivés là.
00:13:57 Je vous donne la parole, Léa, à lendemain tout de suite.
00:13:59 Mais je vous propose justement, nous parlions du climat ambiant.
00:14:02 On va écouter l'avocat de la victime de Lyon à ce sujet-là.
00:14:04 Il s'agissait au départ d'interventions sur le plan politique,
00:14:10 sur les réseaux sociaux, une haine antisémite
00:14:13 directement dévoilée au grand jour par rapport aux événements au Moyen-Orient.
00:14:17 Et de plus en plus, on a laissé la parole, les gestes.
00:14:21 Et puis après, on passe à l'acte dans le cadre d'une tentative de meurtre.
00:14:25 Bien entendu, cette atmosphère nauséabonde
00:14:29 qui nous rappelle les pires moments de la République,
00:14:33 à nouveau, peuvent considérer qu'il y a un climat
00:14:35 qui peut permettre un passage à l'acte,
00:14:37 non pas à des illuminés, mais véritablement à des personnes
00:14:40 qui veulent tuer un juif.
00:14:42 Léa Landman, je le répète, il faudra attendre les investigations,
00:14:46 connaître les motivations de l'auteur.
00:14:49 Peut-être qu'il est d'extrême droite, on ne sait pas,
00:14:50 ou peut-être qu'effectivement, c'est lié avec ce conflit israélo-palestinien.
00:14:54 En tout cas, aujourd'hui, on le sait,
00:14:56 c'est ce qui fait monter l'antisémitisme sur notre territoire.
00:14:58 Alors c'est là-dessus que je voudrais revenir,
00:14:59 parce qu'en fait, c'est intéressant.
00:15:00 On remet toujours dans le contexte qui est toujours très, très bien.
00:15:03 Mais en fait, ça laisse juste une sorte de décomplexion d'en parler,
00:15:07 c'est-à-dire que lié complètement le politique à l'antisémitisme
00:15:11 dans ce cas-là, c'est-à-dire le Proche-Orient à l'antisémitisme,
00:15:14 quelque part, ça dédouane.
00:15:16 Puisque l'Israël fait des choses terribles d'après certaines personnes,
00:15:20 l'antisémitisme peut être expliqué.
00:15:21 Et en fait, je pense qu'il serait intéressant de détacher les deux,
00:15:23 parce que si ça existe, c'est que le terreau existe.
00:15:26 C'est ça.
00:15:27 C'est-à-dire que c'est une libération de ce terreau-là.
00:15:31 Exactement.
00:15:32 C'est très important de ne pas parler systématiquement,
00:15:34 comme le font trop de politiques français,
00:15:37 de conséquences d'importation du conflit.
00:15:40 L'antisémitisme existe en France.
00:15:43 Il existe notamment de la part de certains individus musulmans,
00:15:50 qu'ils soient d'origine arabe ou d'origine subsaharienne.
00:15:55 Les événements au Proche-Orient le ravivent
00:15:59 et lui permettent de trouver un alibi pour s'exprimer.
00:16:03 Il ne le crée pas.
00:16:04 Et c'est extrêmement important de le dire.
00:16:06 Et vous l'avez souligné dans votre présentation,
00:16:09 les actes antisémites ont commencé à se multiplier
00:16:13 dès le 7 octobre, c'est-à-dire le jour du pogrom
00:16:17 perpétré par le Hamas en Israël.
00:16:19 Et il n'y a pas une journée sans que nous découvrions
00:16:22 un acte antisémite.
00:16:23 À Paris ce matin, on va le voir à l'antenne,
00:16:26 on va voir cette photo dans une rue parisienne,
00:16:29 devant un commerçant.
00:16:31 Vous allez voir ce qui a été marqué sur le trottoir.
00:16:34 C'était donc ce matin, on va le voir,
00:16:36 interdit aux Juifs, Nathan Devers.
00:16:38 Voilà ce qu'on découvre et c'est tous les jours.
00:16:41 Je rejoins Judith sur un point qui est central.
00:16:43 C'est que ce n'est pas une importation du conflit.
00:16:45 C'est ce fait qui est central, statistique.
00:16:47 Mais c'est que la montée des actes antisémites
00:16:50 n'a pas commencé quand Israël a fait la réplique à Gaza.
00:16:54 Si c'était le cas, on pourrait dire que c'est
00:16:56 de l'importation du conflit qu'on assimile les Juifs
00:16:58 à la politique d'Israël.
00:16:59 Ça a commencé le 7 octobre au matin.
00:17:01 Le mot d'ordre du Hamas le 7 octobre,
00:17:03 c'était de tuer les yaoudes, les Juifs, pas les Israéliens.
00:17:05 En l'occurrence, ils ont tué beaucoup de gens
00:17:06 qui n'étaient pas Juifs, des Thaïlandais, des musulmans,
00:17:08 des athées, des touristes.
00:17:11 Mais le mot d'ordre, c'était de tuer des Juifs.
00:17:13 Donc, le fait qu'il y ait une résurgence
00:17:16 du phénomène du pogrom en 2023,
00:17:19 c'est ça qui a déclenché en France
00:17:21 et à vrai dire partout dans le monde,
00:17:23 on l'a vu notamment en Tunisie.
00:17:25 En Tunisie, c'était plus tard.
00:17:26 C'était quand Israël a été faussement accusé
00:17:28 d'avoir bombardé l'hôpital Al-Ali à Gaza
00:17:30 et qu'en Tunisie, on a brûlé le mausolée de El-Hama.
00:17:34 On l'a vu dans le monde entier.
00:17:35 On l'a vu en Turquie.
00:17:36 On l'a vu partout.
00:17:37 Et ça, ça a été à l'initiative.
00:17:39 Moi, j'ai vu, j'étais à Beyrouth le 7 octobre
00:17:42 et j'étais frappé de voir qu'il y avait
00:17:44 une partie de la population,
00:17:45 évidemment pas toutes,
00:17:45 mais en tout cas, dans les rues de Beyrouth,
00:17:48 il y avait des gens qui s'étaient réunis
00:17:50 dès le 7 octobre, dès le matin du 7 octobre,
00:17:52 pour célébrer l'événement en question.
00:17:54 Et l'événement était la mort,
00:17:55 le fait qu'on ait violé en masse des femmes,
00:17:57 le fait qu'on ait brûlé des bébés,
00:17:59 le fait qu'on ait tué des vieillards,
00:18:00 le fait qu'on ait massacré des civils
00:18:02 uniquement parce qu'ils étaient Juifs.
00:18:04 Et effectivement, cet antisémitisme,
00:18:06 on le voit, s'est libéré
00:18:08 puisque c'est un couple de Moldaves
00:18:09 qui a été interpellé
00:18:12 après la découverte de ces...
00:18:15 Auteur d'une partie des tags.
00:18:18 Auteur d'une partie des tags.
00:18:19 Donc effectivement, Maître,
00:18:20 on voit bien cet aspect,
00:18:21 cette libération de l'antisémitisme
00:18:24 et ce, partout dans le monde.
00:18:25 Oui, bien sûr.
00:18:26 Et il faut être, il faut vraiment rappeler,
00:18:28 il n'y a pas d'explication,
00:18:30 il n'y a pas de justification,
00:18:31 quelle qu'elle soit.
00:18:32 C'est-à-dire, c'est de toute façon
00:18:34 une circonstance aggravante, comme on dit.
00:18:36 C'est-à-dire que c'est quelque chose
00:18:37 qui rend le crime encore plus grave,
00:18:38 l'agression encore plus grave.
00:18:40 Parce que, il va s'agir,
00:18:42 ça va la systématiser, ça va...
00:18:44 On voit bien qu'on a une espèce
00:18:46 comme ça de libération,
00:18:48 un petit peu, du phénomène,
00:18:50 au fur et à mesure où les gens,
00:18:52 eh bien, se laissent,
00:18:54 ont envie d'épancher leur haine.
00:18:56 Alors c'est peut-être des gens,
00:18:57 certains d'entre eux sont certainement fous.
00:18:59 C'est possible, on s'en rendra compte
00:19:00 au fur et à mesure des enquêtes.
00:19:01 Mais à ce stade,
00:19:03 on ne peut pas dire que ça soit
00:19:04 le cas de tout le monde.
00:19:05 Si vous voulez, les tags, les écritures,
00:19:08 les croix gammées,
00:19:09 les croix de David également,
00:19:13 qui sont frappées au pochoir
00:19:14 sur les rues de Paris.
00:19:15 Les étoiles de David, oui.
00:19:16 Tout ça, si vous voulez,
00:19:17 on est dans une masse
00:19:21 qui n'a jamais été atteinte,
00:19:23 depuis longtemps en tout cas,
00:19:25 dans mon souvenir.
00:19:26 C'est-à-dire que là,
00:19:27 on a tous les jours,
00:19:28 voire aujourd'hui, plusieurs fois par jour.
00:19:30 Ce matin, on avait justement
00:19:32 ces écritures en face d'un commerçant.
00:19:34 Hier, c'était à Strasbourg.
00:19:35 On apprend ce soir.
00:19:37 Hier, cette femme,
00:19:38 c'est une femme moindre d'arrivée.
00:19:39 Il y a des conséquences,
00:19:40 conséquences très concrètes.
00:19:41 C'est le Figaro, d'ailleurs,
00:19:42 qui nous l'apprend.
00:19:44 Aujourd'hui, aucun acte antisémite
00:19:46 n'a été recensé en Corse.
00:19:48 Et des Français de confession juive
00:19:50 souhaitent désormais s'y installer.
00:19:51 Alors, le rabbin qui témoigne
00:19:52 dans les colottes du quotidien
00:19:54 est de plus en plus sollicité.
00:19:56 On voit à l'antenne ce qu'il déclare
00:19:58 dans les colonnes du Figaro.
00:20:00 Les Juifs du continent vivent dans la crainte
00:20:01 et cachent même les signes distinctifs,
00:20:03 alors qu'en Corse,
00:20:04 c'est impensable d'être agressé
00:20:06 parce qu'on est juif.
00:20:07 L'île est préservée avec des valeurs humaines
00:20:09 que tout le monde devrait avoir.
00:20:11 C'est une île de lucidité,
00:20:13 Julie Vintraud.
00:20:13 Qu'est-ce que le peuple corse a compris,
00:20:16 a saisi pour que la communauté juive
00:20:18 se sente aujourd'hui en sécurité ?
00:20:21 C'est très ancien.
00:20:23 Toute la Corse a été reconnue juste
00:20:28 au moment de la deuxième...
00:20:29 Enfin, après la deuxième guerre mondiale,
00:20:31 puisque les Corses juifs
00:20:35 n'ont pas été donnés aux nazis,
00:20:37 n'ont pas été dénoncés,
00:20:39 n'ont pas été persécutés.
00:20:41 Donc, ça fait très très longtemps
00:20:42 que la Corse est un havre pour les Juifs.
00:20:47 Par ailleurs, ils ont une gestion de l'islamisme
00:20:52 qui sort parfois des clous.
00:20:53 Je pense notamment à une tentative d'incendie
00:20:56 d'une mosquée qui avait lieu,
00:20:57 si ma mémoire est bonne, à Ajaccio.
00:21:01 Il y a quelques années,
00:21:03 on voit extrêmement peu de femmes voilées.
00:21:05 C'est très mal admis dans la société corse
00:21:07 où, évidemment, l'identité corse est très forte
00:21:10 et n'est pas compatible avec les signes de l'islamisme.
00:21:15 Tout ça, évidemment, fait un contexte favorable.
00:21:19 Mais alors, Léa Lohmann,
00:21:20 comment la Corse pourrait justement
00:21:22 éclairer le continent ?
00:21:23 Alors, bien évidemment, avec des...
00:21:28 un cap légal, si je puis dire.
00:21:29 Oui, ça serait mieux quand même.
00:21:32 Voilà, qu'est-ce qu'il fait ?
00:21:32 C'est quoi ?
00:21:33 Ce sont les...
00:21:33 la tradition, l'histoire du peuple
00:21:35 qui se transmet de génération en génération
00:21:37 et qui fait qu'aujourd'hui,
00:21:39 eh bien, ce que faisait le grand-père,
00:21:40 le petit-fils, le fils, eh bien,
00:21:43 refera la même chose ?
00:21:44 Probablement, je l'ai très bien expliqué,
00:21:46 mais en même temps,
00:21:47 on ne va pas prendre la Corse comme modèle.
00:21:49 Ce n'est pas le problème.
00:21:50 Il faut régler le problème en France,
00:21:52 sur le continent, c'est-à-dire le modèle...
00:21:54 La Corse, c'est en France.
00:21:55 Non, la Corse, c'est en France.
00:21:57 Mais la Corse...
00:21:58 Sur le continent.
00:21:59 Pourquoi ça marche en Corse
00:22:01 et pas sur le continent ?
00:22:01 Parce que c'est une île qui a son histoire
00:22:04 et qui a ses coutumes et qui est une société...
00:22:07 Et qui les défend.
00:22:08 Qui les défend, bien sûr.
00:22:09 Alors peut-être qu'il y a de l'histoire,
00:22:11 de la culture, tout ce que vous voulez,
00:22:12 mais importez la culture...
00:22:15 Je dis sur le continent, évidemment,
00:22:16 que la Corse est en France,
00:22:18 mais ce que je veux dire,
00:22:18 c'est qu'on ne va pas commencer
00:22:19 à regarder ce qui se passe ailleurs
00:22:20 pour essayer de comprendre
00:22:21 ce qui se passe ici.
00:22:22 Il faut comprendre ce qui se passe ici,
00:22:23 à Paris, à Strasbourg, à Lyon, etc.
00:22:25 Donc je ne vois pas très bien
00:22:26 ce qu'on peut apprendre des Corses.
00:22:29 Nathan Devers.
00:22:30 On peut apprendre des Corses.
00:22:31 Rousseau...
00:22:32 Moi, je vois très bien
00:22:33 ce qu'on peut apprendre des Corses.
00:22:34 Pas pour rien que Rousseau a écrit
00:22:35 un projet de constitution pour la Corse.
00:22:37 Il disait que c'était le grand...
00:22:38 Dans le contrat social, il dit
00:22:39 que le grand peuple qui étonnera l'Europe,
00:22:40 c'est le peuple corse.
00:22:42 Parce que c'est un peuple qui,
00:22:43 tout à la fois, tient énormément
00:22:44 à sa singularité et qui nous le montre
00:22:46 régulièrement, mais dont la singularité
00:22:49 est universelle et profondément
00:22:51 universaliste.
00:22:51 Et sur les liens avec la communauté
00:22:53 juive et le peuple juif,
00:22:54 ça remonte même avant la Seconde Guerre mondiale.
00:22:56 C'est pendant la Première Guerre mondiale
00:22:58 quand beaucoup de Juifs ont été expulsés
00:23:00 de l'Empire ottoman
00:23:02 et de la Palestine ottomane
00:23:04 et qui sont massivement allés en Corse,
00:23:06 qu'ils ont été accueillis à bras ouverts
00:23:08 et que la Corse a toujours eu cette histoire
00:23:10 d'accueil de l'immigration,
00:23:11 d'accueil en particulier de l'immigration juive
00:23:13 et de protection des gens
00:23:15 qui viennent sur son territoire
00:23:17 en situation "d'asile",
00:23:18 ensuite qui s'y établissent,
00:23:20 qui peuvent tomber amoureux de l'île,
00:23:22 mais qui sont venus pour se réfugier,
00:23:23 pour échapper à un malheur
00:23:25 et qui portent ce message-là.
00:23:27 Donc oui, je pense qu'il y a une leçon corse
00:23:29 à tirer en France,
00:23:31 comme peut-être sur d'autres sujets d'ailleurs.
00:23:32 Mais on ne peut pas importer la culture.
00:23:34 C'est-à-dire, on peut importer les lois
00:23:35 qui sont mises en place,
00:23:36 elles sont mises en place les lois,
00:23:38 mais est-ce qu'on peut importer la culture ?
00:23:40 Est-ce qu'on peut importer un certain modèle de société ?
00:23:43 Je l'ai rarement vu fait.
00:23:44 Je pense que la défense de la culture française
00:23:47 et des principes républicains,
00:23:50 on ferait bien de s'inspirer des Corses
00:23:53 pour la mener chez nous,
00:23:55 parce que trop souvent,
00:23:57 on n'a pas défendu tout ça.
00:23:59 Mais on parlait de Strasbourg,
00:24:01 là aussi il y a un climat à Strasbourg.
00:24:04 La maire écolo de Strasbourg,
00:24:06 Jeanne Berséguian,
00:24:10 qui condamne très fermement l'antisémitisme.
00:24:15 Elle a un lourd passif en la matière.
00:24:19 Elle est antisémite,
00:24:20 mais elle s'est distinguée à plusieurs reprises
00:24:24 par des actes d'hostilité à Israël,
00:24:28 comme par exemple quand elle a refusé d'adopter
00:24:32 la définition de l'Institut international
00:24:35 pour la mémoire de l'Holocauste de l'antisémitisme.
00:24:39 Je vous propose Judith d'y revenir.
00:24:43 À 23h, on y reviendra de toute façon
00:24:46 à cette question de la montée de l'antisémitisme
00:24:49 sur notre territoire.
00:24:50 Mais avant, il est 22h30.
00:24:52 Bienvenue si vous nous rejoignez tout de suite.
00:24:55 Le journal avec Elisa Lukavski.
00:24:57 Et Elisa, l'étau israélien
00:25:04 qui se resserre donc sur la bande de Gaza.
00:25:06 Oui, l'armée israélienne qui annonce
00:25:08 avoir acheté l'encerclement du nord de la bande de Gaza.
00:25:11 L'objectif reste de cibler tous les centres
00:25:14 de commandement du Hamas
00:25:15 et notamment l'hôpital Al-Shifa,
00:25:17 siège supposé de l'organisation palestinienne.
00:25:22 Et puis un convoi d'ambulances frappé par Israël à Gaza,
00:25:25 à proximité de l'hôpital Al-Shifa.
00:25:27 Oui, ce bombardement contre une ambulance
00:25:29 a fait 15 morts et une soixantaine de blessés.
00:25:31 Hier soir à Gaza, c'est l'armée israélienne
00:25:34 qui a déclaré avoir visé des membres du Hamas
00:25:36 qui se seraient trouvés dans le véhicule,
00:25:38 ce qui a démenti de son côté l'organisation palestinienne.
00:25:42 Au total, le convoi était composé de cinq véhicules
00:25:45 et se trouvait à proximité de cet hôpital Al-Shifa.
00:25:49 Un bombardement qui a été condamné
00:25:51 par l'organisation des Nations Unies.
00:25:53 Vous parliez à l'instant, Elisa, de cet hôpital d'Al-Shifa,
00:25:56 hôpital qui est l'un des épicents en train de cette guerre.
00:25:58 Oui, parce que selon l'armée israélienne,
00:26:00 le Hamas aurait son quartier général au sous-sol de cet hôpital,
00:26:04 le plus grand de la bande de Gaza.
00:26:06 Les explications de notre envoyée spéciale,
00:26:08 Anne-Isabelle Tolley.
00:26:10 En ce 29e jour de l'opération glaive de fer,
00:26:13 Gazaville est maintenant encerclée par l'armée israélienne.
00:26:16 Certains soldats seraient même déjà rentrés,
00:26:18 ce qui expliquerait pourquoi les frappes aériennes
00:26:20 sont un peu moins intenses par rapport à ces derniers jours.
00:26:22 Gazaville est connu pour être un véritable labyrinthe urbain
00:26:26 où Tsaïl redoute des pièges dans les rues,
00:26:28 comme des explosifs ou des embuscades de terroristes palestiniens
00:26:31 qui sont chez eux et qui connaissent par conséquent le terrain par cœur.
00:26:35 L'objectif de l'offensive terrestre,
00:26:37 qui se déroule par étapes méthodiques,
00:26:39 cible notamment l'hôpital Al-Shifa à Gazaville,
00:26:42 car le Hamas se servirait de cet hôpital comme bouclier
00:26:45 pour abriter son quartier général dans ses sous-sols.
00:26:47 C'est donc une mission périlleuse pour Tsaïl
00:26:50 dans ce qu'on appelle ici le métro de Gaza.
00:26:52 Et on constate donc que malgré les demandes répétées des Etats-Unis
00:26:55 de faire une pause pour libérer les otages,
00:26:57 les opérations se poursuivent à Gaza et dans le nord de Gaza,
00:27:01 puisque le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
00:27:03 a pour sa part refusé tout cesser le feu.
00:27:08 Et en Israël également, depuis le 7 octobre, Elisa,
00:27:11 c'est la crainte de la menace permanente des bombardements.
00:27:14 Akir Yad Shmona, dans le nord du pays,
00:27:16 eh bien ils sont quelques rares habitants
00:27:18 à ne pas avoir évacué la zone.
00:27:20 Pourtant, depuis plusieurs jours,
00:27:21 les échanges de feux quotidiens entre l'armée israélienne
00:27:25 et l'ESBOLA libanais se multiplient.
00:27:27 Leur témoignage recueilli par Aminat Demphal.
00:27:33 Akir Yad Shmona, dans le nord d'Israël,
00:27:35 les échanges de tirs sont quasi quotidiens.
00:27:39 Pourtant, de nombreux habitants comme Nahor
00:27:41 ont décidé de rester, quoi qu'il en coûte.
00:27:45 Comme vous pouvez le voir, il est très dangereux d'être là.
00:27:48 Il y a beaucoup de panique,
00:27:50 mais j'essaie de voir ce qu'il s'est passé
00:27:51 et nous devons essayer de continuer à vivre notre vie.
00:27:56 Il y a quelques jours,
00:27:58 une roquette a atterri dans cette rue commerçante.
00:28:01 Ici, peu de choses récupérables
00:28:03 et beaucoup de motos et voitures calcinées.
00:28:06 Comme pour d'autres,
00:28:07 Nahor est venu constater les dégâts dans sa boutique.
00:28:10 Les vitrines sont brisées,
00:28:11 quelques téléphones sont tombés par terre
00:28:13 et l'installation électrique est endommagée.
00:28:16 Malgré tout, il reste convaincu que la situation va bientôt changer.
00:28:22 Chaque jour, il y a de plus en plus de dangers,
00:28:25 mais nous espérons que les temps seront plus calmes
00:28:27 et que tout cela se terminera bientôt.
00:28:29 D'après le porte-parole de l'armée israélienne,
00:28:32 six soldats et un civil sont morts à la frontière avec le Liban.
00:28:36 360 000 réservistes ont été mobilisés autour de la ville.
00:28:40 Et dans ce contexte,
00:28:42 un nouveau bilan a été dévoilé ce matin
00:28:45 par les autorités françaises.
00:28:47 39 Français tués et 9 disparus
00:28:49 dans les attaques du Hamas contre Israël,
00:28:51 selon les chiffres de l'organisation palestinienne.
00:28:54 Après l'évacuation de 34 Français
00:28:57 et membres de leur famille de la bande de Gaza hier,
00:28:59 une cinquantaine d'autres évacuations de Français
00:29:02 est prévue ce samedi.
00:29:05 Et pendant ce temps à Paris,
00:29:06 manifestation en soutien au peuple palestinien,
00:29:10 à Paris mais ailleurs également en France.
00:29:12 Oui, ils sont 19 000 selon la préfecture de police
00:29:16 à avoir défilé dans les rues parisiennes
00:29:18 pour demander la paix et un cessez-le-feu immédiat
00:29:20 dans le conflit entre Israël et le Hamas.
00:29:22 Une manifestation à l'appel d'associations,
00:29:25 de syndicats, mais aussi de partis politiques.
00:29:28 Le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon,
00:29:30 était présent, tout comme Olivier Faure,
00:29:32 le patron du Parti Socialiste.
00:29:33 On écoute Jean-Luc Mélenchon qui plaide pour un cessez-le-feu.
00:29:38 Le plus important, le plus décisif, le plus urgent,
00:29:42 le plus immédiat, c'est cesser le feu, arrêter.
00:29:45 Une bombe toutes les 30 secondes,
00:29:47 c'est un massacre absolument épouvantable qui est en place
00:29:50 et qui est organisé par M. Netanyahou d'une manière méthodique
00:29:57 et pas du tout, comment dire, improvisée
00:30:02 ou liée à des combats.
00:30:04 C'est une organisation méthodique de la destruction systématique
00:30:08 de tout ce qui vit et tout ce qui bouge dans les zones
00:30:10 que M. Netanyahou a décidé de faire bombarder.
00:30:16 Et nous reviendrons dans cette émission sur l'atmosphère
00:30:19 qui régnait lors de ces manifestations aujourd'hui à Paris.
00:30:22 Mais avant, nous allons nous intéresser à la situation au Proche-Orient.
00:30:26 Le bilan des victimes, vous le disiez Elisa, des victimes françaises,
00:30:30 s'élèvent à 39 morts recensées, toujours 9 disparues.
00:30:34 Israël qui poursuit son opération terrestre contre le Hamas
00:30:38 dans la bande de Gaza, après avoir rejeté l'idée de pause humanitaire,
00:30:41 pause humanitaire voulue notamment par les États-Unis,
00:30:43 mais également la France.
00:30:45 Benyamin Netanyahou refuse cette rêve temporaire
00:30:48 sans la libération des plus de 240 otages.
00:30:52 Justement, les familles des otages qui s'inquiètent,
00:30:55 on le comprend, pour certaines d'entre elles,
00:30:57 elles sont même en colère.
00:30:59 Elles se sont rassemblées une nouvelle fois ce soir à Tel Aviv,
00:31:02 Tel Aviv où nous allons retrouver notre envoyé spécial Harold Dimane
00:31:05 avec Sacha Robin.
00:31:07 Harold, je le disais, donc de nouvelles manifestations,
00:31:10 nouveaux rassemblements en tout cas ce soir à Tel Aviv.
00:31:12 Oui, une manifestation plus grande que d'habitude.
00:31:18 Les familles nous disent toutes la même chose,
00:31:21 que personne n'est venu vraiment les informer du sort de leurs proches
00:31:26 qui étaient détenus à Gaza par le Hamas.
00:31:29 Et donc ils se plaignaient de ce silence
00:31:32 et ils voulaient que le gouvernement fasse quelque chose.
00:31:35 Alors certains manifestants ont joué de la musique sur des haut-parleurs,
00:31:42 ça déplut à d'autres qui ont dit on n'est pas là,
00:31:44 avec des porte-voix qui ont hurlé,
00:31:46 on n'est pas là pour chanter, on est en deuil.
00:31:49 Bref, comme ça en Israël il y a toujours une dispute quelque part,
00:31:53 mais on voit un peu ce que pensent les uns et les autres.
00:31:56 Ils sont tous unis par un slogan, c'est "Tous pour tous".
00:32:01 Et c'est ce qui est écrit ici sur cette pancarte
00:32:04 qui montre aussi le Premier ministre.
00:32:06 Alors on ne sait pas si c'est vraiment pour ou contre Benyamin Netanyahou,
00:32:09 mais c'est marqué "Ramenez-les tous,
00:32:14 Monsieur Benyamin Netanyahou, tous pour tous".
00:32:18 Donc il faut savoir, les uns veulent que l'on négocie le retour des otages
00:32:23 comme priorité numéro un, et côté gouvernemental,
00:32:27 qui se réunit souvent derrière moi dans ce grand complexe,
00:32:31 la Kyria à Tel Aviv,
00:32:34 et bien on pense que c'est plutôt la victoire contre la masse
00:32:37 qui fera libérer les otages.
00:32:39 - Merci beaucoup Harold Imane pour toutes ces précisions.
00:32:42 Harold Imane avec Sacha Robin en direct de Tel Aviv,
00:32:45 on l'entendait l'un et l'autre.
00:32:47 L'inquiétude de ces familles des otages, "Ramenez-les tous".
00:32:51 Alors pour le moment, effectivement, l'armée israélienne, Tsahal,
00:32:55 a affirmé que c'était l'une des priorités,
00:32:57 d'aller récupérer plus de 240 otages.
00:33:00 On le rappelle.
00:33:01 Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut comprendre de cette stratégie ?
00:33:03 Est-ce qu'elle est effectivement militaire,
00:33:05 à savoir aller neutraliser la masse et récupérer les otages,
00:33:09 ou alors il y a dans le même temps des négociations ?
00:33:11 On a assez peu d'éléments.
00:33:13 - En fait, il y a les deux choses qui se passent en parallèle.
00:33:17 Il s'est passé un truc intéressant avec le gouvernement israélien,
00:33:21 c'est que pendant une dizaine de jours après le pogrom du 7 octobre,
00:33:25 ce n'était pas la priorité de ramener les otages.
00:33:28 Et je pense qu'il y a une pression de la société israélienne
00:33:30 et de la communauté internationale, et tout d'un coup, ça s'est levé.
00:33:33 Ça ne veut pas dire que le gouvernement israélien
00:33:35 ne voulait pas ramener les otages,
00:33:36 c'est-à-dire que le but ultime, c'était de démanteler le Hamas.
00:33:41 On l'a vu la semaine dernière, une opération des renseignements
00:33:44 et des forces spéciales assez impressionnantes de l'armée israélienne
00:33:49 qui a réussi à sortir une otage.
00:33:52 - Oui.
00:33:53 - Ce qui est très compliqué pour le Hamas,
00:33:55 puisque la seule carte qu'il a quand même, c'est les otages
00:33:57 et où sont tenus les otages.
00:33:58 Maintenant, le Hamas a quand même dit,
00:34:00 ils ne savent pas où se trouvent tous les otages.
00:34:02 C'est divisé entre différentes familles, différents clans, etc.
00:34:06 Et évidemment, en parallèle, il y a les négociations.
00:34:09 Alors, principaux négociateurs sont évidemment le Qatar et l'Égypte.
00:34:15 Et là, j'ai vu une annonce que je n'ai pas pu vérifier,
00:34:17 qu'on utiliserait le général Abbas Ibrahim, libanais,
00:34:21 ancien chef de la sécurité intérieure au Liban,
00:34:26 puisque vous savez qu'il y a pas mal de réfugiés palestiniens au sud-Liban,
00:34:29 dont un ancien chef du Hamas qui est parti de Gaza deux mois avant.
00:34:34 Donc en fait, ils essayent de faire tourner les moyens de pression au maximum.
00:34:39 Après, Israël a démenti aujourd'hui.
00:34:40 C'est Netanyahou qui a tweeté, qui a sorti une annonce en disant
00:34:44 il n'y a que le Mossad qui s'occupe, donc les services de sécurité extérieure,
00:34:48 qui s'occupe des otages.
00:34:50 Après, en fait, ce qui se passe, c'est qu'il y a plusieurs files
00:34:53 et plusieurs négociateurs qui sont, j'imagine, plus ou moins coordonnés.
00:34:56 Et ce qui marche, marchera.
00:34:58 Et on le comprend bien dans le secret, bien évidemment,
00:35:00 pour que ces opérations fonctionnent le mieux possible.
00:35:04 Et militairement, on continuera à essayer,
00:35:07 l'armée israélienne continuera à essayer de libérer les otages.
00:35:10 C'est quand même très frappant qu'à aucun moment, le Hamas n'ait dit
00:35:16 arrête, cessez le feu si on rend les otages.
00:35:18 Ça n'a jamais été le terme de la négociation proposée par le Hamas.
00:35:22 Tout ce qu'ils ont demandé au premier jour de la réponse israélienne,
00:35:26 c'est la libération des 5000 et quelques militants de leur rang
00:35:32 et militants palestiniens emprisonnés en Israël.
00:35:36 C'est tout ce qu'ils ont demandé.
00:35:37 Jean-Baptiste.
00:35:38 Oui, sur ce point, il y a quand même un problème dans cette discussion.
00:35:43 Déjà, c'est que bien sûr, tout le monde devrait commencer
00:35:44 par demander la libération des otages.
00:35:46 C'est peut-être la première chose.
00:35:47 Mais ce qui est curieux, c'est ce que vous disiez,
00:35:49 c'est-à-dire que sur ces otages, finalement, on a très peu d'informations.
00:35:52 Et là-dessus, il y a un moment, il faut souligner, je ne sais pas,
00:35:55 la nullité ou le manque de moyens ou quelque chose qui ne va pas
00:35:59 avec les instances internationales qui sont supposées justement
00:36:03 prendre soin et s'informer sur la vie de ces otages
00:36:06 et qui auront la capacité à le faire.
00:36:08 Que ce soit le Comité international de la Croix-Rouge,
00:36:11 qui se fonde quand même sur les quatre conventions de Genève
00:36:14 et sur le protocole additionnel pour pouvoir missionner leur mission
00:36:18 dans leur statut, fondée donc sur des traités internationaux.
00:36:21 C'est justement de s'assurer que ces otages sont vivants,
00:36:25 qu'ils sont correctement traités et de mettre en place les mécanismes
00:36:29 qui pourraient éventuellement les faire sortir.
00:36:31 Qu'est-ce qu'on apprend ?
00:36:32 Qu'en fait, les négociations se passent par des gens,
00:36:34 on ne sait pas qui, c'est comment.
00:36:35 Mais ça, c'est toujours le cas.
00:36:37 C'est toujours le cas, c'est normal.
00:36:39 On est dans le flou.
00:36:40 Mais c'est normal.
00:36:41 C'est la question des...
00:36:42 Autant...
00:36:43 Non, ce n'est pas normal.
00:36:45 Ça montre qu'il y a un problème spécifique.
00:36:46 Non, ce qui n'est pas normal, c'est le désintérêt des ONG.
00:36:50 Exactement.
00:36:51 Que ce soit amnistique, que ce soit...
00:36:52 Et pas seulement...
00:36:53 Et aussi du peuple français.
00:36:56 On va entendre un témoignage dans un instant,
00:36:57 mais allez-y, Léa Landman, vous l'irez.
00:36:59 Plus que ça.
00:37:00 D'abord, quand même, Gaza, ce n'est pas l'autorité palestinienne.
00:37:03 Ce ne sont pas les territoires palestiniens.
00:37:04 Gaza, c'est vraiment très, très opaque.
00:37:06 Au-delà de ça, oui, les otages, d'ailleurs, tous les otages,
00:37:10 les familles d'otages qui arrivent en France,
00:37:11 qui font maintenant une grande tournée,
00:37:13 et en Europe, et aux Etats-Unis,
00:37:15 ils ont compris que, en fait,
00:37:16 la communauté internationale ne peut pas intervenir.
00:37:18 Donc, qu'est-ce qu'ils demandent ?
00:37:19 Ils veulent que la Croix-Rouge entre dans Gaza
00:37:22 pour vérifier comment vont les otages.
00:37:25 Et la Croix-Rouge, effectivement, peut le faire.
00:37:28 Et surtout, en fait, ce n'est même pas qu'elle peut le faire.
00:37:31 Israël a annoncé qu'ils allaient retirer certains bénéfices
00:37:36 de ces prisonniers palestiniens en Israël.
00:37:40 On parle d'enlever la PlayStation et la télé, d'accord ?
00:37:43 -Les privilèges. -Les privilèges.
00:37:45 Encore une fois, je me suis trompée.
00:37:46 Les privilèges.
00:37:47 24 heures après, la Croix-Rouge a déjà envoyé une lettre
00:37:49 disant qu'ils étaient très inquiets
00:37:51 pour l'état de ces prisonniers et qu'ils voulaient visiter.
00:37:54 La lettre, elle est aberrante
00:37:56 parce qu'il n'y a pas eu de lettre comme ça pour les otages israéliens.
00:38:00 On a l'impression d'enlever quoi d'autre ?
00:38:02 On se souvient de comment la Croix-Rouge s'est comportée
00:38:05 pendant la Seconde Guerre mondiale,
00:38:06 c'est-à-dire pas très bien, c'est un euphémisme.
00:38:09 Mais sur les otages, j'aimerais faire deux ou trois remarques.
00:38:11 Premièrement, il faut se souvenir d'une chose,
00:38:13 c'est que le Hamas, quand il prend des otages,
00:38:16 il ne transige jamais sur ses revendications.
00:38:20 Quand ils ont pris Guilherme Chalit en otage,
00:38:22 ils avaient comme revendication initiale
00:38:24 de demander 1 000 prisonniers israéliens.
00:38:27 Et Israël a eu beau manœuvrer de toutes les manières,
00:38:31 le Hamas n'est jamais revenu,
00:38:33 ne serait-ce que de dire on va prendre 999
00:38:35 au lieu de 1 000 prisonniers.
00:38:37 Et face à cela, il faut quand même dire une chose,
00:38:39 c'est qu'il y a eu dans les premières semaines,
00:38:40 vous l'avez relevé, il y a eu un désintérêt important
00:38:43 du gouvernement israélien par rapport à cette question
00:38:45 qui pose problème.
00:38:46 C'est-à-dire que la position historique d'Israël,
00:38:48 c'est de dire que face aux otages,
00:38:50 Israël est prête à tout, à libérer des centaines,
00:38:52 des dizaines de milliers de prisonniers s'il le faut,
00:38:55 ne serait-ce que pour résupérer un seul Israélien.
00:38:57 - Et est-ce que cette position a évolué ?
00:38:59 - Je pense que oui, parce qu'il y a eu une telle pression,
00:39:01 vous avez montré les slogans,
00:39:03 "Bibi, les choses sont dans tes mains", etc.
00:39:04 "Si tu ne fais pas, ce sera de ta faute".
00:39:06 Il y a eu une telle pression de la population
00:39:08 face au gouvernement,
00:39:09 que le gouvernement a été obligé de le faire,
00:39:11 mais sans doute l'a-t-il fait de manière un petit peu réticente,
00:39:13 parce que son premier geste était en effet
00:39:15 d'être dans cette volonté de répondre au Hamas,
00:39:18 quitte, comme l'avait dit un des officiels israéliens,
00:39:20 d'éliminer le Hamas, bien sûr,
00:39:22 mais quitte à faire passer la question des otages au second plan.
00:39:26 - Neuf Français toujours disparus,
00:39:28 donc des familles en France qui ont des personnes
00:39:33 de leur entourage dans les mains du Hamas.
00:39:35 C'est le cas d'Ariane Tamir.
00:39:37 Dix personnes de sa famille en otage aujourd'hui.
00:39:40 Elle témoignait sur notre antenne,
00:39:42 et finalement, elle soulignait le manque de soutien
00:39:45 ici des citoyens français.
00:39:47 Des petits rassemblements,
00:39:49 pas finalement des choses assez discrètes.
00:39:52 - On n'est pas tellement au courant de leur stratégie réelle.
00:39:57 On ne peut rien dire de plus, c'est tout.
00:40:00 Mais la colère monte malgré tout.
00:40:02 Surtout, on se demande pourquoi au bout d'un mois,
00:40:06 aucune preuve de vie n'a été donnée.
00:40:08 Pourquoi la Croix-Rouge n'a pas fait son boulot ?
00:40:11 On parle beaucoup du côté palestinien,
00:40:15 mais les preuves de vie, la visite de la Croix-Rouge,
00:40:19 les otages, être sûrs qu'ils soient en bonne santé,
00:40:22 qu'ils aient des médicaments, personne n'en parle.
00:40:25 Pour ça, les familles sont vraiment dans la tristesse,
00:40:30 mais aussi dans la colère.
00:40:32 - Ariane Tamir, qui soulignait également,
00:40:35 je vous le disais, le manque de soutien en France.
00:40:39 On a vu le week-end dernier quelques rassemblements,
00:40:42 mais assez peu de monde.
00:40:44 - Bien sûr.
00:40:45 Cette dame cite la Croix-Rouge,
00:40:47 mais elle pourrait aussi parler d'MSF.
00:40:50 Là, qui s'est illustrée en laissant sur son site,
00:40:54 je n'ai pas vérifié aujourd'hui,
00:40:56 mais ça y était encore jusqu'il y a deux jours,
00:40:59 la fake news, le mensonge selon lequel c'était Israël
00:41:04 qui avait bombardé l'hôpital sur la bande de Gaza.
00:41:08 Amnistie, pareil.
00:41:11 Amnistie internationale, pareil.
00:41:13 Effectivement, le silence de ces OAMG,
00:41:17 c'est même plus du silence à ce niveau-là,
00:41:19 c'est de la complicité, est absolument scandaleux.
00:41:23 - Mais ça rejoint ce qu'on disait juste avant
00:41:25 sur les actes antisémites, c'est-à-dire qu'on a quand même
00:41:28 l'impression qu'il y a un manque de réactivité générale.
00:41:31 On peut penser, aujourd'hui, que les Juifs français se sentent seuls.
00:41:34 C'est vrai.
00:41:35 Et à un certain moment, il faut que ça cesse.
00:41:38 Après, ce n'est pas vrai uniquement en France,
00:41:41 que ce soit en Russie, il y a des tentatives de pogroms.
00:41:44 En Allemagne, les manifestations,
00:41:47 beaucoup se passent mal avec des échofourrés des vrais.
00:41:51 Néanmoins, oui, les gens, aujourd'hui, ne sont pas soutenus.
00:41:57 Typiquement, vous voyez, sur les actes antisémites,
00:41:59 on attend peut-être plus que simplement
00:42:02 le fait que les procureurs dirigent des enquêtes.
00:42:04 - On s'interrogera sur la justice, c'était assez ferme tout à l'heure.
00:42:10 Peut-être un mot sur la posture française également.
00:42:14 Puisque vous le savez, Emmanuel Macron a décidé d'envoyer un navire,
00:42:18 le Tonnerre, pour un soutien humanitaire.
00:42:20 Sauf qu'aujourd'hui, qu'est-ce que nous apprenons ?
00:42:22 Nous apprenons que ce porte-hélicoptère
00:42:24 ne peut prendre en charge que quatre blessés graves.
00:42:28 Il n'est pas en mesure de projeter ses capacités opérationnelles
00:42:31 pour reprendre des termes militaires.
00:42:32 C'est ce qu'a affirmé le commandant du navire
00:42:34 à des journalistes du service public.
00:42:36 Sébastien Lecornu a défendu une capacité d'entraînement
00:42:39 avec le déploiement du navire.
00:42:41 Je vais citer les mots du ministre de la Défense.
00:42:44 "On veut emmener d'autres pays, nous mettons beaucoup de moyens
00:42:47 sur la table pour faire effet de levier."
00:42:49 Le statut de Nation 4, c'est comme un gros bloc de multiprise
00:42:52 dans lequel nous-mêmes on remplit quelques prises.
00:42:54 On permet à d'autres pays de venir se connecter,
00:42:57 de venir assembler des moyens.
00:42:59 C'est un peu complexe l'explication du ministre de la Défense.
00:43:02 Le général Palomeros nous a éclairé tout à l'heure
00:43:06 sur ce navire Tonnerre et savoir quelle mission
00:43:08 c'est, elle était humanitaire, diplomatique ou militaire.
00:43:11 Écoutez-le.
00:43:13 Positionner un outil de ce genre, c'est pas inutile.
00:43:18 S'il faut récupérer les gens, s'il faut récupérer...
00:43:21 C'est tant jamais, vous savez, la configuration est telle,
00:43:24 est tellement explosive aujourd'hui dans la bande de Gaza
00:43:26 qu'il peut se passer des tas de choses.
00:43:28 L'exfiltration des étrangers a l'air de se faire maintenant.
00:43:33 Quand le bateau a été lancé, c'était pas le cas.
00:43:36 Donc, bon, il faut rester assez mesuré,
00:43:39 mais c'est évident qu'il a pas été configuré comme...
00:43:42 Là, il a sa configuration de soutien sanitaire
00:43:45 qu'il a en permanence.
00:43:47 - Léa Landman, c'est quand même étonnant.
00:43:49 L'objectif du président de la République,
00:43:51 soutenir les hôpitaux de Gaza,
00:43:53 apparaît désormais comme un vœu pieux.
00:43:55 Finalement, on a du mal à comprendre.
00:43:57 Alors, est-ce que, finalement, la stratégie, elle est autre ?
00:43:59 C'est-à-dire avoir une présence militaire dans la région
00:44:01 ou alors c'est vraiment une bourde...
00:44:03 - Alors, c'est ni l'un ni l'autre.
00:44:05 - Oui.
00:44:07 - Après, contrairement à...
00:44:09 On a rencontré, avec des familles des otages,
00:44:12 beaucoup d'exécutifs français, le Sénat, etc.
00:44:15 Il y a une vraie volonté, peut-être pas le public,
00:44:18 mais il y a une vraie volonté politique
00:44:20 de libérer les otages.
00:44:22 Ça, c'est juste pour faire une part en plus.
00:44:24 Deuxièmement, il y a déjà un deuxième avion,
00:44:26 un deuxième navire qui est en chemin,
00:44:28 à part le Tonnerre,
00:44:30 et en fait, ça vient dans un cadre,
00:44:32 c'est pas du tout militaire.
00:44:34 On ne voit pas des hôpitaux volants.
00:44:37 En revanche, toute l'aide humanitaire,
00:44:39 c'est aussi 20 millions d'euros annoncés,
00:44:41 en plus des 63 millions français d'avant le 7 octobre.
00:44:44 Il y a 55 tonnes de matériel tout autour du médical
00:44:48 qui est entré, ou qui, en tout cas,
00:44:51 est en stationnement à Rafa.
00:44:53 Donc, je pense que ce qu'Emmanuel Macron
00:44:55 essaye de faire, c'est de positionner la France
00:44:57 sur le plan humanitaire, pas du tout sur le plan...
00:44:59 Au contraire, il essaie de complètement se détacher
00:45:01 après qu'il ait proposé cette magnifique idée
00:45:05 de faire une alliance internationale
00:45:07 comme on a fait contre Daech,
00:45:09 ce qui serait logique, d'ailleurs,
00:45:11 parce qu'on n'élimine pas le Hamas seulement sur le terrain.
00:45:13 Toute la finance, tout le financement,
00:45:15 tous les soutiens, ça va ensemble.
00:45:17 Mais du coup, d'après ce que je vois,
00:45:20 la France va se positionner sur le point de l'aide humanitaire.
00:45:23 On va marquer une très courte pause,
00:45:25 mais avant, cette information de dernière minute,
00:45:28 Elisa Lukavsky, une information qui nous parvient d'Allemagne.
00:45:30 On l'a appris il y a quelques minutes,
00:45:32 l'aéroport d'Ambourg est fermé depuis le début de la soirée.
00:45:34 Selon nos confrères allemands de Suddeutsch Zeitung
00:45:37 et de Dive Wild, un homme armé aurait enfoncé
00:45:41 une porte de l'aéroport.
00:45:42 Le suspect aurait tiré en l'air à deux reprises.
00:45:45 D'importantes forces de l'ordre sont sur place.
00:45:48 La femme de cet homme armé aurait contacté la police
00:45:52 avant les faits pour prévenir d'un enlèvement d'enfants.
00:45:56 On n'en sait pas plus pour l'instant,
00:45:57 mais en tout cas, pour l'instant,
00:45:58 l'aéroport d'Ambourg est fermé depuis le début de la soirée.
00:46:01 Nous allons suivre tout cela de très près.
00:46:04 Un dernier mot, Léa Landemare ?
00:46:05 Oui, un dernier mot, parce que vous parliez de l'Allemagne.
00:46:07 Et ça, c'est intéressant, parce que l'Allemagne a interdit
00:46:12 l'activité d'une organisation qui levait des fonds
00:46:15 pour le Hamas, une organisation allemande.
00:46:18 Et ça, c'est vraiment intéressant.
00:46:20 Il y a débat depuis...
00:46:21 -Ce midi ?
00:46:22 Oui, exactement.
00:46:23 Il y a débat depuis très longtemps sur la branche armée,
00:46:26 la branche militaire, la branche politique, etc.
00:46:28 Ça permet un peu à la communauté internationale
00:46:30 de dire "Bon, on va quand même continuer à parler,
00:46:32 mais je pense que cette séparation est factice".
00:46:35 Mais n'empêche que les Allemands sont hyper clairs
00:46:38 dans leur position.
00:46:39 -C'est l'organisation Samy Doun qui a aussi des relais en France.
00:46:42 -Donc la France peut être un peu moins claire.
00:46:44 C'est cela qu'on comprend également dans votre propos.
00:46:47 On va marquer une très courte pause.
00:46:49 Dans un instant, nous reviendrons sur cette actualité du soir.
00:46:52 Cette femme de confession juive,
00:46:53 poignardée à deux reprises au niveau de l'abdomen.
00:46:56 Cela s'est passé aujourd'hui à Lyon.
00:46:58 Sur la façade de sa maison, il y avait une mézouza,
00:47:01 une croix gammée a été gravée au couteau sur sa porte d'entrée
00:47:04 par l'agresseur.
00:47:05 L'agresseur qui est toujours recherché.
00:47:07 L'antisémitisme en très forte hausse depuis le 7 octobre.
00:47:11 Libération des actes antisémites.
00:47:14 On en parle à partir de 23h.
00:47:16 Restez avec nous sur CNews.
00:47:22 -De retour sur le plateau de soir Info Week-end.
00:47:25 Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:47:26 Il est presque 23h.
00:47:27 Tout de suite, le journal avec Elisa Lukavski.
00:47:30 On démarre avec les actes antisémites
00:47:38 qui ne cessent d'augmenter en France.
00:47:40 -Une femme de confession juive a été agressée cet après-midi
00:47:44 à son domicile à Lyon, dans le quartier de la Pardieu.
00:47:47 Cette femme qui avait une mézouza,
00:47:49 un objet de culte juif devant sa porte,
00:47:51 a été poignardée à deux reprises.
00:47:53 Pour l'instant, on ne connaît pas les motifs de l'attaque.
00:47:55 Mais le caractère antisémite est fortement supposé
00:47:58 puisqu'une croix gammée a été gravée sur sa porte.
00:48:00 L'agresseur, vêtu de noir et le visage dissimulé,
00:48:03 est toujours en fuite.
00:48:04 La victime a été transportée à l'hôpital
00:48:07 avant d'être entendue par les enquêteurs.
00:48:08 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:48:11 -On va y revenir avec nos invités dans un instant.
00:48:13 On va prendre la direction du Proche-Orient
00:48:15 avec l'étau israélien
00:48:16 qui se resserre sur la bande de Gaza.
00:48:19 -Et l'armée israélienne qui annonce avoir achevé
00:48:21 l'encerclement du nord de la bande de Gaza.
00:48:24 L'objectif reste de cibler
00:48:26 tous les centres de commandement du Hamas.
00:48:28 Hier soir, un convoi d'ambulances a été visé
00:48:31 à proximité de l'hôpital Al-Shifa,
00:48:33 siège supposé du Hamas.
00:48:35 Un bombardement revendiqué par l'armée israélienne
00:48:37 qui a fait 15 morts et une soixantaine de blessés
00:48:41 selon l'organisation palestinienne.
00:48:43 -Et le ministre de la Défense d'Israël,
00:48:47 il l'affirme, il va trouver le chef du Hamas
00:48:49 et l'éliminer.
00:48:50 -Oui, Yoav Galant a affirmé qu'Israël
00:48:53 trouverait et éliminerait le chef du Hamas palestinien
00:48:56 dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar.
00:48:58 Il en appelle aux résidents de Gaza.
00:49:00 Plus vite, vous le trouverez vous-même.
00:49:02 Plus vite, on en finira avec la guerre, a-t-il déclaré.
00:49:05 On écoute cette déclaration du ministre israélien de la Défense.
00:49:12 -L'organisation terroriste Hamas n'a pas de limite.
00:49:15 Les citoyens israéliens l'ont bien compris le 7 octobre
00:49:18 lorsqu'ils ont été témoins de meurtre, de torture,
00:49:20 de brutalité, d'actes horribles, de viol et d'enlèvement.
00:49:24 L'auteur est le Hamas et nous le trouverons.
00:49:28 Nous trouverons Yahya Sinwar et nous l'éliminerons.
00:49:31 -Et puis un convoi d'ambulances frappé par Israël à Gaza.
00:49:38 -Oui, je vous en parlais un petit peu plus tôt,
00:49:39 au convoi bombardement contre une ambulance
00:49:41 qui a fait 15 morts et une soixantaine de blessés hier soir.
00:49:45 C'est l'armée israélienne qui a déclaré avoir visé des membres du Hamas
00:49:49 qui se seraient trouvés dans un des 5 véhicules du convoi,
00:49:53 ce qu'a démenti de son côté l'organisation palestinienne.
00:49:56 Au total, le convoi était composé de 5 véhicules.
00:49:58 Il se trouvait à proximité de l'hôpital Al-Shifa.
00:50:01 Ce bombardement a été condamné par l'ONU.
00:50:04 Le porte-parole de Tsaïl, Olivier Rafowitz,
00:50:07 maintient qu'il y avait bien des membres du Hamas dans ce convoi.
00:50:11 On l'écoute.
00:50:12 -Effectivement, le Hamas utilise.
00:50:14 Ce n'est pas la première fois des ambulances
00:50:16 ont transporté ces terroristes ou transporté des armes.
00:50:19 On a mis la main dessus par différents moyens
00:50:23 et l'ambulance ne transportait pas de blessés ni de malades,
00:50:27 mais était utilisée comme un véhicule de combat, de guerre.
00:50:30 Et l'ambulance a été effectivement touchée par une frappe israélienne.
00:50:34 Dès le moment où le Hamas ou d'autres groupes terroristes salafistes
00:50:38 utilisent des structures civiles ou des ambulances,
00:50:41 nous sommes dans l'obligation de toucher les terroristes.
00:50:44 -Et puis, Elisa, un nouveau bilan dévoilé ce matin par les autorités françaises.
00:50:48 -39 Français tués et 9 disparus
00:50:51 dans les attaques du Hamas contre Israël depuis le 7 octobre,
00:50:54 après l'évacuation de 34 Français
00:50:57 et membres de leur famille de la bande de Gaza hier.
00:50:59 Une cinquantaine d'autres évacuations étaient prévues ce samedi.
00:51:03 -Et tandis que certains Français sont évacués via le poste frontière de Rafah,
00:51:07 d'autres sont encore aux mains du Hamas.
00:51:10 -Et forcément, alors qu'aucune trêve humanitaire ne s'annonce
00:51:13 et que les bombardements se poursuivent sur la bande de Gaza,
00:51:16 l'inquiétude grandit pour les familles d'otages,
00:51:19 sans nouvelles de leurs proches depuis quasi un mois.
00:51:22 Écoutez le témoignage d'Ariane Tamir, dont certains de ses proches
00:51:25 sont aux mains justement du Hamas.
00:51:28 -On n'est pas tellement au courant de ce qui est de leur stratégie réelle.
00:51:32 On ne peut rien dire de plus, c'est tout.
00:51:35 Mais la colère monte malgré tout.
00:51:38 Surtout, on se demande pourquoi au bout d'un mois,
00:51:41 aucune preuve de vie n'a été donnée.
00:51:44 Pourquoi la Croix-Rouge n'a pas fait son boulot, en fait ?
00:51:47 On parle beaucoup du côté palestinien, etc.
00:51:50 Mais les preuves de vie, la visite de la Croix-Rouge,
00:51:54 les otages, ceux qui sont en bonne santé,
00:51:57 qui ont des médicaments, personne n'en parle.
00:52:00 Et pour ça, les familles sont vraiment dans la tristesse,
00:52:04 bien sûr, mais aussi dans la colère.
00:52:07 -Et peu de manifestations en soutien aux otages.
00:52:10 On en parlait il y a un instant.
00:52:13 En revanche, manifestation en soutien au peuple palestinien
00:52:16 qui avait lieu à Paris, dans plusieurs villes aussi.
00:52:19 -Dans plusieurs villes de France, notamment à Paris,
00:52:22 où ils étaient 19 000 à avoir défilé dans les rues parisiennes
00:52:25 pour demander la paix et en cesser le feu immédiat
00:52:28 de l'israël et le ramas.
00:52:30 Une manifestation à l'appel d'associations,
00:52:33 de syndicats, mais également de partis politiques.
00:52:36 Le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon,
00:52:39 était présent dans le cortège, tout comme Olivier Faure,
00:52:42 le patron du Parti Socialiste en l'écoute.
00:52:45 -Nous étions présents, après cet octobre,
00:52:48 avec le CRIF, en solidarité avec le peuple israélien.
00:52:51 Nous sommes aujourd'hui en solidarité avec le peuple palestinien
00:52:54 parce que nous considérons que chaque vie compte
00:52:57 et qu'il y a aujourd'hui une forme d'escalade
00:53:00 qui ne mène à rien, sinon à ce que génération après génération
00:53:04 se reproduise la tragédie que nous connaissons aujourd'hui.
00:53:07 C'est la raison pour laquelle nous sommes ici,
00:53:10 pour réclamer à la fois la libération des otages,
00:53:13 un cessez-le-feu immédiat et la relance d'un processus de paix.
00:53:17 -Le Parti Socialiste, qui refusait jusque-là
00:53:20 de participer à ces manifestations.
00:53:23 Mais avant, ce drame sans nom à la une de l'actualité ce soir,
00:53:26 cette femme de confession juive poignardée à deux reprises
00:53:29 aujourd'hui à Lyon, au milieu de journée, à son domicile,
00:53:32 dans le quartier Pardieu.
00:53:35 La victime a ouvert la porte, elle a ensuite été poignardée.
00:53:38 Sur sa façade, il y avait une mézouza, une croix-iamée
00:53:41 a été gravée au couteau sur sa porte d'entrée par l'agresseur.
00:53:44 Les précisions de Maxime Leguet.
00:53:47 -C'est dans le 3e arrondissement de Lyon que le drame s'est produit.
00:53:51 Il est 13h30 ce samedi, lorsqu'un individu pénètre
00:53:54 dans le domicile d'une femme de confession juive
00:53:57 avant de la poignarder sauvagement.
00:54:00 -Son état vital n'est pas engagé,
00:54:03 mais elle est évidemment extrêmement choquée.
00:54:06 Elle a ouvert la porte, son agresseur lui a assailli
00:54:09 directement deux coups de couteau et elle a été dans l'obligation
00:54:12 elle-même de s'enlever le couteau de son ventre de l'abdomen
00:54:15 pour pouvoir se vivre à cette tentative d'assassinat.
00:54:18 -Sur sa porte d'entrée, une croix-iamée a également été gravée
00:54:21 au couteau.
00:54:24 -La police a retenu le caractère antisémite.
00:54:27 Il faudra bien évidemment que le parquet en fasse de mène,
00:54:30 mais je ne vois pas comment démontrer le contraire
00:54:33 étant précisé qu'il y avait une croix-iamée,
00:54:36 que l'assaillant avait pu voir la Mézouza à son domicile,
00:54:39 ce qui est un signe religieux de son appartenance
00:54:42 à la communauté israélite.
00:54:45 -Pour le maire de Lyon, cette agression barbare
00:54:48 et dérange est intolérable.
00:54:51 Un tel déferlement de violence est inqualifiable.
00:54:54 Tout mon soutien à la victime et à ses proches.
00:54:57 -La victime a porté plainte. Le parquet de Lyon, lui,
00:55:00 a ouvert une enquête pour tentative de meurtre.
00:55:03 -On va écouter Nicolas Bujdeau, secrétaire départemental adjoint
00:55:06 Allianz Rhône, pour plus de précisions sur les derniers éléments
00:55:09 concernant cette enquête.
00:55:12 -L'enquête n'en est qu'à ses débuts.
00:55:15 Mes collègues étudient toutes les pistes.
00:55:18 Ils vont entendre ou réentendre encore la victime
00:55:21 sur la capacité de l'être,
00:55:24 qu'elle puisse peut-être donner d'autres éléments.
00:55:27 Ensuite, il y a des éléments à exploiter,
00:55:30 telles que la vidéoprotection, si on en avait dans le secteur,
00:55:33 ou des choses comme ça.
00:55:36 Pour l'instant, on en est là,
00:55:39 mais il y a des enquêteurs qui sont sur le pont.
00:55:42 -Maître Jean-Baptiste Souffron,
00:55:45 c'est vrai qu'on ne peut pas s'empêcher
00:55:48 de penser au contexte,
00:55:51 depuis le conflit israélo-palestinien,
00:55:54 plus de 850 actes antisémites aujourd'hui en France.
00:55:57 Néanmoins, c'est le temps de l'enquête.
00:56:00 À présent, il va falloir que les investigations confirment
00:56:03 ce qui apparaît déjà assez évident,
00:56:06 un acte antisémite, une agression antisémite.
00:56:09 Néanmoins, le temps de l'enquête est important aussi.
00:56:12 -Oui, et d'ailleurs, ça a été bien expliqué
00:56:15 par votre correspondant du syndicat de police
00:56:18 que vous avez interviewé.
00:56:21 Mais ce qui, moi, me questionne,
00:56:24 c'est que face à la multiplication de ces événements,
00:56:27 on est encore en train de les traiter
00:56:30 comme s'il s'agissait de faits divers.
00:56:33 Et à ce stade, ça n'est plus le cas.
00:56:36 C'est-à-dire qu'on a des événements chaque jour.
00:56:39 On a des problèmes chaque jour.
00:56:42 On commence à avoir des victimes humaines.
00:56:45 Il y a un moment, il faut qu'il y ait une parole publique
00:56:48 qui s'exprime et ça ne peut pas être...
00:56:51 Les gens ont besoin d'être rassurés.
00:56:54 Là, on est sur quelque chose qui demande probablement
00:56:57 un traitement qui est plus politique, plus ferme et plus sévère.
00:57:00 -Vous me donnez l'occasion que nous nous interrogeons
00:57:03 sur la fermeté de la justice.
00:57:06 Puisque une décision de justice a provoqué,
00:57:09 Julien Devintro, beaucoup de réactions.
00:57:12 Le Parc-Enim a interjeté appel.
00:57:15 C'est l'imam de Bocquer, qui a écopé de 8 mois de prison
00:57:18 avec sursis pour apologie du terrorisme,
00:57:21 provocation publique à la haine ou à la violence.
00:57:24 Je vais vous rappeler les mots qu'il a prononcés dans une vidéo.
00:57:27 "Vous combattrez les Juifs et aurez le dessus sur eux
00:57:30 "que la pierre dira aux musulmans.
00:57:33 "Voici un Juif caché derrière moi.
00:57:36 "Viens le tuer, l'imam qui a plaidé la maladresse."
00:57:39 Donc la fermeté, ça.
00:57:42 Toutes ces actes antisémites ont aujourd'hui un an de prison,
00:57:45 45 000 euros d'amende.
00:57:48 C'est ce que prévoit le droit pénal.
00:57:51 Aujourd'hui, ce n'est pas appliqué.
00:57:54 -Non, et d'autant plus qu'Eric Dupond-Moretti
00:57:57 a fait savoir la décision de la justice est complètement aberrante.
00:58:00 Ça veut dire quoi ?
00:58:03 On lui donne le temps de s'amender,
00:58:06 de se convertir et de ne plus être antisémite ?
00:58:09 Je rappelle que l'imam en question est un binational.
00:58:12 Donc il peut être déchu de sa nationalité française et expulsé.
00:58:15 Le code pénal nous en donne tout à fait les moyens.
00:58:18 Heureusement, le parquet de justice
00:58:21 a été très bien réunit.
00:58:24 Mais c'est extrêmement préoccupant
00:58:27 que des magistrats,
00:58:30 certains magistrats,
00:58:33 pas tous les magistrats,
00:58:36 une fois de plus,
00:58:39 semblent manifester une compétence coupable.
00:58:42 -Vous parliez de faits divers.
00:58:45 Cette expression que vous n'avez pas employée,
00:58:48 on n'est plus dans des faits divers.
00:58:51 C'est un fait de société.
00:58:54 Par conséquent, on attend de la justice, de la fermeté.
00:58:57 En tout cas, une réponse, un signal.
00:59:00 -Au risque de vous étonner,
00:59:03 je ne suis pas sûr d'être totalement convaincu
00:59:06 de l'efficacité de la judiciarisation des opinions antisémites.
00:59:09 Je ne parle pas des actions, je parle des paroles antisémites.
00:59:12 Qu'est-ce qu'on appelle lutter contre l'antisémitisme ?
00:59:15 Essayer de faire en sorte que dans notre société,
00:59:18 on n'ait pas de justice,
00:59:21 on n'a pas de justice,
00:59:24 on n'a pas de justice,
00:59:27 on n'a pas de justice,
00:59:30 on n'a pas de justice,
00:59:33 on n'a pas de justice,
00:59:36 on n'a pas de justice,
00:59:39 on n'a pas de justice,
00:59:42 on n'a pas de justice,
00:59:45 on n'a pas de justice,
00:59:48 on n'a pas de justice,
00:59:51 on n'a pas de justice,
00:59:54 on n'a pas de justice,
00:59:57 on n'a pas de justice,
01:00:00 on n'a pas de justice,
01:00:03 on n'a pas de justice,
01:00:06 on n'a pas de justice,
01:00:09 on n'a pas de justice,
01:00:12 on n'a pas de justice,
01:00:15 on n'a pas de justice,
01:00:18 on n'a pas de justice,
01:00:21 on n'a pas de justice,
01:00:24 on n'a pas de justice,
01:00:27 on n'a pas de justice,
01:00:30 on n'a pas de justice,
01:00:33 on n'a pas de justice,
01:00:36 on n'a pas de justice,
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01:00:42 on n'a pas de justice,
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01:00:48 on n'a pas de justice,
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