Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Mardi 24 octobre 2023 : Chris White, saxophoniste et ancien membre de Dire Straits, propose un show de reprises, 20 ans après la dissolution du groupe : "The Dire Straits Experience", avec 15 dates en France.
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00:00 Bonjour Chris White. Bonjour, comment ça va ? Vous parlez un peu français ?
00:03 Un petit peu. Un petit peu. D'accord, comme moi, je parle anglais.
00:06 Vous êtes le saxophoniste de Dire Straits, le groupe de rock britannique créé par
00:11 David et Mark Knopfler, John Isley et Peake Withers.
00:14 Dire Straits, c'est l'un des plus grands groupes de rock au monde, avec plus de
00:18 140 millions d'albums vendus.
00:20 Sultans of Swing, Romeo and Juliet, Telegraph Road, Brother in Arms,
00:24 Money for Nothing, la liste des titres devenus des tubes planétaires et longues,
00:29 d'autant que la plupart d'entre eux nous accompagnent depuis plusieurs décennies.
00:32 Alors oui, ce groupe compte, fait partie de nous et peu importe où nous nous
00:37 trouvons sur la planète Terre, Dire Straits apparaît à un moment ou à un autre
00:40 sur notre photo de famille ou est associé à des souvenirs de vie à tel point que
00:44 vous avez même été intronisé au Rock and Roll of Fame en 2018.
00:48 Chris White, vous êtes l'un des anciens membres de ce mythe qui a annoncé sa
00:52 dissolution il y a plus de 20 ans maintenant et vous vous êtes lancé depuis
00:55 les dernières dans la création d'un show, The Dire Straits Experience.
00:59 Ce show est de retour en 2023 avec pas moins de 15 dates en France,
01:04 parmi lesquelles il y aura l'Olympia les 19 et 21 novembre prochains.
01:08 Pourquoi avoir créé ce show, Chris White ?
01:10 Ça a commencé parce qu'on nous a demandé de remonter le groupe pour un
01:19 concert de charité en Angleterre, donc juste un concert.
01:23 Moi, je pensais que ce ne serait qu'un seul concert, mais ce concert s'est
01:28 très bien passé et des gens ont appelé après ça pour dire "Est-ce que vous
01:32 pouvez le refaire ?" Et voilà où on en est quelques années plus tard.
01:37 C'est incroyable.
01:39 Je crois qu'on a eu beaucoup de chance que ça se soit passé comme ça.
01:45 Je me sens très chanceux et je suis très heureux de pouvoir jouer encore ces chansons.
01:48 Pourquoi le saxophone, Chris White ?
01:50 Pourquoi vous avez choisi le saxophone enfant ?
01:51 C'est une vraie question, ça ?
01:52 Très, très bonne question.
01:56 Très jeune, je jouais du violon pendant un petit moment.
02:01 Je pouvais en jouer, mais je n'aimais pas ça, vraiment.
02:04 Pas du tout.
02:05 Je me rappelle avoir regardé la télé un soir avec mon père et quelqu'un est
02:10 arrivé à jouer du saxophone et je me suis dit "Waouh, ça c'est génial, je voudrais faire ça".
02:15 Donc je suis allé à l'école le jour d'après et j'ai dit au prof de musique
02:20 "Vraiment, j'aimerais jouer du saxophone".
02:22 Il m'a dit "Je crois qu'on en a un" et dans un placard, dans un petit sac, un vieux sac,
02:28 il y avait un saxophone soprano.
02:31 Il m'a dit "amène-le chez toi, vois ce que tu peux faire".
02:34 Et voilà comment ça a commencé.
02:36 En 86, d'ailleurs, "Swed C'est au sommet de sa gloire" avec ce titre "Money for nothing"
02:42 qui deviendra la première vidéo à passer sur MTV en Angleterre et avec pour la
02:46 première fois aussi "Brothers in Arms", le premier album à être finalement figé
02:51 sur un tout nouveau support discographique qui s'appelle le CD.
02:54 Aujourd'hui, on ne l'utilise quasiment plus, d'ailleurs, c'est assez fou.
02:57 Je voudrais que vous me parliez de cette époque, Chris White, que vous me racontiez
03:01 cette période avec cette tournée monumentale pendant laquelle vous allez jouer dans les
03:06 plus grands stades. Vous allez jouer 13 fois à Wembley Arena et 21 fois à
03:09 l'Entertainment à Sydney.
03:11 C'est incroyable ce qui s'est passé.
03:15 C'était vraiment incroyable.
03:18 La tournée a commencé comme n'importe quelle tournée.
03:23 Ça devait être six mois, peut-être.
03:27 Et puis, au fur et à mesure de la tournée, l'album s'est vraiment envolé.
03:34 Et donc la tournée a été rallongée.
03:38 Nous, on a fini par jouer peut-être 16 mois, quelque chose comme ça.
03:43 Dans cette tournée, c'était vraiment un moment incroyable.
03:45 L'album a vraiment explosé.
03:48 En fait, le public a grandi.
03:52 C'était très excitant.
03:55 Et pendant ce tour, également, il y a eu le live aid qui a beaucoup aidé.
04:01 C'était vraiment un moment incroyable pour le groupe et pour nous tous individuellement.
04:06 Avec Sting, d'ailleurs, qui était présent.
04:09 Oui, avec Sting, au live aid.
04:13 C'était une histoire assez folle.
04:14 Au total, vous allez donner...
04:17 Quelle a été la plus grande force de ce groupe, d'ailleurs, Straits, selon vous, Chris White ?
04:21 Marc avait écrit des chansons merveilleuses.
04:30 C'est un auteur-compositeur incroyable et un guitariste incroyable.
04:35 Donc, si vous prenez le groupe dans son entier,
04:38 tout le monde était un... Chacun était un musicien très accompli.
04:41 Donc, sur scène, il y avait vraiment une énergie musicale incroyable.
04:45 Et je crois que c'est ça que le public voyait et cherchait.
04:49 On n'essayait pas juste de jouer les chansons comme elles étaient sur le disque.
04:53 On essayait de leur donner vie en concert.
04:57 Et c'était la force de Dair Straits, je crois.
05:00 L'énergie qui ressortait des concerts live.
05:04 Et pour vous, Chris White, ça représente quoi de monter sur scène ?
05:07 D'être avec ce public ?
05:10 De pouvoir justement continuer à apporter ces chansons
05:14 qui souvent et systématiquement sont finalement associées à des souvenirs de vie ?
05:19 Pour moi, c'est super. J'adore jouer en concert.
05:28 J'ai passé la première partie de ma carrière en studio autour de Londres,
05:35 à jouer sur les disques des autres, sur les disques de beaucoup d'artistes.
05:38 J'ai eu beaucoup de chance. Mais c'est vrai qu'en concert, c'est là où je suis le plus heureux.
05:43 Pour certaines personnes, les gens qui viennent me voir,
05:46 il y a deux groupes de gens.
05:50 Et je m'en rends compte de plus en plus.
05:52 Il y a des gens de mon âge et un peu plus jeunes qui peut-être ont vu Dair Straits avant.
05:57 Donc pour eux, c'est un peu nostalgique ou quelque chose comme ça.
06:02 Mais de plus en plus, on a beaucoup de gens qui ont à peine 20 ans,
06:10 qui ont trouvé la musique peut-être sur Internet ou je ne sais pas.
06:15 Mais en tout cas, ils viennent pas pour la nostalgie,
06:17 mais pour vivre l'expérience pour la première fois.
06:20 Et moi, je trouve ça incroyable et assez surprenant.
06:23 Je suis très reconnaissant pour ça.
06:25 Un mot sur le public français, Chris White, obligatoirement.
06:28 Vous faites 15 dates en France, à chaque fois, c'est complet.
06:31 A pas se mentir, il y a deux Olympias.
06:33 Déjà, cette salle, est-ce qu'elle vous parle, l'Olympia ?
06:35 J'adore l'Olympia.
06:40 J'adore l'Olympia, oui, absolument.
06:43 Notre premier concert en France était à l'Olympia.
06:48 Gérard Droux nous a donné une chance.
06:51 Au départ, une seule chance.
06:52 Il nous a dit "Vous aurez un concert".
06:56 Il a mis en vente un an avant le spectacle et ça a été complet en un mois.
07:01 Et puis, il est revenu, il a dit "Ok, c'est bon, vous pouvez faire une deuxième date".
07:05 Donc, on est très très heureux de venir.
07:08 Et en France, il se trouve que moi, ma carrière de saxophoniste solo dans un groupe,
07:19 ça a commencé en France en 82 ou 83.
07:22 Je jouais avec France Gall et Michel Berger.
07:25 Donc, je suis toujours très très heureux de jouer en France.
07:29 On a un public incroyable ici, merci à tous.
07:32 Donc, on est très heureux de jouer ici.