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Errance et maltraitance animale : La SPA se mobilise

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00:00 [Musique]
00:03 Le préfet a parlé du plan pour lutter contre l'errance animale.
00:09 Donc il va y avoir toute une communication à l'attention de la population réunionnaise
00:15 sur d'après ce que j'ai pu comprendre.
00:17 Si j'aime mon animal, je m'occupe de mon animal.
00:20 Si j'aime mon animal, je puce mon animal.
00:22 Si j'aime mon animal, je stérilise mon animal.
00:26 Si j'aime mon animal, je garde mon animal chez moi.
00:29 Et donc tout ça c'est déclinable à l'envie.
00:32 Je pense que ça sera plutôt en créole qu'en français.
00:37 Et puis il est venu voir le refuge parce que notre refuge, il a bientôt une quinzaine d'années.
00:44 Donc il était up to date il y a 15 ans.
00:47 Il n'est plus vraiment up to date maintenant.
00:49 Et les locaux sont petits, les boxes sont petits.
00:54 Les boxes sont fatigués.
00:57 Il y a très peu de lumière à l'intérieur du chenil.
01:00 Il y a très peu de lumière à l'intérieur des boxes.
01:03 L'évacuation des excréments des animaux est extrêmement compliquée
01:09 dans la mesure où quand on évacue les excréments par la canalisation,
01:14 l'excrément ne va pas s'évacuer quelque part,
01:16 mais il va aller dans le box à côté et voyager comme ça jusqu'à arriver
01:20 jusque là où il doit finir.
01:22 Ce n'est pas terrible en termes de gestion sanitaire du refuge.
01:27 Donc voilà, c'était important qu'il constate tout ça.
01:31 Ceci dit, le refuge a le mérite d'exister.
01:34 Et je peux vous dire que pour avoir visité des refuges en métropole,
01:37 on est encore loin devant en termes qualitatifs.
01:41 Parce que vraiment j'ai vu des choses, et même à La Réunion,
01:44 des refuges marrons comme parlait M. le Préfet,
01:49 qui sont une honte pour des gens qui se disent étant de la protection animale.
01:53 Avec un sentiment permanent d'impuissance,
01:55 73 000 chiens errants, 30 places au refuge,
01:58 et même si j'avais 73 000 places, de toute façon,
02:01 il n'y a pas 73 000 personnes qui veulent adopter des chiens sur un an.
02:05 C'est simple.
02:06 Nous, l'année dernière, on a fait 933 adoptions de chars,
02:13 et 500 adoptions de chiens, et 250 départs de chiens en métropole.
02:20 Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on a complètement inversé la politique de la SPA,
02:25 puisqu'avant l'idée c'était de favoriser les départs de chiens vers la métropole,
02:30 parce que l'ancienne équipe considérait que
02:34 les réunionnais n'étaient pas si bien que ça pour élever des animaux.
02:38 Moi, avec l'équipe en place, j'ai pris systématiquement le contre-pied,
02:42 parce que je pense que les animaux de la Réunion
02:45 peuvent être adoptés par des réunionnais responsables, intelligents, qui aiment les animaux.
02:50 Et donc, on est aujourd'hui à 500 adoptions à la Réunion,
02:55 et à 250 départs en métropole.
02:58 La quantité d'animaux sauvés reste la même,
03:01 mais la répartition d'adoptions, elle est différente,
03:04 et je trouve que c'est important que les réunionnais puissent adopter les animaux de la Réunion.
03:10 Nous n'avons aucune communication sur l'animal comme cadeau de Noël.
03:15 Jamais, depuis que je m'occupe de l'ASPA, nous n'avons fait de la communication de cette sorte.
03:21 L'animal n'est pas un cadeau, ni pour un enfant, ni pour un adulte.
03:25 L'animal n'est surtout pas un cadeau quand on offre un animal à quelqu'un qui n'en veut pas.
03:30 Donc, on n'est absolument pas là-dedans.
03:33 Maintenant, je voudrais aussi insister sur le fait
03:37 qu'on dépeint quelquefois la Réunion de façon extrêmement négative.
03:43 Il ne faut pas oublier que sur le territoire métropolitain,
03:47 la situation n'est pas à envier non plus dans certains départements,
03:53 et que l'errance animale existe aussi, que la maltraitance animale existe aussi,
03:58 sauf que nous, on est sur un territoire beaucoup plus petit.
04:01 Et voilà, à la une du journal, le soir, on peut avoir les histoires concernant les animaux.
04:09 Au JTTF1, c'est rare que ça commence par la maltraitance d'un animal.
04:13 Il y a cinq communautés de communes, et il y en a une et une deuxième, j'ai oublié la Syreste,
04:19 qui font toute l'année une proposition de sérialisation,
04:23 aussi bien mâles et femelles, auprès de leurs administrés,
04:30 et sur les autres communautés de communes, c'est deux mois, trois mois dans l'année,
04:34 le temps que la communication arrive jusqu'aux administrés, ils arrivent, et la campagne est terminée.
04:40 Les enfants jusqu'à 11-12 ans, ils n'ont pas de filtre, d'accord ?
04:46 Et ils expriment leur attachement à l'humain comme à l'animal,
04:50 de manière totalement spontanée et naturelle.
04:54 Et donc les enfants qui parlaient de leurs animaux, c'était vraiment extrêmement touchant,
04:59 parce qu'ils parlaient de quelqu'un qui fait partie de leur famille,
05:02 de quelqu'un qu'ils aiment, qu'ils sont contents de retrouver le soir,
05:06 qu'ils sont tristes de quitter le matin, qu'ils dorment avec,
05:09 et c'était vraiment adorable de les entendre parler de leur relation avec leur animal.
05:15 Ensuite, en grandissant, l'éducation, le fait de devoir taire ses émotions,
05:22 parce que quand on grandit, quand on est adulte, même si on a des émotions,
05:26 on a le droit de les exprimer, c'est la société qui veut ça,
05:28 c'est le monde du travail qui veut ça, malheureusement.
05:31 Et je trouve que c'est important, premièrement, d'être conscient qu'on ressent des émotions,
05:35 et deuxièmement, de les exprimer.
05:38 Et de voir ces enfants le faire, c'était vraiment absolument génial,
05:42 et je me dis que la relève est là.
05:44 Et comme le disait très justement Cecile Squarzoni de APBA,
05:48 maintenant, il faut travailler auprès des jeunes adultes,
05:53 c'est-à-dire 15-20 ans, qui, eux, n'ont plus cette même spontanéité avec les animaux,
06:01 l'attachement s'est transformé,
06:05 voire même, il a muté d'une façon que maintenant, ils en sont à maltraiter les animaux.
06:14 [Musique]

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