Raquel Garrido s'exprime dans C à vous

  • l’année dernière
Invitée dans C à vous, Raquel Garrido est revenue sur la sanction dont elle a écopé de la part de son parti, La France Insoumise.

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Transcription
00:00 Combien de temps je dois me taire ? Combien de temps ?
00:02 Parce qu'on me dit, il faut que tu laves ton linge sale en famille,
00:05 il faut que tu prennes en compte l'adversité.
00:07 Mais l'adversité, je la prends en compte, je la vis, je ne suis pas naïve.
00:10 Je sais bien que nos adversaires, l'oligarchie, les macronistes, l'extrême droite,
00:14 sont des menteurs, sont de mauvaise foi, possèdent des médias
00:16 et nous attaquent en permanence, y compris en nous mettant en danger, etc.
00:20 Ce qui est le cas des Émouriens.
00:22 Mais comment faire du coup pour avoir un débat serein en notre sein ?
00:28 Puisque de toute façon, cette agressivité de nos adversaires,
00:32 c'est un invariant de la lutte.
00:33 On essaye de prendre le pouvoir dans la 7ème puissance du monde,
00:36 ils ne vont pas désarmer l'extrême droite et les macronistes.
00:39 Donc ça veut dire, c'est où et c'est quand qu'on mène ces débats-là.
00:42 Et en interne, on me dit, voilà, lave ton linge sale en famille,
00:46 mais où est la buanderie s'il vous plaît ?
00:48 – Et vous êtes nombreux à vouloir laver linge sale
00:50 ou vous êtes très minoritaire, comme le dit Emmanuel Mompar ?
00:53 – Alors, sans vote, c'est difficile de savoir qui est majoritaire.
00:58 – Attendez, les voix dissidentes s'expriment,
01:00 vous n'êtes pas toutes seules Raquel Moussolini.
01:02 – Mais ça fait très longtemps qu'au niveau des bases insoumises,
01:05 il y a la revendication d'un changement de fonctionnement.
01:10 Les militants insoumis, ils ont mené loyalement les campagnes présidentielles,
01:16 qui sont des moments de grande discipline.
01:17 On peut le comprendre que pendant une campagne,
01:19 ce n'est pas le moment de discuter.
01:21 Et là, les militants collent les affiches, distribuent les tracts,
01:23 ils sont très disciplinés.
01:24 Mais entre les campagnes,
01:26 est-ce qu'on ne peut pas avoir un autre fonctionnement ?
01:28 Moi, je pense qu'on doit absolument le faire,
01:31 c'est ce que demandent aussi les militants.
01:32 Il faut leur poser la question à eux.
01:34 Pourquoi on ne leur pose pas la question à eux ?
01:35 – Ils sont peut-être partis ceux qui n'ont pas d'accord déjà, non ?
01:36 – Alors, il y a des vagues de départ aussi, parce qu'il y a une forme de dégoût.
01:39 – Le vote, c'est le prochain ? C'était ma question tout à l'heure.
01:41 – Mais moi, jamais de la vie.
01:43 – Vous pouvez rester au sein de la élite,
01:44 si vous allez continuer à la critiquer,
01:46 quitte à être baillonnée plus durablement.
01:48 – Mais, je le répète, j'ai cofondé un parti programme,
01:54 pas un parti personnel.
01:56 Je suis une ardente militante du programme et de sa première ligne.
01:59 – Mais Jean-Luc Mélenchon, qui devait se mettre en retrait
02:02 après la dernière présidentielle, continue à décider de tout.
02:06 – Il n'était pas présent dans la réunion du bureau hier,
02:09 qui a voté cette sanction contre moi.
02:11 Il n'est pas membre du groupe.
02:15 Maintenant, normalement, c'est le groupe qui a le pouvoir de sanction.
02:19 C'est comme ça que ça s'est passé pour Adrien Quatennens.
02:21 Pour Adrien Quatennens, le groupe a délibéré de longues heures,
02:25 même de plusieurs journées,
02:27 pour arriver à cette sanction de 4 mois d'exclusion.
02:30 Et là, le bureau refuse de transmettre au groupe
02:34 les éléments factuels qui fondent ma sanction,
02:38 qui, au demeurant, et vous l'avez remarqué,
02:40 est de la même durée, 4 mois, que celle d'Adrien Quatennens.
02:43 Et ça, je le prends comme une infamie supplémentaire,
02:45 parce que c'est extrêmement sévère.
02:47 Vous savez, la session parlementaire, c'est 8 mois, 8 mois et demi.
02:50 Là, on est en train d'enlever la moitié de la session parlementaire ordinaire.
02:54 Pourquoi ? Parce que soi-disant j'aurais menti.

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