Questions au Gouvernement - le brief - Questions au Gouvernement - le brief du mardi 07 novembre 2023

  • l’année dernière
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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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00:00 - Bonjour à tous. On se retrouve dans un instant
00:02 pour les questions au gouvernement sur LCP,
00:05 en direct de l'Assemblée nationale.
00:07 On va parler du projet de loi Immigration
00:09 en débat au Parlement. A tout de suite.
00:12 ...
00:24 Bienvenue pour les questions au gouvernement en direct sur LCP,
00:28 en direct de cette salle des Pas Perdus,
00:30 à quelques mètres de l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
00:34 où vous allez pouvoir suivre à partir de 15h en direct
00:37 la séance de questions au gouvernement.
00:39 Le décompte est lancé.
00:41 Nous sommes à moins d'une heure de ces questions d'actualité.
00:44 L'actualité parlementaire nous emmène au Sénat,
00:47 où est en débat le projet de loi Immigration.
00:50 Gérald Darmanin tente de trouver un compromis
00:53 avec la majorité sénatoriale de droite,
00:56 avec les Républicains,
00:57 mais pour l'heure, elle oppose une fin de non-recevoir
01:00 au maintien de l'article 3
01:02 sur la régularisation des métiers en tension.
01:05 On va revenir sur cette actualité chaude au Parlement
01:08 avec Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre,
01:11 qui se trouve en salle des Quatre Colonnes.
01:14 On retrouve aussi Marco Pommier,
01:16 dans les tribunes de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:19 Et nous vous ferons vivre, à partir de 14h45,
01:22 l'arrivée d'Elisabeth Borne et de tous les ministres
01:25 de la République, à la salle du Palais-Bourbon,
01:27 la Cour d'honneur.
01:29 Pour l'heure, on retrouve Elsa Mondingava,
01:31 qui se trouve en salle des Quatre Colonnes.
01:34 Quelle est l'ambiance, ce mardi ?
01:36 -Ambiance assez calme.
01:37 On est dans une période d'entre-deux.
01:40 Le budget, c'est bientôt fini, puisqu'on annonce un 49.3
01:43 pour ce soir ou demain.
01:45 Le projet de loi Immigration, c'est au Sénat.
01:47 Il faudra attendre quelques semaines pour l'Assemblée.
01:51 On surveille dans cette salle des Quatre Colonnes
01:54 les réactions contre une de leurs députées.
01:56 -Merci, Elsa. On va retrouver Marco Pommier,
01:59 qui est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
02:02 Quel sera le thème principal de cette séance ?
02:05 -Un sujet s'impose, les tempêtes et ses conséquences.
02:10 Les tempêtes qui ont secoué la France la semaine dernière,
02:14 Carane et Domingos, l'heure est au bilan.
02:16 Trois morts, plusieurs dizaines de blessés
02:19 et des dégâts matériels très importants.
02:21 On va parler de la prise en charge de ces dégâts.
02:24 Pas moins de quatre questions sur le sujet.
02:26 -Merci, Marco Pommier.
02:28 On reviendra vers vous un peu plus tard
02:30 dans cette émission pour les autres questions d'actualité posées.
02:34 Cet après-midi, à côté de moi,
02:36 face à face dans cette émission, Elodie Jacquie-Laforge.
02:39 Bonjour. Vous êtes vice-présidente
02:42 de l'Assemblée nationale et députée modem de l'ISER.
02:45 Antoine Léaument, bonjour. -Bonjour.
02:47 -Vous êtes députée de la France insoumise de l'Essonne.
02:50 Je vous le disais, en lancement,
02:52 on va parler de ce projet de loi immigration
02:55 qui est en débat actuellement au Sénat.
02:57 Les Républicains ont bien l'intention
03:00 de durcir le texte du gouvernement.
03:02 Stéphanie Despierre, il y a deux mesures plus contraignantes
03:05 qui ont déjà été adoptées.
03:07 -Première nouveauté, les quotas d'immigration économique
03:10 fixés chaque année par le Parlement.
03:13 Le nombre de personnes à qui on donne un titre de séjour
03:16 serait défini pour trois ans.
03:17 Cela ne concerne pas les demandes d'asile.
03:20 Second changement opéré par les sénateurs hier,
03:23 la limitation du regroupement familial.
03:25 Les sénateurs ont renforcé les conditions à remplir
03:28 pour qu'un étranger puisse faire venir son conjoint ou ses enfants.
03:32 Il ne faudra plus 18 mois de résidence en France,
03:35 mais 24 mois pour demander ce rapprochement familial.
03:38 Les débats reprennent au Sénat.
03:40 Ici, à l'Assemblée, les députés attendent avec impatience
03:43 et un peu de fébrilité de savoir
03:45 quelle version de la loi sortira du palais du Luxembourg.
03:48 Les points chauds du texte, notamment l'article 3,
03:51 ne seront débattus qu'en fin de semaine.
03:53 -Merci, Stéphanie Despierre.
03:55 On voit que ce texte est en train d'être modifié au Sénat.
03:58 Il arrivera en décembre à l'Assemblée nationale.
04:01 S'il est voté, c'est bien la version sortie du Sénat qui arrivera,
04:05 donc avec un durcissement voulu par les Républicains.
04:08 On le voit sur les quotas d'immigration,
04:10 sur le regroupement familial.
04:12 Est-ce que vous, alliée de la majorité, ça vous convient ?
04:16 -Ce que je tiens à dire,
04:17 c'est que, vous l'avez dit de façon assez claire,
04:21 c'est des ajouts qui sont faits par les sénateurs.
04:24 Dans l'équilibre initial du texte,
04:27 tel qu'il nous a été présenté par le gouvernement,
04:29 on voit qu'il y avait un équilibre
04:31 qui était fait sur l'intégration, par le travail, par la langue,
04:35 et à la fois des mesures qui durcissaient,
04:38 notamment les conditions pour pouvoir exclure,
04:41 en tout cas expulser, entre guillemets,
04:44 plus facilement des personnes qui n'avaient rien à faire.
04:47 -Vous dites "il y avait un équilibre",
04:49 vous employez, tout à fait,
04:51 mais ça veut dire qu'aujourd'hui, le texte est dénaturé ?
04:54 -En tout cas, pour moi, la volonté,
04:56 et on va attendre déjà que les sénateurs finissent leur travail,
05:00 c'est qu'on revienne à un équilibre,
05:02 parce qu'on l'a vu, notamment, les Français,
05:05 de façon très largement majoritaire,
05:07 soutiennent l'article 3 dans sa version initiale,
05:10 qui est celle de régulariser des personnes
05:12 qui sont sur notre territoire
05:14 et qui travaillent dans des métiers en tension.
05:17 -Qu'est-ce que vous, vous pensez des ajouts
05:19 qui sont en train d'arriver au Sénat ?
05:21 Est-ce que ça change, finalement, l'idée que vous aviez de ce texte ?
05:25 -Nous, déjà, on est très défavorables à ce texte-là,
05:28 mais je pense que Gérald Darmanin a envoyé le texte au Sénat
05:31 en premier, parce qu'il espère qu'il y ait un durcissement du texte
05:35 qui soit fait par les sénateurs pour qu'ils puissent dire
05:38 "Regardez, ce texte est moins grave que ce que c'était au Sénat
05:42 "une fois qu'on arrive à l'Assemblée nationale."
05:45 C'est la politique de droite d'un côté
05:47 et la politique pas de droite d'un autre côté.
05:50 C'est mystérieux.
05:51 La politique de droite, parce qu'ils font le jeu du patronat,
05:54 c'est-à-dire on va aider le patronat sur les métiers en tension,
05:58 et d'une manière générale, on va aider le patronat
06:00 sur les questions d'immigration et servir les intérêts du patronat.
06:04 -On n'entend pas beaucoup le patronat.
06:06 -C'est ça qui est intéressant.
06:08 Par contre, normalement, la droite,
06:10 un des trucs qu'ils nous disent, c'est qu'ils défendent la famille.
06:14 Donc ils ont un problème avec une certaine famille.
06:17 Ils ont un problème avec les familles
06:19 qui n'ont pas la bonne nationalité, la bonne couleur de peau,
06:22 la bonne religion.
06:23 -Vous dites que la droite sénatoriale est passée à l'extrême droite ?
06:27 -Oui, mais pas seulement la droite sénatoriale.
06:30 Aussi, une partie de la Macronie qui court après l'extrême droite
06:33 pour essayer d'aller servir la soupe sur des positions traditionnelles.
06:37 Faire peur avec les immigrés, c'est le fonds de commerce
06:40 traditionnel de l'extrême droite pour éviter de parler
06:44 de la question du pouvoir d'achat.
06:45 Sauf qu'en réalité, ces questions se rejoignent.
06:48 Quand on régularise les travailleurs sans papier,
06:51 on favorise l'ensemble des travailleurs.
06:53 Quand on renforce les travailleurs sans papier,
06:56 ils se solidarisent des luttes de l'ensemble des travailleurs.
06:59 -Ca permet d'augmenter les salaires ?
07:01 -Oui. Quand on régularise les travailleurs sans papier,
07:05 on obtient des augmentations de salaires
07:07 et des améliorations des conditions de travail.
07:10 -Est-ce que Gérald Darmanin est en train de vendre son âme
07:13 pour obtenir les voix des Républicains ?
07:16 -Je sais pas, mais ce qui m'intéresse,
07:18 c'est d'entendre mon collègue Léon Monde,
07:20 de la France Insoumise, à priori favorable,
07:23 peut-être pas à la loi, mais à l'article 3.
07:25 J'entends... Il dit non, mais...
07:27 -Je vais préciser. -Le but, c'était pas
07:30 de faire le jeu de ping-pong.
07:32 En tout cas, ce qui me paraît important,
07:34 c'est qu'on marche sur nos deux jambes.
07:36 Il y a le volet intérieur, le volet travail.
07:39 Je suis désolée, je suis un peu têtue,
07:41 mais c'est un équilibre qui, nous, nous va,
07:44 au groupe démocrate.
07:46 Et je crois qu'il faut faire vraiment attention,
07:49 justement, à voir ce qui est efficace,
07:53 ce qui n'est pas efficace.
07:55 On le sait, en matière d'immigration,
07:57 il y a beaucoup de questions très dogmatiques.
07:59 Moi, j'appelle à l'efficacité.
08:02 Et je revendique une certaine sincérité, aussi,
08:05 parce qu'on a besoin de personnes...
08:10 Effectivement, on entend assez peu les patrons,
08:12 ce que je regrette beaucoup,
08:14 parce que quand je suis dans ma circonscription,
08:17 il y en a beaucoup qui développent des dispositifs.
08:20 On a la CCI de Grenoble, qui a des programmes
08:22 très positifs pour les réfugiés.
08:24 -Vous aimeriez qu'ils viennent soutenir cet article 3 ?
08:27 -J'aimerais que ce qu'ils nous disent à l'oreille tout bas,
08:31 ils le disent tout haut, de façon publique.
08:33 -Juste une précision, parce que cet article 3,
08:36 en l'Etat, il ne passe pas au Sénat.
08:38 La droite ne le souhaite pas.
08:40 L'Union centriste propose éventuellement
08:43 d'assouplir cet article 3.
08:45 Ca reviendrait au préfet de décider, in fine,
08:49 mais ce ne serait pas une régularisation massive,
08:53 comme on peut s'y attendre, et comme le craignent les Républicains,
08:57 en parlant d'appel d'air.
08:59 Ca vous irait si, in fine, c'est une modification
09:01 de la circulaire valse ?
09:03 -Alors, moi, je tiens aussi à ce qu'on donne des chiffres,
09:06 parce que "régularisation massive", de quoi on parle ?
09:10 -C'est combien de personnes ? -C'est ça.
09:12 -7 000, 8 000 personnes, c'est ça ?
09:14 -Alors, on peut prendre, par exemple, la circulaire valse,
09:17 c'est environ 35 000 personnes par an.
09:20 Est-ce que c'est ça, le chaos migratoire
09:22 dont nous parlent les Républicains ?
09:24 Moi, j'aimerais qu'on parle des chiffres,
09:27 et c'est fait de façon régulière.
09:29 Il y avait Didier Leschi, ce matin, sur France Culture,
09:32 qui revenait sur les chiffres.
09:34 Le regroupement familial, c'est 50 000 personnes.
09:36 Il baisse, il a baissé de 4 % en 20 ans.
09:39 De quoi on parle ?
09:40 Est-ce que, finalement, on reviendrait pas
09:43 aux fondamentaux, au concret,
09:45 et avec des chiffres, et que les Français puissent,
09:48 à ce moment-là, vraiment se faire leur idée
09:50 sur le grand remplacement, la vague migratoire,
09:53 le chaos migratoire ?
09:55 Qu'est-ce que c'est ? De quoi on parle, aujourd'hui ?
09:58 -Je pense que vous pouvez vous retrouver,
10:00 avec Elodie, Jacquie et Laforche, sur cet article 3.
10:03 -J'aime bien le groupe Modem.
10:05 On peut avoir des discussions plus intéressantes
10:08 qu'avec les macronistes purjus de Renaissance,
10:10 qui sont souvent dogmatiques.
10:12 Le Modem essaie de bien faire sur un certain nombre de sujets.
10:15 C'est pas, à mon avis, les décisions auxquelles ils arrivent.
10:19 Là, vous posez une question juste.
10:21 C'est parler des chiffres concrètement,
10:23 et à la fin, ce qu'on veut faire.
10:25 Pourquoi nous, nous ne sommes pas d'accord
10:27 avec l'article 3, qui vient régulariser
10:30 dans des métiers en tension ?
10:31 -Et les zones géographiques.
10:33 -Les zones géographiques, c'est justement un problème.
10:36 On va régulariser des métiers en tension
10:39 qui vont être en tension dans certaines zones géographiques.
10:42 Premier problème, on remet en cause
10:44 l'unité et l'indivisibilité de la République française.
10:47 C'est pas la même règle sur le territoire national.
10:50 On en parlera dans l'hémicycle.
10:51 La République, une et indivisible,
10:53 fait partie de nos fondamentaux, normalement.
10:56 Deuxième point, quand on régularise uniquement
10:59 dans les métiers en tension,
11:01 on fait strictement le jeu du patronat.
11:03 Vous régularisez dans des métiers
11:05 dans lesquels il y a de la tension,
11:08 mais c'est quoi, la tension ?
11:09 Les patrons n'arrivent plus à trouver des gens.
11:12 Quand ils n'y arrivent plus, ils augmentent les salaires.
11:15 -On revient à la question des salaires.
11:17 -Quand il y a des endroits en tension,
11:19 laissez les patrons en tension
11:21 et augmentez les salaires plutôt qu'à régulariser.
11:24 Quand vous régularisez l'ensemble des travailleurs sans papier,
11:27 sans distinction de la tension,
11:29 ce qui se produit, c'est ce que je vous disais,
11:32 vous donnez des plus grands droits aux travailleurs
11:35 qui sont actuellement sur notre territoire,
11:37 vous permettez qu'ils se solidarisent
11:39 et demandent des augmentations de salaires
11:42 et vous financez le système social.
11:44 Tous ceux qui ne payent pas leur juste part de cotisation
11:47 et les patrons qui embauchent des gens de manière dissimulée
11:51 sont obligés de payer les cotisations.
11:53 -Si vous voulez bien entendre la voix du Rassemblement national
11:56 qui serait prêt à voter ce texte,
11:59 comme l'a dit Marine Le Pen il y a quelques jours,
12:01 même si c'est une petite loi.
12:03 Yohann Gilet, député Rassemblement national du Gard,
12:06 est au micro d'Elsa Mondingava.
12:08 -Ce sera un des rapporteurs du texte à l'Assemblée nationale.
12:11 Le Sénat semble durcir le texte.
12:13 Est-ce que pour vous, ces mesures, ça va dans le bon sens ?
12:16 -Tout ce qui pourra aller dans le bon sens,
12:19 nous le soutiendrons.
12:20 J'ai du mal à croire que nous allons dans le bon sens
12:23 dans la mesure où il y a toujours cet article 3 qui est là,
12:26 qui est un article qui va permettre de régulariser
12:29 des personnes qui ne respectent pas les lois de la République,
12:32 qui sont ici clandestinement, et que l'on viendrait régulariser.
12:36 Je considère qu'en l'état du texte, nous ne pouvons pas le voter
12:39 parce qu'il y a cette régularisation qui est prévue.
12:42 Et plus grave, cette régularisation a été approuvée
12:45 en commission des lois du Sénat par l'ensemble des groupes,
12:48 y compris les Républicains.
12:50 -Des personnes qui travaillent, qui payent des cotisations,
12:54 qui ont des EHPAD, qui travaillent dans les cuisines,
12:56 dans la petite enfance,
12:58 est-ce que ce n'est pas des personnes qui méritent des papiers ?
13:01 -Vous confondez tout. Ce que vous dites n'est pas vrai.
13:04 Le texte prévoit de régulariser des clandestins,
13:07 des personnes qui travaillent au noir dans les entreprises,
13:10 et non pas des personnes qui travaillent avec un titre de séjour.
13:14 C'est là où c'est grave. On ne peut pas accepter
13:17 que des personnes qui bafouent les lois de la République
13:20 puissent être régularisées.
13:22 C'est une loi dont les Français ne veulent pas.
13:24 -On le disait, les Républicains montrent les muscles,
13:27 parlent de motion de censure. Marine Le Pen parle de petites lois
13:31 que vous pourriez éventuellement voter.
13:33 Ce n'est pas sur ce texte-là que vous voulez vous opposer ?
13:37 -C'est une loi faite de mesurettes, soyons clairs.
13:40 Certaines vont dans le bon sens,
13:42 même si elles sont nettement insuffisantes,
13:44 et d'autres textes, comme l'article 3, vont dans le mauvais sens.
13:48 On s'opposera à l'article 3.
13:50 On pourrait voter le reste des mesures,
13:52 bien qu'elles soient insuffisantes,
13:54 en disant au gouvernement d'aller plus loin.
13:57 Par voie d'amendement, nous proposerons d'aller plus loin.
14:00 D'enfin en finir avec le regroupement familial,
14:03 l'aide médicale d'Etat pour la remplacer par une urgence,
14:06 et toutes ces pompes aspirantes qui pourrissent la vie des Français.
14:10 Ce que l'on réclame, c'est un référendum
14:12 pour que les Français puissent avoir le choix
14:15 de la politique migratoire du pays.
14:17 - La voix de la foule est à la voix de la ministre.
14:20 - Le Rassemblement national serait prêt à voter ce projet de loi.
14:25 Immigration, n'est-ce pas un piège tendu à la majorité ?
14:29 - En tout cas, ça a été dit.
14:31 Ils voteraient une loi, mais pas avec l'équilibre
14:34 dont je vous parlais tout à l'heure.
14:36 Et pour moi, et c'est ce que je me répète,
14:39 toute la partie intégration,
14:42 par le travail, par la langue,
14:44 favoriser aussi les demandes d'asile,
14:48 les rendre plus efficientes,
14:49 avoir le droit au travail dès qu'on dépose la demande d'asile,
14:53 c'est dans le projet de loi initiale.
14:55 Je ne pense pas que le Rassemblement national
14:57 soit allant pour voter ces mesures-là.
15:00 - Ils y voient beaucoup de mesures de durcissement
15:03 aujourd'hui de la politique d'immigration.
15:06 - Ils voient la version votée par le Sénat.
15:09 C'est pas la version initiale.
15:11 Moi, je tiens à cette version initiale-là.
15:14 On n'avait pas la suppression de l'AME,
15:16 et je suis contre cette suppression de l'AME
15:18 et de la transformer en AME.
15:20 - Vous avez signé une tribune dans La Croix en début de semaine
15:24 pour défendre l'AME, qui pourrait être transformée en AME,
15:27 Aide médicale d'urgence, au lieu d'Aide médicale d'Etat.
15:31 - Un non-sens absolu,
15:32 ce qui est une utilisation politicienne
15:37 d'un système qui garantit une santé publique
15:40 à la fois pour tout un chacun, les Français,
15:44 mais aussi ceux qui sont sur notre sol.
15:46 Les virus ne vont pas s'arrêter
15:48 parce que vous êtes en situation irrégulière.
15:50 Vous pouvez parler du VIH, de l'hépatite,
15:53 de la tuberculose... - Ça ne rentre pas
15:55 dans le cadre de l'AMU ?
15:56 - L'AMU, c'est une aide médicale d'urgence.
15:59 Un pronostic vital est engagé quand un quart des dépenses d'AME
16:03 sont des femmes qui sont suivies pour obstétrique.
16:06 Ca veut dire quoi ?
16:07 Que M. Gillet veut que les femmes accouchent dans la rue ?
16:10 Il faut dire les choses de façon extrêmement claire.
16:13 - La version du Sénat aujourd'hui...
16:15 - Vous interpellez le RN,
16:17 mais c'est ce que souhaite Gérald Darmanin,
16:19 puisqu'il aurait donné son aval OLR sur ce point.
16:23 - Il est venu nous voir en réunion de groupe.
16:25 - Il vous a dit le contraire ? - Exactement.
16:28 Donc, voilà...
16:30 - Il faut-il croire. - Et j'étais pas toute seule.
16:32 Donc, il a dit qu'à titre...
16:34 Il a même dit qu'il était prêt à revenir
16:37 sur le délai de carence de 3 mois
16:40 et de supprimer ce délai de carence
16:42 parce que, justement, quand vous avez un diagnostic,
16:45 par exemple, positif au VIH,
16:46 il faut que vous puissiez être suivis tout de suite
16:49 pour faire baisser la charge virale.
16:51 Il faut qu'on soit très attentifs
16:53 et que des raisons politiciennes
16:55 ne nous mettent pas en danger.
16:57 - Là aussi, je pense que vous êtes d'accord.
16:59 Vous soutenez l'AME chez vous, à la France Insoumise.
17:02 - Moi, je suis ravi, parce que je vois...
17:04 On va voir, à l'intérieur de ce débat-là,
17:07 des positions très, comment dire, fondamentales s'affirmer.
17:11 C'est quelle vision de la France on a, ce texte immigration.
17:14 Vous voyez, tout à l'heure, quelqu'un du RN
17:16 nous dit "Ah oui, mais les clandestins,
17:19 si on les régularise, c'est une prime à la clandestinité."
17:22 "Ah oui, mais la clandestinité, c'est qui qui la provoque ?
17:24 C'est le clandestin qui se retrouve dans une situation
17:26 où il doit travailler pour vivre ?
17:27 Ou bien c'est le patron qui embauche le clandestin
17:29 dans une situation irrégulière ?"
17:30 "Ah, qui cible la personne du RN ?"
17:33 Le clandestin et pas le patron.
17:35 En réalité, tout ça va nous parler de notre vision de la France.
17:38 Quand on a fondé notre pays,
17:40 au bout d'un an, quand on travaillait sur le territoire national,
17:42 poum, citoyens français.
17:44 En 1848, la 2e révolution qu'on a faite sur le sujet,
17:46 c'était carrément 6 mois.
17:48 Et aujourd'hui, on a durci ça de manière considérable,
17:51 alors qu'un certain nombre d'entre nous
17:53 ont des grands-parents ou des arrière-grands-parents
17:55 qui étaient italiens, espagnols, belges, portugais,
17:58 italiens, que sais-je encore, allemands...
18:01 - Un tiers des Français sur trois générations
18:03 de racines étrangères.
18:05 - À la fin des fins, ça fait des Français magnifiques
18:07 parce que notre pays, c'est une nation politique,
18:09 pas une nation ethnique.
18:10 Et ce monsieur, il vient de faire la démonstration
18:13 qu'il ment dans son programme.
18:15 Parce que la dernière fois, en commission des lois,
18:16 ils nous ont dit "la nationalité française s'hérite ou se mérite".
18:20 C'est ça qu'ils nous ont dit.
18:21 Or là, il nous dit que quand il y a des gens qui méritent,
18:23 en fait, ils l'ont pas.
18:24 Donc pour eux, la nationalité ne peut que s'hériter.
18:26 Et effectivement, ça, c'est raccord avec le programme de Marine Le Pen.
18:28 - C'est la suppression du droit du sol.
18:30 - C'est effectivement raccord avec le programme de Marine Le Pen.
18:33 - Je ne le dis jamais.
18:35 - On revient à ce projet de loi immigration
18:37 puisque juste avant le début de l'examen du texte au Sénat,
18:41 le chef de l'Etat a tendu la main aux Républicains.
18:44 Stéphanie Despierre, le président est prêt à ouvrir le champ du référendum.
18:48 - Oui, Brigitte, dans un courrier au parti politique,
18:50 le président de la République confirme sa volonté
18:52 d'élargir le référendum aux questions sociétales.
18:55 Cette consultation des Français pourrait concerner la fin de vie
18:58 ou les questions migratoires, explique Emmanuel Macron.
19:01 Et bien justement, depuis des mois,
19:02 les Républicains réclament un référendum sur l'immigration.
19:05 C'est donc une manière pour le président de dire à la droite
19:07 qu'il l'a un peu entendu, mais attention,
19:10 Emmanuel Macron ne s'engage pas clairement
19:11 à organiser un référendum sur l'immigration.
19:14 Et puis, pour élargir le champ de ce référendum,
19:16 il faut d'abord réviser la Constitution,
19:18 ce qui prend du temps, vous le savez, au préalable.
19:21 Il faut que le Sénat et l'Assemblée se mettent d'accord
19:23 sur une nouvelle rédaction.
19:25 - Alors, on va justement voir ce qu'en pense Émilie Bonivard.
19:28 Elle est députée Les Républicains de Savoie
19:30 et elle est à votre micro, Stéphanie Despierre.
19:33 Vous avez lu le courrier du président de la République.
19:35 Est-ce que vous êtes satisfait qu'il annonce vouloir élargir
19:38 le champ du référendum aux questions migratoires ?
19:40 - Écoutez, nous, on veut des actes.
19:42 C'est le plus important. On ne peut plus se satisfaire de mots.
19:45 On a fait une proposition au président de la République,
19:48 c'est de valider notre proposition de loi Les Républicains,
19:53 de révision constitutionnelle, qui permet demain aux Français,
19:56 au Parlement, à leurs représentants,
19:57 de décider d'un quota d'immigrés dans notre pays
20:00 et de pouvoir réellement expulser les étrangers
20:04 dangereux et ceux qui n'ont pas leur place
20:08 sur le territoire national.
20:10 Sans cela, la loi d'Armanin, elle sera mornée.
20:13 C'est ce que nous essayons de faire comprendre au gouvernement.
20:16 Donc, si le président nous a réellement entendus,
20:19 alors qu'il valide et que son gouvernement valide
20:23 et sa majorité vote notre proposition de loi constitutionnelle
20:27 en matière d'immigration, qui sera débattue dans notre niche
20:30 début décembre, de même qu'au Sénat.
20:32 En réalité, ça peut aller beaucoup plus vite.
20:34 -Mais on sait qu'une révision de la Constitution,
20:36 de toute façon, ça prend du temps.
20:39 -Oui, mais en matière de confiance,
20:41 désormais, avec ce gouvernement,
20:43 nous préférons les actes aux paroles.
20:45 Donc, saisissons toutes les opportunités.
20:47 La première opportunité, c'est début décembre,
20:49 avec notre proposition de loi.
20:51 Et derrière, les choses et les débats
20:53 pourront avoir lieu sereinement et réellement,
20:56 sans mentir ou sans faire semblant à l'égard des Français
21:01 qui ont besoin de vérité en la matière et d'actes très forts.
21:05 -Si, imaginons qu'on arrive à un référendum sur l'immigration,
21:07 quelles questions vous souhaiteriez poser aux Français ?
21:11 -On sait aujourd'hui que 74 % des Français
21:14 estiment qu'il y a trop d'immigrations en France.
21:17 Et on ne peut que leur donner raison.
21:19 On a environ entre 500 000 et 1 million de clandestins
21:22 sur le territoire national.
21:23 Cette année, on a accueilli 500 000 étrangers.
21:27 On est à 3,7 millions d'étrangers en France.
21:31 La réalité, c'est qu'on ne peut plus les intégrer.
21:33 Donc la question, évidemment, qui sera à poser aux Français,
21:36 il faudra la contextualiser, bien évidemment,
21:39 avec des thèmes économiques,
21:40 sur quelles filières ils souhaitent pouvoir
21:43 ouvrir le pays aux compétences,
21:45 sur quel type de compétences, bien évidemment,
21:49 et également sur l'origine des étrangers
21:52 qu'on pourrait accueillir.
21:54 -Merci beaucoup pour ces précisions.
21:56 Alors, Elodie, Jacques et Laforge, vous avez entendu Emilie Bonnivard.
21:59 À droite, ils préfèrent changer la Constitution
22:02 plutôt que le référendum sur l'immigration
22:04 proposé par Emmanuel Macron.
22:06 Ils ont l'impression d'y voir une forme de leurre
22:09 de la part du président.
22:10 Est-ce que vous essayez de les piéger, là ?
22:13 -Non, il n'y a pas de piège tendu.
22:16 Mais là où je me permets de réagir, quand même,
22:19 c'est qu'on a...
22:21 En tout cas, la question qui serait posée,
22:24 moi, je la trouve assez biaisée,
22:27 dans le sens où on ne peut pas parler d'immigration
22:31 de façon générale,
22:32 et il y a plusieurs migrations.
22:35 On a commencé à le détailler en matière économique,
22:38 en matière familiale, en matière d'étudiants.
22:41 Si on veut faire rayonner la France à l'international,
22:44 il faut qu'on puisse aussi accueillir des étudiants
22:47 qui pourront aussi porter nos valeurs
22:50 et notamment la langue française.
22:52 De quoi on parle ? On parle de la demande d'asile.
22:54 De quoi on parle ?
22:56 Et c'est là où il faut revenir, pour moi,
22:59 à la définition même de l'immigration.
23:03 C'est ce que je disais de façon assez rapide à mon collègue.
23:06 On sait qu'on a un quart sur deux générations
23:09 de personnes qui ont des origines étrangères.
23:13 C'est un tiers si on passe à trois générations.
23:16 Donc je pense qu'il faut qu'on ait vraiment conscience.
23:19 Et aujourd'hui, en France, la part d'étrangers,
23:22 c'est entre 10 et 11 %.
23:25 Par rapport à d'autres pays européens,
23:27 notamment la Suède,
23:28 on arrive à des taux qui sont beaucoup plus élevés.
23:32 Donc je crois qu'il faut qu'on arrive,
23:35 et si on doit arriver, pour répondre à vos questions,
23:37 à un référendum, allons au référendum.
23:39 Si on doit faire des modifications de la Constitution, allons-y.
23:43 Mais je crois qu'il faut d'abord qu'on remette les choses
23:46 avec une juste représentation des chiffres,
23:51 puisque ce fameux chaos migratoire,
23:55 à un moment donné, il faut aussi mettre des chiffres
23:58 en face de ce chaos.
23:59 Est-ce que c'est 30 000 régularisations
24:01 par la circulaire 20 ?
24:02 - Et c'est tout l'objet du débat au Sénat,
24:05 qui aura lieu à l'Assemblée.
24:07 - Il faut se poser les bonnes questions maintenant.
24:10 Là, on voit bien que Mme la députée LR...
24:14 - Émilie Bonnivard ?
24:15 - Elle mélange tout.
24:16 Elle mélange les gens qui arrivent de manière clandestine,
24:19 le droit d'asile, les gens qui travaillent sans avoir de papier,
24:23 les étudiants qui viennent étudier dans notre pays.
24:25 - Mais vous, un référendum sur l'immigration,
24:27 vous vous y êtes opposé ?
24:28 - Moi, d'une manière générale,
24:29 quand il s'agit de donner la parole au peuple, je suis pour.
24:32 Mais si la question, c'est de savoir
24:33 est-ce qu'on va essayer de fracturer le peuple français
24:36 en disant "Bouh, les immigrés qui sont responsables de tout,
24:38 l'insécurité, le chômage, les questions de logement..."
24:39 - Juste une question, parce que c'est assez amusant.
24:41 Il y a eu un sondage, plusieurs sondages,
24:43 mais un sondage d'OpinionWay qui montre que,
24:45 même chez l'électorat de la France Insoumise,
24:47 il y a une volonté de durcir les règles sur l'immigration.
24:51 Vous, vous l'avez vu, ce sondage ? Comment vous l'interprétez ?
24:53 - J'ai vu ça, mais justement, quand on pilonne sans arrêt
24:56 les gens en leur disant "Il y a trop d'immigration,
24:58 les immigrés sont responsables de ci, de ça."
25:00 La dernière fois, c'était "Les immigrés sont responsables du terrorisme."
25:03 Les immigrés sont responsables de tous les malheureusement.
25:04 - Ça veut dire que votre électorat
25:05 s'est laissé influencer par le débat public ?
25:07 - Attendez, est-ce que c'est les immigrés
25:08 qui sont responsables de l'augmentation du départ en retraite ?
25:11 Ou est-ce que c'est M. Macron ?
25:12 - Est-ce que vous n'êtes pas lâché par votre électorat ?
25:14 C'est ça, ma question.
25:15 - Justement, moi, je suis pour faire des entrées
25:18 dans les débats publics.
25:19 Là, il y a un débat qui nous est imposé
25:21 par le président de la République et par M. Darmanin.
25:23 Donc, on va parler d'immigration,
25:24 et moi, je vais défendre mon point de vue.
25:26 Et peut-être qu'il y a des Insoumis qui,
25:28 dans l'entrée, dans le débat, ne sont pas d'accord avec moi,
25:30 mais qui seront d'accord avec moi à la fin.
25:31 Peut-être même, je vais vous dire un truc,
25:33 qu'il y a des gens qui votent Rassemblement National
25:35 en se disant « Ah oui, c'est vrai, les immigrés sont responsables
25:37 de tous les malheurs du monde ».
25:38 Ils vont entendre ce qu'on va dire.
25:39 Ils vont entendre que nous, ce qu'on défend, c'est les travailleurs,
25:41 et que le Rassemblement National, il est en train de défendre les patrons.
25:43 Et peut-être qu'il y a des gens qui vont réfléchir et se dire
25:45 « Ah, finalement, ce que me disent les Insoumis,
25:47 ça me parle d'une France que je préfère
25:49 par rapport à la France dont me parle le Rassemblement National. »
25:51 Moi, je... j'aspire à convaincre tout le monde.
25:54 Les gens qui vont pas voter, les gens qui ont voté pour nous,
25:56 les gens qui ont voté pour d'autres partis politiques,
25:58 parce qu'il y a une magnifique vision de la France qui est la nôtre,
26:00 qui est une France dans laquelle on construit la République
26:03 par celles et ceux qui veulent faire la République.
26:05 Et donc ça, figurez-vous que la question de la religion,
26:08 de la couleur de peau, de la langue, de l'origine, etc.,
26:10 tout ça n'a rien à voir.
26:12 La question, c'est est-ce qu'on est prêts à défendre
26:13 liberté, égalité, fraternité,
26:15 et les valeurs qu'on a inventées pour l'État et la Révolution française.
26:18 - Le débat, en tout cas ici, à l'Assemblée Nationale
26:20 et en direct de la salle des Pas Perdus,
26:22 vous le savez, comme chaque mardi ici, à l'Assemblée,
26:25 les réunions de groupe se sont tenues dans le huis clos
26:28 de cette institution, mais c'est sans compter
26:31 les informations de l'LCP. C'est le bruit de couloir.
26:33 (Générique)
26:36 ---
26:40 Et Raquel Garrido a été interdite de parler,
26:45 au nom de son groupe, "La France insoumise".
26:47 On va en parler tout de suite avec Elsa Mondin-Gava.
26:51 Elle a été interdite de parler parce qu'il y avait quelques mots
26:54 qui avaient sans doute dépassé les restrictions du groupe
26:57 "La France insoumise". Elsa Mondin-Gava,
27:00 elle a donc été sanctionnée.
27:02 - Oui, cette sanction est tombée un peu avant 1h du matin
27:05 par un communiqué de presse du groupe.
27:06 Raquel Garrido ne pourra plus prendre la parole
27:09 au nom de son groupe pendant les 4 prochains mois.
27:11 Pas de question au gouvernement ni d'explication de vote.
27:14 Ce qui lui est reproché, selon le communiqué,
27:15 ce n'est pas de défendre ses idées, mais une accumulation d'agissements
27:19 et de propos qui nuisent au collectif.
27:21 L'insoumise, dans la foulée, a tweeté.
27:23 Elle a dénoncé un verdict de la CPI, la Cour pénale insoumise,
27:27 4 mois. C'est comme Adrien Quatennens,
27:30 se désole la députée, qui constate "je suis mise au banc".
27:34 Ce matin, la présidente du groupe, Mathilde Panot, a rappelé.
27:37 Adrien Quatennens, lui, avait été exclu du groupe pendant 4 mois.
27:40 Il y a donc, en gros, les soutiens de la présidente du groupe
27:44 qui ont retweeté notamment son intervention.
27:46 Et ceux qui soutiennent, Raquel Garrido, Clémentine Autain,
27:48 par exemple, s'est dit atterrée par cette décision sur Twitter.
27:51 François Ruffin demande la grille tarifaire de son groupe
27:54 en cas de divergence politique.
27:56 Une fracture, donc, au sein des Insoumis.
27:59 -Antoine Léaument, c'est la même sanction
28:01 pour Adrien Quatennens que pour Raquel Garrido.
28:03 C'est ce qu'elle a tweeté. 4 mois d'interdiction
28:06 de temps de parole pour Raquel Garrido.
28:08 -C'est un mensonge. -Vous êtes d'accord ?
28:10 -Je suis complètement d'accord avec la sanction.
28:13 Ça faisait un petit moment qu'on attendait qu'il y ait une sanction.
28:16 Il y a des mensonges. Là, c'est un mensonge.
28:19 Adrien a été exclu de notre groupe pendant 4 mois.
28:21 C'est pas le cas de Raquel Garrido.
28:23 Elle peut pas faire les discussions générales,
28:25 les interventions de 5 minutes en début de texte.
28:28 -Les questions au gouvernement. -Oui, mais elle défend ses amendements.
28:32 Mais au bout d'un moment, il y a un problème.
28:34 Quand on ment et quand on tient pas les décisions collectives...
28:37 La démocratie interne d'un groupe, c'est pas que quand les décisions
28:40 aboutissent sur la position de départ qu'on avait soi-même.
28:43 Quand des décisions sont prises et qu'on n'est pas d'accord,
28:46 il faut les appliquer.
28:48 J'avais un point d'accord avec Raquel Garrido.
28:50 C'était sur défendre le texte sur l'article 49.3
28:53 dans notre niche parlementaire.
28:54 Je l'ai porté en réunion de groupe pour dire
28:57 "J'aimerais qu'on défende le texte 49.3."
28:59 Raquel était pas là en réunion de groupe.
29:02 Elle dit "On a pas pris cette décision,
29:03 "je continue à défendre ma position publiquement
29:05 "et je vais contre la décision du groupe."
29:07 C'est pas ça. Quand il y a une décision prise
29:09 à l'intérieur d'un groupe de manière démocratique,
29:12 il faut les respecter, même quand on n'est pas d'accord
29:14 avec la décision prise.
29:16 Moi, quand je suis pas d'accord avec la décision,
29:17 mais qu'il y a eu une discussion collective,
29:19 je respecte la décision du groupe.
29:20 - Donc elle n'est pas mise au banc, comme elle a pu l'écrire.
29:22 - Mais non. - En tout cas, c'est ce que vous dites.
29:23 - Pour aller plus loin, juste pour aller jusqu'au bout de ça,
29:26 l'idée de cette sanction, c'est au bout d'un moment...
29:28 Nous, on lui a dit plein de fois, Raquel,
29:30 "Maintenant, ça suffit, ça suffit."
29:32 - Donc il y avait eu des avertissements.
29:33 - Si il n'y a pas de sanction au bout d'un moment,
29:35 bon, ben voilà, là, j'espère qu'à la fin,
29:37 elle respectera les décisions collectives.
29:38 - Antoine Léaume, on va regarder ensemble,
29:40 et le DJ qui la forge également,
29:41 cette image ici à l'Assemblée nationale
29:44 de l'ensemble du groupe de la France insoumise.
29:46 Vous voyez Éric Coquerel ou Mathilde Pannot
29:49 qui entourent l'ambassadrice
29:52 et chef de la mission de la Palestine en France.
29:56 Il y a une photo qui est prévue aussi
29:57 sur les marches du Jardin des Quatre Colonnes
29:59 où se trouvent l'ensemble des députés de la France insoumise.
30:03 Ils ont souhaité inviter cette personnalité
30:07 à l'Assemblée nationale.
30:08 Sachez que depuis le début du conflit,
30:10 une grande partie de la France insoumise
30:13 refuse de qualifier de terroriste l'organisation Hamas
30:16 et avait fortement critiqué au début du conflit Israël-Gaza
30:20 une position trop déséquilibrée de la France en faveur d'Israël.
30:24 Voici donc la raison de cette invitation
30:28 ici à l'Assemblée nationale au nom de la France insoumise.
30:33 De retour sur la décision prise par la France insoumise
30:37 autour de Raquel Garrido et le DJ qui la forge,
30:40 est-ce que vous trouvez ça normal de sanctionner
30:42 quelqu'un qui sort un peu des rangs ?
30:44 On avait entendu, je me souviens,
30:46 au moment de la réforme des retraites,
30:48 qu'on pourrait être exclu, par exemple,
30:50 au groupe Renaissance, si on ne votait pas le texte.
30:53 Il y a eu de 49.3, mais il peut y avoir des sanctions ?
30:56 Vous trouvez ça normal,
30:57 que Raquel Garrido ait été sanctionnée ?
30:59 -Alors, moi, je n'ai pas à m'immiscer
31:01 dans les décisions de la France insoumise.
31:03 Ils s'organisent, ils doivent avoir leur règlement intérieur.
31:07 C'est vrai que ce n'est pas notre culture du tout
31:10 d'être un groupe démocrate,
31:11 et pourtant, on a des prises de position de collègues
31:14 qui sont extrêmement divergentes par rapport aux autres,
31:19 et on a une tolérance, j'ai envie de dire,
31:22 qui est extrêmement grande,
31:24 et on respecte la liberté d'expression,
31:26 la liberté de vote aussi des collègues.
31:28 On a aussi des expressions qui sont très particulières.
31:32 Voilà, ça me...
31:34 Je ne peux m'empêcher cette petite pointe d'ironie,
31:36 j'espère que vous ne m'en voudrez pas.
31:39 Mais c'est vrai qu'en tant que vice-présidente,
31:41 j'ai été amenée à prendre, voilà,
31:43 alors pas beaucoup, mais des sanctions
31:45 contre d'autres collègues.
31:47 C'est jamais de guetter de coeur.
31:49 Effectivement, à un moment donné,
31:52 ces sanctions, elles ont un rôle,
31:54 et le rôle, à mon sens, au sein de notre Assemblée,
31:56 c'est le respect de chacun et de chacune
31:59 et qu'on puisse avoir un débat qui soit serein.
32:01 C'était ce que je voulais vous dire.
32:03 -Simplement d'un mot, mais Raquel n'est pas sanctionnée
32:06 parce qu'elle aurait des positions divergentes.
32:09 François Ruffin et un certain nombre de nos collègues,
32:12 Clémentine Autain, par exemple,
32:14 disent des choses qui ne sont pas ce que racontent
32:16 les positions communes de notre groupe.
32:18 C'est pas un problème, ça fait partie de la vie démocratique.
32:22 Le problème, c'est quand des décisions sont prises
32:24 collectivement et ne sont pas respectées.
32:27 Vous reconnaîtrez que si on décidait tous d'un truc...
32:30 -A la France Insoumise, vous avez souvent dénoncé
32:32 la dictature d'Emmanuel Macron.
32:34 -Un peu de transparence, parfois chez vous aussi.
32:37 -Je pense qu'à la France Insoumise,
32:39 il y a des prises de positions différentes qui s'expriment.
32:42 Vous dites sans arrêt que les Insoumis sont divisés.
32:45 C'est pas vrai.
32:46 -C'est pas ce que j'ai dit.
32:48 -Je dis pas ça, mais dans le monde médiatique...
32:51 -Les décisions collectives, je sais pas auxquelles vous faites référence.
32:55 -Les Insoumis peuvent exprimer des positions
32:57 parfois différentes et pas exactement les mêmes.
33:00 On est un des groupes qui fait le plus vivre le débat public
33:03 sur les décisions parfois différentes.
33:05 -A l'Assemblée nationale, c'est ça.
33:07 -Pour le coup, quand il y a des décisions collectives,
33:10 il faut les respecter.
33:12 Et quand on l'a dit 4, 5, 6, 10 fois,
33:14 si on prend pas de sanctions et que la personne,
33:16 au bout d'un moment, elle écoute pas,
33:19 on sait plus comment faire.
33:20 -4 mois de suspension de temps de parole
33:23 pour Raquel Garrido. Merci à tous les deux
33:25 d'être venus débattre sur ce plateau.
33:28 On va passer au focus dans cette émission.
33:31 Musique de générique
33:33 ...
33:37 On va parler d'une proposition de loi du groupe Liott
33:40 visant à abroger la réforme des retraites
33:42 et encore non-examinée à l'Assemblée,
33:44 qui a été reprise par la France insoumise
33:47 dans sa niche parlementaire.
33:49 On va voir ce qu'en pense le président du groupe Liott,
33:52 Bertrand Pancher, et on le retrouve au micro de Stéphanie Despierre.
33:56 C'est vous, Bertrand Pancher,
33:58 l'auteur initial de cette proposition de loi.
34:00 Si elle arrive dans l'hémicycle,
34:02 vous allez tous, au groupe Liott,
34:04 voter pour abroger la retraite à 64 ans ?
34:07 -D'abord, on prend collectivement les décisions dans notre groupe.
34:10 En ce qui me concerne, j'ai déposé cette proposition de loi.
34:14 Bien entendu, je la voterai.
34:15 Je pense que la plupart des parlementaires
34:18 qui l'ont déposée chez nous la voteront aussi,
34:20 sous réserve qu'elle soit discutée en commission et à l'Assemblée.
34:24 Là, c'est pas du tout certain. -Vous avez des doutes ?
34:27 -Oui, j'ai des doutes, parce que vous voyez bien
34:30 que systématiquement, maintenant, on fait reposer
34:33 l'examen de ces propositions de loi à l'article 40,
34:38 c'est-à-dire une impossibilité de discuter une proposition de loi
34:41 si elle crée des charges supplémentaires.
34:43 -Renaissance dit que ce serait contraire à la Constitution.
34:47 -C'est contraire à la Constitution,
34:49 sauf que c'est pas contraire à la tradition
34:51 depuis le début de la Ve République,
34:53 où tous les groupes parlementaires l'ont toujours fait,
34:57 pourrait balayer devant sa porte.
34:59 -Vous souhaitez qu'elle soit discutée dans l'hémicycle ?
35:02 -Je souhaiterais qu'elle soit discutée devant l'hémicycle,
35:05 parce que cette loi n'a pas été discutée à l'Assemblée nationale,
35:08 elle n'est pas passée par l'Assemblée nationale,
35:11 c'est par le biais d'un 49-3, une loi aussi importante,
35:14 c'est important que le Parlement puisse se prononcer.
35:17 -Merci beaucoup.
35:18 -Si vous nous rejoignez sur LCP,
35:20 nous sommes à moins d'une demi-heure des questions
35:23 au gouvernement, que vous allez pouvoir vivre en direct
35:27 sur LCP. L'immigration sera notamment dans le débat,
35:30 alors que le projet de loi est en débat actuellement au Sénat.
35:33 Les députés de la façade ouest s'inquiètent aussi
35:36 des dégâts de la tempête Karane.
35:38 On va en reparler dans quelques instants dans cette émission.
35:41 Vous retrouverez Elsa Monagava et Stéphanie Despierre
35:44 qui se trouvent salles des 4 colonnes.
35:46 Nous serons aussi avec Marco Pommier
35:48 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
35:51 pour le menu des questions au gouvernement.
35:53 Et nous vous ferons vivre à partir de 14h45, 14h50,
35:56 l'arrivée de la Première ministre Elisabeth Borne
35:59 et des membres du gouvernement.
36:01 Ce sera l'entrée principale du Palais Bourbon,
36:04 image exclusive LCP.
36:05 Marco Pommier, vous êtes dans les tribunes,
36:07 déjà, alors que les députés ne sont pas encore arrivés,
36:11 mais vous avez le menu des questions au gouvernement.
36:14 Quel sera le thème principal de cet après-midi ?
36:16 -Un sujet s'impose, Brigitte.
36:18 Karane et Domingos, les tempêtes qui ont secoué la France
36:22 la semaine dernière, l'heure est au bilan.
36:24 Alors que les dégâts matériels sont très importants,
36:27 quid de la prise en charge des dégâts par l'Etat,
36:30 par les collectivités territoriales,
36:33 par les assurances ?
36:34 4 questions sur le sujet cet après-midi.
36:36 Ce matin encore, plus de 90 000 foyers
36:39 étaient privés d'électricité en France.
36:41 -Marco, quels sont les autres thèmes
36:43 qui seront abordés cet après-midi ?
36:46 -Plusieurs questions aussi sur l'outre-mer,
36:51 sur l'accès au logement des étudiants ultramarins
36:54 et sur la situation des petites et moyennes entreprises
36:57 dans ces territoires.
36:59 Autre sujet, la situation au Proche-Orient,
37:01 2 questions de la gauche pour interpeller le gouvernement
37:05 sur l'urgence d'un cessez-le-feu à Gaza.
37:07 Plus de 10 000 morts selon le mouvement du Hamas,
37:10 majoritairement des civils.
37:12 A noter cette question du RN sur l'immigration
37:14 alors que l'examen du projet de loi du gouvernement
37:17 a débuté hier au Sénat, dans l'hémicycle.
37:22 -Merci, Marco Pommier,
37:23 pour ce menu détaillé des questions au gouvernement.
37:26 On va reprendre la direction du Jardin des Quatre Colonnes
37:29 pour retrouver les collaborateurs parlementaires
37:33 qui ont répondu à l'appel de la CGT.
37:36 Ils sont en grève pour protester
37:39 contre leurs conditions de travail,
37:41 comme le non-respect du contrat forfait jour,
37:44 des droits au repos et à la déconnexion,
37:47 bafoués ou des pressions diverses.
37:50 Il y a toujours des accusations de harcèlement
37:53 par des députés qui avaient déjà été dénoncés
37:56 il y a quelques mois et qui sont toujours dénoncés aujourd'hui.
38:00 Voilà cette image des collaborateurs parlementaires.
38:04 Nous sommes donc tout près de la salle des Quatre Colonnes
38:07 et de l'hémicycle dans ce Jardin des Quatre Colonnes,
38:12 appel de la CGT pour protester contre les conditions de travail.
38:15 Une petite réaction sur ce plateau
38:18 avec nos invités qui nous ont rejoints.
38:22 Mme Carroix, merci d'être avec nous.
38:24 Eleonore Carroix, députée Renaissance des Français de l'étranger.
38:28 Stéphane Peu, bonjour.
38:30 Bienvenue à vous. Vous êtes députée communiste de Seine-Saint-Denis.
38:34 Eleonore Carroix, est-ce que votre collaborateur parlementaire,
38:39 par exemple, a répondu à cet appel ?
38:42 - Mes collaborateurs parlementaires,
38:44 j'aurais justement posé la question,
38:46 sont très heureux de leur condition de travail.
38:48 Mais je pense qu'il y a un sujet sur les collaborateurs parlementaires
38:51 qui travaillent pour certains vraiment très longtemps,
38:55 qui voient leur droit bafoué.
38:57 Je pense qu'il faut les écouter et réfléchir
39:00 à une augmentation des salaires des collaborateurs parlementaires,
39:03 de l'enveloppe des collaborateurs parlementaires.
39:05 - Il y a des conditions à améliorer
39:07 pour ces collaborateurs parlementaires ?
39:10 - Oui, parce qu'ils demandent quelque chose qui n'existe pas.
39:13 Il y a des accords collectifs,
39:15 des conventions collectives pour les collaborateurs parlementaires.
39:19 - C'est un véritable statut ?
39:20 - Un véritable statut.
39:22 À défaut d'avoir une convention collective,
39:25 ils n'ont pas de statut.
39:27 Il y a quelques accords collectifs,
39:29 mais je pense qu'il serait juste,
39:31 comme beaucoup de professions dans ce pays,
39:33 que les collaborateurs parlementaires
39:35 aient une convention collective et un statut
39:37 qui tiennent compte des particularités
39:40 de ce métier qui est assez singulier.
39:42 - Une augmentation des salaires,
39:44 comme l'a dit Eleonore Carrois,
39:46 c'est aussi une question qui peut se poser.
39:48 - Bien sûr. La question des salaires, la question du statut...
39:51 - Il n'y a pas de grille salariale,
39:53 pour les collaborateurs parlementaires ?
39:56 - Non, il n'y a pas de grille salariale.
39:58 Il n'y a pas de statut.
39:59 Du coup, on revient toujours à la question d'un statut,
40:03 d'une convention collective,
40:05 qui permettrait aussi aux députés d'avoir un cadre
40:08 peut-être un peu plus établi
40:11 pour recruter et salarier.
40:14 - Ce problème de harcèlement
40:16 qui avait été dénoncé par les députés,
40:18 qu'il est toujours aujourd'hui, est-ce que c'est marginal ?
40:21 Vous en entendez parler ?
40:23 Les collaborateurs, les vôtres, en parlent, en discutent ?
40:27 - J'avais été très choquée
40:29 lorsque j'avais, en tant que citoyenne,
40:31 découvert des sujets de harcèlement,
40:33 notamment lors du quinquennat précédent.
40:35 Je pense que la cellule anti-harcèlement
40:38 qui a été mise en place fonctionne assez bien.
40:40 Encore une fois, je discute très régulièrement
40:43 avec mes collaborateurs pour m'assurer
40:45 que les choses se passent bien.
40:47 Il faudrait une enveloppe plus élevée.
40:49 Je pense qu'à cette question des salaires,
40:51 la question du statut, je suis d'accord.
40:54 Quand on est collaborateur parlementaire,
40:56 on travaille souvent à des horaires atypiques.
40:58 Le forfait jour n'est pas toujours adapté.
41:01 Mais il faut les écouter.
41:02 S'ils sont dehors dans la Cour d'honneur,
41:05 c'est parce qu'ils ont des revendications
41:07 qu'on doit les écouter.
41:08 - Le problème du harcèlement est toujours en cours ?
41:11 Est-ce que c'est des cas isolés
41:13 qui, aujourd'hui, n'ont plus lieu d'être ?
41:15 - Ecoutez, moi, il y en a eu beaucoup
41:18 dans le précédent mandat.
41:19 Il y a des dispositions et des dispositifs
41:22 qui ont été mis en place.
41:24 Euh...
41:25 Bon, moi, j'ai pas été confronté
41:27 parmi les parlementaires et les collaborateurs
41:31 que je connaisse à des situations de harcèlement.
41:34 Mais bien évidemment, il faut,
41:36 comme tous les salariés de ce pays,
41:39 il faut qu'il y ait une protection qui leur soit garantie.
41:42 - On va, à présent, passer aux questions au gouvernement
41:45 qu'elles ont postées par les députés
41:47 au ministre et à Elisabeth Borne,
41:49 cet après-midi, dans l'enceinte de l'hémicycle
41:52 de l'Assemblée nationale.
41:54 Plusieurs questions porteront sur le Proche-Orient,
41:57 cet après-midi, à commencer par celle de Marcelin Nadeau.
42:00 Il est député communiste de la Martinique.
42:02 Il pose sa question au micro d'Elsa Mondagava.
42:05 - Oui, qu'allez-vous réclamer ?
42:07 Vous allez demander au gouvernement
42:09 de demander à instaurer un cessez-le-feu
42:11 dans la bande de Gaza ?
42:12 - Oui, absolument, parce que nous considérons
42:15 qu'une trêve humanitaire ne suffit pas.
42:18 Absolument, parce qu'on voit bien,
42:20 ce sont des gouttes d'eau qui ne règlent rien
42:22 aux problèmes fondamentaux du massacre qui se déroule.
42:25 Et je crois qu'il faut, nous croyons,
42:27 qu'il faut un cessez-le-feu immédiat.
42:30 Parce qu'on a l'impression de retrouver
42:32 ces guerres de civilisation,
42:34 c'est les démocraties contre les barbares.
42:36 Il faut déjà respecter la Convention de Genève,
42:39 il faut reconnaître les crimes de guerre,
42:41 il faut respecter les peuples,
42:43 et nous croyons qu'aujourd'hui,
42:45 le peuple palestinien est fondamentalement menacé
42:47 par cette méthode qui ne convient pas.
42:50 Il faut un cessez-le-feu.
42:51 C'est ce que nous allons demander
42:53 à la ministre des Affaires étrangères,
42:55 de lui demander si c'est la position de la France,
42:58 parce qu'elle est nécessaire, il faut exiger ce cessez-le-feu
43:01 dans l'intérêt, je veux dire, humanitaire,
43:04 mais dans l'intérêt aussi de la paix dans cette région.
43:07 -Merci beaucoup. On le voit, un cessez-le-feu,
43:09 trêve humanitaire. On écoutera la réponse du gouvernement.
43:12 La première question sera posée dans quelques minutes.
43:15 -On a entendu le président de la République,
43:17 la ministre des Affaires étrangères demander une trêve humanitaire.
43:22 Aujourd'hui, le groupe communiste veut aller plus loin,
43:25 il dit qu'il faut un cessez-le-feu pour protéger les populations gazaouies.
43:29 On doit répondre à cet appel des communistes ?
43:31 -La question est très importante.
43:33 Comment, aujourd'hui, on arrive à une désescalade,
43:36 à protéger les civils qui sont les principales victimes
43:39 de ce qui se passe au Proche-Orient,
43:41 que ce soit les civils qui ont été pris en otage
43:44 et qui sont toujours des otages du Hamas,
43:47 que ce soit, évidemment, les dizaines de milliers
43:50 de Palestiniens qui se retrouvent dans la bande de Gaza ?
43:54 J'entendais la déclaration de la ministre colonnaire
43:57 des Affaires étrangères,
43:59 qui demandait une désescalade, une trêve humanitaire,
44:02 qui devra mener à terme à un cessez-le-feu,
44:04 et surtout, ce qui est le plus important,
44:07 à une résolution politique de ce conflit
44:09 qui passe nécessairement par la reconnaissance de deux Etats.
44:12 Dans ce sens-là, la politique de la France est très claire
44:15 et n'a pas varié depuis des décennies.
44:17 La France doit faire entendre sa voix
44:19 aux côtés d'autres nations européennes
44:22 pour qu'on puisse arriver à une résolution politique
44:25 de ce conflit, de cette guerre.
44:27 -Stéphane Peu, Benhamin Netanyahou ne veut pas entendre
44:30 parler de cessez-le-feu.
44:31 Ils ont demandé à la population gazaouie d'aller vers le sud.
44:34 Des corridors ont été ouverts pour pouvoir...
44:37 Soit que des personnes quittent la bande de Gaza,
44:40 soit pour faire acheminer de l'aide humanitaire.
44:42 Pour vous, c'est pas suffisant, aujourd'hui ?
44:45 -C'est pas suffisant, d'autant que l'offensive israélienne
44:49 est une offensive aveugle contre les populations...
44:53 Contre les populations civiles.
44:55 Donc, moi, je reconnais que la France,
44:58 par la voix de la ministre des Affaires étrangères,
45:01 a une position qui détonne,
45:04 par rapport notamment à la position des Etats-Unis,
45:07 puisque Catherine Colonna a demandé,
45:09 il y a quelques jours, à Doha,
45:11 à une trêve qui soit immédiate,
45:13 mais qui soit durable et soutenue pour aller vers un cessez-le-feu.
45:17 Sa formule précise.
45:20 La France a voté la résolution aux Nations unies
45:23 présentée par la Jordanie, qui demandait un cessez-le-feu.
45:26 Ce que nous allons demander par la voix de Marcelin Nadeau,
45:29 mon groupe va demander que la France s'engage encore plus
45:32 pour demander un cessez-le-feu immédiat,
45:35 pour cesser l'offensive aveugle
45:39 contre les populations civiles à Gaza,
45:42 pour des raisons humanitaires, mais aussi un cessez-le-feu
45:45 pour se mettre autour de la table et trouver une solution de paix,
45:49 comme vous l'avez dit, qui passe par la reconnaissance
45:52 de deux Etats. -B. Netanyahou dit
45:54 "pas de cessez-le-feu" tant qu'il n'y a pas de libération des otages.
45:57 Est-ce pas un moyen de pression pour pouvoir récupérer ces otages ?
46:01 -Vous avez remarqué que l'offensive israélienne
46:03 n'est pas ciblée contre les combattants du Hamas,
46:06 elle n'est pas ciblée pour libérer les otages.
46:08 C'est une offensive totalement aveugle
46:11 qui frappe en premier lieu les populations civiles.
46:14 Nous devons tous être derrière,
46:16 et tous les gouvernements du monde doivent être derrière Israël
46:21 pour demander la libération des otages,
46:24 mais je ne crois pas, et beaucoup d'Israéliens en doutent eux-mêmes,
46:28 que la politique du gouvernement israélien
46:30 soit une politique efficace pour libérer les otages.
46:35 -Vous pensez qu'Israël a fait une croix sur les otages
46:39 pour pouvoir détruire le Hamas ?
46:41 -J'espère que ce n'est pas le cas,
46:43 parce qu'il y a énormément de familles
46:45 qui sont touchées par cette situation,
46:47 y compris des familles françaises ou franco-israéliennes,
46:50 et je pense que c'est important de le rappeler à chaque fois.
46:53 Nous avons des otages nationaux
46:55 qui ont été victimes des attentats du 7 octobre du Hamas,
46:59 et j'espère qu'Israël n'a pas fait de croix.
47:01 Mais je vois qu'en Israël, il y a eu des manifestations
47:04 des familles des victimes,
47:06 que les familles sont très présentes et très vocales,
47:09 et nous sollicitent aussi nous, parlementaires étrangers,
47:12 pour que nous puissions relayer le message de la libération
47:15 de leurs proches.
47:16 La France est impliquée, évidemment,
47:19 dans tous ces processus de négociation pour les otages,
47:21 et aussi pour faire sortir les ressortissants
47:24 qui étaient sur la bande de Gaza.
47:26 Donc la France agit, en réalité.
47:28 -La solution à deux Etats,
47:30 dont parlait aussi Eleonore Carroix,
47:32 c'est une solution qui est toujours viable aujourd'hui.
47:36 Est-ce que la politique peut reprendre ses droits ?
47:38 Et à quel moment ?
47:40 -Je crois qu'elle peut reprendre ses droits,
47:42 parce que le drame qu'a connu le peuple israélien le 7 octobre,
47:46 qui est un drame terrible pour un peuple
47:49 qui a longtemps pensé que, dans l'État d'Israël,
47:53 les Juifs avaient trouvé un refuge
47:56 et une sécurité après la Shoah.
48:00 Et le 7 octobre, cette...
48:03 -Cette sécurité s'est anéantie.
48:05 -Cette sécurité a été remise en cause
48:07 par ce qu'on appelle un pogrom,
48:09 ou en tout cas des massacres, des actes terroristes,
48:13 contre les Juifs eux-mêmes, parce qu'ils étaient Juifs.
48:16 Et donc, je pense que la question
48:19 d'avoir un avenir sécurisé pour Israël
48:23 passe obligatoirement par le respect des droits
48:27 du peuple palestinien à avoir un État,
48:30 et pas par l'écrasement de l'un par l'autre.
48:32 Et donc, je pense, au contraire,
48:35 que ce qui s'est passé le 7 octobre
48:37 remet... -Relance le processus de paix.
48:41 -Le processus de paix, je sais pas.
48:43 -Né de la solution à deux États.
48:44 Au milieu de la table, la question d'avoir
48:47 deux États qui cohabitent dans la sécurité et dans la paix,
48:51 quitte à ce que la communauté internationale
48:54 en assume la responsabilité.
48:56 -On va passer à une toute autre question
48:59 qui sera posée cet après-midi
49:01 dans l'ensemble de l'Assemblée nationale.
49:03 C'est la question du temps et des tempêtes successives,
49:06 notamment la tempête Kiaran,
49:08 qui a beaucoup endommagé toute la façade ouest
49:11 et qui préoccupe tous les députés
49:13 de ces circonscriptions, comme Mélanie Thaumin,
49:16 députée socialiste et apparentée du Finistère.
49:18 On la retrouve au micro de Stéphanie Despierre.
49:21 -Mélanie Thaumin, quelle est la situation
49:23 dans votre territoire, quelques jours après les deux tempêtes ?
49:27 -Je reviens aujourd'hui à l'Assemblée
49:29 d'un territoire qui est particulièrement meurtri
49:32 par la tempête, avec beaucoup de dégâts matériels
49:35 qui ont été déblayés en partie par les services de l'Etat,
49:38 les services des collectivités, les techniciens d'Enedis.
49:42 En tout cas, on est pour l'heure dans une partie de constat
49:45 où on fait le bilan progressivement
49:47 de cette tempête sur le terrain.
49:49 -Qu'allez-vous demander au gouvernement
49:51 dans l'hémicycle ?
49:53 -En tant que députée d'un territoire très rural,
49:56 qui a été particulièrement touché par cette tempête,
49:59 je viens rendre compte de la réalité du terrain aujourd'hui,
50:02 avec des habitants, mais aussi des chefs d'entreprise
50:05 qui ont été fortement impactés par cette tempête.
50:08 Je viens rendre compte de cette réalité,
50:11 que les habitants vivent quelques jours après la tempête,
50:15 qui sont aussi plein de questions
50:18 à l'intention de l'Etat.
50:20 -Vous avez l'impression que les suites de la tempête
50:24 sont mal gérées, mal prises en charge par le gouvernement ?
50:27 -La tempête sur le terrain,
50:29 avec les services de l'Etat et la préfecture du Finistère,
50:32 et les services des collectivités,
50:34 gèrent extrêmement bien la pré-tempête.
50:37 On progresse vite pour rétablir l'électricité.
50:40 Il y a des questions plus globales
50:42 de l'accompagnement sur le long terme
50:44 des habitants du territoire,
50:46 mais aussi des chefs d'entreprise
50:48 qui ont subi des dommages économiques
50:51 dans leur activité.
50:52 C'est là-dessus que je veux interroger l'Etat.
50:55 -Merci. On vous laisse rejoindre à l'hémicycle
50:57 pour poser votre question au gouvernement.
51:00 -Il y a encore plusieurs milliers de personnes
51:02 privées d'électricité dans toute la façade ouest.
51:05 Est-ce que l'Etat fait vraiment le maximum
51:08 pour pouvoir... Qu'il y ait un retour à la normale assez rapide ?
51:11 -Je pense que l'Etat fait le maximum.
51:14 Vous le disiez, les députés de ces zones-là
51:16 sont particulièrement concernés,
51:18 mais en réalité, ça concerne la nation entière.
51:21 On a des tempêtes qui sont extrêmement violentes.
51:23 On en aura vraisemblablement de plus en plus.
51:26 Il faut préparer les populations.
51:28 Il y a eu un travail qui a été fait en amont
51:31 de prévention, d'information de nos concitoyens
51:34 avant que la tempête ne passe.
51:37 Je pense que ça a été un travail extrêmement important.
51:39 Une réunion interministérielle s'est tenue
51:42 dans les heures précédant la tempête.
51:44 Ensuite, il y a un travail fait en aval.
51:46 Je voudrais saluer le travail de tous les agents de l'Etat,
51:50 saluer le travail et rendre hommage à cet agent d'Enedis
51:53 qui a perdu la vie alors qu'il faisait son travail.
51:56 En réalité, dire qu'aujourd'hui, en France,
51:58 on sait se préparer à ces événements climatiques.
52:01 On l'a toujours su dans les Outre-mer.
52:03 Je suis députée des Français d'Amérique latine et des Caraïbes.
52:07 Aujourd'hui, en France métropolitaine,
52:09 il y a des événements que nous ne connaissions pas.
52:11 Les services de l'Etat sont préparés pour y répondre.
52:14 -Il y a tout ce travail de prévention
52:16 qui a pu être fait.
52:18 Le chef de l'Etat s'est rendu en Bretagne
52:20 juste après la tempête Kiaran
52:22 pour annoncer l'état de catastrophe naturelle
52:25 et la calamité agricole.
52:27 Pour vous, tout a été fait
52:30 pour que ce soit au mieux pris en charge par l'Etat ?
52:33 -Oui.
52:34 D'abord, je suis député de la Seine-Saint-Denis,
52:37 mais j'ai beaucoup de famille en Bretagne.
52:39 J'ai été témoin par leur intermédiaire
52:42 de la violence de cette tempête.
52:44 Franchement, quand les choses ont été faites,
52:46 il faut le reconnaître.
52:48 Je suis député de l'opposition.
52:50 Sur tous les sujets, je vais aller essayer de critiquer.
52:53 Quand c'est bien, c'est bien.
52:55 Or, tous les messages qui ont été adressés en amont,
52:59 notamment par Météo France,
53:00 mais aussi par tous les préfets,
53:03 ont été très utiles.
53:04 Rappelez-vous, en 99,
53:07 il y avait près d'une centaine de morts.
53:09 Là, il y en a eu deux, à ma connaissance.
53:12 -Deux à déplorer, c'est de trop,
53:14 mais beaucoup moins qu'en 99.
53:16 -C'est la 1re chose que je voulais dire.
53:18 Les choses ont été faites.
53:21 -Mieux gérées. -Ensuite, mieux gérées.
53:23 Ensuite, ce que je voudrais quand même dire,
53:26 c'est que tout ça repose
53:28 sur des services publics efficients et forts.
53:31 On a parlé de l'agent d'Enedis qui est décédé,
53:35 mais on s'est toujours salué les agents d'Enedis
53:38 quand il y a des tempêtes, quand il y a des avalanches.
53:42 Mais on l'oublie, parfois,
53:45 ensuite, quand il faut reconnaître
53:47 leur statut particulier, leurs obligations.
53:50 On a bien vu, au moment du débat sur les retraites,
53:53 à quel point tous ces agents étaient montrés du doigt,
53:56 que ce soit les agents d'Enedis ou de la SNCF,
53:59 qui essaient de réparer ce qui doit être réparé
54:01 pour que les trains fonctionnent.
54:03 Donc, c'est la capacité de la France
54:06 à mieux affronter ces événements climatiques
54:09 que d'autres pays.
54:10 On le doit beaucoup à nos services publics.
54:12 Le message que j'ai envie d'adresser,
54:15 c'est renforçons ces services publics
54:17 plutôt que de les affaiblir.
54:20 -Plus de services publics, ce sera donc le mot de la fin
54:25 et celui de Stéphane Peu, député communiste de Seine-Saint-Denis.
54:28 Merci d'être venu sur ce plateau.
54:30 Merci à Eleonore Carrois d'être venue débattre
54:33 en face de Stéphane Peu.
54:35 Vous êtes députée des Français de l'étranger.
54:37 On va retrouver Stéphanie Despierre,
54:39 qui se trouve en salle des Quatre Colonnes.
54:42 Est-ce que vous pouvez nous dire
54:44 quelles seront les principales questions
54:46 qui seront posées cet après-midi
54:48 par les députés au membre du gouvernement ?
54:51 -Il sera question des dégâts considérables
54:53 laissés par les tempêtes de la semaine dernière
54:56 sur les assurances, les dégâts, l'aide aux habitants,
54:59 dont certains sont sans électricité.
55:01 Et puis, il y a des questions sur la situation au Proche-Orient,
55:05 des questions sur l'outre-mer,
55:07 notamment la situation des étudiants
55:09 et leur accès au logement en métropole.
55:11 Et enfin, des questions sur l'immigration,
55:14 alors que les débats au Sénat sur ce projet de loi ont commencé hier.
55:17 -Merci, Stéphanie Despierre.
55:19 On va retrouver Elsa Mondagava, toujours salle des Quatre Colonnes.
55:23 Elsa, on est à deux minutes.
55:25 On a des questions au gouvernement.
55:27 Une minute 49. Allez.
55:28 Quelle est l'ambiance chez vous ?
55:30 -Il y a un député qui répond à beaucoup de questions.
55:33 Antoine Léaumont, ça tombe bien, on l'a eu en plateau.
55:36 Les journalistes lui demandent son avis sur l'affaire Raquel Garrido,
55:40 qui perturbe le groupe La France Insoumise.
55:43 Il s'est passé beaucoup de choses,
55:45 mais dans le jardin des Quatre Colonnes,
55:47 l'ambassadrice de Palestine en France
55:49 était accueillie par une délégation de députés insoumis.
55:53 -C'est un des images rares des drapeaux de la CGT.
55:55 Les collaborateurs parlementaires manifestaient
55:58 dans le jardin des Quatre Colonnes pour réclamer un meilleur statut.
56:02 C'est ce qui s'est passé à l'extérieur de la salle des Quatre Colonnes.
56:06 Les derniers députés rejoignent l'hémicycle
56:08 pour la séance de questions au gouvernement.
56:11 -Oui, effectivement.
56:12 On a vu sur les images exclusives LCP,
56:15 il y a quelques instants, arriver les ministres
56:17 et la première ministre, Elisabeth Borne,
56:20 qui s'est réunie à l'ensemble de l'Assemblée nationale,
56:23 qui a certainement déjà rejoint l'hémicycle.
56:25 Dans quelques instants,
56:27 on va démarrer cette séance de questions au gouvernement.
56:30 On attend Yael Brone-Pivet.
56:32 On va regarder l'ambiance qui se trouve ici,
56:34 salle des Pas Perdus.
56:36 On est à quelques mètres tout juste de l'hémicycle.
56:39 Cette ambiance, vous la voyez sur les images de Marion Goussi.
56:43 Beaucoup de citoyens sont venus assister
56:46 à cette séance de questions au gouvernement
56:49 et à ce cérémonial que vous voyez derrière moi,
56:52 la garde républicaine installée en rang
56:55 pour attendre la présidente de l'Assemblée nationale.
56:59 Les tambours sont là. Ils vont résonner dans quelques instants.
57:02 Lorsque Yael Brone-Pivet va traverser cette salle des Pas Perdus,
57:06 je vous rappelle qu'elle arrive de l'hôtel de la Cey,
57:08 de sa résidence, qui se trouve juste derrière,
57:11 et traverse sous les tambours cette salle des Pas Perdus
57:14 pour rejoindre l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
57:17 Il est tout juste 15h.
57:18 Cette séance va donc démarrer dans quelques instants.
57:21 On va parler immigration.
57:23 Il y aura une question de Jean-Philippe Tanguy,
57:25 alors que le projet de loi est actuellement au débat au Sénat.
57:30 Et puis, il y aura également d'autres questions
57:33 sur les tempêtes, Kiaran et Domingos,
57:37 qui ont dévasté la façade ouest de la France.
57:41 Et puis, d'autres questions qui seront posées,
57:46 notamment sur le harcèlement scolaire
57:48 en cette journée nationale.
57:50 Voilà beaucoup d'événements ici à l'Assemblée nationale,
57:53 alors que vous avez pu voir Jardin des Quatre Colonnes,
57:56 l'ambassadrice et chef de la mission de la Palestine en France,
58:00 qui a été reçu par le groupe de la France insoumise,
58:03 alors que le conflit entre Israël et Gaza
58:06 est toujours aussi fort.
58:09 (Fanfare)
58:12 (...)
58:15 (...)
58:19 (...)
58:22 (...)
58:25 (...)
58:28 (...)
58:31 (...)
58:34 (...)
58:38 (...)
58:41 (...)
58:44 (...)
58:47 (...)
58:50 (...)
58:53 (...)
58:57 (...)
59:00 (Propos inaudibles)
59:03 (...)
59:06 (...)
59:09 -Et vous le voyez sur ces images,
59:11 JL Brune-Pivet, qui monte les marches,
59:13 qui la sépare du perchoir
59:15 pour présider cette séance de questions au gouvernement.
59:17 On se retrouve juste après.
59:19 - Richard Ferrand: Merci. La séance est terminée.
59:22 Merci.

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