"Direction démission"

  • l’année dernière
Réaction : "Ils ont brisé plusieurs vestiaires et la communauté des Girondins de Bordeaux"

Dans le Talk sur WebGirondins, Jonathan d'Agostino, supporter et fin analyste de la situation du club, a livré ses enseignements sans concession après la 17e place de Ligue 2 consécutive à la défaite à Bastia.

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Sport
Transcription
00:00 J'ai assez de paix, c'est un an et demi.
00:02 Longue et paix, c'est une année.
00:04 Eux, c'est trois années.
00:06 Le message est clair maintenant pour moi.
00:08 Je vais militer pour ça.
00:10 Direction démission.
00:12 Sans ça, le club est voué à un nouvel échec.
00:14 Le premier enseignement, c'est pas compliqué.
00:16 Nous sommes relégables à la quatorzième journée de Ligue 2.
00:18 Si on m'avait dit ça lors de la première journée,
00:20 je t'aurais dit "t'es fou, c'est pas possible".
00:24 Bordeaux est quand même la pire équipe de Ligue 2
00:26 sur les cinq derniers matchs, avec deux points.
00:28 Même Dunkerque et Valenciennes, qui sont derrière nous,
00:30 ont pris plus de points que nous,
00:32 avec seulement trois points.
00:34 On est quand même sur neuf buts encaissés en cinq matchs,
00:36 pour l'une des meilleures défenses de la saison dernière.
00:38 Bref, dans un championnat qui est quand même assez médiocre,
00:40 on est quand même la pire équipe actuellement.
00:42 C'est plutôt gênant.
00:44 Et puis on sait très bien que,
00:46 par expérience très proche,
00:48 rester trop proche de la zone rouge
00:50 ou dans la zone de rélégation,
00:52 on est vite en grand danger.
00:54 Donc il y a une obligation de résultat,
00:56 c'est-à-dire que, si on se met à jouer contre Bastia,
00:58 désolé Albert, mais t'as plus le choix.
01:00 Prochain match, c'est victoire,
01:02 ou sinon, très sincèrement,
01:04 on va être déjà dans une grande difficulté.
01:06 Et mon deuxième point,
01:08 c'est justement la philosophie du football d'Albert Guerra,
01:10 qui insiste sur le fait
01:12 que ses principes de jeu amèneront les résultats.
01:14 Et pour moi, à l'heure actuelle,
01:16 ce sont plutôt ses principes de jeu
01:18 qui posent déjà question
01:20 et qui nous posent un petit peu problème depuis trois matchs,
01:22 même si ça fait que trois matchs d'ailleurs.
01:24 Le problème, c'est que les adversaires, pour moi,
01:26 ont déjà compris les faiblesses du système de jeu
01:28 et des principes que veut mettre en place Albert Guerra.
01:30 Le parfait exemple, c'était encore samedi,
01:32 c'est nos relances systématiques par l'arrière,
01:34 liées à notre faiblesse technique
01:36 par manque de confiance
01:38 qui ont suffi à Bastia, en 18 minutes,
01:40 à se créer cinq situations dangereuses
01:42 et à nous marquer deux buts,
01:44 juste en nous pressant haut et en mettant aussi de l'intensité,
01:46 sans oublier aussi notre faiblesse
01:48 dans la profondeur,
01:50 et ce bloc, on va dire,
01:52 c'est Albert Guerra qui est très compact
01:54 et très basé sur un côté qui laisse le côté opposé
01:56 systématiquement,
01:58 et qui a permis à Roccaglia,
02:00 justement sur le deuxième but,
02:02 de lancer en profondeur Alpha Rella
02:04 entre Bokele et Barbet, qui était complètement largué.
02:06 Des choses qu'on avait déjà vues,
02:08 que j'avais déjà repérées dès le premier match.
02:10 On voit très bien que pour l'instant,
02:12 même si c'est une idée de jeu
02:14 qu'il faut arriver à maîtriser pour les joueurs,
02:16 pour l'instant, ce n'est pas maîtrisé.
02:18 Et on le voit très bien que les joueurs n'arrivent pas
02:20 à faire vraiment ce que veut mettre en place
02:22 Albert Guerra depuis trois matchs,
02:24 et c'est ce qui est un peu inquiétant.
02:26 Mais en même temps, quand tu mets un Zurico en tant que meneur de jeu
02:28 qui n'a pas la capacité de l'être,
02:30 quand tu mets un Wesbeck, deuxième attaquant,
02:32 alors qu'il se plaignait déjà avec Guillaume,
02:34 qui était déjà trop haut, là il est encore plus haut.
02:36 Quand tu vois comme Pridio Diaz, qui était le seul joueur à peu près intéressant
02:38 sous Guillaume, est devenu transparent,
02:40 et même marche sur le ballon à un moment donné
02:42 là contre Bastia.
02:44 Quand tu te prives de la force offensive aussi de Michelin,
02:46 qui est obligé de recentrer pour rester derrière
02:48 et de faire les deux autres coups qu'on perd.
02:50 Quand tu mets un Bokele en défenseur axial
02:52 et un Barbé en axe gauche dans une défense à trois,
02:54 je trouve qu'il y a quand même déjà sur le dispositif
02:56 beaucoup de joueurs qui n'étaient pas dans les bonnes dispositions
02:58 sur ce match-là.
03:00 Et à sa décharge,
03:02 il a quand même rectifié le tir
03:04 à l'heure de jeu avec la rentrée des Comies
03:06 qui a décalé pas mal de joueurs, notamment au centre-très,
03:08 Barbé, et décalé Bokele dans l'axe.
03:10 Donc il y a quand même eu ce point positif-là,
03:12 on y reviendra un petit peu plus tard.
03:14 Mais je trouve que Riera s'est déjà beaucoup trompé
03:16 sur le choix de joueur et que ses idées de jeu
03:18 nous fragilisent encore une fois.
03:20 Plus qu'elle nous apporte,
03:22 demain, ça fera quand même un mois qu'il est là.
03:24 Et ce qu'on voit est de plus en plus inquiétant
03:26 sur le terrain.
03:28 Comme ses deux derniers prédécesseurs,
03:30 on a l'impression que plus ça va et plus ça régresse,
03:32 même si c'est un temps beaucoup plus court pour lui.
03:34 J'ai l'impression que l'équipe, depuis trois matchs,
03:36 elle régresse encore. C'est ça qui m'inquiète un peu.
03:38 Et j'ai surtout des doutes
03:40 depuis que j'ai vu son agacement
03:42 lors de la conférence de presse après ce match au week-end
03:44 où il nous explique que Bastia
03:46 n'a pas été meilleur que nous,
03:48 qu'ils ont juste été un peu plus efficaces et que le football
03:50 se joue sur des détails. Et qu'il ajoute ensuite
03:52 un journaliste qui lui pose cette question-là,
03:54 savoir si Bastia a été meilleur que nous ou pas,
03:56 qu'il n'a pas la même vision
03:58 du football que lui et surtout que c'est pour ça
04:00 que lui est journaliste et lui coach.
04:02 Quand je vois comment il perd patience
04:04 et sa maîtrise déjà au bout de trois matchs
04:06 en conférence de presse,
04:08 on comprend vite qu'il ne maîtrise pas tous les éléments.
04:10 Ce qui se passe, c'est que très sincèrement,
04:12 j'ai l'impression que cet homme-là
04:14 ne se remet pas en question facilement.
04:16 On nous l'avait dit qu'il était comme ça.
04:18 Oui, mais tu vois qu'il a ses idées de jeu, etc.
04:20 Mais la réponse qu'il amène comme ça,
04:22 tu peux avoir tes idées de jeu, il n'y a aucun problème,
04:24 mais cette réponse-là, aussi sèche,
04:26 aussi irrespectueuse au point d'un journaliste,
04:28 moi, elle me dérange.
04:30 Surtout quand c'est le coach du club que je supporte.
04:32 Pour moi, déjà, pour qu'il mette en place
04:34 ses principes de jeu basés sur la possession,
04:36 il va falloir quand même qu'il trouve de la complémentarité,
04:38 de la complicité, de la compétence,
04:40 qu'il trouve de la complémentarité, de la complicité
04:42 entre les joueurs,
04:44 et qui permette au joueur de retrouver la confiance et du plaisir.
04:46 Et là, très sincèrement, on en est très loin.
04:48 Je sais que ça demande de la patience,
04:52 mais pour moi, depuis trois matchs,
04:54 il y a trop peu de points positifs.
04:56 C'est ce qui m'inquiète
04:58 sur le fait de me dire qu'avec le temps,
05:00 avec Riera, ça va le faire.
05:02 J'espère me tromper, mais sincèrement,
05:04 déjà au bout de trois matchs, je ne suis pas trop du genre
05:06 à me précipiter à ce niveau-là,
05:08 on va dire à juger aussi vite.
05:10 Mais ça fait quand même cinq ans
05:12 qu'on est déçu de ce club.
05:14 Et là, je vous avouerai que déjà,
05:16 il y a des choses qui m'inquiètent
05:18 très sincèrement dans le comportement et dans le choix
05:20 de ce coach-là. Et j'espère me tromper,
05:22 mais c'est que mon avis.
05:24 Et le troisième point,
05:26 c'est que pour moi, enfin,
05:28 moi, ce week-end, j'ai atteint un point de non-retour.
05:30 Comme le dit Thomas,
05:32 c'est qu'en gros, je n'étais ni content,
05:34 ni énervé, ni quoi que ce soit.
05:36 Je n'ai pas été surpris, en fait, de ce qui s'est passé.
05:38 Pour moi, en fait, parler de Gironde-Bordeaux,
05:42 à la base, c'est quand même un véritable plaisir,
05:44 parce que c'est une passion qui m'a touché dès le plus jeune âge,
05:46 que je ne suis pas allé chercher, qui est vraiment venue vers moi,
05:48 j'ai cette sensation-là. Parce que les émotions
05:50 que tu vis, qu'elles soient bonnes ou mauvaises,
05:52 ça te fait te sentir vivant, vibré.
05:54 Et parce qu'être supporter de Gironde-Bordeaux,
05:56 tu te sens englobé dans quelque chose
05:58 de collectif, de fort, de positif,
06:00 un véritable sentiment d'unité.
06:02 Et c'est vrai qu'à l'heure actuelle,
06:04 quand je fais le point par rapport à ça,
06:06 j'ai l'impression que ce sont plus
06:08 des bons vieux souvenirs agréables qu'autre chose,
06:10 quand je parle de Gironde-Bordeaux.
06:12 Il y a plusieurs étapes qui m'ont amené à ça,
06:14 qui nous ont amené à cette situation-là,
06:16 mais la direction actuelle
06:18 que je n'ai jamais portée dans mon cœur,
06:20 on le sait tous, je ne m'en suis jamais caché,
06:22 n'a jamais su redresser la barre sportivement
06:24 et économiquement depuis son arrivée,
06:26 peu importe les belles histoires
06:28 qu'on nous a racontées par rapport à ça.
06:30 Aucun joueur, coach ou membre du staff
06:32 recruté par leur soin
06:34 n'a su apporter
06:36 quelque chose de positif,
06:38 n'a su apporter vraiment ses qualités
06:40 dans ce club ou travailler correctement dans ce club.
06:42 Ils ont brisé quand même plusieurs vestiaires
06:44 et ils ont carrément brisé la communauté
06:46 pour moi des Gironde-Bordeaux.
06:48 Et j'ai vécu sans doute,
06:50 sous cette direction-là,
06:52 mes plus grosses hontes avec les Gironde-Bordeaux.
06:54 Sincèrement.
06:56 Je ne crois pas en ces gens-là.
06:58 En fait, je ne crois pas que ces gens-là
07:00 ont fait un projet sain et durable
07:02 dans notre club,
07:04 parce que le club n'a jamais été aussi bas
07:06 depuis des décennies, parce qu'ils nous ont menti
07:08 à plusieurs reprises, parce qu'ils ne se montrent
07:10 jamais quand on a besoin d'eux,
07:12 et parce qu'ils ont déjà démontré
07:14 qu'ils n'ont jamais eu la compétence
07:16 pour atteindre les objectifs fixés.
07:18 Donc mon message maintenant est sans détour,
07:20 parce qu'il n'y a plus de bouclier maintenant.
07:22 Il n'y a plus de quoi, de joueurs, de ceci, de cela,
07:24 de méchants enrodés, etc.
07:26 Il n'y a plus ça.
07:28 Donc mon message, il est clair pour moi,
07:30 c'est direction, démission.
07:32 Parce que sans ça, le club est voué
07:34 à un nouvel échec qui nous fera encore plus de mal
07:36 que les échecs précédents.
07:38 Et pour s'en rendre compte,
07:40 c'est que le prochain échec pourrait nous amener
07:42 là où les Girondins de Bordeaux n'ont jamais été,
07:44 c'est-à-dire de perdre leur statut de professionnels.
07:46 Ça paraît fou, sportivement,
07:48 je ne veux pas, bien sûr, mais ça paraît fou.
07:50 Mais c'est une réalité. C'est-à-dire qu'à l'heure actuelle,
07:52 on n'est plus proche du national que de la Ligue,
07:54 qui était l'objectif principal il y a seulement deux mois.
07:56 Il faut s'en rendre compte de la situation dans laquelle on est.
07:58 Et tout ça,
08:00 oui, il y a eu JACP, oui, il y a eu M6,
08:02 oui, ceci, cela,
08:04 mais depuis trois ans,
08:06 les personnes qui sont là
08:08 n'ont jamais su remettre
08:10 le bateau des Girondins dans la bonne direction.
08:12 Il faut aussi qu'on s'en rende compte.
08:14 JACP, c'est un an et demi.
08:16 Longue-Épée, c'est une année.
08:18 Eux, c'est trois années.
08:20 Donc le message,
08:22 il est clair maintenant pour moi.
08:24 Je vais militer pour ça.
08:26 Direction, démission. Parce que sans ça,
08:28 le club est voué à un nouvel échec maintenant.
08:30 Il n'y a plus de bouclier.
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08:38 [SILENCE]

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