Le 12 Heures 30 de RTI 2 du 08 novembre 2023 par May Sako Gayé
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Transcript
00:00 [Musique]
00:14 Bonjour et bienvenue au 12h30 à la Une de l'actualité.
00:19 Les poubelles, ordures et autres immondices jangent les rues d'Abidjan.
00:27 À qui la faute et quelles solutions envisager ?
00:29 Le carton rouge vous sera proposé dans cette édition.
00:33 L'agent militaire au Niger demande au Togo d'être médiateur.
00:39 N'y a mê sous sanction de la CDAO depuis le coup d'état du 26 juillet
00:43 et l'OME a pris plusieurs initiatives bilatérales
00:46 pour dialoguer avec le régime nigérien.
00:49 Les voies publiques et les carrefours sont devenus les nouveaux lieux de dépôt d'ordures des populations,
00:57 Abidjan, capitale économique du pays, est devenue une poubelle à ciel ouvert.
01:01 De Koumassi, Yopougon à Adjame, en passant par Abobo,
01:05 l'état d'ordures jange les grandes artères de ces communes.
01:08 Pourtant, l'état a donné le marché de la collecte des ordures à deux opérateurs privés
01:13 dont la qualité du travail laisse à désirer.
01:16 Le carton rouge est proposé par Nousangare et Kader Bachil.
01:24 Salimata habite Koumassi campement dans le district autonome d'Abidjan.
01:28 Cela fait quelques jours, disons que cela fait longtemps et même très longtemps
01:34 qu'elle a vu défiler les camions de collecte d'ordures dans son quartier.
01:38 Et pendant ce temps, les ordures ménagères continuent de s'accumuler.
01:43 Avant les camions passaient, maintenant ça ne passe plus.
01:45 Si l'ordure n'est plus remplie, il y a ma petite fille qui laisse, elle s'en jette au bord.
01:49 Souvent les femmes la passent, elles peuvent prendre un à 100 francs,
01:53 on leur donne l'argent et elles s'en jettent.
01:54 Donc on veut que les camions rentrent,
01:56 ils viennent ramasser les ordures et arranger le quartier.
01:59 Comme à Koumassi, campement, la fréquence de véhicules de ramassage d'ordures
02:04 est en baisse dans plusieurs quartiers d'Abidjan.
02:06 Conséquence, les voies publiques et les carrefours
02:10 ont devenu les nouveaux lieux de dépôt d'ordures des populations.
02:14 C'est le cas ici, au carrefour Banco 2, dans la commune de Youpougoum,
02:18 transformé malheureusement en un dépotoir à selle ouverte.
02:22 Cela, au vu et au su de tous.
02:26 Bienvenue aux moustiques,
02:28 bienvenue aux microbes,
02:30 bienvenue aux asticots ou autres insectes dangereux,
02:34 bienvenue à la fièvre typhoïde,
02:37 à la dysentérie, à la diarrhée,
02:40 à l'écludissement.
02:41 Bref, bienvenue aux maladies et à la souffrance.
02:45 Amandine, salée, elle, vend de la nourriture
03:03 dans les encablures de ce dépotoir.
03:06 Voyez vous-même,
03:08 constatez vous-même.
03:10 C'est effectivement de la nourriture qu'elle vend là.
03:13 Cela, sans gêne.
03:15 Amandine, l'odeur nausea bonde,
03:18 l'odeur puante de ces ordures ne te dérange pas ?
03:22 -Poubelle, là, ça nous fatigue beaucoup.
03:24 Même quand il pleut, là, on porte les ordures pour venir ici.
03:27 On est obligé de mettre la main dedans pour ramasser parfois.
03:30 Ils viennent ramasser, mais parfois, ils prennent du temps.
03:33 Ça peut faire 2 ou 3 jours avant qu'ils ne viennent ramasser.
03:36 -On voit la nourriture, les mouches aussi.
03:38 Ça dérange beaucoup.
03:39 Les clients, même, se plaignent quand il y a de l'odeur.
03:42 -Selon les rivérés, ces dépotoirs d'ordures
03:45 leur créent des normes désagréments.
03:47 Ils ne savent plus où donner de la tête.
03:50 Ils se disent affligés et consternés.
03:53 -C'est désagréable. C'est pas joli à voir.
03:56 Une commune comme Youpougon, une grande commune comme Youpougon,
03:59 c'est pas normal qu'on veste des ordures comme ça.
04:02 -Il faut très bien rendre l'environnement propre
04:04 pour nos biens-mêmes.
04:06 Quand c'est comme ça, c'est pas joli à voir.
04:08 -Abidjan, la belle ville d'Abidjan, la perle des lagunes,
04:13 est devenue malheureusement une poubelle à sel ouvert.
04:17 De Youpougon à Aïdjamé, en passant par Abobo,
04:21 Atekoube, Aignaman, Koumassi, Markouré,
04:25 Pogbo entre autres,
04:27 les ordures, les grandes acteurs de ces communes.
04:31 Et cela n'émeut personne.
04:34 Alors là, pas du tout.
04:36 Cela veut dire que nous sommes à Abidjan,
04:39 la belle ville d'Abidjan, la perle des lagunes.
04:43 Mais attendez, un corps sain dans un environnement malsain,
04:48 résiste-t-il à la maladie?
04:50 Certainement non.
04:52 -C'est pas normal. D'abord, ça salue l'environnement
04:55 et puis ça rend aussi la population malade
04:58 avec les moustiques et autres.
05:00 -Nous sommes déçus parce qu'on n'y peut rien.
05:02 On a assez fait, on a beau faire pour que ces ordures n'existent pas ici,
05:06 mais à une certaine heure, à 12 h,
05:07 on a dit "les gars, venez jeter les ordures ici".
05:09 On a beau chasser les gens, mais les gars continuent de jeter.
05:12 Si les gars pouvaient, en tout cas, nous écouter,
05:14 nous trouver un coin proche d'ici
05:17 pour que nous puissions jeter les ordures,
05:19 une poubelle pour que nous puissions s'assurer
05:21 que les gens allaient nous arranger.
05:23 -Ils vont verser, verser, verser,
05:25 et puis verser quand ça déborde, ça se met sur les gouttes.
05:27 La mairie même, elle a une, elle dit rien.
05:29 Elles sont pas laissées faire des lettres à gens.
05:33 -Et la mairie, face à cette situation d'insalubrité hyperbolique,
05:36 se disent impuissante.
05:39 Si la question de la gestion des ordures
05:41 relevait de leurs compétences par le passé,
05:44 depuis 2017, cette tâche leur a été retirée
05:48 selon le directeur général de l'UVIC aussi,
05:51 Union des villes et communes de Côte d'Ivoire.
05:55 -Le décret du 2017-692 du 25 octobre 2017
06:02 qui crée la nagette retire aux communes
06:08 cette compétence de gestion des ordures.
06:12 Ce qui fait qu'aujourd'hui,
06:15 les communes ou les maires sont confrontés à une réalité.
06:21 Les maires aujourd'hui ne peuvent pas accepter
06:26 que des ordures continuent de joncher
06:29 les territoires de leurs communes.
06:33 Ils ne peuvent pas l'expliquer aux populations.
06:36 Ils ne peuvent pas dire aux populations
06:39 que cette gestion ne relève plus d'eux.
06:42 Le citoyen ne comprendrait pas.
06:45 Donc, pour que nos cités soient propres,
06:48 pour qu'il y ait une gestion harmonieuse des ordures,
06:52 il faut bien que cette compétence soit ramenée aux collectivités.
06:57 -Le marché de la collecte des ordures
07:00 est l'affaire de 2 entreprises privées,
07:03 le tout piloté par l'ANAGED,
07:05 Agence nationale de gestion des déchets.
07:08 Pour les responsables de cette structure,
07:11 la faible fréquence de passage des opérateurs de collecte
07:15 dans la belle ville d'Abidjan est liée aux embouteillages.
07:19 -Il se trouve que ces derniers temps,
07:22 nous connaissons par rapport aux événements que nous attendons,
07:27 nous avons des travaux qui sont faits sur les voies
07:33 et qui forcent tout le calcul de collecte.
07:37 Donc, presque toutes les grandes voies et les grandes artères
07:41 au niveau d'Abidjan sont en chantier.
07:44 Donc, ce qui fait qu'au moment et aux heures de collecte
07:48 qui sont prévues, nous sommes confrontés à de grandes difficultés,
07:52 notamment les embouteillages qu'on peut connaître par moment
07:56 et les fermetures de voies qui font qu'on ne peut pas respecter
08:02 les horaires de collecte en journée.
08:05 Même si vous avez vos déchets
08:08 et que la rotation n'est pas arrivée à votre point de collecte,
08:12 c'est pas une raison pour aller déposer des déchets
08:15 sur la voie ou en bordure de voie.
08:17 -Mais alors, à quand la fin de cette dépôture sauvage
08:22 à Abidjan la perle des lagunes ?
08:25 À quand la fin du calvaire des populations d'Abidjan,
08:29 capitale de Gratziel ?
08:31 À quand la fin du cauchemar des habitants
08:34 de la plus belle cité de la côte d'Ivoire
08:37 et de la plus belle capitale de l'Afrique de l'Ouest ?
08:40 À quand la fin de la souffrance des Abidjanais
08:43 qui, à partir du 13 janvier, doivent accueillir
08:46 la plus grande compétition du football sur le continent,
08:50 la cagne de l'hospitalité ?
08:52 Le temps d'une réponse est le temps de débarrasser
08:56 toutes ces ordues des quartiers et sous-quartiers
08:59 de la belle ville d'Abidjan.
09:01 La rédaction de RTI2 ne peut et ne doit rester muette
09:05 face à cette situation.
09:07 C'est pourquoi elle attribue un carton rouge
09:11 à toutes ces populations qui ont cette mauvaise éducation
09:15 de salir les rues et ruelles des communes.
09:18 Écoutez, mesdames et messieurs, la rue n'est pas une poubelle.
09:23 Carton rouge à toutes ces autorités municipales
09:26 qui restent indifférentes face à ces mauvais gestes
09:30 et comportements inciviques des populations.
09:33 Ces autorités municipales qui refusent de faire la police
09:37 après les pollueurs dans leurs communes.
09:40 Ces autorités qui, du reste, s'affichent pas mal
09:43 de cette situation d'insalubrité dans leurs communes.
09:47 Carton rouge également à l'ANAJED,
09:50 autorité de régulation de la filière des déchets en Côte d'Ivoire
09:54 en charge de la gestion de tous types de déchets solides
09:58 à l'exception des déchets dits dangereux
10:01 ainsi que des déchets médicaux.
10:04 Malheureusement, le constat est là.
10:07 Les rues et ruelles de la belle ville d'Abidjan
10:11 sont sales et même très sales.
10:14 Carton rouge, oui, carton rouge et encore carton rouge
10:19 au ministère de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de la Salubrité
10:24 qui ne prend aucune mesure de repression
10:27 et aucune sanction à l'encontre de ces personnes
10:30 en conflit avec l'hygiène et la propreté.
10:33 Le ministère qui regarde la belle ville d'Abidjan
10:36 s'est transformé en dépotoir sans dire mot,
10:40 sans lever le petit doigt.
10:42 -Ecoutez, à un moment donné, il faut se donner les moyens
10:46 de faire arrêter, de faire cesser
10:49 ce comportement d'indiscipline et d'inséviscement.
10:52 Mais surtout, sanctionner et punir toutes ces personnes
10:56 qui polluent dangereusement l'environnement.
10:59 Vivement qu'une solution soit trouvée
11:02 le plus rapidement possible pour le bonheur de tous.
11:05 Mais aussi pour une Coupe d'Afrique des Nations de l'hospitalité
11:10 qui doit se jouer dans une belle et chic ville d'Abidjan
11:14 plus assainie, où il fait bon vivre.
11:17 En tout cas, la rédaction de RTI 2, quant à elle, a parlé
11:21 que ceux qui ont les oreilles pour entendre, entendent.
11:25 -Espérons que cet adimondi se soit très vite géré
11:31 pour le bien-être de tous.
11:33 Autre chose à présent, les travaux du 4e pont
11:36 avancent à grand pas dans la commune de Yopougon.
11:39 Si ce joyau architectural sera d'une grande aide
11:42 pour les populations dans les prochaines années,
11:45 pour l'heure, ce pont fait vivre un véritable calvaire aux usagers,
11:49 notamment en raison des embouteillages.
11:51 Vous le verrez au cours du reportage,
11:53 les travaux du 4e pont ont modifié les habitudes
11:56 des habitants de la commune,
11:58 comme nous le font savoir Abdelaziz Guira et Joël Gossé.
12:02 -La fin des travaux du 4e pont d'Abidjan
12:05 se dessine à l'horizon, au nouveau bureau,
12:08 quartier de la commune de Yopougon,
12:10 les piliers du pont sont déjà bien élevés.
12:13 Si les populations se réjouissent d'une telle avancée,
12:16 pour l'instant, la fluidité du trafic sur cette chaussée en fait l'effret.
12:21 Pour les besoins des travaux du pont,
12:23 la route est temporairement réduite.
12:25 Aux heures de pointe, tout comme aux heures
12:28 sans grande affluence de véhicules,
12:30 impossible de rouler plus de 10 m sans interruption.
12:33 Les embouteillages font la loi.
12:36 -Depuis que le chantier a commencé, il y a embouteillages.
12:39 Après les travaux, vraiment, ça va aller.
12:42 Pour le moment, il y a embouteillages.
12:44 Le chantier, en tout cas, ça nous arrange.
12:46 C'est pour un petit temps.
12:48 Après les travaux, ça va avancer.
12:50 C'est fatiguant, en fait.
12:52 Surtout les segments qui font transport, c'est un peu compliqué.
12:55 -Je pense que si le travail finit,
12:57 au moins, ça va avancer pour nous tous.
12:59 La circulation sera vraiment exceptionnelle pour nous.
13:03 Parce que notre travail, avec embouteillages,
13:06 ça nous arrange pas.
13:07 -Même les piétons sont aussi affectés
13:09 par la réduction de la route.
13:11 Ces élèves bravent au quotidien le chemin insalubre
13:15 et l'incivisme de certains automobilistes
13:18 avant de regagner leur domicile.
13:20 -Le coin est trop sérieux pour nous pour qu'on puisse passer.
13:23 Souvent, on est obligé de tourner pour aller passer de l'autre côté.
13:26 Quand la pluie vient, c'est la catastrophe.
13:29 On peut pas passer.
13:30 On est obligé de se coincer pour passer.
13:33 Vraiment, quand le point va finir,
13:36 on va tous respirer.
13:37 -Le 4e pont traverse plusieurs autres quartiers de Youpougon,
13:41 comme le Nouveau Quartier.
13:43 Ici, la route est barrée
13:45 et la chaussée interdite à toute circulation de véhicules.
13:49 Conséquence, certains véhicules de transport en commun
13:52 sont obligés de modifier leur arrêt.
13:54 -Ça nous arrange pas, mais franchement dit,
13:57 comme c'est un bon travail qu'ils sont en train de faire,
14:00 ça nous fatigue.
14:01 Ça fatigue aussi les passagers.
14:03 Si on veut passer par le complexe, il y a un boutillage.
14:07 Donc, on doit aussi prendre les arrêts là-bas.
14:10 -Illustration parfaite.
14:12 Cet étudiant doit parcourir plusieurs kilomètres,
14:15 parfois à pied, avant de parvenir à ce nouvel arrêt.
14:19 Une nouvelle habitude qui dure déjà un peu plus de 3 semaines.
14:23 -Avant, les bacs et les tailles-sies arrivaient dans le quartier très facilement.
14:27 Maintenant, depuis que la route est barrée, ce n'est plus le cas.
14:30 Avant d'arriver ici, il faut en prendre au moins 2 fois pour arriver ici.
14:33 Quand tu arrives ici, pour appréhender, c'est compliqué aussi.
14:38 Donc, on peut dire aussi qu'ils finissent le pont
14:43 pour qu'ils puissent appréhender facilement comme il le faut.
14:46 -En attendant la fin des travaux du 4e pont,
14:49 la population de Yopougon doit s'habituer à un nouveau mode de vie.
14:53 Cela, avant de bientôt profiter des avantages qu'offre cet ouvrage
14:59 qui va relier 3 communes d'Abidjan sur une distance de plus de 7 kilomètres.
15:05 -Hors de chez nous, le régime militaire issu d'un coup d'État au Niger
15:10 a demandé avant Thierry Togo de jouer les médiateurs dans ses négociations
15:14 avec la communauté internationale,
15:17 notamment avec les pays ouest-africains qui l'ont sanctionné en juillet.
15:21 Le ministre nigérien de la Défense, le général Salifu Mobi,
15:26 s'est entretenu à cet effet dans la journée
15:28 avec le président togolais Fornia Singbe dans la capitale togolaise Lomé.
15:32 Ce journal est à son terme. Merci de votre fidélité.
15:36 Bonne suite de programme sur RTI 2.
15:39 ...