La santé d'abord - 11/11/2023 - Le diabète de type 2

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En effet, 5% à 6% d’entre nous souffrent d’un diabète de type 2 sans le savoir, car cette maladie peut rester longtemps asymptomatique. Le diabète de type 2 : nouveau mal du siècle, Véronique Mounier et ses invités en parlent sur le plateau de "La Santé D'abord"

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Transcription
00:00 Prenez soin de vous avec le groupe vive et votre programme La Santé d'abord.
00:04 Groupe vive pour une santé accessible à tous.
00:08 Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur le plateau de La Santé d'abord, l'émission qui préfère prévenir plutôt que guérir.
00:14 Connaissez-vous votre taux de sucre dans le sang ?
00:17 Non, ce serait bien d'aller vérifier, parce que 5 à 6% d'entre nous souffrirait d'un diabète de type 2,
00:23 c'est-à-dire un taux de sucre trop élevé, sans le savoir.
00:25 Cette maladie peut rester effectivement asymptomatique pendant des années.
00:29 Le diabète de type 2, nouveau mal du siècle, on en parle aujourd'hui sur le plateau de La Santé d'abord.
00:54 Alors, à en croire les scientifiques, il y a urgence d'ici 2050, le diabète de type 2, encore rappelé, le diabète de type gras,
01:01 devrait toucher deux fois plus de personnes qu'aujourd'hui.
01:04 Alors avec mes invités, nous allons vous expliquer pourquoi et surtout comment prévenir ce nouveau mal du siècle aux complications souvent redoutables.
01:12 Docteur Réginald Lalouche, bonjour.
01:14 Bonjour.
01:15 Merci d'être avec nous.
01:16 Vous êtes médecin généraliste spécialisé dans la prévention du diabète, ingénieur biomédical.
01:21 Ça consiste en quoi d'ailleurs ?
01:23 C'est l'ensemble des techniques qui permettent d'explorer, de quantifier.
01:27 Donc ça va des scanners, aux pompes, à insuline et ainsi de suite.
01:30 D'ailleurs, j'ai commencé sur les pompes à insuline.
01:32 D'accord.
01:33 D'ailleurs, vous avez assuré pendant plus de 25 ans aussi une consultation spécialisée dans le diabète de grossesse à l'hôpital Beaujond.
01:39 Et vous êtes l'auteur de plusieurs livres sur le sujet.
01:42 Il y en a un consacré notamment à votre nouvelle méthode anti-diabète.
01:46 Et puis le dernier, la méthode hépato-détox.
01:51 Oui, parce que le foie est très important dans le diabète.
01:53 On l'oublie un peu.
01:54 Mais c'est le foie qui régule la glycémie.
01:56 Mais je pense qu'on va en parler.
01:57 On va en parler plus en détail.
01:58 Merci en tout cas d'être là.
01:59 Amélie Konopczynski, je l'ai bien prononcée.
02:01 Je pense que je vais vous appeler Amélie pendant toute l'émission.
02:03 Ça va être plus simple.
02:04 Vous êtes infirmière, coordinatrice à la clinique Saint-Germain.
02:08 Et donc vous faites abrive la gaillarde.
02:11 C'est ça, je précise.
02:12 Et donc, merci d'être venue déjà jusqu'à chez nous.
02:16 Et vous suivez les patients atteints de diabète de type 2, mais pas seulement.
02:21 Pas seulement.
02:22 On propose de l'éducation thérapeutique,
02:24 notamment effectivement des patients atteints de diabète de type 2,
02:27 mais aussi des patients atteints d'obésité, de surpoids
02:30 et dans des parcours de chirurgie bariatrique.
02:32 Franchement, vous allez faire un très beau duo tous les deux.
02:35 Merci d'être là.
02:37 Alors avant d'entrer dans le vif du sujet,
02:39 que savent les Français de ces diabètes de type gras ?
02:42 En ont-ils peur ?
02:43 On a bien informé de ses conséquences et des mesures de prévention.
02:46 C'est un reportage d'Hélène Laurenceau.
02:48 Je ne connais pas trop les facteurs de risque de la maladie,
02:57 mais je pense qu'il y a une surdose de sucre, entre guillemets.
03:01 C'est une maladie qui est quand même assez importante.
03:03 On peut même en mourir.
03:05 On peut même être aveugle, avoir des problèmes de santé vraiment graves.
03:09 Il y en a un qui a trop de sucre, et l'autre qui n'en a pas assez.
03:12 C'est du sucre dans le sang qui fait qu'on est en diabète positif ou négatif.
03:20 Maladie qui peut être potentiellement grave,
03:23 ça c'est une idée que j'ai, mais je n'ai pas d'informations là-dessus.
03:26 C'est une maladie qui me fait peur dans le sens où ma mère est diabétique,
03:33 ma grand-mère maternelle l'était également.
03:36 Ma mère et ma grand-mère m'ont toujours dit que c'était une maladie qui rongeait le corps.
03:42 Juste limite, mais il faut faire attention.
03:45 Quand on vieillit, il faut faire attention.
03:47 Il faut bien manger, il ne faut pas se préparer, il faut faire sa cuisine,
03:50 manger des fruits, mais pas de sucre.
03:52 Pour éviter c'est de manger moins sucré, déjà,
03:55 et puis réduire son taux de sucre tous les jours.
03:58 Faire attention.
03:59 Moi j'essaye de faire attention.
04:01 Je ne suis pas trop dessert, et je ne suis pas du tout sucre.
04:06 Avec du sport, je pense qu'on peut éviter tout ça.
04:09 Il y a des traitements où on doit gérer son taux de sucre par jour,
04:13 en fonction de tout ce qu'on mange, mais je ne pense pas qu'elles se guérissent.
04:17 Ils sont plutôt bons quand même.
04:19 Ils sont très bons.
04:21 Effectivement, ils ont parlé de sucre, mais ils ont très peu parlé d'activité physique.
04:26 Il y en a un qui l'a dit.
04:28 Il y en a un seul.
04:31 Ce n'est pas ce qui vient spontanément.
04:33 Et pourtant, le vrai facteur de risque, c'est la sédentarité.
04:36 On va en parler un peu plus en détail.
04:38 Juste pour commencer, retour aux fondamentaux,
04:40 que se passe-t-il sur un plan physiologique quand on souffre de diabète ?
04:43 Quand on souffre de diabète, qu'il soit de type 1 ou de type 2,
04:46 on précisera ça tout à l'heure,
04:48 c'est le pancréas, qui est un organe assez profond,
04:51 qui ne va pas faire assez d'insuline pour l'ensemble des organes et des cellules.
04:56 C'est très simple à comprendre.
04:58 Si vous prenez du poids ou que vous êtes en obésité,
05:00 il faut que l'organe fasse autant d'insuline pour beaucoup plus de volume.
05:04 Ça, c'est compréhensible pour les gens qui sont en surpoids ou en obésité.
05:07 Puis, un deuxième facteur, quand vous êtes sédentaire,
05:10 vos organes et vos muscles,
05:12 qui sont les plus gros consommateurs de sucre après le cerveau,
05:15 vont commencer à ne plus écouter l'insuline.
05:18 Donc, le pancréas, pour compenser, va sécréter de l'insuline de plus en plus.
05:22 Et au bout de 5, 10, 15 ans, il va s'épuiser.
05:25 - Peut-être, rappelons le rôle de l'insuline.
05:27 Amélie, rapidement, à quoi sert l'insuline ?
05:29 - L'insuline permet d'équilibrer la glycémie,
05:31 donc équilibrer le taux de sucre dans le sang.
05:33 - C'est-à-dire que cette insuline permet au sucre de rentrer dans les cellules ?
05:37 - C'est ça. L'insuline va vraiment être la clé, le véhicule, finalement, du sucre,
05:41 pour alimenter, comme vous le disiez, le cerveau, les muscles et les organes.
05:45 - Et dans le cas du diabète de type 2, cette serrure peut être un peu grippée ?
05:48 - La serrure a besoin de WD-40, en fait.
05:52 Mais en fait, il y a une deuxième fonction de l'insuline.
05:56 C'est que quand on a de l'insuline, c'est l'insuline qui va monitorer,
06:01 qui va réguler le remplissage des sucres non utilisés
06:05 dans des cellules spécialisées qu'on appelle les adipocytes.
06:08 En gros, pour faire simple, plus il y a d'insuline, plus on grossit.
06:12 - C'est l'hormone d'où son nom, l'hormone de stockage ?
06:14 - Exactement. C'est-à-dire que quand vous avez un pancréas
06:17 qui va sécréter, sécréter pour justement compenser,
06:21 eh bien cette insuline, pour les sucres non utilisés,
06:24 d'où le lien avec la sédentarité, ces sucres vont être stockés
06:27 sous forme de graisse. Et c'est ça qui est compliqué.
06:30 - Donc c'est le sucre qui nous fait prendre du gras.
06:32 - Voilà. C'est-à-dire que le foie, quand il y a trop de sucre,
06:35 pour les stocker, il a une première façon qui lui prend beaucoup de place,
06:39 ça s'appelle le glycogène. Il en met 20 minutes de stock pour le cerveau.
06:43 Et tout le reste, il fait ce qu'on appelle des triglycérides.
06:46 Triglyc, le sucre, avec du glycérol.
06:49 - Le gras. - Et il les met dans les adipocytes.
06:51 - Et là, on prend le foie. - Voilà. Jusqu'au moment...
06:53 - Et on a le foie qui devient gras, d'ailleurs.
06:55 - Voilà. Et jusqu'au moment où il n'y a plus de place.
06:58 - Alors, donc ça, c'est dans le cas du diabète du type 2.
07:00 On va peut-être dire juste un mot sur le diabète du type 1.
07:03 Là, c'est une maladie auto-immunitaire. - C'est une maladie auto-immune.
07:06 - On fabrique des anticorps contre son pancréas qui ne sait plus fabriquer...
07:10 - C'est un enfant ou un adolescent qui a une infection banale.
07:14 Et cette infection banale va faire en sorte qu'il va faire des anticorps.
07:18 Et ces anticorps vont détruire le pancréas qui ne fait plus d'insuline.
07:24 D'ailleurs, il y a un point très intéressant là-dessus.
07:26 C'est qu'on s'est aperçu, il y a une équipe australienne,
07:28 qui s'est aperçu que c'était les antirovirus et les rotavirus
07:33 que les bébés attrapent quand ils sont en jeune âge,
07:36 qu'ils leur donnent des diarrhées,
07:38 ont la même signature immunitaire que les cellules du pancréas.
07:41 Et en fait, il semblerait que quand ces enfants font des infections de ce type-là,
07:45 pour certains, ils vont...
07:48 - Ça pourrait déclencher une maladie auto-immune.
07:49 - D'ailleurs, c'est pour ça qu'ils vaccinent aux Andoustralies entre ces virus.
07:52 - Oui, c'est vrai. En France, on commence à...
07:54 - On commence, ça y est, il est remboursé.
07:56 - En dehors du surpoids, Amélie, est-ce qu'il y a d'autres facteurs de risque de ce diabète de type 2 ?
08:01 - Bien sûr. Alors, il y a des facteurs de risque qu'on ne pourra pas gérer,
08:04 tout ce qui est hérédité, génétique.
08:06 Si on a des parents, des grands-parents qui ont eu du diabète de type 2,
08:10 on n'est plus à risque d'en développer à son tour.
08:12 Et il y a des facteurs qui ne sont plus gérables.
08:15 On a beaucoup entendu parler dans le micro-trottoir de l'alimentation, c'est vrai.
08:18 Il y a la sédentarité aussi, le manque d'activité physique.
08:21 Et quelque chose qui est négligé, mais qui est important aussi, c'est la gestion des émotions.
08:25 Les pics émotionnels de stress, de dépression, ce genre de choses,
08:29 peuvent avoir une incidence aussi sur l'équilibre de la glycémie.
08:32 - Moi, j'avais entendu parler aussi d'hypothyroïdie,
08:35 quand la thyroïde fonctionne un petit peu au ralenti.
08:37 Du coup, on utilise aussi moins bien...
08:39 - Exactement, on fait du gras.
08:40 D'ailleurs, l'un des signes d'hypothyroïdie, c'est la prise de poids.
08:42 - C'est la prise de poids, bien sûr.
08:43 - Il y a aussi le SOPK, le syndrome de l'ovaire polykystique.
08:46 - Les ovaires polykystiques aussi.
08:47 - Une femme qui a un SOPK a 3 ou 4 fois plus de risque de faire un diabète.
08:52 C'est pour ça qu'il faut les surveiller.
08:54 - Il y a souvent le lien entre...
08:55 - Exactement.
08:56 - Peut-être précisons aussi cette notion d'hyperinsulinisme,
08:58 dont on parle, et d'insulinorésistance aussi.
09:01 - Oui, ça c'est fondamental pour comprendre les maladies métaboliques.
09:05 En fait, une femme qui a un SOPK, syndrome de l'ovaire polykystique,
09:09 va faire trop d'insuline.
09:11 Et comme elle fait trop d'insuline, cette insuline va avoir plusieurs actions.
09:14 Deux actions principales.
09:16 La première, sur le rein, où elle va garder le chlore de sodium,
09:19 donc il y a des risques d'hypertension.
09:21 Deuxièmement, sur l'ovaire, où elle va, parce qu'il y a trop d'insuline,
09:25 elle va provoquer la sécrétion d'hormones androgènes, d'hormones mâles.
09:28 - Et c'est des femmes qui se retrouvent avec de l'acné, de l'irsutisme,
09:31 et des cycles très longs, et de l'hypo-infertilité.
09:34 - Exactement. Et en fait, c'est une maladie intéressante,
09:37 c'est une maladie très invalidante, qu'on oublie souvent de détecter,
09:40 et qui empoisonne la vie de femmes jeunes,
09:43 parce qu'elles cherchent aussi à avoir des enfants, et c'est compliqué.
09:46 Et pourtant, c'est une maladie qui est presque, je dirais,
09:50 techniquement avant le diabète.
09:52 Et on peut vraiment la traiter, c'est pas une maladie,
09:55 je vais dire ça à mes confrères gynécologues,
09:58 mais c'est pas une maladie pour gynécologues.
10:00 - Oui, parce que le lien dans la majorité des cas...
10:03 - Oui, c'est un lien professionnel de santé,
10:05 qui connaissent l'endocrinologie, et qui connaissent le diabète.
10:08 - Quelles sont les conséquences d'un diabète qui va être mal pris en charge ?
10:13 - Écoutez, le diabète mal pris en charge,
10:15 je crois que c'est une personne qui l'a très bien dit,
10:18 c'est que les tuyaux dans lesquels passe notre sang
10:21 ne sont pas faits pour avoir trop de sucre dans ce sang.
10:24 C'est comme des tuyaux en plomberie, où vous avez trop de calcaire.
10:27 À la fin, le calcaire va finir par boucher vos tuyaux,
10:30 et parfois, aller sectionner.
10:33 - Parce que là, c'est du sucre, c'est comme si on se caramélise de l'intérieur.
10:37 - Exactement, c'est-à-dire que plus vous avez de sucre,
10:41 et plus il a même une fonction propre inflammatoire.
10:45 Il va commencer à être inflammatoire.
10:47 En fait, pour résumer, le diabète, c'est une maladie des vaisseaux sanguins.
10:52 C'est-à-dire que c'est ce qu'on appelle la microangiopathie,
10:55 ou la macroangiopathie.
10:56 Ça, c'est facile à comprendre.
10:57 Micro, c'est petit, angio, c'est vaisseau, patie, c'est maladie.
11:01 Macroangiopathie, gros vaisseau.
11:02 C'est pour ça qu'on retrouve les maladies coronaires,
11:05 on retrouve les risques d'infarctus, on retrouve la cécité,
11:08 on retrouve les amputations non traumatiques,
11:11 on retrouve l'assuissance rénale,
11:13 on retrouve beaucoup de pathologies qui sont...
11:16 Et le problème du diabète, c'est qu'il n'y a pas de symptômes.
11:19 - Alors, justement, oui, ce diabète peut évoluer de façon surnoise pendant des années,
11:23 mais il y a quand même des signes avant-coureurs
11:25 qui permettent, enfin des signes physiologiques,
11:27 sans parler de bilan sanguin,
11:29 qui peuvent nous mettre sur la voie.
11:30 Amélie ?
11:31 - Alors, dans les cas d'hyperglycémie,
11:32 ce qu'on retrouve souvent, comme signe,
11:34 c'est une sensation de soif intense, une envie d'uriner.
11:37 Mais c'est vrai que c'est des symptômes qui sont un petit peu traîtres
11:40 parce que pas toujours présents.
11:41 Donc, le maître mot, j'aurais envie de dire,
11:43 c'est la prévention avec les bilans sanguins.
11:45 - Justement, on va en parler.
11:47 Il y a une journée mondiale du diabète
11:49 qui a lieu chaque année le 14 novembre
11:51 et qui est organisée par la Fédération internationale du diabète et l'OMS.
11:56 Alors, direction tout de suite le hall de l'hôpital de Perpignan
11:59 où un stand de dépistage a été installé pour l'occasion.
12:02 C'est un sujet de Anne-Sophie Pellegry.
12:05 - Vous êtes à 1,51 g.
12:14 Et donc, ça signifie que vous êtes probablement diabétique.
12:18 - Vous ne savez pas que j'avais des problèmes de diabète ?
12:20 - Alors, pas du tout.
12:21 Alors là, je suis étonnée.
12:23 Comme Malika, une personne diabétique sur deux s'ignore.
12:27 Pourtant, cette maladie peut être mortelle si elle n'est pas diagnostiquée.
12:31 Un constat alarmant qui a entraîné la création d'une journée mondiale du diabète
12:35 organisée chaque année par la Fédération internationale du diabète et l'OMS.
12:39 Ici, dans le hall de l'hôpital de Perpignan,
12:41 un stand de dépistage est installé pour l'occasion.
12:43 - Je suis négatif, pas de diabète.
12:45 Je suis très contente.
12:47 On a toujours des doutes.
12:48 Surtout quand on a l'hérédité dans la famille d'avoir le diabète.
12:51 - Le but, c'est d'essayer de dire aux gens,
12:54 vous n'avez pas de symptômes, parce que le diabète, ça ne donne pas de symptômes.
12:57 La plupart du temps, c'est une maladie silencieuse.
12:59 Et pourtant, vous pouvez, même si vous avez l'impression d'être en bonne santé,
13:03 vous pouvez quand même souffrir de diabète.
13:05 - Dans les Pyrénées-Orientales, 6% de la population est atteinte de diabète.
13:09 C'est plus que la moyenne nationale qui est à 5%.
13:12 - A partir de quel taux de glycémie on peut poser le diagnostic d'un diabète de type 2 ?
13:17 - Il y a plusieurs taux intéressants.
13:20 Le premier, c'est la glycémie A1.
13:22 Glycémie, glyc, sucre, hémis, le sang.
13:25 Et la glycémie A1, en gros, il faut qu'elle soit entre 0,75 g/L et 1,06 g/L.
13:32 Voilà, ça, c'est la règle.
13:34 Alors, on dit aussi 1,10 g/L.
13:36 En fait, ça a peu d'importance.
13:38 Dès qu'elle commence à flotter avec le 1,10, là, c'est déjà une indication.
13:43 Il y a un deuxième examen qui répond à un nom affreux, qui est l'hémoglobine glycée.
13:48 En fait, c'est une partie du sang.
13:50 L'hémoglobine transporte, vous savez, est transportée dans le sang pour oxygéner,
13:53 c'est pour ça qu'elle est rouge.
13:54 Et une partie, la fraction A1C, se marie avec le sucre circule,
13:58 puisque vous avez une glycémie A1.
14:00 Donc, elle se caramélise un peu.
14:01 Et donc, ce pourcentage a un avantage énorme.
14:04 C'est que, comme un globule rouge naît dans la moelle osseuse,
14:07 mais meurt dans la rate et vit 3 mois,
14:10 donc on a la moyenne de la glycémie pendant 3 mois.
14:13 C'est une sorte de mouchard ici,
14:15 chez votre glycémie après le yo-yo pendant ces 3 derniers mois.
14:18 Exactement. Il est entre 4 % et 5,6 %.
14:21 D'accord, c'est-à-dire au-dessus de 5,6 %,
14:23 une hémoglobine glycée au-dessus de 5,6 %, on est déjà en pré-diabète ?
14:27 Oui, pré-diabète.
14:28 Exactement, jusqu'à 6,4.
14:29 Moi, j'avais cette notion qu'il fallait que le chiffre après la décimale
14:32 corresponde à votre décennie.
14:33 Par exemple, vous avez 40 ans, l'idéal, ça serait d'avoir une hémoglobine glycée à 5,4.
14:36 Ça, c'est des moyens mnémotechniques.
14:38 C'est 5,5.
14:40 Qui sont bons parce qu'effectivement, quelqu'un qui a 60 ans,
14:42 il peut avoir 5,6. 70 ans, 5,7.
14:45 À quel moment on va intervenir ? La question, elle est là.
14:48 Tout le monde est en train de regarder son bilan.
14:50 Il va demander l'hémoglobine glycée, la glycémie.
14:53 Pour l'hémoglobine glycée, à partir de combien ?
14:56 Entre 4 et 5,6, c'est normal.
14:59 De 5,7 à 6,4 %, c'est le pré-diabète.
15:03 Au-dessus de 6,4 %, c'est le diabète de type 2.
15:06 D'ailleurs, vous savez, il y a un chiffre qui traîne beaucoup, c'est 7 %.
15:10 - Oui, on le retrouve partout, c'est vrai.
15:12 - Pourquoi ? Parce que le diabète, quand il vous attaque, il a deux paliers.
15:18 À partir de 6,4, il va commencer à faire la micro-angiopathie.
15:23 La micro-angiopathie, c'est l'atteinte des yeux, des reins et des petits nerfs.
15:28 Ça fait qu'on perd la sensibilité.
15:30 Et à partir de 7, il va faire la macro-angiopathie, les gros vaisseaux,
15:36 l'effet moral, les coronaires, les carotides.
15:40 Et en fait, quand on est diabétologue et quand on travaille sur le diabète,
15:44 il faut essayer, en fonction de l'âge, de descendre au moins en dessous de 7
15:48 et au mieux en dessous de 6,4.
15:50 Et aujourd'hui, il y a des traitements pour ça.
15:52 - D'accord. Donc, être en dessous de 6,4.
15:54 Mais malheureusement, une fois que le diabète est installé,
15:56 avec une glycémie supérieure à un 25,
15:58 est-ce qu'il y a une possibilité de revenir en arrière
16:00 si on modifie son hygiène de vie, par exemple ?
16:03 - Oui, absolument. En fait, le problème, il est le suivant.
16:06 - Ou c'est irréversible.
16:08 - Non, le diabète, quand il est installé, c'est une maladie qui est irréversible,
16:11 sauf dans certains cas.
16:13 Sauf dans certains cas, et si le diabète n'est pas ancien.
16:16 Il y a eu des enquêtes, des études faites en Angleterre.
16:18 Mais il faut que le diabète soit récent.
16:20 Si le diabète est récent, on peut encore agir.
16:22 Mais agir, ça veut dire une alimentation beaucoup plus surveillée.
16:28 Ça ne veut pas dire restrictive.
16:30 Mais ça veut dire avec moins de sucre, quand même.
16:33 Et d'ailleurs, à ce sujet, moi, j'ai un vrai problème avec les féculents.
16:36 Les féculents, c'est que du sucre.
16:38 - Mais on n'en mange pas.
16:40 - Je vois des patients qui reviennent avec des ordonnances
16:43 où il faut manger 150 g de féculents midi et soir.
16:45 Et j'arrive... J'ai du mal à comprendre.
16:47 - Oui, une portion par jour, Mélis, ce serait largement suffisant, finalement.
16:50 Ce qu'on appelle féculents en céréales.
16:52 Donc pommes de terre, pain, pâtes, riz, etc.
16:56 Et pensons aux fruits aussi qui restent dessus.
16:59 - Les fruits, le fructo, c'est un peu différent.
17:01 - Oui.
17:02 - Une portion à chaque repas de féculents,
17:04 mais en moindre quantité que ce qui a été énoncé.
17:07 Et puis plus des sucres complexes.
17:09 C'est-à-dire du semi-complet, voire du complet.
17:13 - Qui soient chambées moins rapidement.
17:15 - Exactement.
17:16 - Et l'idée de protéger justement tous ces féculents en céréales,
17:18 ces sucres, par une protéine.
17:20 - Ah oui, alors mon collègue...
17:22 - Est-ce que c'est intéressant, c'est-à-dire ne pas manger des fruits,
17:24 des fruits ou des féculents en céréales en dehors des repas,
17:26 pour justement que ça ait un impact au moins sur la glycémie ?
17:28 - Éviter qu'il y ait des pics de glycémie.
17:30 En fait, dans le cadre du diabète de type 2,
17:32 je travaille en collaboration avec des diététiciennes,
17:36 et l'équilibre alimentaire, c'est un féculent, un légume vert,
17:40 une protéine, un fruit, mais tout dans le même repas.
17:43 Si on prend un sucre rapide type fruit en dehors du repas,
17:46 c'est là qu'on a des pics glycémiques, et l'incidence n'est pas la même.
17:49 - Et c'est là où les moglobines gliquées...
17:51 - Et c'est là où je ne suis pas d'accord.
17:54 Je ne suis pas d'accord, et je le dis très officiellement.
17:57 Je pense que d'abord, il faut autant que faire se peut
18:00 remplacer les féculents par des légumineuses,
18:03 d'ailleurs lentilles, pois chiches, haricots blancs, haricots rouges,
18:06 fèves, qui contiennent...
18:08 Et puis surtout qu'un autre amidon,
18:10 parce qu'en fait, dans les féculents, vous avez deux types d'amidons.
18:13 L'amidon, ce sont des chaînes de sucre attachées,
18:15 et ces chaînes de sucre attachées n'ont pas du tout...
18:18 Il y a la mylopectine et la mylose, on ne va pas rentrer dans le détail,
18:21 mais en gros, il vaut 100 fois mieux remplacer ces féculents
18:24 par des légumineuses, en plus c'est riche en fibres,
18:27 riche en minéraux et en vitamines.
18:29 - Et en protéines végétales.
18:31 Il faut bien les tolérer sur un plan digestif.
18:34 - Il faut les tolérer sur un plan digestif.
18:36 Mais je pense que vraiment, les féculents,
18:39 à chaque fois que je demande pourquoi on impose les féculents,
18:42 on me dit que c'est la consommation moyenne des Français dans les années 60.
18:46 Et les Français des années 60 et les Français des années 2020,
18:49 ce ne sont pas les mêmes.
18:51 Donc voilà, c'est un sujet sur lequel je voudrais,
18:54 puisqu'on est dans l'évidence-based medicine aujourd'hui,
18:57 qu'on me montre l'étude sur 20 ans,
18:59 qui montre qu'en mangeant pour un diabétique des féculents pendant 20 ans,
19:02 il se trouve mieux que celui qui ne mange pas.
19:04 C'est vraiment une question.
19:06 - Et les remplacer par des légumineuses.
19:09 - Des légumineuses.
19:11 - Et pousser les légumes.
19:13 - Et pousser les légumes.
19:15 - Je comprends bien qu'il y a un problème de moyens aussi.
19:17 Les féculents, ça ne coûte pas cher.
19:19 Mais les légumineuses non plus.
19:21 - En fait, je vous rejoins sur l'idée des quantités.
19:23 Je vous rejoins aussi sur l'idée de la qualité.
19:25 Après, il y a le côté aussi financier qui parfois contrebalance aussi ce que tu l'as.
19:30 - Parce que ça coûte moins cher.
19:33 - Ça coûte moins cher et puis surtout, ça permet aux gens de se remplir un petit peu.
19:38 Parce que quand on n'a pas de moyens, la bonne alimentation coûte cher.
19:43 Contrairement à ce qu'on croit.
19:45 - Donc là, on a commencé toute cette partie prévention déjà avec l'alimentation.
19:49 Le gras, comment bien le conseiller ?
19:54 Il y a le bon gras, le mauvais gras.
19:56 C'est vrai qu'on va plutôt parler de...
19:59 - C'est-à-dire que le gras, on l'a tellement diabolisé pendant 50 ans.
20:04 - Mais en prévention d'un diabétique type 2, de plus en plus d'études,
20:07 on montre que justement le gras, en l'occurrence le bon gras,
20:10 pourrait avoir un effet plutôt protecteur.
20:12 - En fait, ce qu'il faut éviter, c'est les graisses trans.
20:15 Toutes les graisses qui ont été manipulées par l'industrie.
20:17 Voilà, ça, il faut regarder les étiquettes.
20:19 - Donc tous les plats cuisinés, etc. ?
20:22 - Pas tous. Il y a des plats qui sont bien faits.
20:25 Mais il faut faire attention à ces graisses-là.
20:27 Et puis, il faut faire attention à différencier les saturés et les insaturés.
20:30 Les saturés, ça doit correspondre à peu près à 25 % de l'ensemble des graisses que vous mangez.
20:35 Et les insaturés, que ce soit oméga 6, oméga 3, oméga 9, l'huile d'olive, vous pouvez consommer.
20:40 - Et oméga 3, Amélie, on les retrouve et j'imagine que vous les conseillez beaucoup à vos patients.
20:45 - Oui, mais c'est ça, l'huile d'olive, par exemple, l'huile de colza.
20:48 Alors, je vais être un peu chauvine pour la corrèze, donc l'huile de noix, par exemple, c'est excellent.
20:52 - C'est plutôt les oméga 6, l'huile de noix.
20:54 - Oui, oui.
20:55 - Et les oméga 3, ça va être plutôt les huiles de noix.
20:58 - L'huile de noix, il y a de l'huile de noix.
21:00 - C'est balancé, en fait. C'est comme dans l'huile de colza, c'est balancé.
21:04 - Ah oui ?
21:05 - Ah oui, oui. Et les noix, c'est un trésor.
21:08 Moi, je sais qu'à mes patients, tous les matins, il faut qu'ils aient trois noix.
21:12 - Les petits poissons gras aussi, on n'en parle pas assez, sardines, macros, etc.
21:16 Donc, riche en oméga 3 qui ont une action anti-inflammatoire.
21:19 Et puis, vous le disiez, il faut bouger.
21:22 - Oui.
21:23 - Vous disiez, finalement, le premier facteur de risque du diabète de type 2, c'est la sédentarité.
21:27 Il y a un sport dont on parle beaucoup, c'est le HIIT, qui veut dire High Intensity Interval Training.
21:35 Pardon, j'ai mon accent anglais qui est vraiment pourri.
21:37 Mais c'est vraiment... Alors, on va peut-être expliquer ce que c'est.
21:40 - C'est du fractionné, en fait.
21:42 - C'est du fractionné ?
21:43 - Oui.
21:44 - C'est-à-dire, on enchaîne des exercices ?
21:46 - On enchaîne des exercices avec des intensités assez importantes
21:48 pour brûler un maximum de calories sur peu de temps.
21:51 Alors, ce n'est pas forcément adapté à tout le monde.
21:54 C'est ça aussi qu'il faut rappeler, c'est que le principal, en fait, c'est de bouger.
21:58 S'il y a un message vraiment à faire passer, c'est vraiment bouger, sortir de la sédentarité
22:02 et après, adapter l'activité physique à ce qu'on est en capacité de faire, à ce qu'on aime faire aussi.
22:06 - Parce qu'un diabétique qui a 50 ans, qui a mal aux genoux, qui a mal au dos,
22:11 qui a un peu de surpoids, lui faire faire du HIIT tout de suite, je pense que ce n'est pas une très bonne idée.
22:16 - Oui, il faut y aller progressivement.
22:17 - Il faut en tout cas lui expliquer une chose, c'est que son nouveau métier, ça va être de faire de l'exercice.
22:21 Puisqu'il y a eu des études qui ont été faites sur des centaines de milliers de gens,
22:25 si vous pratiquez 150 minutes d'exercice en moyenne par semaine,
22:28 et si vous perdez 5% de votre poids, vous diminuez les risques de diabétique de 53%.
22:33 - Alors, une fois que le diabète de type 2 est installé, il existe aujourd'hui de nombreuses classes de médicaments,
22:39 on ne va pas rentrer dans les détails, mais des médicaments qui parfois sont sous forme injectable.
22:43 Et justement, le rôle des infirmiers comme vous, Amélie, est primordial pour éduquer les patients
22:48 à l'utilisation de ces antidiabétiques.
22:51 Et nous vous avons suivi, Amélie, en consultation à la clinique Saint-Germain, à Bréve-la-Gaillarde.
22:56 C'est un reportage de Maëva Pourchet.
22:58 - Là, on va se mettre en situation pratique. Donc, on enlève le petit capuchon.
23:10 - Amélie est infirmière et reçoit dans son bureau des patients diabétiques.
23:16 Objectif, mieux gérer leur pathologie.
23:20 - Souvent, les questions que j'ai, c'est plutôt, ben voilà, j'ai un traitement, on m'a dit de le prendre comme ça,
23:24 mais je ne sais pas comment il fonctionne sur moi. Je ne sais pas quel est l'impact sur mon organisme.
23:29 Je ne comprends pas mes résultats de bilan sanguin. Je ne comprends pas comment peut évoluer mon diabète.
23:34 Et dans la pratique, ben finalement, je ne sais pas ce que je peux faire.
23:37 - L'analyse du taux de sucre dans le sang, l'ancienneté du diabète ou encore l'âge et le profil du patient
23:44 déterminent la prescription médicale.
23:47 - En fonction de ces données-là, en fonction du mode de vie aussi du patient,
23:50 on va pouvoir choisir quel traitement on met en place.
23:54 - Le médecin décide ou non de la prise de médicaments.
23:57 Il prescrit aussi des injections quotidiennes d'insuline dans les cas les plus graves.
24:03 Pour les diabètes moins prononcés, cet autre traitement existe et présente des avantages.
24:09 - C'est que c'est simple d'utilisation puisque le patient peut le faire en autonomie.
24:14 C'est une injection une fois par semaine.
24:17 - La prévention du diabète commence par une alimentation équilibrée et la pratique régulière d'une activité physique.
24:24 3,5 millions de Français prennent un traitement contre le diabète.
24:29 - Amélie, finalement, la bonne nouvelle quand même pour tous ces patients diabétiques bien pris en charge,
24:34 c'est qu'ils vont vivre souvent plus longtemps et en meilleure santé que les autres
24:37 parce qu'ils n'ont pas d'autre choix que de faire attention à leur hygiène de vie,
24:41 grâce notamment à vos précieux conseils.
24:43 C'est ça le mot de la fin ?
24:45 - Ça peut être ça, effectivement.
24:47 C'est de se prendre en main, finalement.
24:49 L'éducation thérapeutique, c'est ça.
24:51 C'est de rendre le patient acteur de sa pathologie,
24:53 qu'il comprenne comment fonctionne cette maladie,
24:56 qu'est-ce qu'il peut faire aussi, lui, à son échelle,
24:58 pour, dans l'idée, vivre le plus longtemps possible, en tout cas améliorer sa qualité de vie.
25:03 - Juste pour terminer en quelques mots,
25:05 là, on a parlé de traitements, ce sont des traitements palliatifs,
25:08 mais est-ce qu'un jour, il pourrait y avoir un traitement curatif du diabète ?
25:11 - Oui, actuellement, il y a des nouveaux traitements qui sont appelés à sortir,
25:15 mais pas tout de suite, où on s'aperçoit qu'il y a,
25:18 chez les diabétiques et aussi chez les obèses,
25:21 un dérèglement de la connaissance qu'a le cerveau du taux de sucre.
25:25 Et si on travaille sur ces capteurs,
25:27 qui sont sur un organe qui s'appelle la veine porte,
25:29 qui amène le sang du tube digestif au foie,
25:31 parce que c'est le foie le grand régulateur du sucre,
25:34 et bien à ce moment-là, si on recrée cette boucle,
25:37 cette boucle vertueuse,
25:39 et bien à ce moment-là, on pourra guérir le diabète.
25:41 - Bon, mais pour l'instant, parlons plutôt de prévention,
25:44 c'est la meilleure des thérapies.
25:46 - L'éducation thérapeutique, c'est fondamental.
25:47 - L'éducation thérapeutique et la prévention,
25:49 qui sont aujourd'hui, effectivement, le meilleur remède au diabète de type 2.
25:54 Merci beaucoup à tous les deux, c'était passionnant,
25:56 ça passe trop vite, 26 minutes.
25:58 Juste, voilà, rappelez que le diabète de type 2
26:01 peut évoluer de façon insidieuse pendant des années,
26:03 sans symptômes, il peut y avoir des signes avant-coureurs,
26:05 mais d'où l'importance de doser régulièrement sa glycémie,
26:08 son hémoglobine gliquée, de faire du sport,
26:11 et de suivre les conseils alimentaires d'Amélie.
26:14 Merci à tous de nous avoir suivis,
26:16 merci à tous ceux qui m'ont aidé à préparer cette émission,
26:18 et j'aurai le plaisir de vous retrouver très bientôt
26:20 pour un prochain numéro de La Santé d'abord.
26:22 D'ici là, prenez soin de vous.
26:24 ...
26:44 - Le groupe Vive vous a présenté La Santé d'abord,
26:47 le programme qui prend soin de vous.
26:49 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.

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