La France accueille, à l'initiative d'Emmanuel Macron, une "conférence humanitaire" pour tenter de débloquer l'aide vers la bande de Gaza, rendue quasi-impossible par les bombardements incessants d'Israël depuis l'attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.
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00:00 Aujourd'hui, la situation est grave
00:01 et se dégrade chaque jour davantage.
00:03 Dans l'immédiat, c'est à la protection des civils
00:05 qu'il nous faut travailler.
00:07 Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide
00:11 et il nous faut oeuvrer à un cessez-le-feu.
00:14 Celui-ci doit pouvoir devenir possible.
00:18 Il faut créer l'espace nécessaire aux acteurs humanitaires
00:22 pour agir à Gaza.
00:24 Nous allons les entendre et je souhaite que cette réunion
00:26 nous permette d'être efficaces ensemble
00:27 dans un esprit de consensus
00:29 et dans l'objectif qu'au-delà du drame
00:31 que vivent aujourd'hui de trop nombreuses familles
00:33 israéliennes et palestiniennes,
00:35 nous sachions prendre une véritable initiative
00:37 de paix et de sécurité pour tous au Proche-Orient.
00:40 Cette initiative repose sur, évidemment,
00:41 ce pilier humanitaire
00:44 sur lequel nous allons avancer concrètement aujourd'hui.
00:47 Elle repose sur un deuxième pilier sécuritaire.
00:51 Nous avons su le faire ensemble contre Al-Qaïda,
00:54 contre Daesh, contre d'autres groupes dangereux pour tous.
00:57 Personne ne peut plus dire que le Hamas
00:59 n'est pas un groupe dangereux et un groupe terroriste.
01:03 Des mesures devront donc être prises
01:04 pour tarir ces financements,
01:06 sanctionner ceux qui sont liés de près ou de loin
01:08 à l'attaque du 7 octobre.
01:10 Je proposerai également une série d'actions
01:11 pour éviter que d'autres groupes terroristes de la région
01:14 ne se joignent plus avant aux hostilités
01:16 pour tarir leur flux d'argent, d'armes, de propagande.
01:21 Enfin, mais ce sera pour plus tard,
01:22 nous ne ferons pas l'économie d'une réflexion plus large
01:24 sur l'évolution du terrorisme aujourd'hui,
01:27 et pour cela, nous aurons à nouveau à nous coordonner.
01:29 Il y a un 2e pilier sécuritaire qui est indispensable,
01:32 mais qui doit être ciblé, précis,
01:34 qui exige une coordination étroite
01:36 entre nos services de renseignement,
01:37 qui est une action sécuritaire, mais aussi financière,
01:41 et qui nécessite l'implication
01:42 de toutes les parties régionales et internationales.
01:45 Et puis le 3e pilier,
01:47 même s'il est difficile à imaginer aujourd'hui,
01:49 surtout peut-être parce qu'il est difficile à imaginer aujourd'hui,
01:53 est plus encore indispensable.
01:55 C'est le pilier politique.
01:57 Nous devons apprendre de nos erreurs
01:59 et ne plus accepter que la paix au Proche-Orient
02:02 soit toujours remise à plus tard.
02:04 Il nous faut donc dès maintenant reprendre l'initiative
02:08 et trouver les forces d'aller enfin
02:09 vers la solution de 2 Etats,
02:10 Israël et la Palestine vivant côte à côte
02:12 en paix et en sécurité.