• l’année dernière
Le jour finissant s’en va dormir.
La fraîcheur s’installe doucement, la cité s’apaise, un chien au loin éructe sans conviction, la pénombre me prend dans ses bras.
Cocon !
Des lumières artificielles éclairent.
Quoi ? Qui ?
Mystère.
Promenade de l’Arve fantomatique, l'intemporalité de l’endroit le rend poétique, la rivière chuchote, belle harmonie, respiration profonde, oxygénation.
Transcription
00:00 Six heures, tic-tac, les gens endormis, Début de week-end en Mossade,
00:07 Là-bas, la mort encore, combat de titans, Soleil en vacances, indolents, traînent sa
00:14 vatte, Les mains dans les poches, vilains garnements,
00:17 Accoudés à mon bureau, légèrement échevelés, Rêveurs, comme d'habitude, rien ne change,
00:25 Tout évolue, à petits pas, sans déranger, Contradictions, dualité permanente,
00:32 L'être se recherche, questionne, La pluie sera de la partie,
00:37 Les grenouilles, escargots et autres limaces S'en donnent à cœur joie.
00:42 Heureux, les possesseurs d'une cheminée À la flambée magique, il faudra faire,
00:49 Cette injonction me déplait, la paresse m'attend,
00:53 Mon canapé à languilles m'invite, Pourquoi pas, les heures défilent, tu dois
00:59 faire, Cette fois j'obéis, douche, mon garage là,
01:04 Le boli de Vromby, l'aventure clusienne commence,
01:08 Chariot en main, le supermarché m'avale, Et me propose mille choses, fausse abondance,
01:17 Évitons les folles dépenses, Passage en caisse, surchauffe, de la carte
01:23 bancaire, Évidemment, un gamin près du distributeur
01:27 De chewing-gum fait son caprice, La maman pas contente cède,
01:32 Après tout, nous sommes samedi, Piètres excuses de la protectrice au grand
01:40 cœur, Coffre rempli, demi-tour, rangement,
01:43 Le frigo déborde, me voilà grognon, Pourquoi ai-je tant acheté ?
01:50 La pluie, toujours là, m'accompagne en douceur, Moche temps, belle journée,
01:56 Le transat m'ouvre ses bras, Casque vissé sur la tête, un peu de jazz,
02:03 Boum, des mille blessures, du gars à la vie bien avancée,
02:07 Ce soir, Eurovision, nous serons bons derniers, Et nous protesterons, c'est une évidence,
02:13 Nous devons être dignes de notre réputation, À travers le monde, à ses français,
02:21 Je décroche mon téléphone, et demande des nouvelles,
02:25 De la famille, des amis, service minimum, Paré ce que je suis, ce n'est pas de ma
02:32 faute, Serais-je redevenu le sale gosse, pris la
02:37 main dans le sec, Ou devrais-je dire, les doigts dans le pot
02:43 de confiture ? Et l'image du chenapen près du distributeur
02:48 de chewing-gum me revient, éternelle enfance.
02:52 [Musique]