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00:00 À Zaguier, au sud de la Côte d'Ivoire.
00:03 Ce terrain de 3 hectares, une propriété de Biagi Kohita.
00:07 Il a construit une ferme sur cet espace qu'il a aménagé en 2018.
00:11 Pourtant, sa première expérience dans l'entrepreneuriat agricole date de 2016.
00:16 J'avais vraiment la passion de bien faire tout.
00:19 Malheureusement, pendant ce moment, je travaillais pour un autre employeur.
00:24 Donc je gérais les deux activités séparément.
00:28 C'était vraiment difficile parce que les équipes sur place n'arrivaient pas à me satisfaire totalement.
00:33 Jusqu'à ce que je fasse faillite et que j'arrête totalement la ferme pour reprendre maintenant ici.
00:38 Cet échec cuisant ne l'empêche pas de rebondir.
00:43 Sa nouvelle ferme a déjà fière allure.
00:46 Dans cet enclos, loge des coques de race et d'autres espèces de volailles et de caprins.
00:52 Ces sujets font l'objet d'expérience.
00:55 Et Biagi envisage de produire une nouvelle race de poulets assez particulière.
00:59 Ici on a un cochon et quelques bramas et une poule favoreuse là-bas.
01:04 Et là aussi on a un gros coq que nous.
01:07 Ces sujets-là sont là pour un but précis.
01:09 Je veux faire un croisement entre ces coques-là et des poules pondeuses
01:14 pour avoir une race d'hybrides qui vont me donner de la chair.
01:18 La ferme de Biagi compte près de 2000 pondeuses réparties dans deux enclos.
01:23 Avant d'y accéder, un rituel est nécessaire.
01:27 J'ai dû tremper les pieds dans la pédiluve.
01:30 Donc il faut pouvoir désinfecter les pieds avant de rentrer dans le bâtiment.
01:33 Et il y va pour la santé des animaux.
01:35 Là on a les pondoises.
01:37 C'est là que très tôt le matin, les poules viennent pondre.
01:41 Donc on peut voir même déjà les oeufs.
01:45 Il y a encore des oeufs parce que le dernier ramassage de la journée n'a pas encore été fait.
01:52 Ce ramassage se fait trois fois au cours de la journée.
01:55 Les pondeuses produisent environ 400 plaquettes d'oeufs, soit 12 000 oeufs par semaine.
02:01 Ces oeufs sont principalement vendus à des supermarchés.
02:05 Ici on nettoie les oeufs parce qu'on a des clients comme des supermarchés à qui on livre des oeufs.
02:10 Et la condition première c'est que les oeufs soient très propres et filmés.
02:15 Biagi prévoit aussi l'élevage de bovins et d'auvins.
02:19 Pour ce faire, il a acquis deux autres hectares du terrain, contiguë à sa ferme.
02:24 On a une trentaine de moutons aujourd'hui.
02:27 À la base il y avait un bélier et 7-8 brébis.
02:30 Donc la plupart se sont reproduits ici, tout doucement, jusqu'à ce qu'on atteigne ce nombre-là.
02:36 Chaque année comme ça je n'avais pas besoin d'acheter de moutons.
02:39 Je venais juste piquer là pour aller faire la fête de tabaski.
02:43 Maintenant, comme ils commencent à devenir nombreux,
02:46 je pourrais en vendre certainement pour la prochaine tabaski.
02:49 Ces bâtiments en construction serviront de lieu d'accueil pour de nouveaux animaux et aussi pour des formations.
02:57 On a les deux grands bâtiments pour les pondeuses, les statues pondeuses.
03:01 Donc on va mettre des nouveaux sujets ici qui seront à cheval sur les autres
03:05 et de sorte à ce que quand ici on aura le début de ponte, là-bas elles seront assez vieilles et puis on va les écouler.
03:12 Les deux hectares de terrain s'étendent jusqu'à ces barrières de protection.
03:17 À leurs pieds, on peut apercevoir des déjections d'animaux de la ferme et cela s'explique.
03:23 Ici on a notre compostage en cours.
03:27 Alors on a pris nos fièvres de poules pondeuses pour venir créer du compost bio pour une future production végétale.
03:36 Donc le grand site que vous voyez là sera pour le projet de culture hors sol.
03:42 Donc on va utiliser ces fientes-là comme engrais pour produire des légumes.
03:47 Pour gérer sa ferme, Biagi dispose de quatre employés et deux stagiaires.
03:53 La masse salariale s'élève à près de 500 000 francs CFA.
03:57 Ça fait trois mois qu'il est ici. Il est très bon, il nous traite, il a un bon cœur.
04:02 On arrive à faire des mélanges, des traitements. En tout cas c'est un bon chef.
04:06 À chaque mois il est là, il vient nous rendre visite.
04:09 La visite terminée, Biagi embarque pour la ville.
04:13 Il est là pour moi. Donc pardon, va avec les autres, vous allez attacher les oeufs pour mettre dans la voiture pour que je puisse prendre tout parti.
04:20 Il doit sillonner les espaces commerciaux qui l'approvisionnent en eux.
04:25 L'idée est de s'assurer de la satisfaction des clients.
04:29 Il prend aussi avec lui des oeufs qu'il doit emballer pour une prochaine livraison.
04:34 Bien avant de regagner la ville, Biagi fait une escale à quelques kilomètres de sa ferme.
04:39 Ici, il mène une activité de pisciculture.
04:43 Sur cette étendue d'eau, Biagi prépare une production d'un peu plus d'une tonne de poissons, bientôt disponibles sur le marché.
04:51 Ici on a les alevins.
04:54 Quand on commence ici à les faire grandir, progressivement on les met dans les grandes cages là-bas pour l'engraissement.
05:00 Au bout de six mois, on a du bon poisson, bien frais, à offrir à nos clients.
05:05 On a trois types de poissons. Au niveau des capes, on a les capes rouges et on a les capes dites chinoises, mais c'est le tilapia on va dire.
05:14 Et aussi on a le mâchoiron. Au début on a commencé avec quatre cages flottantes.
05:19 Aujourd'hui nous sommes autour de 16 cages.
05:22 Biagi a du tout laissé pour se consacrer à l'élevage.
05:27 Le dernier poste qu'il a occupé était remunéré à plus de 850 000 francs CFA.
05:33 Il disposait également d'une voiture de service et d'une dotation en carburant de 200 000 francs CFA.
05:40 Tous ces avantages ne l'ont pas empêché de se consacrer à sa passion.
05:44 Ce qu'il me fallait c'était cette vie de campagne où je suis au four, au moulin pour faire de la production.
05:53 Parce que c'est au-delà de la passion.
05:55 Déjà comme j'avais une bonne base en marketing, j'ai pu faire des prospections, avoir des clients, j'ai même des clients dans les supermarchés.
06:03 Donc le côté commercial, il n'y a pas de problème puisque moi-même j'ai su voler.
06:08 Et donc le plus important pour moi aujourd'hui c'est la production. Il faut que je puisse optimiser la production pour que le business puisse être assez rentable.
06:17 Commune de Benjerville, à une trentaine de kilomètres de la ferme d'Azaghi.
06:23 Dans ce supermarché, Biagi est le principal fournisseur d'oeufs. La qualité de ses produits fait la différence.
06:30 Ses oeufs sont irréprochables. Parce que depuis qu'on a commencé à travailler avec lui, ça se comprend très bien.
06:35 Lorsque les clients viennent, ce sont ses oeufs d'abord que les gars demandent.
06:40 Et après on demande pour les autres. Donc on a décidé de rester uniquement avec lui.
06:44 Puisque la qualité et également la forme de ses produits, c'est bien emballé, c'est toujours bien présenté.
06:49 La journée de Biagi s'achève ainsi. Il doit à présent rejoindre le domicile familial, où une autre tâche l'attend, s'occuper des commandes des clients.
06:59 [Bruit de voiture]

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