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Invité : Le Président de l'hippodrome François FORCIOLI-CONTI

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Transcription
00:00 A dada, mais à plus d'eau. Voilà ce que pourrait dire notre invité qui fait du bien à la planète ce matin.
00:05 Et oui, c'est le président de l'hippodrome de Cagnes-sur-Mer qui, depuis le printemps dernier,
00:09 est obligé, comme nous finalement, de faire face à cette alerte sécheresse et ces restrictions d'eau qui étaient imposées.
00:14 Bonjour François Forcioli-Conti.
00:16 Bonjour.
00:17 Président, je l'ai dit, de l'hippodrome Côte d'Azur, on est à Cagnes-sur-Mer je le rappelle.
00:21 Déjà, est-ce que ça a été facile pour vous, avant de détailler les actions,
00:26 est-ce que ça a été facile pour vous de vous adapter ?
00:28 Non, c'est compliqué parce qu'effectivement nous sommes consommateurs d'eau,
00:32 puisque nous sommes une activité agricole, essentiellement nous devons entretenir des pistes en herbe,
00:39 ce qui est difficile de faire pousser sous le soleil azuréen sans y ajouter un peu d'eau.
00:45 Voilà, les pistes qui ont été le problème majeur pour essayer de pallier ces problèmes de restrictions d'eau.
00:51 Comment ça s'est passé pour les pistes ? Elles ont changé ?
00:53 Si vous voulez, pour les pistes, comme une temps donné que les autorités nous ont demandé de faire 60 puis 70% d'économie de notre consommation d'eau,
01:03 on a été obligé, dès le mois de juillet, d'abandonner l'arrosage des pistes en herbe,
01:09 qui font 6 ou 7 hectares je crois,
01:11 ce qui a conduit à leur dessèchement complet, alors que généralement on a des pistes vertes, très vertes l'été,
01:20 là elles étaient plutôt couleur marron.
01:22 Voilà, voire grise de temps en temps.
01:25 Alors comment ça s'est passé pour la suite ? Comment vous avez fait pour continuer de nourrir ces pistes et en même temps respecter les règles ?
01:31 L'été on ne court pas sur les pistes en herbe, puisque nous avons uniquement un meeting de trop l'été,
01:36 et donc le trop se court sur une piste en sable, et qu'il est nécessaire d'arroser quand même,
01:47 mais pour la maintenir en condition et qu'elle demeure suffisamment souple pour l'aimant des chevaux et pour le bien-être animal c'est nécessaire,
01:56 et donc on a arrosé de la manière la plus économe possible cette piste de trop,
02:03 en ne l'arrosant que la nuit, à partir de 8h du soir jusqu'à 8h du matin,
02:11 et tout le reste, tous les autres espaces qu'on plantait en herbe ou les espaces qu'on plantait en fleurs,
02:24 ont été plus ou moins totalement laissés à l'abandon.
02:28 Et aujourd'hui il faut tout recommencer.
02:31 Il faut tout recommencer malgré tout.
02:33 Je sais que vous êtes adapté aussi en faisant des recherches régulières de fuite,
02:37 parce que ça aussi on ne s'en rend pas compte, mais pour tout le monde c'est un gros facteur de consommation.
02:43 Oui, énorme, surtout que nous avons un circuit d'eau qui est très important en différents longueurs,
02:50 et donc d'une part on a limité tout ce qui pouvait être perte d'eau,
02:57 on a mis des boutons poussoirs pour éviter que des robinets restent ouverts,
03:02 et on a sectionné le parcours de l'hippodrome pour y implanter des compteurs d'eau,
03:08 ce qui permet d'isoler les fuites, là où elles peuvent se dérouler,
03:13 et les identifier le plus rapidement possible pour les amélier.
03:17 Il y a aussi des sondes capacitives, c'est pour savoir si les sols sont assez nourris en eau,
03:22 et éviter d'arroser inutilement.
03:23 Il y a des sondes hydrométriques qui permettent de mesurer la teneur en eau,
03:30 à la surface, à 5 cm, à 15 cm, à 30 cm,
03:34 donc on sait quel est le besoin en eau minimum.
03:38 Alors, il y a un projet sur lequel je sais que vous vous penchez, une réflexion en tout cas,
03:42 c'est que l'hippodrome de Cagnes-sur-Mer est à proximité d'une station d'épuration d'eau.
03:47 Non seulement on est à proximité, mais c'est de l'autre côté de la National 7,
03:51 c'est notre voisin immédiat,
03:53 et les canalisations de l'eau de la station d'épuration qui se déversent en mer
03:59 traversent l'hippodrome.
04:01 Elle passe sous l'hippodrome, il y a une servitude qui a été créée pour cela.
04:04 Et nous souhaiterions bien sûr pouvoir utiliser cette eau,
04:08 qui pour l'instant ne sert à rien, sinon à alimenter les poissons,
04:13 pour arroser les pistes.
04:16 C'est un problème d'ailleurs général en France,
04:19 et on sait que le gouvernement a pris conscience des perditions d'eau
04:23 qui conduit à la non-utilisation de ces eaux usées.
04:28 Actuellement, nous sommes en négociation avec les différentes autorités
04:34 pour essayer de faire en sorte que cette eau puisse être utilisée,
04:38 mais vous savez qu'en France tout est normé,
04:41 et donc il faut qu'il y ait des dispositions réglementaires
04:44 qui soient modifiées pour que l'on puisse les utiliser.
04:47 - Parce que ça ne relève pas que de vous, et au moins ça aura permis ce matin
04:50 de faire passer le message, on ne sait jamais, ça peut bouger.
04:52 - On ne sait jamais.
04:54 - En tout cas, pas mal d'efforts ont été faits à l'hippodrome Côte d'Azur,
04:59 à Cagne-sur-Mer.
05:01 François Forcioli-Conti, vous étiez notre invité qui fait du bien à la planète,
05:04 bon courage pour la suite !
05:05 - Merci beaucoup !

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