Antoine de Maximy : "J'ai un projet de long-métrage mais qui va être dur à monter"

  • l’année dernière
Avec Antoine de Maximy, globe-trotteur

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-11-10##

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Transcript
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman
00:04 Oh là là, il y a un anniversaire qui se prépare !
00:06 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, c'est pas votre anniversaire ?
00:09 Bonjour, non c'est pas le mien, malgré que j'ai eu 20 ans aussi !
00:12 Voilà, c'est peut-être celui d'Antoine de Maximi, bonjour !
00:16 C'est même pas mon anniversaire !
00:17 20 ans pourtant Antoine de Maximi !
00:19 C'est celui de l'émission !
00:20 Eh ouais, il est beau ce gâteau avec les bougies !
00:22 Vous êtes sur Youtube ou sur le Facebook Live !
00:24 Sur Facebook, vous pourrez voir ce très très beau gâteau, hein, qui a été fait pour vous spécifiquement !
00:29 Absolument, avant de foutre le son au studio !
00:31 Allez, soufflez !
00:33 Bravo ! On applaudit !
00:35 Il est beau le gâteau !
00:37 Il a été fait d'exprès ?
00:39 C'est Amandine Mélanie si je ne me trompe pas !
00:41 Et on peut le manger parce qu'il est...
00:43 On se dit, est-ce que c'est vraiment un gâteau ?
00:45 Ben oui, oui, oui !
00:47 Il est magnifique !
00:49 J'irai dormir chez vous, en France, cette fois-ci, pour la 20ème année !
00:54 Vous avez décidé de découvrir la France après avoir parcouru le monde !
00:59 C'est formidable, ça va être à découvrir ce soir, 21h10 sur RMC Découverte !
01:05 RMC Découverte qui a eu la bonne idée de vous récupérer !
01:08 Et un scoop, vous changez de chemise !
01:12 Oui, je change de chemise !
01:14 Alors ça s'appelle "J'irai dormir chez les Gaulois", pour que la chose soit claire !
01:17 Donc les iréductibles, ceux qui ont une manière de vivre originale !
01:21 Ou qui ont une vision de la vie originale, moi ça, ça me plaît beaucoup !
01:25 Et effectivement, j'ai changé de chemise !
01:28 Parce que j'avais une voiture bleue, alors je me suis dit, qu'est-ce que je fais ?
01:31 Je repeins la voiture en rouge, personne ne voulait le faire, parce qu'elle est quand même un petit peu pourrie,
01:35 elle a 50 ans, c'est une vieille décapotable 504, et du coup j'ai changé de chemise !
01:41 Ben oui, bleue, c'est pas mal pour la France !
01:43 Mais là vous êtes devenu en uniforme rouge, votre uniforme habituel !
01:46 Et alors, effectivement, on va voir tout ce que ça change, le fait d'être en France,
01:50 parce que c'est différent, parce que les gens vous reconnaissent !
01:55 Mais c'est toujours des personnalités absolument incroyables !
01:59 On va en reparler dans un instant, on passe aux zappings !
02:02 Les inondations et les tempêtes que subissent le Nord-Pas-de-Calais,
02:10 que subit le Nord-Pas-de-Calais, est toujours à la une de l'actualité, Valérie !
02:13 Alors, quotidien, de nouveau épinglé, on a aimé ça hier,
02:17 les envoyés spéciaux des chaînes Info, vous allez voir le top 5 des meilleures questions qu'on pose en live !
02:23 On est avec Marlène, dont le jardin, vous pouvez le voir sur les images de Colline Chambolle,
02:30 est complètement inondé, sous plus d'un mètre d'eau.
02:33 Marlène, est-ce que cette situation vous préoccupe ?
02:36 Alors non, je suis plutôt sereine !
02:38 Le Macadam, derrière moi, a été entièrement soulevé par la force des vagues,
02:45 je suis avec Maxime, le maire du village, bonjour, merci d'être avec nous.
02:48 Est-ce qu'on peut parler d'une violente vague ?
02:51 Le pompage de l'eau ne fonctionne pas, c'est embêtant, non ?
02:56 Christophe, vous habitez cette maison, ça fait la deuxième fois que vous subissez une inondation en moins d'une semaine,
03:06 dans quel état d'esprit vous êtes ?
03:08 Plutôt impatient, car jamais deux sans trois, comme on dit !
03:11 Et enfin, voici la question gagnante du jour !
03:12 Antoine Forestier, vous êtes à Voué, en Charente-Maritime, est-ce que la commune est inondée ?
03:17 C'est super savoureux, super bien fait !
03:22 Vous avez été confronté à une tempête ou à des éléments lors d'un tournage ?
03:25 Oui, un peu, mais d'ailleurs, on ne le verra pas, mais dans "J'irai dormir chez les Gaulois",
03:31 je dors à la fin dans une cabane, et puis en fait, il y a eu un orage qui est vraiment passé tout près,
03:37 et en fait, il faisait complètement noir, je ne voyais rien, bon, en fait, je n'ai pas filmé.
03:40 Mais vous n'avez jamais eu un typhon ou des choses comme ça ?
03:44 Non, j'ai eu du bon mauvais temps en traversant l'Atlantique, en 1989,
03:51 j'ai traversé l'Atlantique sur un gros voilier, et il y a eu un moment, c'était impressionnant.
03:57 Oui, mais c'est vrai que moi, ça m'ennuie ces reportages sur la tempête,
04:01 c'est terrible parce que je compatis vraiment avec les gens qui sont touchés,
04:04 mais je trouve ça d'un inintérêt total de voir des journalistes, les pieds dans l'eau,
04:08 nous raconter que oui, il y a de la pluie et tout ça, c'est...
04:12 De toute façon, le problème, il est simple, c'est quand il y a quelque chose qui se passe dans le monde,
04:16 et qui sort de l'ordinaire, on n'entend plus parler que ça.
04:19 C'est-à-dire que vous avez remarqué que la guerre en Ukraine est terminée.
04:23 Oui.
04:24 On a entendu parler de la guerre en Ukraine depuis un moment.
04:26 Il y a quand même des chaînes d'info qui reviennent.
04:29 Peut-être, mais alors le reste, les trucs plus généralistes, on n'en entend plus parler.
04:34 Comme les punaises de Lys.
04:36 Ça, c'est drôle, parce que moi, je reviens d'Algérie,
04:39 et que là-bas, on me parlait des punaises de Lys.
04:41 C'est vrai.
04:42 Partout, et que ça faisait rire les Algériens, je peux vous dire.
04:45 Vous, vous n'en avez jamais eu, des punaises de Lys ?
04:47 Pas à ma connaissance, mais peut-être que j'en ai plein, je ne les ai pas vues.
04:49 Non, vous les auriez senties.
04:50 Je suis un Russe.
04:51 Allez, on continue.
04:52 Hier, Agnès Varamion a pu entrer dans Gaza, accompagnée par Zahal,
04:56 et découvrir une ville fantôme,
04:58 et elle a pu même aller à l'entrée du fameux tunnel qu'on a pu voir sur les images.
05:05 Et vous allez voir, c'est assez fort.
05:09 Nous sommes en train d'entrer dans Gaza,
05:12 et nous prenons exactement le même chemin que les terroristes ont pris
05:17 pour venir en Israël le 7 octobre dernier.
05:21 Nous arrivons à Bet Hanoun, la ville la plus proche d'Israël.
05:26 Ce qui marque, c'est l'ampleur des destructions,
05:30 et les bruits d'explosions.
05:32 Le colonel Ivriel Baz dirige la brigade, 3000 hommes.
05:37 Dans tous les deux ou trois bâtiments,
05:40 selon nos calculs, il y a des explosifs, des pièges.
05:45 Nous marchons dans un périmètre de 500 mètres.
05:48 Le colonel nous emmène pour découvrir l'entrée de ce qu'il présente,
05:51 comme un tunnel du Hamas.
05:53 C'est en plein milieu des maisons des civils.
05:56 Vous avez fait Gaza ou la Cisjordanie, ou pas ?
06:00 Non, je suis allé en Palestine, mais pas à ces endroits précisément.
06:06 Il y a longtemps, parce que je travaillais avec CBS News à l'époque,
06:09 j'étais ingénieur du son.
06:11 J'ai fait du reportage de guerre quand j'avais entre 20 et 24 ans.
06:16 J'étais allé là-bas, mais c'était dans une période qui était calme.
06:19 C'est à Beyrouth en revanche que je suis allé, vraiment pendant la guerre,
06:22 et que là c'était très très très dangereux.
06:24 On en parlait juste avant que l'émission ne commence,
06:26 sur les moyens de transmission.
06:28 À l'époque, il n'y avait pas le portable, il n'y avait pas internet,
06:30 donc vous me disiez qu'on passait une demi-journée à redescendre.
06:33 Oui, mais même moi j'ai passé deux jours sans donner de nouvelles à mes parents,
06:37 et surtout personne n'avait de nouvelles de Beyrouth en, je ne sais plus, 84.
06:44 On connaissait les hôtels adultes only, les wagons sans enfants.
06:48 Adultes only.
06:50 Seulement pour adultes.
06:52 Ils s'appellent les hôtels adultes only ?
06:54 Oui, mais on est en France.
06:56 Oui, mais ça s'appelle comme ça.
06:58 Les wagons sans enfants en Espagne,
07:00 et bien aux États-Unis, il y a un restaurant qui vous facture un supplément désormais,
07:04 si vos enfants sont turbulents,
07:06 entre 5 et 10 dollars.
07:08 Évidemment, ça a fait débat, n'en touche pas à mon poste.
07:11 Être restaurateur, c'est aimer l'accueil, aimer les gens.
07:14 Comment peut-on faire payer des parents parce que leurs enfants créent des perturbations ?
07:18 Un enfant, ça s'amuse.
07:19 Je trouve qu'on devrait fermer ce restaurant américain, voilà.
07:21 50 dollars parce que les enfants s'amusent.
07:23 Elle dit qu'elle a payé 50, c'est 3 en principe.
07:25 Moi, je trouve ça plutôt normal quand on va au restaurant avec son amoureuse.
07:28 C'est pas pour entendre des enfants qui braillent à côté, etc.
07:31 C'est de la faute des parents, d'accord,
07:33 mais c'est les voisins qui supportent ça.
07:35 Il y a suffisamment de restaurants qui sont faits pour accueillir les familles,
07:38 où là, personne ne s'inquiète du bruit parce que tout le monde est dans la même situation.
07:41 Mais on ne va pas dans un restaurant qui est un peu cosy,
07:43 avec des enfants qui braillent.
07:44 Moi, ça me gêne.
07:45 Mais toi aussi, t'as été un enfant, t'as déjà pleuré dans un livre.
07:47 Non, jamais.
07:48 Ça vous choque ?
07:49 Non, pas du tout.
07:51 Non, moi, ça ne me choque pas.
07:52 On dit la règle ici, c'est comme ça.
07:54 Pourquoi est-ce qu'il faudrait une règle unique pour tous les restaurants de la Terre ?
07:58 Vous êtes sans cœur, vous n'aimez pas les enfants.
08:00 Mais si, je suis pas sans cœur.
08:01 Il faut que les enfants puissent s'amuser.
08:03 Mais pas partout.
08:04 C'est comme les vieux, il faut qu'ils puissent se reposer.
08:07 Mais pas partout.
08:08 Il faut pas qu'ils embêtent les gens non plus, les vieux.
08:10 Durant vos périples, vous avez dû avoir souvent, j'imagine, l'estomac bien accroché.
08:14 À Hong Kong, Pizza Hut vient de lancer une nouvelle pizza à la viande de serpent
08:19 et au pot de mandarine séchée.
08:22 Donc, paf, Maxime Gueni n'a pas été choqué.
08:24 Chaque pays a ses spécificités culinaires.
08:27 Il ne faut pas les juger trop vite.
08:28 Chez nous, c'est la stupéfaction quand on dit qu'on mange des escargots, des cuisses de grenouilles
08:31 ou encore du foie gras, qui est d'ailleurs interdit aux Etats-Unis.
08:33 Et là, franchement, je trouve ça plutôt cool, osé.
08:36 Et puis, on aime l'originalité, sortir de sa zone de confort.
08:39 On te sert une pizza à un serpent ?
08:42 Je goûte.
08:43 Sans blague, tu dis, tu goûtes ?
08:44 Je goûte, bien sûr.
08:45 Vous goûtez aussi, Antoine et Maxime ?
08:46 Bah oui, évidemment que je goûte.
08:47 Vous avez bouffé quoi de dingue ?
08:50 Il n'y a pas très longtemps, au Vietnam, j'ai découvert une sauce
08:53 qui m'a vraiment un peu dérouté, je dirais,
08:56 parce qu'ils font ça avec des crevettes
08:59 qu'ils laissent pourrir pendant six mois.
09:01 Et là, je peux vous le dire, jusqu'à ce que tout se décompose, j'en sais rien,
09:04 je n'ai pas le détail, mais je peux vous dire que quand ça arrive,
09:07 tu te dis, ce n'est pas ma culture.
09:09 Et l'œuf de cent ans, les choses comme ça ?
09:11 Ah, j'ai mangé des œufs balus, par exemple.
09:13 C'est quoi, les œufs balus ?
09:14 Alors, l'œuf balu, c'est un œuf que tu trouves en Asie,
09:17 c'est un œuf de canard, et dans lequel il y a le caneton
09:20 qui commence à grandir, grandir, et puis quand il est arrivé
09:23 à une certaine maturité, on le fait cuire.
09:25 Ah, ça croque sous la danse, c'est bien.
09:29 C'est un peu particulier, mais ça se mange.
09:32 Maxime Guenet, d'ailleurs, qui présentera ce week-end
09:34 le concert des cent ans de Disney.
09:36 Disney a cent ans.
09:37 Tout le week-end, à l'aréna.
09:39 Et Maxime Guenet, que je salue, puisque je le connais.
09:41 Ah, très bien, on le salue.
09:42 À Paris Défense, vous êtes bien au courant.
09:45 J'ai les journaux.
09:46 Ah non.
09:47 Il y a deux pages dans le parisien.
09:49 Ah, il reste quelques places, me disait Maxime ce matin.
09:51 Et je me disais qu'on aurait pu inviter quelqu'un d'ailleurs
09:53 pour en parler.
09:54 De Disney ? Bah, Maxime...
09:55 C'est trop tard.
09:56 C'est parce qu'il y a la tournée.
09:58 On le fera.
09:59 Dans cet avou, il recevait la chanteuse Clara Izzi,
10:02 d'origine albanaise.
10:03 Alors, elle étudiait la philosophie,
10:05 publiait un roman chez Grasset,
10:07 qui s'appelle "Mise à feu" en 2021.
10:10 Donc, je vous propose, je me suis dit que ça allait vous plaire,
10:13 d'écouter une écrivaine qui chante.
10:15 C'est rare.
10:16 Toi qui crois que je suis tousse,
10:19 respecte quand je te repousse.
10:22 Car les jours où l'ennui me course,
10:25 moi je sens la mort à mes trousses.
10:28 Tu penses que je suis sage,
10:31 je maîtrise les mirages.
10:34 J'arrive à te cacher ma rage.
10:36 Il y a un crâne d'arbarrage.
10:37 Je vais t'épanouir.
10:38 - Ah oui, complètement, complètement.
10:40 - Je suis vraiment demandé un moment.
10:42 - À la sous-table de Marmara.
10:44 - Il y a un personnage dont on va parler,
10:46 que vous avez découvert dans votre périple.
10:49 Alors, le type, il n'a rien.
10:50 Il a une camionnette et il a des caisses de vinyles.
10:53 Dingue de musique, mais il n'a pas de platine.
10:56 C'est quand même un truc de fou.
10:58 On va en reparler dans un instant avec vous, Antoine de Maximi.
11:00 A tout de suite.
11:02 Le 10h midi, Sud Radio Média.
11:05 Valérie Exper.
11:07 Sud Radio Média.
11:10 L'invité du jour.
11:12 - L'invité du jour, c'est Antoine de Maximi.
11:15 Merci d'être avec nous.
11:17 Bon anniversaire.
11:18 20 ans déjà.
11:20 Vous êtes venu avec votre gâteau.
11:23 Votre propre gâteau.
11:24 - Oui, il y a des gens qui vont penser que j'ai 20 ans.
11:26 - Il est magnifique.
11:27 On peut citer la pâtissière Amandine Mélanie.
11:30 C'est ça ?
11:31 Qui a fait ce gâteau avec une petite carte de France.
11:35 - Et puis surtout le logo "J'irai dormir chez vous".
11:38 - J'irai dormir chez vous.
11:39 Donc là, c'est "J'irai dormir chez les Gaulois".
11:41 - Tout à fait.
11:42 Il faut se renouveler dans la vie.
11:44 - Il faut se renouveler.
11:45 Vous ne l'aviez jamais fait, la France ?
11:46 - Si, j'ai fait la France au début.
11:47 Puisque je n'étais pas connu, je l'ai fait d'une manière tout à fait classique.
11:51 Comme j'aurais fait un autre pays.
11:53 Et donc, j'ai vu que d'ailleurs, les Français étaient plutôt dans la moyenne.
11:56 Ce n'est pas les plus accueillants, mais ce n'est pas les pires.
11:58 - Vous aviez dormi où en France ?
12:01 - Alors j'ai fait deux épisodes.
12:03 J'ai essayé à arnaquer la Poste.
12:05 Parce que le nom, j'ai trouvé ça tellement génial qu'évidemment j'y suis allé.
12:09 J'ai dormi chez le curé du Mont-Saint-Michel.
12:12 - Mais non !
12:13 - Si, le père François qui nous a quittés il y a quand même quelques années.
12:18 Il y avait eu comme ça des endroits assez variés en Corse, à Lourdes,
12:24 pendant le festival de Cannes.
12:26 C'était drôle.
12:27 - En 20 ans, j'imagine que la technologie a changé.
12:30 Ça veut dire que le matériel que vous avez est beaucoup plus léger et plus facile pour vous.
12:36 - Oui.
12:37 - Alors comment vous êtes équipé maintenant ?
12:39 - Alors maintenant, je suis équipé avec des petites caméras,
12:42 avec des cartes mémoires qui sont grandes comme l'ongle,
12:45 et qui permettent d'enregistrer pratiquement tout.
12:47 Je peux mettre tout un film dedans.
12:49 Toutes les images d'un film, tous les rushs.
12:51 Et c'est beaucoup plus léger, c'est hyper ergonomique.
12:55 Ça s'est vraiment amélioré.
12:57 Parce qu'au début, le premier tournage, j'avais plusieurs télécommandes
13:00 pour mettre chaque caméra en route.
13:02 C'était très compliqué.
13:03 - Et comment vous vous filmez, vous ?
13:05 - Alors en fait, il y a cette bonne idée d'avoir une tige.
13:09 - Vous avez inventé la perche avant tout le monde.
13:13 - C'est un peu la perche à selfies.
13:15 Quand j'ai vu qu'ils commençaient à en vendre partout,
13:17 je me suis dit "mais je l'ai déjà !"
13:18 - J'aurais dû le déposer, c'est ce que vous êtes...
13:21 - En fait, ça avait déjà été inventé, mais ça n'avait pas du tout été commercialisé.
13:24 - Alors ça commence dans votre cuisine ?
13:26 - Alors maintenant, oui, ça commence dans ma cuisine.
13:28 Parce qu'en fait, je me suis aperçu que c'était intéressant
13:32 d'utiliser également tout ce que je n'avais pas pu mettre dans l'épisode.
13:36 Parce que souvent, c'est du même niveau, c'est aussi bien.
13:38 Et l'idée de la cuisine, c'est qu'au début, on avait commencé sur France 5
13:42 à faire ça dans une fausse salle de montage,
13:44 qui ne correspondait pas, qui n'était pas authentique.
13:47 Alors que ma vraie cuisine, qui est généralement en bordel,
13:51 on va dire des choses comme ça,
13:53 et bien il y a quelque chose qui fait que les gens se sentent chez moi.
13:56 Et d'ailleurs, ils n'ont pas tort, ils le sont.
13:58 - Ils le sont chez vous. La voiture, vous l'avez dit, elle est bien déglinguée.
14:02 Vous avez le droit de rouler dans Paris avec ?
14:04 - Oui, j'ai le droit.
14:06 - Ah bon ? Pourquoi, c'est une voiture de collection maintenant ?
14:08 - Exactement, elle est hors critère.
14:10 Mais je ne roule pas vraiment dans Paris.
14:12 - Non, c'était juste pour la blague.
14:14 Mais elle ne vous a pas lâché ?
14:16 - Elle a 50 ans, cette voiture.
14:18 - Et elle roule ?
14:19 - Elle roule, elle freine, mais bon...
14:21 En fait, je ne suis pas extrêmement soigneux.
14:23 À un moment, elle avait gonflé à cause de la rouille,
14:26 donc la portière ne s'ouvrait pas bien.
14:28 J'ai pris une disqueuse et j'ai coupé ce qui dépassait.
14:30 - La tête du mécanicien quand vous lui amenez pour la repeindre...
14:34 - Elle dit tout.
14:36 - Elle dit tout, il n'a rien fait.
14:38 Peut-être revenir sur les débuts quand même de "J'irai dormir chez vous",
14:41 c'était quand même quelque chose de très très novateur il y a 20 ans.
14:44 - C'était tellement novateur que personne n'en a voulu.
14:46 - Personne n'en a voulu, c'est ça ?
14:48 - Heureusement, il y a eu la petite chaîne Voyage
14:51 qui a trouvé ça rigolo.
14:53 - C'est démarré sur Voyage avant France 5 ?
14:55 - Sur Voyage. Et il n'y aurait pas eu Voyage, il n'y aurait pas eu d'émission,
14:57 parce que tout le monde disait que ce n'était pas pour la télévision.
15:00 - Ah dingue !
15:01 - Pourtant c'est...
15:02 - C'était pour la radio ? C'était pour qui ?
15:04 - Pour Internet, parce qu'à l'époque on disait,
15:06 tous ceux qui ne savaient pas quoi en faire,
15:08 on disait "vous n'avez qu'à aller sur Internet,
15:10 là-bas ils sont bizarres, allez-y".
15:12 - Et donc ça a été Voyage, et puis après France 5 ?
15:16 - Non, Canal +.
15:18 - Ensuite France 5 pendant 15 ans,
15:20 c'est France 5 qui a fait connaître,
15:22 et puis après comme ils voulaient arrêter,
15:24 parce que je ne sais pas, mais c'était très bien.
15:26 - Pourquoi ça s'est arrêté d'ailleurs ?
15:28 - Honnêtement je ne sais pas très bien,
15:29 peut-être parce qu'on ne peut pas me contrôler complètement,
15:31 c'est possible, je ne sais pas,
15:33 ils avaient envie d'autre chose,
15:35 et puis moi je vous dirais que ça m'a donné un coup.
15:37 - Ça veut dire quoi, ça qu'ils ne pouvaient pas vous contrôler,
15:38 vous étiez chiants, vous ne vouliez pas changer les choses ?
15:40 - Non, c'est-à-dire que quand j'ai envie de faire quelque chose,
15:42 je le fais.
15:43 Et quand je n'ai pas envie de faire quelque chose, je ne le fais pas.
15:45 - Oui, mais ça ne vous pousse pas à poser des choses à une chaîne de télé,
15:47 ça a des règles.
15:49 - Oui, mais moi je ne les suis pas toujours.
15:51 - Oui, non, jamais.
15:53 - En fait, non, ils ont voulu,
15:55 je sais, très sincèrement,
15:57 je n'ai pas vraiment le fin mot de l'histoire.
15:59 En revanche, ce qui a été très bien,
16:01 c'est que je suis passé sur RMC Découverte.
16:03 Et au début, j'ai eu un blanc entre les deux,
16:06 je me suis un peu inquiété,
16:08 et RMC Découverte, il y a un truc qui est formidable,
16:10 ils ont beaucoup moins d'argent que France 5,
16:12 mais j'ai beaucoup plus de liberté.
16:14 Et c'est pour ça, les Gaulois,
16:16 j'ai proposé ça à France 5,
16:18 qui n'en a pas voulu.
16:20 On dit non, ça ne nous plaît pas.
16:22 Et RMC Découverte,
16:24 ils ont dit oui, la différence elle est là.
16:26 - Il y a eu un blanc de combien de temps ?
16:28 - Quelques mois, mais en plus ça tombait tout mal,
16:30 parce que c'est le moment où moi j'arrivais à l'âge de la retraite,
16:32 je ne pouvais plus être intermittent du spectacle,
16:34 il fallait que je prenne ma retraite.
16:36 - Vous êtes à quel âge ? - 64.
16:38 - Vous ne l'y faites pas.
16:40 - Donc ça c'est arrivé à un moment où vous...
16:42 - Tout s'effondrait en même temps,
16:44 j'avais sorti mon film au cinéma,
16:46 j'irais mourir dans les Carpades,
16:48 il a fait une carrière entre les deux confinements,
16:50 donc on a fait 100 000 entrées, c'est pas ridicule,
16:52 mais moi j'attendais mieux,
16:54 et je me suis dit, mais qu'est-ce que je vais devenir ?
16:56 Et là, tout est reparti,
16:58 et des projets j'en ai partout.
17:00 - Vous ne savez pas faire autre chose que dormir chez vous ?
17:02 - C'est pas ça, ça cassait une dynamique.
17:04 Et cette dynamique, je l'ai retrouvée avec RMC Découverte.
17:06 Et qu'est-ce que je fais avec cette dynamique ?
17:08 J'en ai profité pour faire,
17:10 au Festival d'Avignon l'année dernière,
17:12 une sorte de conférence sur scène
17:14 pendant tout le festival,
17:16 qui s'appelle "J'irais dormir sur scène",
17:18 et dans laquelle je raconte tout ce qui m'a permis
17:20 de faire "J'irais dormir chez moi".
17:22 - Mais vous auriez fait quoi alors ?
17:24 - J'aurais essayé de faire "J'irais dormir sur scène",
17:26 mais j'aurais pas eu la même énergie.
17:28 - Vous ne savez pas faire d'autre chose ?
17:30 - Mais si, j'ai un projet de long métrage.
17:32 - Vous n'avez pas envie de faire d'autre chose ?
17:34 - Non, j'ai un projet de long métrage,
17:36 sur... bah c'est une fiction !
17:38 Sur la mort.
17:40 Tout le monde est mort,
17:42 les objets sont morts, mais ils parlent.
17:44 Donc c'est un truc complètement barré.
17:46 - Dont personne ne veut.
17:48 - Mais bon, maintenant je m'en fous,
17:50 j'ai 64 ans, pratiquement tout ce que je voulais faire,
17:52 j'ai réussi à le faire, donc je me dis
17:54 "on va voir".
17:56 - Mais c'est votre histoire, c'est votre vie, vivre différemment,
17:58 et c'est ce que vous cherchez aussi
18:00 chez les personnages que vous rencontrez.
18:02 Et depuis le départ, c'est ce que vous dites.
18:04 - Quand j'avais 20 ans, j'essayais
18:06 de faire des trucs que les autres faisaient pas.
18:08 - Vous vouliez partir sur un voilier.
18:10 - Oui, c'est vrai. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai commencé
18:12 à travailler, parce que moi j'ai été viré du lycée
18:14 à 17 ans. Et puis
18:16 je...
18:18 je savais pas quoi faire de ma vie, quoi.
18:20 Je végétais. Et un jour,
18:22 j'ai rencontré quelqu'un qui avait vécu
18:24 sur un voilier, je me suis dit "ah, ça c'est la vie
18:26 que je veux avoir". Et là j'ai commencé à travailler,
18:28 mais balayeur dans une station de ski,
18:30 je nettoyais la galerie marchande.
18:32 Mais la machine était en train de se mettre en route.
18:34 Et puis bien sûr, j'avais envie de faire
18:36 aussi des films. Ça, ça a marché,
18:38 et j'ai laissé tomber cette
18:40 histoire de bateau. Mais
18:42 j'ai démarré. - Tout à l'heure.
18:44 - Et donc, le pays le plus accueillant ?
18:46 - Le pays le plus accueillant,
18:48 ben, il y a le Maroc qui est très très
18:50 accueillant, mais je parle du Maroc d'il y a 20 ans, j'y suis pas
18:52 retourné. Et puis il y a le Vietnam.
18:54 Alors là, j'ai été très étonné au Vietnam.
18:56 Je me faisais
18:58 inviter, mais comme
19:00 ça m'était jamais arrivé.
19:02 Et je me suis même posé la question de savoir
19:04 si la police ne me suivait pas,
19:06 et ils étaient en train, ou le ministère, tu sais,
19:08 du tourisme, et qui était en train
19:10 de briefer les gens en disant "invitez-le, invitez-le".
19:12 Tellement c'était incroyable. - Alors, on a
19:14 une fan, Camille, qui nous dit
19:16 "en tout cas, bravo, j'aime beaucoup ce que vous avez fait, ce que vous faites,
19:18 il y a un côté voyage, mais surtout
19:20 c'est les relations humaines
19:22 qui sont intéressantes, ils égagent des messages intéressants
19:24 et réconfortants parfois, parce qu'il n'y a
19:26 pas d'histoire d'argent, c'est pas une émission pour le
19:28 tourisme. J'ai lu la critique
19:30 du Figaro ce matin, qui se termine par
19:32 "la principale qualité, c'est le respect".
19:34 Effectivement, c'est ce côté... - Vous l'avez pas lu ? - Vous l'avez pas lu ?
19:36 Il y a un super papier ! - Ah bon ? - Oui, oui,
19:38 vous avez une demi-page, pratiquement,
19:40 où ils disent que c'est super,
19:42 et que, effectivement, la qualité principale,
19:44 c'est ça, c'est ce respect, et ce que dit
19:46 Camille, c'est ça, c'est
19:48 que c'est pas une émission
19:50 de tourisme, c'est vraiment un truc à part,
19:52 c'est un ovni, quand même, cette émission. - Oui,
19:54 et ce qui me plaît, c'est que ça reste un ovni, 20 ans après,
19:56 donc ça, ça fait quand même plaisir,
19:58 et...
20:00 Je sais plus ce que je voulais dire. - Oui, oui, non, non, voilà,
20:02 on va marquer une pause, et on se
20:04 retrouve dans un instant avec vous,
20:06 par contre, elle se souvient d'une émission,
20:08 vous allez nous dire si vous en souvenez, où vous avez fait
20:10 des expériences de tir la nuit,
20:12 ça devait être aux Etats-Unis, ça l'avait marqué...
20:14 - Ah ! - Dans un pays !
20:16 Dans un pays où vous avez fait une expérience
20:18 de tir en soirée, c'était très dangereux.
20:20 A tout de suite.
20:22 Le 10h30,
20:24 Sud Radio Média,
20:26 Valérie Expert, Gilles Gansman,
20:28 Sud Radio,
20:30 le Supplément Média.
20:32 - Le Supplément Média, on continue
20:34 avec vous Antoine de Maximi,
20:36 20e... 20 ans,
20:38 l'émission a 20 ans, j'irai dormir
20:40 chez vous, et là, vous êtes, pour ces
20:42 20 ans, revenu en France, et
20:44 vous avez rencontré des personnages,
20:46 encore une fois, tous plus
20:48 dingues, intéressants,
20:50 impressionnants, moi je me suis vraiment demandé
20:52 comment vous travaillez,
20:54 vous partez au hasard, vous aviez
20:56 déjà fait un peu de repérage ?
20:58 - Repérage, jamais.
21:00 Repérage, c'est aller voir avant,
21:02 à l'endroit. Ça, jamais.
21:04 Ce que j'ai fait là-dessus,
21:06 sur ce film-là,
21:08 en fait, comme ça n'avançait pas pour des histoires
21:10 de contrats, de soucis, etc.,
21:12 et que moi ce film, en France, je voulais
21:14 le faire, ben j'ai pas attendu que les gens,
21:16 que la chaîne dise oui, que la prod dise oui,
21:18 moi j'ai assez d'argent pour partir
21:20 en vacances. Donc j'ai pris ma voiture,
21:22 mon matériel, et je suis parti en France.
21:24 Donc j'étais à moitié en vacances,
21:26 et à moitié en train de faire un girai dormir chez vous.
21:28 Donc, un coup, je dormais chez des copains,
21:30 je faisais une fête, enfin des choses comme ça,
21:32 puis le lendemain, et c'est comme ça que j'entendais parler
21:34 d'endroits, de gens
21:36 qui étaient à part. Et puis, il y avait effectivement
21:38 des gens dont je me souvenais, enfin des endroits
21:40 dont je me souvenais, d'un village, on m'avait dit
21:42 il faut que t'ailles là-bas. - Le temple là où il y a le village
21:44 bouddhiste ? - Ça, oui, j'avais été
21:46 en vacances pas très loin, quelques années avant, je savais
21:48 qu'il y avait un temple, mais je l'avais jamais vu.
21:50 Et donc, ça a été
21:52 très improvisé. Girer dormir chez vous,
21:54 c'est improvisé. - Juste pour répondre
21:56 au teasing d'avant l'émission,
21:58 les tirs, c'était en Afrique, et les faux
22:00 policiers en Bolivie. Elle fait référence
22:02 à deux émissions, notre auditrice. - Oui.
22:04 - C'est des souvenirs
22:06 pour vous, ça ou pas ? Parce que je sais pas
22:08 pourquoi ça l'a marqué. - Parce que j'ai une fusillade.
22:10 - C'est une fusillade, c'est-à-dire que je suis
22:12 dans un quartier chaud, à Sainte-Lucie,
22:14 dans les Caraïbes. Mais moi,
22:16 je me rends pas tellement compte que c'est un quartier
22:18 chaud, parce que oui, effectivement, il y a
22:20 un club de strip-tease, en plus je rentre dedans,
22:22 je filme, ça se passe pas
22:24 mal, discrètement quand même.
22:26 Et puis, il y avait rien de spécial à voir,
22:28 on voit pas les visages, mais bon, je me retrouve
22:30 quand même dans une ambiance qui est déjà un peu particulière.
22:32 Et puis, je parle à un petit
22:34 couple qui est vachement sympa.
22:36 On discute tous les trois, et puis à un moment,
22:38 il y a un coup de feu juste derrière moi.
22:40 Et je me retourne, je filme, et puis je vois un bar
22:42 qui se vide, mais les gens, les filles,
22:44 les mecs qui partent en courant, etc.
22:46 Et ils me disent "ne bouge pas,
22:48 ne bouge pas". Moi,
22:50 en temps normal, je serais parti.
22:52 Donc je bouge pas, mais je suis dos à un bar
22:54 où il vient d'y avoir un coup de feu.
22:56 Et puis, je sais pas trop,
22:58 au bout de quelques instants,
23:00 il y a plusieurs coups de feu, mais là, on sent que le mec
23:02 s'est éloigné, et là, bah,
23:04 on va se cacher dans un bar.
23:06 Et bah, ça, effectivement, c'est un moment
23:08 assez fort, parce que
23:10 c'est la seule fois qu'il y a une fusillade dans la série,
23:12 et tout ça, c'est improvisé. Et c'est ce qui fait,
23:14 d'ailleurs, comme je ne prépare jamais rien,
23:16 et que je n'annonce jamais
23:18 qu'il va se passer quelque chose, qui fait que la série,
23:20 tu la regardes comme un film
23:22 d'aventure aussi. - C'est pour ça qu'il faut pas trop
23:24 défleurer les personnages qu'on va rencontrer,
23:26 parce que... - C'est vrai.
23:28 - Ils sont étonnants, tous. - Bah non, j'irais dans "Merchez-vous",
23:30 tout peut arriver, parce que
23:32 1) je n'ai rien préparé, donc j'en sais rien,
23:34 et 2) parce que quand le spectateur
23:36 le regarde, je l'ai jamais préparé
23:38 à ce qu'il se passe quelque chose.
23:40 Il y a un coup de feu, il y a un coup de feu.
23:42 - Et est-ce que vous vous sentez proche de l'émission "Pékin Express"
23:44 où là, ce sont des anonymes ? - Pas du tout.
23:46 Non, pas du tout. - Parce que c'est la même chose.
23:48 - Mais non, c'est pas la même chose.
23:50 Parce que dans un cas, c'est un jeu,
23:52 et bien sûr
23:54 qu'ils essayent d'aller dormir chez les gens,
23:56 et de faire un raid, etc.
23:58 Mais ils sont pas du tout dans le même état d'esprit,
24:00 puisque déjà, ils ont les caméramans qui les suivent,
24:02 il y a toute une énorme machine qui est autour d'eux,
24:04 ils sont en concurrence avec
24:06 d'autres concurrents,
24:08 et ce qui va d'ailleurs les pousser peut-être, parfois,
24:10 à aller plus loin que moi.
24:12 C'est-à-dire, pour eux, c'est vital de dormir chez quelqu'un.
24:14 Moi, c'est pas vital.
24:16 Ce que je veux, c'est créer un moment de sympathie,
24:18 au sens premier du terme "sympathie",
24:20 c'est-à-dire, se mettre, penser ensemble,
24:22 et se mettre, voilà.
24:24 Et donc, je vais pas dépasser
24:26 certaines limites, parce que j'ai un plan
24:28 de secours. Les trois quarts du temps,
24:30 j'ai posé mes affaires, parce que je voyage vraiment tout seul,
24:32 j'ai posé mes affaires dans un hôtel.
24:34 Et c'est dit dans pas mal d'épisodes.
24:36 Les gens le retiennent pas, j'y peux rien,
24:38 mais c'est dit. - Mais ils vivent pas la même chose que vous,
24:40 avec les gens... - Ah bah non, ils ont une pression.
24:42 Moi, j'ai regardé qu'une fois,
24:44 les mecs, ils s'engueulent entre eux,
24:46 ils sont tendus. - Oui, mais quand ils sont chez les gens,
24:48 ils vivent vraiment à la manière de...
24:50 - Oui, mais comme dans plein de
24:52 documentaires que tu vas faire...
24:54 - Ah, vous vous mettez pas Pékin Express ? - Non, c'est pas que j'aime pas,
24:56 j'ai regardé qu'une fois.
24:58 C'est pas la même chose, c'est pas le même état d'esprit.
25:00 Eux, ils rushent, ils courent.
25:02 Il faut aller vite.
25:04 Il faut gagner la course.
25:06 - Et il y a une recherche... - Ouais, la course, tranquille.
25:08 - Est-ce que vous restez combien de temps dans un pays ? - 15 jours.
25:10 - Ah, 15 jours ! - Oui, c'est beaucoup ou pas beaucoup,
25:12 à votre avis ? - C'est beaucoup, c'est pas mal.
25:14 - C'est beaucoup pour un tournage de 52 minutes ?
25:16 - Oui, mais attends, quand t'as un pays qui est grand et qu'il faut aller à
25:18 4... Là, j'arrive d'Algérie.
25:20 Algérie, je suis allé dans le sud
25:22 à Djanet, je suis allé à Gardaïa,
25:24 je suis allé en Kabylie,
25:26 je suis allé à Alger, à Oran... 15 jours !
25:28 Il faut y aller !
25:30 - Mais combien d'heures de rush ?
25:32 - 40, 60... - Vous êtes fou !
25:34 - Oui, mais il faut laisser
25:36 vivre les mouvements, les moments, je veux dire.
25:38 - Et puis, vous êtes dans la recherche aussi
25:40 du contact et des personnages originaux, encore une fois.
25:42 C'est dit, à un moment,
25:44 c'est des gens qui ont choisi de vivre différemment,
25:46 ce qui n'est pas forcément le cas, justement, de Pékin Express.
25:48 C'est que vous, ce couple,
25:50 moi, je le trouvais formidable. Vous vous arrêtez sur le bord de la route,
25:52 ils sont à table... - Avec la colombe !
25:54 - Oui, avec la colombe,
25:56 c'est des gens... "Bah oui, rentrez,
25:58 on est à table, venez..."
26:00 C'est des moments de vie, c'est des moments...
26:02 - Et je pense qu'ils ne m'avaient pas reconnu, en plus, à ce moment-là.
26:04 - Oui, est-ce que ça a changé quelque chose,
26:06 cet épisode-ci ? - Bien sûr !
26:08 - C'est-à-dire que ça se passe en France, les gens vous reconnaissent ?
26:10 - Pas tout le monde, mais
26:12 je dirais que c'est quand même 90%
26:14 de gens qui me reconnaissent, donc c'est vraiment beaucoup.
26:16 Mais c'est justement ça qui m'a
26:18 permis d'aller dans un endroit,
26:20 comme cette fameuse mine, où il y a un campement
26:22 un peu alternatif,
26:24 où les gens vivent dans des camions, il y a des cheminées
26:26 qui sortent des camions, enfin bon, c'est quand même
26:28 un truc assez formidable, un peu "bad max".
26:30 Et moi, quand j'arrive,
26:32 je ne suis pas comme une équipe de tournage
26:34 ou un journaliste qui arriverait là,
26:36 et qui serait probablement très moyennement
26:38 accueilli. Moi, il voit arriver
26:40 un pote, un copain.
26:42 Et là, c'est tout,
26:44 tu es content de voir le copain, parce qu'ils savent aussi
26:46 que je vais respecter... On revient
26:48 sur le respect, je parlais de respecter les musulmans,
26:50 je reviens aussi sur le respect.
26:52 Ils savent que je vais respecter ce qu'ils disent,
26:54 que je ne vais pas déformer leurs propos,
26:56 première chose, et la deuxième chose,
26:58 c'est que je respecte
27:00 ce qu'ils ne veulent pas que je montre.
27:02 Ils ont confiance.
27:04 Et d'ailleurs, ils ont tellement confiance, qu'on a passé
27:06 la soirée, on a rigolé, ça s'est très bien passé,
27:08 et c'est seulement le lendemain
27:10 qu'il y en a qui m'ont dit "moi, il ne faut pas qu'on me voit".
27:12 - Ah ! - Tu vois ?
27:14 - Donc ils arrivent à oublier les caméras ?
27:16 - Oui, parce qu'ils ont vu arriver
27:18 un pote. - Je refais une tentative,
27:20 après Pékin Express,
27:22 est-ce que NU et CULOTÉ vous ont copiés ?
27:24 Est-ce que NU et CULOTÉ sont plus
27:26 dans la même famille que vous, ou pas du tout ?
27:28 - Ah, clairement !
27:30 Parce que NU et CULOTÉ, d'abord, c'est la même boîte de prod.
27:32 - Ah, vous ne pouvez pas critiquer alors.
27:34 - Ils ont rebondi sur ce que j'ai fait, c'est-à-dire que...
27:36 - Ah, ils vous ont copiés ?
27:38 - C'est pas copié, c'est décliné. - Inspiré.
27:40 - Ça, clairement, bien sûr.
27:42 Et d'ailleurs, moi, quand j'ai lancé "J'irai dormir
27:44 chez vous", personne n'en a voulu.
27:46 Mais quand eux sont arrivés après,
27:48 ça a été beaucoup plus facile, parce que
27:50 les chaînes avaient accepté l'idée
27:52 de donner de l'argent à quelqu'un
27:54 qui leur dit "je sais pas ce que
27:56 je vais filmer". Ça, ça existait pas.
27:58 Aujourd'hui, on pense
28:00 que ça peut marcher.
28:02 Et NU et CULOTÉ, l'intelligence qu'ils ont eue,
28:04 c'est de ne pas faire la même chose.
28:06 Ils sont dans un registre qui est différent.
28:08 Bon, il y a un petit peu le défi qui se donne au début,
28:10 il y a aussi le fait de partir à poil.
28:12 Mais c'est de moins en moins important,
28:14 parce qu'avant, c'était un vrai challenge.
28:16 Aujourd'hui, ils sont habillés
28:18 assez rapidement. Mais,
28:20 ils sont dans un registre qui est différent, parce que
28:22 ils sont plus dans l'humain,
28:24 un peu dans le pathos
28:26 quand même. Et comme ils restent
28:28 dans des pays où ils parlent la langue,
28:30 forcément, ils vont plus loin dans la discussion que moi.
28:32 En revanche, c'est beaucoup moins
28:34 l'aventure, parce que moi, je fais toute la planète,
28:36 et puis, je vais dans des endroits
28:38 qui sont un petit peu plus compliqués que
28:40 ceux dans lesquels ils vont. - Et puis,
28:42 il y a de la bonne humeur avec vous, il y a quelque chose
28:44 d'assez décontracté quand vous êtes en boîte.
28:46 - Je pense qu'il y a de la bonne humeur dans "Nuez culottés" aussi.
28:48 - Non, non, mais c'est pas par rapport à ça. - Ils sont deux aussi,
28:50 ça change. - Ah bah, le fait des deux,
28:52 c'est déjà... - Ils ont une complicité. - Bah, c'est mieux filmé.
28:54 - Ah oui, c'est vrai. - C'est mieux filmé,
28:56 parce que t'en as toujours un qui est occupé à filmer. D'ailleurs,
28:58 c'est pour ça qu'ils ont un drone. Moi, je vais pas me mettre
29:00 un drone en plus, déjà, j'ai trois caméras
29:02 tout seul, il faut que je gère
29:04 la communication avec les gens, enfin...
29:06 C'est un peu du boulot.
29:08 - Le prochain pays, c'est donc l'Algérie ?
29:10 - C'est le prochain, ouais, le prochain à être diffusé,
29:12 c'est l'Algérie, ça va être super, vraiment ça va être
29:14 super. Parce que l'Algérie, vous savez
29:16 quoi ? C'est un pays qui est très, très
29:18 varié. Tu vas à Gardaïa,
29:20 c'est un peu le Moyen-Âge, quand même.
29:22 Et tu vas à Djanet,
29:24 c'est les Touareg. Tu vas
29:26 à Oran, c'est...
29:28 c'est pas la France,
29:30 mais c'est vraiment... c'est vraiment
29:32 très... très moderne, très
29:34 vivant, très... Et puis la Camélie,
29:36 bah la Camélie, c'est la montagne.
29:38 Non, c'est un pays qui est très varié.
29:40 - Faudrait faire une rencontre entre
29:42 Nuit et Culotté et vous ?
29:44 - On a joué à ça ! - Ah, vous l'avez fait ?
29:46 - Vous l'avez fait ? - Il y a eu un crossover ? - Oui, on a fait un crossover,
29:48 c'est d'ailleurs une idée que j'avais eue.
29:50 Ils ont fait un épisode au Pays-Bas
29:52 et du coup, moi j'ai fait un épisode au Pays-Bas
29:54 et à un moment, on s'est
29:56 donné rendez-vous, et on a
29:58 joué à ne pas se voir.
30:00 C'est-à-dire que moi, ils sont
30:02 en train de discuter, je ne sais quoi, et moi
30:04 je passe derrière en cherchant
30:06 mon chemin. Et à un autre moment, moi je les filme,
30:08 ils sont en train de se taper dans la main et
30:10 je fais comme si je ne les connaissais pas.
30:12 Et dans la presse et sur
30:14 les réseaux sociaux, il y avait des mecs qui disaient
30:16 "Il ne les a même pas vus !" - Ah, mais c'était pas un vrai
30:18 crossover. - Bah, je ne sais pas ce que c'est
30:20 qu'un crossover. - C'est un clin d'œil. Un crossover,
30:22 c'est quand... - On fait un truc ensemble.
30:24 - On fait un truc ensemble. - On fera peut-être un jour,
30:26 mais moi, tu sais, à 64 ans,
30:28 je suis un petit peu moins envie de me foutre à poil qu'au début.
30:30 Je suis un petit peu moins beau.
30:32 - Vous avez une date ?
30:34 - Non, non, je n'ai pas de date.
30:36 - Tant que ça marche, un s'abirait l'autre.
30:38 - Oui, tant que ça m'amuse. - Absolument.
30:40 Vous allez découvrir des gens
30:42 incroyables qui ont des vies
30:44 hors normes,
30:46 hors normes mais dans le sens... - C'est la fin ou pas ?
30:48 Parce que je voulais vous remercier, moi. - Bah, pourquoi ?
30:50 - Parce que vous ne m'avez pas posé les mêmes questions
30:52 que tout le monde, et j'ai eu le temps de parler.
30:54 Sans déconner, ça, ça fait plaisir.
30:56 C'est du direct. - Ça nous touche beaucoup.
30:58 - C'est du direct. Et puis on va manger le gâteau, maintenant.
31:00 - C'est con pour ceux qui regardent
31:02 et ceux qui écoutent. A bientôt.
31:04 - Bon anniversaire, il est très beau ce gâteau des 20 ans.
31:06 Bon anniversaire à "J'irais dormir chez vous".
31:08 Donc, on rappelle, RMC Découverte.
31:10 21h10,
31:12 ce soir, évidemment, il y a pas mal de replay.
31:14 Puis on a retenu la liberté
31:16 sur cette chaîne. - Et on peut regarder le numéro
31:18 des 20 ans. - Et le respect.
31:20 Mais lisez le Figaro, c'est un bon papier.
31:22 Allez, on se retrouve dans un instant pour les débats.
31:24 À suivre sur Sud Radio, mettez-vous d'accord, Valérie Expel.

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