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11 mars 1978 : Daniel Guichard apprend la mort de Claude François et se rend immédiatement sur place…

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Transcription
00:00 C'était une ambiance particulière.
00:02 Claude sur son lit de mort,
00:03 Capnin était effondré dans un coin
00:06 et personne parlait ou très peu.
00:08 Le 11 mars 1978,
00:15 je déjeunais avec Lucien Salle
00:17 à côté du boulevard Aiguilles-Ellemans.
00:18 Je m'avais dit à ce moment-là, tu sais,
00:20 je discutais avec Claude hier,
00:21 parce qu'il s'occupait des spectacles de Claude François
00:23 et on a eu beaucoup de choses qui nous ont travaillé
00:27 à cause de la pièce de boulevard
00:29 qui avait un énorme succès qui s'appelait "Si t'es beau, t'es con".
00:32 Et le sujet était simple,
00:33 c'est quand vous avez la gloire, la célébrité,
00:36 tout le monde vous crache dessus,
00:37 vous roule dans la farine et dit du mal de vous en permanence,
00:41 mais dès que vous êtes mort, ça devient formidable, fantastique,
00:44 vous êtes le plus grand, le plus beau, le plus talentueux, le plus génial.
00:48 Et Claude avait eu cette conversation avec Lucien la veille
00:52 et on était en train de parler de ça et le téléphone a sonné,
00:55 c'était un samedi après-midi,
00:57 et il venait d'apprendre que Claude était décédé dans sa salle de bain,
01:01 donc on a fait quelques mètres et on est allé chez Claude
01:05 et c'était l'espèce de... l'événement.
01:09 On parle d'une chose un jour et le lendemain, ça se réalise.
01:12 Il commençait à y avoir beaucoup de fans en bas,
01:15 on est montés et effectivement, dans l'appartement,
01:17 il y avait Kathleen, il y avait la maman de Claude,
01:20 il y avait Jean-Pierre Bourtère qui était là,
01:23 et je crois qu'il devait y avoir une ou deux personnes,
01:25 il y avait très peu de monde,
01:26 et on est restés longtemps quand même,
01:29 parce que c'était une ambiance particulière.
01:32 Claude sur son lit de mort,
01:34 Kathleen était effondrée dans un coin et personne parlait ou très peu.
01:40 Tous les gens qui étaient là, ils n'étaient pas nombreux,
01:42 c'était le cercle autour de Claude,
01:46 on était tous un peu secoués, tétanisés,
01:49 comme ça, c'est la vie, c'est la mort.
01:52 Quand vous avez quelqu'un que vous connaissez un peu,
01:54 que vous aimez bien et que vous apercevez qu'il s'est passé quelque chose d'imprévu,
01:59 on a du mal à se remettre quand même.
02:03 Et dans les jours qui suivaient, j'étais à peu près dans le même état,
02:06 et tous ceux qui le connaissaient étaient à peu près dans cet état-là.
02:10 Les années ont passé,
02:12 cet événement était multiple au niveau des sentiments.
02:16 Il y a l'événement lui-même, il y a le décès de Claude,
02:19 mais il y a tout ce qu'il représentait par avant,
02:21 tout ce qu'il représente toujours aujourd'hui,
02:24 et cette anecdote, "Vous n'êtes que formidable, que quand vous n'êtes plus là",
02:27 ce qui lui disait, c'est réaliser le lendemain.
02:30 Parce qu'à partir de ce moment-là, Claude François est devenu formidable,
02:33 génial, ce qu'il était déjà avant quand même.
02:36 Quand on regarde la séquence de chez les Carpentiers,
02:38 où on est en duo tous les deux, il fallait professionnellement faire l'affaire.
02:42 Il était d'une gentillesse, d'une disponibilité, d'un renvoi,
02:46 comme on dit, il renvoyait la balle au niveau du duo,
02:50 avec beaucoup d'humour, et c'était vraiment très sympa de travailler avec lui.
02:54 Aujourd'hui, il aurait 83 ou 84 ans, mais le personnage était marrant,
02:59 perfectionniste, énervé en permanence,
03:03 gueulant tout le temps, mais d'une manière stressée,
03:07 mais en avance sur beaucoup de monde.
03:10 Les gens me connaissent tel que l'on veut me montrer,
03:14 je suis le mal aimé.
03:17 !

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