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Le sélectionneur de l'équipe de France U17, Jean-Luc Vannuchi, était en direct en visio dans l'émission L'Équipe de choc, sur la chaîne L'Équipe, avant l'entrée en lice des Bleuets dans le Mondial U17, face au Burkina Faso, ce dimanche.

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Transcription
00:00 Coupe du monde de U17, le mondial des moins de 17 ans
00:03 qui débute aujourd'hui en Indonésie et qui est à suivre
00:05 là aussi sur la chaîne l'équipe.
00:06 Alors il y a déjà eu un match tout à l'heure, on verra les images.
00:09 Pour les Bleus, ça commence dimanche à 10h face au Burkina Faso.
00:11 Et nous sommes avec le sélectionneur des petits Bleus,
00:14 Jean-Luc Valucci, qui est avec nous.
00:16 Bonjour coach et bienvenue dans l'équipe de choc.
00:18 Bonsoir plutôt.
00:21 Ah oui, oui, parce que vous êtes à Jakarta,
00:23 donc capitale de l'Indonésie.
00:24 Décalage horaire, il est quelle heure chez vous
00:26 et comment ça se passe l'installation ?
00:27 Vous êtes arrivé lundi, c'est ça ?
00:29 Nous sommes arrivés lundi soir, il est 22h16
00:31 et l'installation est bonne.
00:33 Les autres conditions sont un peu compliquées.
00:35 Nous sommes allés voir le stade de match,
00:37 on a mis plus d'une heure et demie avec l'escorte.
00:40 Donc voilà, Jakarta est une grande métropole
00:42 et ça va être un peu compliqué sur les déplacements.
00:44 C'est bien d'arriver en avance pour se rendre compte de tout ça.
00:46 Alors coach, on rappelle que votre équipe
00:48 est vice-championne d'Europe depuis cet été.
00:50 Vous n'avez plus perdu un match ni encaissé de but.
00:52 On vise forcément un bel objectif sur ce mondial.
00:54 C'est quoi ? C'est dernier carré, finale,
00:56 titre ?
00:57 On va essayer d'aller le plus loin possible.
01:01 Après, il y a beaucoup d'impondérables.
01:03 On fait partie des nations fortes européennes
01:06 puisqu'on a fait une finale contre l'Allemagne, c'est sûr.
01:09 Maintenant, il y a de très belles nations
01:10 représentées à Jakarta.
01:12 Il y a beaucoup d'adaptations à voir au niveau aussi du climat.
01:14 Ce soir, il y a énormément d'orages.
01:16 Il fait 30 degrés avec un ressenti à 42
01:18 avec 80% d'humidité.
01:20 Donc depuis lundi, on est beaucoup dans l'adaptation
01:23 sur les séances d'entraînement,
01:24 ne serait-ce que physiologique pour les garçons
01:26 parce que ce n'est pas simple pour eux pour l'instant.
01:29 Jean-Luc Vannucci, est-ce que le nom de Pierre Boubi
01:31 vous dit quelque chose ?
01:32 Je crois que vous l'avez eu à hausser sous vos ordres.
01:34 Et justement, il y a une question, Pierre.
01:36 Bonjour coach.
01:38 Déjà, j'espère que vous allez bien.
01:41 Je voulais savoir quelle était la différence pour vous.
01:45 Vous avez été coach en club.
01:47 Là, vous êtes passé en sélection depuis un petit moment.
01:49 Qu'est-ce qu'il y a de différent ?
01:50 Comment vous travaillez ?
01:52 Depuis un petit moment, vous êtes à la tête de CU17.
01:56 Bonsoir, Pierre.
01:57 Écoute, gros changement du quotidien.
02:00 La sélection, c'est comme l'EA, c'est une semaine par mois.
02:04 Donc, il faut être très efficient, très efficace en très peu de temps
02:07 avec des turnovers au niveau des joueurs.
02:10 Et puis, en tant qu'entraîneur, on n'a pas le quotidien
02:12 avec la gestion des joueurs.
02:14 Tu as fait partie des joueurs à gérer.
02:16 Donc, c'est plus simple pour moi, on va dire.
02:18 Qui plus est, quand on est en train de jouer,
02:20 en équipe de France, les garçons savent aussi
02:22 qu'ils n'ont pas trop le droit à l'erreur
02:24 parce qu'il y a énormément de joueurs compétitifs en France.
02:27 Mais en tout cas, au niveau de la génération 2006,
02:31 on passe vraiment de très bons moments depuis un petit moment,
02:34 depuis plus d'un an et demi.
02:36 Et tout se passe bien.
02:37 Mais en tout cas, c'est surtout mon quotidien qui change.
02:39 Parce que tu sais qu'on est dans les formations à Clairefontaine aussi.
02:42 Mais en tout cas, j'adore toujours autant le terrain
02:45 et passer du temps avec mes joueurs et les enfants.
02:48 Et passer du temps avec mes joueurs
02:50 et jouer des compétitions comme la Coupe du Monde.
02:52 C'est vraiment très riche, et pour eux, comme pour le staff.
02:55 Je fais un tout petit aparté, coach.
02:56 Il était simple à gérer, Pierre-Boubi.
02:58 Pierrot, je l'ai pris à hausser parce qu'il avait une super entente
03:02 avec Vincent Grani.
03:04 Il y avait ce milieu gauche, Pierre, avec son pied,
03:06 qui donnait, distillé, de très bons ballons à Vincent.
03:10 Après, on a eu des hauts et des bas dans le vestiaire.
03:15 Ça fait partie de la gestion des joueurs de club.
03:17 On va voir les dossiers.
03:19 On dirait qu'il allait dire des joueurs de classe.
03:20 On revient au terrain avec Bertrand Latour.
03:23 Bonsoir.
03:25 Ma question, c'était de savoir, dans cette catégorie d'âge
03:29 qui est assez jeune, est-ce que l'objectif, il est
03:32 nécessairement de gagner ou plutôt de développer des joueurs
03:37 et éventuellement d'instaurer, c'est assez vaste,
03:41 un style de jeu, ce qui est parfois reproché aux équipes de France
03:44 qui performent plutôt bien, et notamment chez l'EA,
03:48 où on a une grande culture de la victoire ou de la haute performance,
03:51 mais pas forcément de style ou d'école de jeu,
03:53 comme peuvent l'avoir les Espagnols.
03:55 Qu'est-ce que vous vous attendez de votre équipe
03:57 et qu'est-ce qui vous aussi vous est demandé par la DTN, notamment ?
04:00 On n'a pas de trame particulière, si ce n'est de jouer le plus possible
04:05 avec une défense à 4.
04:06 Notre objectif en tant que sélectionneur, j'ai eu les 2001 pendant 3 ans,
04:10 aujourd'hui j'ai les 2006, c'est d'amener un maximum
04:13 de joueurs jusqu'au A.
04:15 Ça c'est notre mission.
04:16 Après, dans le style de jeu, on est assez autonome dans nos projets de jeu,
04:20 et puis surtout on est dans l'adaptation par rapport aux générations
04:23 et aux profils qu'on peut retrouver dans les générations.
04:25 Vous pouvez avoir de très bons défenseurs,
04:27 comme beaucoup de latéraux ou peu de latéraux,
04:30 donc vous pouvez ponctuellement jouer à 5 ou pas.
04:32 Donc on est un peu comme dans les clubs,
04:34 on essaye d'avoir un projet de jeu cohérent.
04:36 On fait énormément de réunions avec Yonnel Rouxel
04:38 et tous les sélectionneurs masculins pour parler de projets de jeu,
04:41 et une fois par mois on se retrouve.
04:44 Mais c'est vrai qu'on n'a pas une identité à l'espagnol.
04:47 On est moins lisibles par contre, ça c'est une chance pour nous aussi.
04:50 Voilà, mais notre idée, et la principale idée de la DTN,
04:54 c'est non seulement de former des joueurs,
04:56 parce que moi je peux vous dire qu'avant le championnat d'Europe
04:58 et après le championnat d'Europe, les joueurs sont rentrés en club
05:01 et beaucoup jouent maintenant ou sont dans les groupes de Ligue 1.
05:04 Jouer à très haut niveau en sélection de jeunes
05:07 permet une avancée assez rapide de tous ces profils-là.
05:12 Et en fait, ces gagnants-gagnants en sélection en club,
05:14 les clubs sont très contents de nous les envoyer
05:16 et ils les récupèrent en ayant une progression assez rapide.
05:19 J'ai plein de questions pour vous, on va essayer de faire des questions courtes,
05:21 des réponses courtes aussi, pardon de vous demander ça,
05:23 mais c'est pour avoir le plaisir de vous entendre encore plus longtemps.
05:26 Oui, non, une petite question, parce que moi ce que j'aime beaucoup justement,
05:29 et on le sait les jeunes quand on les coach,
05:32 c'est forcément, il faut forcément faire preuve de plus de pédagogie,
05:35 il faut presque parfois leur apprendre pas mal de choses,
05:38 certains basics, et on voit passer beaucoup de causeries ces derniers temps,
05:42 celle de Thierry Henry, celle d'Hervé Renard.
05:44 Moi j'aimerais savoir ce que vous, vous leur dites pendant ces causeries-là,
05:47 qu'est-ce que vous leur racontez, comment vous les motivez,
05:49 sachant que vous avez parlé tout à l'heure de conditions assez compliquées.
05:52 Donc je voulais savoir en fait ce que vous leur dites pendant ces moments.
05:56 Écoutez, moi on est beaucoup sur l'analyse vidéo en sélection,
06:00 que ce soit avant les matchs pour les adversaires
06:02 ou après pour les retours de matchs, notamment nos joueurs,
06:04 ils ont leur montage individuel tout de suite après les matchs,
06:07 et on débrief avec eux.
06:08 L'idée étant de préparer le match de la meilleure des façons,
06:11 de travailler tactiquement en peu de temps,
06:13 de mettre des choses en place,
06:14 c'est pour ça que nous ça fait 15 mois qu'on travaille sur un projet de jeu
06:17 qui nous semble cohérent à ce jour,
06:19 et la motivation, on n'est pas dans, comment dirais-je,
06:23 on n'est pas trop dans l'émotionnel,
06:24 on est dans la progression du joueur et de l'équipe,
06:28 on n'est pas dans un club, c'est pas la même chose,
06:31 et ce sont des jeunes joueurs, vous l'avez dit,
06:33 ils n'ont que 16 ou 17 ans,
06:35 donc il faut faire attention aux mots qu'on emploie aussi,
06:37 mais en tout cas, leur motivation est grande, ça c'est sûr.
06:40 Pierre-Etienne Minozzo.
06:41 Juste une petite question,
06:42 tout le monde s'accorde à dire depuis des dizaines d'années
06:45 que la formation française est l'une des meilleures du monde,
06:47 mais ce qui est étonnant, c'est que dans cette catégorie
06:49 de la Coupe du Monde des moins de 17 ans,
06:51 en fait on a été champion du monde une fois,
06:53 une fois on a été troisième,
06:54 et sinon on n'a jamais été très performant,
06:56 alors je me demandais, est-ce que historiquement,
06:58 peut-être c'était une catégorie d'âge
06:59 qui a pu être un peu délaissée par le passé,
07:01 parce que c'est étonnant qu'on ait d'aussi bons jeunes joueurs
07:03 et qu'on ait peu performé dans cette compétition, historiquement.
07:06 Oui, c'est vrai, c'est le 2002 qu'on fait demi-finale au Brésil,
07:10 déjà pour y aller, il faut être dans le dernier carré de l'Euro,
07:13 donc c'est déjà une étape importante à franchir
07:16 pour arriver à la Coupe du Monde,
07:18 et ce n'est pas tous les ans, c'est tous les deux ans,
07:20 donc c'est vrai qu'on sort souvent des poules
07:22 et on ne va pas très loin,
07:24 parce qu'on tombe souvent sur des nations assez fortes
07:26 tout de suite derrière,
07:27 il y a des générations,
07:29 donc si vous tombez contre l'Espagne,
07:31 nous on peut potentiellement jouer l'Allemagne,
07:33 on a perdu en finale à l'Euro déjà en 8e de finale,
07:35 on peut jouer potentiellement aussi l'Argentine,
07:37 donc voilà, il y a aussi les aléas du tirage
07:40 et des résultats dans les poules,
07:42 donc je pense qu'il y a de la qualité en France,
07:45 tout le monde le sait, il s'accorde à le dire,
07:47 après il y a pas mal d'aléas, c'est comme dans toutes les compétitions.
07:49 - Dernière question, Jean-Luc Vannucci,
07:51 sélectionneur des U17 avec notre joueur de classe,
07:53 non de club, Pierre Boubit.
07:55 - Non, en fait je voulais savoir si justement,
07:57 parce que les U17 c'est quand même un âge assez capital
08:00 pour passer justement les tapots dessus,
08:02 est-ce que vous vous sentez cette différence du joueur
08:04 qui est passé entre vos bras en U17,
08:07 qui est reconnu après justement dans les clubs de Ligue 1, Ligue 2,
08:11 ces joueurs, est-ce qu'ils passent vraiment un cap
08:13 à partir de ce moment-là ?
08:15 - Oui Pierre, ce que je disais en amont,
08:18 aujourd'hui vous avez Junior Compi
08:20 qui est titulaire à l'Orient Ligue 1,
08:22 on va pas parler de Warren Zahir-Emery
08:24 qui fait partie de la génération 2006
08:26 et qui pourrait potentiellement être avec nous aussi,
08:28 et plus de la moitié de l'effectif a déjà signé pro.
08:31 Et ça, en 2002 il n'y avait pas ce problème-là,
08:35 aujourd'hui les joueurs signent de plus en plus tôt professionnels,
08:37 jouent de plus en plus,
08:39 Mathis Lambert d'un joueur en Europe-Alligue avec Rennes,
08:41 Bastien Mepeyou a fait un match titulaire à Nantes en Ligue 1,
08:44 donc c'est un accélérateur de performance la sélection,
08:47 ça c'est une certitude parce que nos adversaires sont de très grande qualité.

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