Encore buteur face à Fribourg (3-1), Xavi Simons continue de rayonner en ce début de saison avec le RB Leipzig. Le Néerlandais bénéficie du savoir-faire du club allemand pour prouver qu'il a les épaules pour le plus haut niveau, comme l'explique David Lortholary dans Tour d'Europe, disponible en podcast. (Real : A.Ducardonnet/Q.Guichard)
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00:00 On vient te voir David parce qu'il y a un nom bien connu des supporters parisiens qui fait beaucoup parler en Allemagne cette saison.
00:07 Comme il avait fait beaucoup parler au PSV Eindhoven la saison passée, c'est Xavi Simons qui est prêté, on le rappelle par le Paris Saint-Germain à Leipzig,
00:17 et qui a réussi un début de saison époustouflant tout simplement dans son adaptation au club.
00:22 18 matchs, 6 buts, 8 passes décisives.
00:25 La première question est simple, on dit quoi autour de Xavi Simons en Allemagne ?
00:30 C'est le Leistungsträger, c'est le porteur de performance à Leipzig en ce moment très clairement.
00:36 C'est un joueur de 20 ans qui a les frêles épaules, mais qui a surtout une insouciance dans le bon sens du terme,
00:43 qui fait que comme hier sur ce formidable but à l'entrée de la surface…
00:47 C'est presque sa spéciale maintenant, c'est enroulé…
00:49 C'est ce que je me suis dit au moment où le ballon vient se glisser au ras du poteau, le geste juste, le geste parfait, avec juste la puissance qui est nécessaire.
00:59 Le porteur de performance, alors il n'est pas tout seul dans cette équipe de Leipzig, il y a un gros savoir-faire sur le recrutement,
01:06 sur les talents, sur la capacité à former une équipe très vite, chaque fois que des joueurs s'en vont,
01:12 et Dieu sait s'il y a des joueurs qui s'en vont chaque saison de Leipzig, de la Galaxy RB.
01:17 Mais oui, c'est vraiment le joueur qui aujourd'hui fait la différence.
01:21 Il a ouvert le score hier dans un match difficile, contre un adversaire difficile.
01:26 Fribourg, ce n'est jamais facile de se dépêtrer de ce collectif, et c'est lui qui fait la différence.
01:31 Il me rappelle Christophe Ancuncu dans d'autres qualités, mais simplement pour vous dire que Cyril, c'est un joueur qui arrive,
01:38 qui ne se pose pas trop de questions, et qui délivre ses performances, semaine après semaine.
01:44 Leipzig a connu un petit creux avec une élimination en coupe, je crois que c'était contre Wolfsburg,
01:49 une défaite aussi en championnat qui a mis un petit coup d'arrêt, et hop, on redémarre juste derrière,
01:55 sans se poser tellement de questions, comme je disais.
01:57 Il y a une très bonne intégration pour lui, il y a cet instinct qui fait qu'il va débloquer des situations parfois compliquées,
02:07 et puis il y a aussi cette relation avec les autres.
02:09 Il faut dire un mot de Loïs Openda, qui est devant lui et qui vient du championnat de France.
02:13 C'est pour ça que j'évoque Ancuncu, cette capacité à se fondre dans un collectif très vite en quelques semaines,
02:21 et à performer de telle sorte que RB Leipzig continue d'avoir pour objectif une qualification en Ligue des Champions en fin de saison,
02:28 comme toujours ces derniers temps.
02:30 N'oublions pas que cette équipe fait tout très bien, très vite.
02:33 Elle a mis une dizaine d'années à monter de la 7e division aux places européennes.
02:37 Tu parlais de la spécificité du recrutement à Leipzig.
02:40 Moi, ce qui m'interroge, c'est de savoir si on s'attendait en Allemagne à avoir un joueur déjà aussi prêt,
02:46 que ce soit physiquement, que ce soit techniquement, et même aussi décisif.
02:50 On a vu son premier but en Ligue des Champions la semaine passée, ce nouveau but-là.
02:54 Peut-être qu'on se disait que ça va prendre un peu plus de temps pour lui, qui découvre un nouveau championnat.
02:59 Que ça soit aussi rapide, est-ce que c'est un motif de surprise ?
03:02 Alors, c'est des sorciers, c'est des magiciens à Leipzig.
03:05 Ce que je veux dire, ce n'est pas la première fois qu'ils nous ont concocté des joueurs qui réussissent.
03:10 Il y a eu quelques échecs.
03:12 On pense notamment au grand Sorloth en attaque, qui est reparti sans avoir pu mettre sa patte sur cette équipe.
03:19 Il y a eu quelques échecs, mais en fait, le point commun à Leipzig, c'est que souvent, l'intégration fonctionne.
03:25 Peut-être qu'il y a une explication aussi, Cyril, c'est qu'il n'est pas seul.
03:30 C'est-à-dire que s'il n'est pas là, s'il est absent, si on fait du turnover, il y a d'autres joueurs crédibles dans une équipe comme ça.
03:37 On a évoqué Openda, on peut évoquer Benjamin Shechko, le grand attaquant venu de Herbes-Salzbourg.
03:44 Ça veut dire qu'il y a peut-être un peu moins de pression sur les épaules de ces jeunes qui ne débutent certainement pas,
03:51 mais qui ont à faire leur preuve.
03:54 Il y a peut-être un peu moins de pression parce qu'on ne va pas leur dire qu'il faut que tu réussisses.
03:58 Il y a un plan A, il y a un plan B, il y a un plan C.
04:00 Il y a Emil Forsberg aussi, qu'on connaît, le Suédois, qui peut tout à fait dépanner avec un peu plus d'expérience.
04:06 Et peut-être que ça met aussi en confiance cette jeunesse-là.
04:09 Il a une vingtaine d'années maintenant, Chavis Simons.
04:11 On s'attendait à ce qu'il performe, bien sûr, à Leipzig.
04:14 Pourquoi ? Parce que l'environnement est bénéfique.
04:18 On l'a vu par le passé et on le voit encore aujourd'hui.
04:21 En fait, ce n'est pas une surprise parce que d'autres l'ont réussi avant lui.
04:24 [Générique]