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Il est 6 heures avec Gad Elmaleh. Au programme du premier épisode de la saison 2 de notre podcast, un voyage dans le temps et dans l’univers de l’humoriste et acteur… Quelle activité Gad Elmaleh associe-t-il à 6 heures ? Dans quel pays le temps s’arrête-t-il pour lui ? Quel moment souhaiterait-il ralentir et pourquoi ? Et, au contraire, quand voudrait-il que ce dernier s’accélère ? Il était une fois un Voyage dans le temps, le podcast original de la journaliste Laura Tenoudji, qui aborde l’heure qui tourne de façon inédite.

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Amusant
Transcription
00:00 Il est 6 heures du matin et j'ai la chance d'être avec Gad Elmaleh. Bonjour.
00:03 Bonjour.
00:04 Pourquoi 6 heures du matin ?
00:22 Parce que c'est l'heure qui s'invite dans ma vie, dans ma tête, dans mon cerveau, dans mon lit, dans ma journée.
00:32 Et c'est l'heure qui me propose le chant des possibles infinis.
00:37 C'est-à-dire qu'à 6 heures du matin, j'ai alors de la rumination certes, et puis ça commence à bouillonner.
00:44 Mais il y a une joie à 6 heures du matin et il y a plein de choses qui sont possibles.
00:49 Alors à 6 heures du matin, avant de rentrer et de répondre à cet appel, j'essaie de me poser, de méditer ou de prier.
00:56 Et après de rentrer dans le 6 heures. On va dire 6 heures 5 alors.
00:59 6 heures 20.
01:00 6 heures 20, parce qu'une méditation c'est 20 minutes normalement.
01:02 Donc vous êtes matinal ?
01:03 C'est une bonne déduction je trouve par rapport à ce que je viens de dire.
01:07 Mais vous ne saviez pas que vous étiez avec une journaliste ultra brillante ?
01:12 Vous êtes en train de le découvrir.
01:13 C'est de l'investigation.
01:14 Non, non, très matinal. Et j'aime beaucoup le matin. J'ai une grande joie, j'ai de l'amour le matin.
01:22 Vraiment, il faut me prendre au réveil, c'est là où je suis. Je pense le mieux.
01:27 Attention, c'est un message.
01:29 C'est un message, oui. A vie au lève-tôt.
01:32 Est-ce que vous êtes ponctuel ?
01:34 Très. Je suis ponctuel de manière obsessionnelle. Je suis intolérant avec les gens pas ponctuels.
01:43 Je suis très frustré quand quelqu'un me fait attendre ou n'est pas ponctuel,
01:49 parce que ça installe quelque chose qui est... Je sais où je suis très ponctuel.
01:52 Vous l'avez toujours été ?
01:54 Je crois, oui. Mais je dois dire que ce n'est pas uniquement une qualité, c'est la conséquence de mon anxiété.
01:59 Et c'est la conséquence de... Alors il y a de l'éducation, certes, il y a du savoir-vivre,
02:03 il y a du professionnalisme, mais il y a de l'anxiété aussi.
02:06 D'ailleurs, pour arriver à l'heure, c'est ce que les gens en retard ne comprennent pas,
02:10 on doit arriver en avance en fait. On ne peut pas arriver à l'heure, personne n'arrive à l'heure.
02:14 Tu arrives en avance pour être à l'heure. Alors que les gens qui arrivent à l'heure,
02:19 ils sont en retard, et les gens qui sont en retard, ils arrivent très en retard.
02:22 Mais je dois apprendre aussi à tolérer que c'est une difficulté pour certaines personnes.
02:29 Et il y a des gens très respectables, que j'aime énormément, qui sont incapables d'arriver à l'heure.
02:36 Oui, parce qu'ils sont anxieux d'arriver à l'heure et d'attendre.
02:39 C'est ça, ils ont le phénomène inverse.
02:42 Oui, il y a des gens que j'aime beaucoup dans mon entourage qui arrivent tout le temps en retard.
02:47 Moi, je n'arrive pas à m'y faire en fait.
02:49 Est-ce qu'il y a un retard qui a changé votre vie ?
02:51 Alors peut-être pas le vôtre, mais celui de quelqu'un d'autre. Ou un retard d'avion ?
02:56 C'est incroyable, je pense à un avion. Un jour, j'étais dans un avion pour partir à New York,
03:01 et cet avion n'a jamais décollé.
03:05 Et j'étais assis à côté d'une dame.
03:08 Et on était embêtés, l'avion partait pas, c'était long.
03:14 Donc on a parlé pendant 3 ou 4 heures.
03:17 Et cette dame... En fait, c'était à New York, Paris.
03:24 Et cette dame, on a eu une espèce de coup de foudre en fait.
03:27 Amicale, affectif.
03:31 Et elle m'a dit "je vais vous ramener en ville, vous voulez un hôtel, vous avez tout ce qu'il vous faut."
03:37 On a passé 5-6 heures, c'est le cas de le dire, on a passé la nuit ensemble.
03:42 Mais à parler. Et cette femme, elle s'appelle Diane Von Furstenberg.
03:47 C'est une...
03:48 Grande créatrice de mode.
03:49 Grande créatrice de mode. C'est surtout une femme très engagée pour la cause des femmes.
03:55 Une femme exceptionnelle et qui a différents combats dans sa vie.
03:58 Alors elle est une icône de la mode.
04:01 Et depuis on est très proches. Je l'aime d'amour.
04:04 Et à chaque fois je dis "j'ai passé une nuit avec Diane, c'est la première fois qu'on s'est rencontrés, c'était dans un avion."
04:10 Donc ça, ça m'a marqué en tout cas.
04:14 Je dois dire aussi et rajouter que la rencontre m'a marqué pour d'autres raisons.
04:17 C'est que quand je suis allé vivre aux Etats-Unis, que j'ai commencé à faire du stand-up et tout ça,
04:22 on est devenus amis et c'est grâce à elle que j'ai pu passer dans des talk-shows américains et tout.
04:26 Parce qu'elle m'a aimé.
04:29 Elle a fait venir à mon show des grands animateurs comme Seth Meier.
04:33 Après j'étais chez Jimmy Fallon.
04:35 C'est en grande partie grâce à Diane.
04:37 Parce qu'elle a amené ces gens-là pour voir mon talent.
04:40 Elle a organisé des dîners pour me connecter avec eux.
04:43 Et donc, je lui dois beaucoup.
04:46 Enfin, c'est pas que je lui dois beaucoup.
04:48 J'aime pas cette expression mais je pense beaucoup à elle là tout de suite.
04:52 Donc comme quoi finalement, une annulation de vol peut changer un destin.
04:57 Voilà, merci Air France.
05:00 Et est-ce que vous prenez très souvent l'avion ?
05:03 Est-ce que justement c'est un moment où le temps s'arrête pour vous ?
05:07 Alors l'avion, j'ai besoin de plus en plus.
05:10 J'emprunte une ligne que vous connaissez très bien,
05:13 qui est la navette Nice-Paris-Paris-Nice.
05:16 Beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
05:18 Parce que mon fils est à Monaco et que je vais souvent le voir.
05:21 Et j'ai besoin d'être près de lui, envie d'être près de lui.
05:24 Donc c'est un vol court, c'est celui que je prends le plus.
05:27 Mais j'essaie de faire comme si j'étais pas dans l'avion en fait.
05:31 D'ailleurs, c'est très important pour moi qu'il y ait du wifi.
05:34 Parce que je continue à faire des choses.
05:37 Et comme je suis quelqu'un d'impatient,
05:40 et que je trouve les vols longs, et que je m'ennuie,
05:43 je n'arrive pas toujours à lire dans l'avion.
05:46 Donc il faut que je fasse des choses, que je continue à travailler,
05:48 que j'écrive, que je fasse des plannings, des trucs.
05:50 Et là, oh, j'arrive. Et je médite aussi.
05:53 Donc je choisis de faire ma méditation dans l'avion,
05:55 comme ça déjà, ça me prend 20 minutes.
05:57 Je cherche en fait ce qui peut me faire vraiment passer du temps.
06:02 Mais le wifi dans l'avion, pour moi, c'est indispensable.
06:05 Je ne comprends pas les compagnies qui n'ont pas de wifi dans l'avion.
06:08 L'avion, vous avez fait voler un avion, vous pouvez mettre du wifi.
06:12 Et quel rapport vous entretenez avec le temps ?
06:15 Là, vous nous dites qu'il faut toujours être en activité.
06:18 Donc est-ce que vous courez toujours après le temps ?
06:21 Vous avez besoin de le remplir ?
06:23 Je crois.
06:25 C'est pour ça que je suis là.
06:27 Non, je crois.
06:29 Je me fais piéger parfois, parce que je vois parfois dans mes plannings,
06:33 je vois un trou.
06:35 Je vois un espace où il n'y a pas grand-chose.
06:38 J'ai un réflexe qui est con, c'est que j'appelle mes équipes
06:41 et je dis, il y a quoi le 12, 13, 14, 15 ?
06:45 Il n'y a rien. Maintenant, il n'y a rien.
06:48 Je dis, mais on ne met rien.
06:50 Et en fait, ils mettent des choses, et puis après, je me plains.
06:53 Je dis, pourquoi on a mis ça ? Mais c'est toi, ta vie.
06:56 Et en fait, j'ai peut-être la peur du vide, en tout cas.
06:59 La peur de ne pas être occupé.
07:02 Moi, maintenant, le fait d'être près de mes enfants,
07:06 de passer du temps avec les deux enfants,
07:10 je me dis, je n'ai pas besoin de courir après les choses.
07:14 Donc, ça se calme un peu avec le temps.
07:17 Et le temps allié ou ennemi ?
07:19 Allié. Ah oui, allié total.
07:22 Le temps allié, quand on en a, quand on n'en a pas,
07:25 comment transformer cette énergie quand il n'y a pas assez de temps ?
07:29 Moi, j'adore jouer avec le temps. J'adore aussi transformer le temps.
07:33 J'adore aussi... Je suis toujours fasciné
07:36 par la quantité de choses qu'on peut faire en peu de temps.
07:39 Je ne pense pas qu'il faut du temps,
07:42 à part pour la réflexion, mais je suis plutôt réactif.
07:46 Et j'aime les gens qui sont réactifs.
07:49 Et je crois que plus on a de choses à faire, et plus on a le temps.
07:53 Ça paraît paradoxal, mais plus on est occupé, plus on a le temps,
07:56 plus on maîtrise le temps. Bien souvent, les gens que je connais
07:59 qui ne font pas beaucoup de choses, ils sont débordés.
08:02 J'ai des potes qui ne font pas beaucoup de choses, ils sont...
08:05 Demain, oh là là, je... Et j'ai des potes à côté
08:08 qui ont des agendas de ministre, mais qui savent qu'à 16h,
08:11 ils peuvent vous parler, pendant 5 minutes.
08:14 Et c'est un vrai temps qu'ils vous donnent. Je comprends ça.
08:17 Après, je ne juge pas ceux qui ont beaucoup de temps.
08:20 Mais c'est vrai qu'on peut être débordés par le fait
08:23 de ne pas savoir gérer ce trop de temps qu'on a.
08:26 Vous dites que vous méditez beaucoup. Est-ce que vous méditez
08:29 au temps qui reste ?
08:32 Oui, mais je le pense différemment aujourd'hui
08:35 de par ma quête et mon chemin spirituel
08:40 qui fait que mon anxiété face à la mort s'est beaucoup apaisée.
08:44 Et le temps qui reste, c'est vraiment quelque chose
08:48 de très beau, de très positif. C'est vraiment du bonus chaque jour.
08:52 C'est dur à intégrer. Je ne le pense pas tous les jours.
08:55 Aujourd'hui, je suis dans un bon jour, donc je le pense, je le vis,
08:58 je le ressens.
09:02 La seule raison qui me ferait dire
09:07 que je ne voudrais pas que la mort vienne vite,
09:12 c'est vraiment parce que j'aime beaucoup ce qui se passe dans la vie.
09:16 C'est une super expérience.
09:19 Si on me demande de la noter à la fin, quelle a été votre note sur cette expérience ?
09:24 Pour l'instant, elle est plutôt bonne.
09:26 Moi, je mets cinq étoiles.
09:29 Franchement, c'est une expérience avec tout ce que ça comporte,
09:36 avec les souffrances, les surprises, les joies, les peines,
09:41 les rencontres, surtout les rencontres, les belles rencontres.
09:46 C'est un manège. Moi, j'adore ça.
09:50 Est-ce que vous mettez cinq étoiles ?
09:52 J'adore la vie, c'est super. Moi, je conseille à tout le monde.
09:55 Je conseille à tout le monde, vraiment.
09:58 Est-ce que vous mettez cinq étoiles à cette citation de La Bruyère qui dit
10:01 "Le temps affaiblit l'amour, mais renforce l'amitié" ?
10:04 "Le temps affaiblit l'amour, mais renforce l'amitié".
10:09 Alors, je vais commencer par la deuxième partie de la citation.
10:12 Je crois profondément que le temps renforce l'amitié, vraiment.
10:17 Est-ce qu'il affaiblit l'amour ?
10:20 Waouh ! Waouh ! La passion, je dirais, pas l'amour.
10:25 Parce que l'amour avec un grand A, l'amour, l'amour...
10:29 Non, avec le temps, non, moi, je ne suis pas d'accord.
10:31 C'est la passion que ça... Non, je vois mes parents qui sont mariés
10:35 depuis 52 ou 53 ans, je pense que leur amour est chaque jour plus grand.
10:40 Leur passion est beaucoup... C'est normal, peut-être beaucoup moins forte.
10:45 C'est différent, les rapports changent.
10:46 Ce n'est pas moi qui vais donner des grandes leçons sur le couple.
10:48 Ce n'est pas là où j'ai été.
10:50 Et vous, ils ne vous ont pas tout appris ?
10:51 Ben non, je n'ai pas reproduit le chemin, d'ailleurs.
10:53 Et ce n'est pas moi qui vais donner des leçons.
10:56 Mais je ne suis pas sûr que ça affaiblisse l'amour.
11:00 Ou alors, reprendre Frédéric Begbeder, qui disait que ça durait trois ans.
11:06 Oui, donc il faut changer régulièrement.
11:07 Moi, je ne suis pas d'accord avec lui. Je dis quatre ans.
11:10 [Rires]
11:12 Et quel est le temps qu'il vous faut pour déconnecter ?
11:16 Je reviens à la méditation. C'est un cadeau qu'on m'a fait.
11:19 C'est un cadeau que m'a fait un homme pour qui j'avais beaucoup d'admiration,
11:22 qui n'est plus de ce monde, qui s'appelait Georges Shapiro,
11:24 qui est le manager de Jerry Seinfeld, l'humoriste qui m'a donné envie de faire ce métier,
11:29 qui est mon ami, mon modèle.
11:32 Et il m'a offert un jour une formation en méditation avec Bob Roth,
11:35 qui est celui qui dirige l'Institut David Lynch à New York.
11:39 Il m'a offert... Il me dit que c'est une bourse.
11:42 Il m'a offert la formation.
11:45 Et j'ai appris la méditation.
11:47 Et la méditation transcendantale, ce que ça a de très fort, de très puissant,
11:50 c'est qu'on est capable, mais vraiment, avec plus ou moins de réussite,
11:55 en fonction des journées qu'on a, on est capable d'éteindre.
11:59 Moi, je peux vraiment éteindre le système 20 minutes dans la journée.
12:03 Je peux l'éteindre. Et je sais le faire.
12:06 C'est un cadeau, c'est un trésor que j'ai.
12:09 Et je le fais... Je ne l'ai pas fait ce matin. J'aurais dû.
12:13 On le fait un peu ici, quelque part.
12:16 Un petit peu. Mais en même temps, la méditation te demande de ne pas monter
12:22 dans les wagons qui passent devant toi. Là, on monte dans chaque wagon.
12:25 Et le secret de la méditation transcendantale, finalement,
12:28 c'est de laisser les pensées vous traverser.
12:31 Parce que tout le monde dit "pense à rien".
12:33 Personne ne pense à rien. Et moi, je n'ai pas envie de penser à rien.
12:35 C'est comme les gens qui disent...
12:37 Ou alors, tu es en train de te faire masser, et la personne te dit
12:40 "ne pensez à rien, débranchez, déconnectez".
12:43 Ah non, non, non. Moi, je veux penser à tout.
12:46 Je veux penser à tout. Je veux même trouver des réponses.
12:49 Alors, c'est différent. Dans un moment... On ne va pas comparer
12:52 un moment de détente, un bain, un massage ou une méditation.
12:55 Bienvenue dans le podcast "Bien-être".
12:58 Health and Laura.
13:01 Non, mais la méditation, en tout cas, c'est un principe
13:04 qui fait qu'il faut accepter les pensées qui te traversent l'esprit
13:09 sans embarquer dedans. C'est le secret.
13:12 Et c'est très difficile. Essayez, n'importe qui,
13:15 essayez de fermer vos yeux.
13:18 Plein de pensées vont vous traverser. Vous allez être très fort le jour
13:21 où la pensée, vous allez laisser traverser votre esprit
13:25 sans monter dedans.
13:27 Est-ce qu'il y a un temps qui vous manque ?
13:29 Vous voudriez avoir plus de temps pour faire quelque chose en particulier ?
13:33 Moi, le plaisir ultime, celui que je ressens,
13:37 qui est le plus fort de tous, le plaisir,
13:41 c'est le plaisir qu'on a quand on fait une blague sur scène
13:45 qui est nouvelle et qu'on est envahi de joie parce qu'elle marche.
13:51 Et la dernière vanne que vous avez testée ou que vous allez tester ?
13:55 Je pense que c'est ce que j'ai noté off, micro,
14:02 avec votre collaborateur qui s'appelle Baltazar.
14:07 Et je pensais que Baltazar, c'était plus un prénom pour des enfants.
14:11 Et après, je vous ai dit qu'il fallait qu'on change de prénom en fonction de nos âges.
14:14 Ce n'est pas au stade de vanne, là. C'est dit en mode pas drôle.
14:18 Mais je crois que ça peut faire quelque chose de dire,
14:20 en fait, on a un prénom à la naissance et en fonction de,
14:23 même comment on évolue physiquement, on devrait changer de prénom.
14:26 À mon avis, on devrait avoir 7, 8 prénoms.
14:28 Et tu ne peux pas être très, très vieux et t'appeler Chloé ou Lilou.
14:32 Tu ne peux pas être un nouveau-né et t'appeler Marcel ou Albert.
14:37 Ou peut-être, je ne sais pas.
14:39 Merci beaucoup, René.
14:42 C'était un plaisir de vous recevoir dans ce podcast.
14:44 Écoutez, Jacqueline.
14:45 Merci.
14:47 Sous-titrage Société Radio-Canada
14:51 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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