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Vainqueur, en compagnie de Sébastien Josse sur « Banque Populaire », de la Transat Jacques-Vabre dimanche, Armel Le Cléac'h est revenu dans « L'Équipe de choc » sur la course et les heures qui ont suivi l'arrivée à Fort-de-France (Martinique).

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Transcription
00:00 du ring à la voile, il n'y a qu'un pas puisqu'on a un autre invité qui nous attend en direct dans l'équipe de choc
00:04 qui était déjà avec nous la semaine dernière en pleine mer.
00:06 Cette fois ça y est, il est arrivé hier soir 23h20.
00:09 Armel Lecléache a remporté la Transat Jacques Vabre avec son co-skipper Sébastien Joss à bord de Banque Populaire.
00:14 On le rappelle, on est dans la catégorie ultime.
00:16 Il a relié Le Havre à Fort-de-France en Martinique, la route du café, en 14 jours et un petit peu plus de 10 heures.
00:21 Et il est avec nous, Armel, bonjour.
00:23 Et je crois que tu as bien écouté un petit bout de l'interview de Benoît St-Denis.
00:27 Ça t'intéresse le MMA ? C'est un autre sport.
00:30 Ah oui, c'est un autre sport, je suis impressionné.
00:33 Les photos, c'était impressionnant, la musculature.
00:36 Et puis oui, j'ai pu comprendre qu'il avait gagné un gros match.
00:39 Bravo à lui, ça fait plaisir de voir que les Français brillent sur la scène étrangère.
00:44 On dit un combat, Armel, on va tout apprendre. Mais nous aussi on apprend, t'inquiète pas.
00:47 Bon déjà, bravo. Est-ce que tu as bien fêté ça ?
00:49 Ça c'est la première question qui nous intéresse beaucoup dans cette émission.
00:52 C'est la soirée.
00:53 Oui.
00:54 Très important, la soirée.
00:55 Tu as pu célébrer avec ton pote Sébastien Joss.
00:58 Oui, on a fait une belle soirée hier soir avec toute l'équipe.
01:01 On a bien profité, on a fini dans la piscine, on a bien rigolé, c'était sympa.
01:04 Mais ce matin, il a fallu se lever tôt parce qu'il y avait pas mal d'interviews.
01:07 Et puis le décalage horaire, le réveil était très matinal, donc ça piquait un peu.
01:11 Comment ça s'est passé l'accueil à Fort-de-France ?
01:13 Parce que vous êtes quand même arrivé aux alentours de minuit.
01:15 Il y avait un monde fou, ça doit être génial de vivre ça.
01:18 Tu t'attendais à ce qu'il y ait un peu de monde ?
01:22 C'était incroyable. Déjà sur l'eau, il y avait plein de bateaux.
01:25 Il fallait faire gaffe parce que de nuit, il y avait plein de bavettes et de zodiacs.
01:28 Donc il fallait éviter de rentrer dedans.
01:30 Et puis après à terre, sur les pontons, sur les quais, c'était énormément de monde.
01:33 C'était génial.
01:34 Ça fait du bien de voir tous ces gens à l'arrivée.
01:37 Puis c'est fou qu'il y a deux ans, ce n'était pas du tout la même ambiance.
01:40 Il y avait des mouvements un peu sociaux ici en Martinique.
01:43 Il y avait eu des grèves et du coup, tout était fermé.
01:46 C'était même couvre-feu à 19h, donc il n'y avait personne pour nous accueillir.
01:49 Là, c'était toute l'ambiance et une grosse fête.
01:52 C'était sympa de voir l'accueil qu'on a pu avoir hier soir en Martinique.
01:56 C'est chouette.
01:57 Qu'est-ce qu'on fait quand on se retrouve tout seul dans sa chambre d'hôtel
02:00 avec tout le confort moderne ?
02:02 Armel, balance-nous, c'est quoi ? Un bon bain chaud ?
02:05 Une bonne douche, ça fait du bien déjà.
02:09 Parce qu'en plus, les derniers jours, on a allongé l'équateur, le Brésil.
02:13 Donc il était quand même très chaud à bord du bateau.
02:15 On a beaucoup manœuvré, donc on a beaucoup transpiré.
02:17 On n'a pas vraiment eu le temps de s'occuper de l'hygiène de nous deux à bord.
02:22 Il était temps de prendre une douche, ça fait du bien.
02:24 Et puis, un bon lit aussi, avec pas de bruit, pas de sifflement.
02:30 Et puis, personne qui vous réveille au bout de deux heures pour aller prendre la barre.
02:33 C'est plutôt confortable.
02:34 Des images de l'arrivée.
02:36 Là, on dirait Benoît Saint-Denis qui sort de son combat.
02:39 Tu fends la foule, prêt à sortir du ring.
02:42 Pierre Boubier, une question.
02:43 Salut Armel, moi je voulais savoir, je ne suis pas un expert en voile,
02:46 mais j'ai l'impression, en tout cas c'est ce que vous dégagez avec ton coéquipier,
02:51 vous avez fait quasiment une course parfaite.
02:53 On a commencé de le couvrir du début, j'ai l'impression que c'est passé en deux jours,
02:59 tellement c'est allé vite.
03:00 Tu as la même impression que moi ou je me fais des films ?
03:03 Non, mais c'est vrai, tu as raison.
03:07 Il y a des fois comme ça où tout se passe super bien à bord du bateau, de la course.
03:11 On avait l'impression de dérouler un fil, comme dans les meilleurs jours,
03:17 où la météo était pour nous, la stratégie, les manœuvres,
03:21 on n'a pas eu de problème technique, que des petits trucs mineurs.
03:24 Et puis on s'est retrouvés assez vite en tête de course.
03:27 Il y a eu bien sûr un duel acharné jusqu'au bout avec SVA,
03:31 parce qu'ils n'étaient pas très loin de nous, ils nous ont même doublé à un moment,
03:33 mais on n'a jamais douté.
03:34 Et c'est vrai qu'on sentait qu'il y avait vraiment la capacité d'aller gagner cette Transat.
03:40 C'est un objectif cette année, mais pas évident,
03:43 parce que ça fait un moment qu'on cherchait une grande victoire,
03:46 on avait eu des difficultés ces derniers mois.
03:48 Et là, en 8 minutes de course, tout s'est bien passé,
03:52 et 14 jours, c'est passé très vite.
03:54 Comme tu dis, on a l'impression d'être parti hier, parce qu'on n'a pas arrêté.
03:57 Ça a été hyper complet, on a eu des conditions météo dans tous les sens,
04:02 un peu la guerre pour partir, parce qu'il est temps qu'on s'échappe
04:05 avant que la tempête qui a sévi en Bretagne arrive.
04:08 On a eu des météos derrière, des météos variés jusqu'au bout,
04:11 notamment sur la fin, des alizés sous-tenues,
04:14 ça allait très vite ces dernières heures, on a fini à 40 nœuds de vitesse,
04:17 c'était assez pleufant.
04:19 Ce qui est surprenant, c'est que vous avez déjà beaucoup gagné,
04:22 tous les deux, que ce soit toi ou Sébastien Joss.
04:25 Un Vendée Globe, trois solitaires, je rappelle rapidement le palmarès.
04:28 La Transat, c'était une première pour toi,
04:30 mais on a l'impression que tu es comme un gosse à l'arrivée,
04:32 que c'est la première fois que tu gagnes une course, il y a beaucoup de fraîcheur.
04:36 Oui, il y a l'euphorie de l'arrivée, on tient un peu sur les nerfs.
04:39 Hier soir, on était vite fatigué, mais oui, on a vraiment savouré cette victoire.
04:46 On revient un peu de loin, il y a un an sur la route du Rhum,
04:49 ce n'était pas du tout la même ambiance, on avait cassé une dérive après 24 heures de course.
04:53 Du coup, j'étais revenu à Lorient, on a réparé, on était reparti.
04:56 J'avais fini dernier, ce n'était pas du tout la même ambiance.
04:59 C'est aussi tout le travail ces derniers mois qui finit par payer.
05:03 On n'a pas des combats, des rendez-vous, des matchs toutes les semaines.
05:09 On a une ou deux grandes courses par an, avec d'autres rendez-vous au moins médiatiques.
05:13 C'est toujours impressionnant et ça fait du bien d'être présent quand il y a ce grand rendez-vous.
05:21 C'était la Transat Jacques Vabre cette année, et on a su réussir et gagner cette course.
05:26 On a profité avec Sébastien, on a vécu des carrières un peu similaires,
05:32 on a eu des moments plus difficiles.
05:34 Avant l'arrivée, on s'est dit qu'il fallait qu'on profite.
05:37 On a mis le pilote de pneumatique un peu, on a sorti la tête du cockpit,
05:42 on a commencé à regarder un peu dehors ce qui se passait, la partie de nuit, le coucher du soleil.
05:46 On a savouré ces derniers instants à bord parce que ce n'est pas tous les jours.
05:50 Pierre Boubi a une dernière question.
05:52 Juste une question, après c'est plus intime,
05:56 mais le fait d'être avec ton équipier comme ça et de vivre une victoire comme tu l'as vécu,
06:00 est-ce que ça rapproche les liens entre vous deux ?
06:04 Est-ce que justement vous êtes devenus pas meilleurs potes,
06:06 mais il y a un truc qui s'est créé justement pendant cette victoire ?
06:09 Oui, avec Sébastien on se connaissait déjà pas mal avant,
06:14 mais je pense que de vivre cette aventure ensemble, de vivre cette victoire aussi,
06:19 et puis on a beaucoup rigolé à bord du bateau pendant la course,
06:23 même si on était hyper concentrés, on essayait d'avoir du plaisir,
06:26 parce que c'est long, 14 jours en mer, dans une ambiance particulière,
06:30 c'est quand même un confort assez sommaire.
06:34 Mais on a bien rigolé, on a une famille un peu similaire,
06:39 on a deux enfants, on a à peu près le même âge,
06:41 donc on a pas mal de points communs, et du coup je pense qu'on a encore appris des choses l'un sur l'autre,
06:47 et je pense qu'une amitié qui existait déjà s'est sûrement renforcée avec cette victoire.
06:53 Dernière question Julie Allian, très importante, écoute bien la question !
06:56 Armel, je voulais savoir, depuis ton arrivée en Martinique,
06:58 est-ce que le rhum coule à flot ? Enfin avec modération, on le rappelle.
07:01 Attention !
07:02 Alors là j'ai goûté un petit rhum hier soir,
07:07 mais je pense que c'était vraiment, il était temps que j'aille me coucher,
07:09 parce que là ça m'a un peu achevé, donc avec la fatigue, avec modération.
07:13 Tu vois les skippers on croit que c'est des bonhommes, et puis il s'écroule !
07:17 Merci infiniment Armel Le Cleac'h, bonne chance pour le tour du monde qui arrive,
07:20 du monde qui arrive pour les ultimes, on suivra ça avec grand intérêt.
07:22 Salut la Martinique !

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