Plusieurs personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête pour homicide volontaire en bande organisée ouverte après la mort de Fayed, victime collatérale de la guerre entre trafiquants de drogue dans le quartier de Pissevin, à Nîmes. gé de 10 ans, l'enfant avait été atteint par balles alors qu'il se trouvait à bord de la voiture de son oncle, également blessé.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Est-ce que la situation a d'une quelconque façon changé depuis le mois d'août dans les cités sensibles, dont celle de Pisse 20 ?
00:05 Non, malheureusement non.
00:07 Vous savez, tout ce que fait Gérald Darmanin n'est que de l'affichage, n'est que de la communication.
00:12 Alors effectivement, il a envoyé des renforts temporaires, il faut le rappeler, des renforts temporaires qui ne seront là que jusqu'à la fin de l'année.
00:18 Mais moi, le quartier de Pisse 20, il est au cœur de ma circonscription, et je peux vous dire que le trafic de stupéfiants, il continue, évidemment.
00:24 Non pas du fait des policiers, qui font un excellent travail, mais parce qu'ils ne sont pas assez nombreux, parce que les renforts qui sont là ne peuvent pas être là 24h/24, il n'y a pas assez de moyens.
00:33 Et puis, au-delà de ça, quand je parlais de la communication de Gérald Darmanin, il a annoncé il y a quelques semaines, quelques mois maintenant,
00:40 un nouveau commissariat au cœur de ce quartier qui en est jusqu'alors dépourvu.
00:44 C'était une demande du maire de Nîmes que je soutenais d'ailleurs, cette installation.
00:48 En réalité, on a appris il y a quelques jours que cette installation ne va être qu'un déménagement d'un autre commissariat, d'un autre quartier sensible, juste à côté, le quartier de Val-de-Gour, à Pisse 20.
00:56 Donc tout ce que fait Gérald Darmanin n'est que communication.
00:59 Et non, la situation n'a pas changé.
01:00 Mais pour une raison simple, tant qu'on n'agira pas concrètement, tant qu'on ne renforcera pas la réponse pénale, on n'aura pas une réponse pénale qui soit forte,
01:07 tant qu'on n'aura pas une expulsion des délinquants étrangers, tant qu'on n'aura pas également une suppression de l'excuse de minorité, on n'y arrivera pas dans ces quartiers qui sont gangrénés.
01:17 Il y a le quartier de Pisse 20 à Nîmes, il y a le quartier de Val-de-Gour, du Chemin-Bas d'Avignon.
01:20 Il y a un certain nombre de quartiers sensibles dans lesquels il y a de la drogue à tout va, qui sont totalement gangrénés par cette insécurité et les habitants n'en peuvent plus.
01:28 – Quelles décisions politiques doivent être prises selon vous pour améliorer le quotidien des habitants qui sont les premières victimes de ce trafic permanent ?
01:37 – Oui, vous avez raison de le rappeler d'ailleurs, ils sont les victimes permanentes et au quotidien de ce trafic et de cette insécurité.
01:43 Moi je reçois beaucoup d'habitants de ces quartiers qui n'en peuvent plus, qui ont une boule au ventre à l'idée de sortir,
01:48 qui n'osent même plus sortir à partir de 17h parce qu'il fait nuit de 17h maintenant, parce qu'ils ont peur pour leur intégrité physique et on en est là.
01:56 Quelle décision il faut prendre ? Il faut de la fermeté, il faudrait que le ministre de l'Intérieur fasse enfin son travail et arrête avec sa gesticulation de communication à longueur de temps.
02:06 – J'entends bien que vous mettiez en cause ces gesticulations, je reprends votre terme, moi je vous demande ce que vous feriez à sa place.
02:13 Ce qui n'est pas la même chose, donc là on rentre dans le concret.
02:15 – Ce qu'on ferait, c'est très simple, le concret, je vous l'ai dit, on renforcerait la réponse pénale, ça c'est la priorité numéro une.
02:21 Ensuite, vous avez parlé des mineurs, les mineurs sont très impliqués dans le trafic de stupéfiants
02:27 et donc il faut supprimer l'excuse de minorité, c'est une nécessité.
02:30 Et puis je vous l'ai dit également, il faut expulser les délinquants étrangers qui sont nombreux dans ce quartier.