La bande de 22H Max réagit à la nomination de l'ancien Premier ministre britannique David Cameron au poste de ministre des Affaires étrangères.
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00:00 - Monsieur Basteau, vous prenez le pouvoir ce soir au Royaume-Uni.
00:03 - Ah oui, je me suis régalé avec le retour de David Cameron.
00:06 - L'ancien Premier ministre britannique David Cameron a été rappelé au pouvoir aujourd'hui,
00:10 nommé ministre des Affaires étrangères.
00:12 Le même Cameron, c'est lui, qui avait lancé l'idée d'un référendum pour le Brexit.
00:15 - Alors, vraiment, j'ai l'impression que le gouvernement de Rishi Sunak est en train de sombrer.
00:21 Il y avait des désaccords profonds dans ce gouvernement.
00:25 Et là, il y a un jeu de chaises musicales confondant,
00:27 puisque, évidemment, on a largué la ministre de l'Intérieur qui s'était opposée au reste du gouvernement,
00:32 Svella Braverman, et puis on a mis le ministre des Affaires étrangères,
00:37 qui est devenu ministre de l'Intérieur, et on a ramené David Cameron pour être au Foreign Office.
00:43 Alors, ce que je trouve vraiment extraordinaire, c'est que d'abord,
00:46 quand on revoit le parcours idéologique de David Cameron,
00:51 au moment où la lutte contre le réchauffement climatique est en tête de gondole
00:56 des négociations internationales, on ramène comme ministre des Affaires étrangères
01:00 quelqu'un qui a diminué de moitié les crédits de l'Agence de l'Environnement.
01:04 Paf ! Ensuite, quelqu'un qui a instrumentalisé la décision catastrophique
01:10 de sortir son pays de l'Union européenne.
01:13 - Lui ne voulait pas du Brexit. Il voulait juste le référendum.
01:15 - Il voulait le référendum pour le gagner et se refaire la cerise.
01:19 Et ensuite, c'est un monsieur qui a été dans un certain nombre d'organisations
01:26 pour gagner sa vie, c'est parfaitement légitime si on veut,
01:30 mais dans le First Data Group, qui est une organisation américaine
01:34 qui traite des terminaux électroniques, et ensuite dans Grunzil Capital,
01:39 qui faisait du lobbying auprès de l'Arabie saoudite.
01:42 Moi, je dois dire que véritablement, ramener comme ministre des Affaires étrangères
01:48 de la Grande-Bretagne, David Cameron, alors là, je me dis que
01:52 quand même en France, ça ne pourrait pas se passer.
01:54 - Oh ben, oh là, mais tu m'en fous de quoi ?
01:57 - La haute autorité de la transparence de la vie publique,
01:59 - Ah non, c'est sûr, ça peut être, mais enfin, sur la façon que tu as décrit
02:02 comme ça le jeu de chaises musicales, je suis désolé,
02:05 mais tu es bien placé pour savoir qu'en France, c'est quand même assez courant,
02:09 les chaises musicales, les gens qui partent et reviennent, etc.
02:11 - Je parle de la haute autorité, je parle de conflits d'intérêts.
02:15 - Mais d'ailleurs, par rapport à ça, c'est plutôt surprenant de la part des Britanniques
02:19 où généralement, quand on est sorti de la vie politique, on n'y revient pas.
02:23 Blair, Gordon Brown, John Legend, etc.
02:25 - Je pense qu'il est aux abois. - Une fois qu'ils ont perdu, voilà.
02:28 - Donc il récupère les vieilles trucs, là, parce qu'il se dit qu'il ne l'a pas trouvé.
02:31 - Tu connais quand même quelques fonctionnaires de l'État
02:33 qui ont pantouflé dans le privé, puis dans le gouvernement, qui vont et qui viennent.
02:37 - Non mais, attends, mais c'est un péricode, vous n'avez pas compris.
02:40 Vous me faites dire ce que je n'ai pas dit.
02:42 - Je n'ai tout à fait compris.
02:44 - Mais on adore ça, on n'est pas... - De la transhumance.
02:46 - ... tellement qu'on crie. - De la transhumance, il y en a aussi dans notre pays, Dieu merci.
02:49 Je dis, maintenant, on a un organisme qui s'appelle
02:52 la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique,
02:54 et je te garantis qu'elle te demande des comptes.
02:57 - Bien sûr, non, non, mais je m'en réjouis.
02:59 Je dis seulement que nous n'avons pas forcément des leçons à donner à la Grande-Bretagne
03:02 sur la promitté de certains hommes politiques
03:04 qui vont chercher de l'argent ici, qui en prennent un petit peu là.
03:06 - Après, c'est vrai que c'est toujours étonnant de voir revenir au premier plan.
03:11 En plus, là, c'est quand même particulièrement important, dans le moment,
03:14 le ministère des Affaires étrangères, de voir arriver un type
03:17 qui a tout foiré, enfin, qui a vraiment foiré toute la fin de sa carrière
03:21 et qui s'est complètement, mais qui s'est complètement trompé sur...
03:24 - Non, mais, Pablo, on apprend de ses échecs.
03:27 - ... la nature du pays. - Il progresse.
03:29 - Mais je n'écarte pas le retour de Boris Johnson. Il n'a pas dit son dernier mot.
03:32 - Oui, c'est vrai. Regarde Trump, enfin, je veux dire, ils ont tous...
03:35 Nicolas Sarkozy, il paraît qu'il a envie pour 2027, disent certaines personnes.
03:39 - Moi, je vous invite à lire le journal du dimanche d'hier.
03:42 - Sûr ? - Ben, Nicolas Sarkozy était dedans.
03:45 Si vous avez envie d'avoir l'avis du président, eh bien...
03:47 - Mais il y a pas l'ancien GDL qui avait rendu le 27.
03:51 - Il a continué à se raser et à y penser, je suis sûr.
03:53 - Je ne sais pas. Moi, je fais du teasing, j'essaie de défendre mon journal.
03:55 - La politique, peu importe le côté de la Manche, ils ont toujours envie de revenir.
03:59 Et franchement, parfois, pour le pire comme pour le meilleur,
04:02 mais Roselyne, tu es un très bon exemple de ça.
04:05 - Il essaie de se rattraper, là. Roselyne, il essaie de se rattraper.
04:08 - Oui, oui, c'est ce que je dis.
04:11 - Non, mais est-ce que la politique est une situation aussi ambiante que le projet ?
04:15 - Ah, ça, c'est une autre question.