• il y a 2 ans
L'information était connue mais elle a de nouveau fait du bruit ces derniers jours. Le 1er janvier prochain, la réglementation liée aux Tickets-restaurant va connaître quelques changements, de quoi modifier au quotidien leur usage par les quatre à cinq millions de salariés Français qui en profitent. Les explications avec le journaliste BFM Business, Frédéric Bianchi

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00:00 Bonjour Fred. Bonjour. Alors, ça sera bientôt fini de faire ses courses avec les tickets restaurant à partir du 1er janvier prochain.
00:05 Ces titres devraient redevenir de simples moyens de paiement au restaurant et ça, ça suscite de nombreuses critiques notamment du côté de l'opposition.
00:12 Depuis 24 heures, c'est la grosse polémique. Cette petite carte que vous avez, que nous sommes 5 millions à avoir en France,
00:19 ou pour ceux qui n'ont pas la carte, qui peuvent l'avoir en papier, eh bien ça suscite la polémique.
00:24 L'opposition évidemment s'est engouffrée. Marine Le Pen a tweeté que c'était une mesure socialement dramatique,
00:31 d'une indifférence à la souffrance inacceptable de la part du gouvernement.
00:35 À gauche aussi, on critique cette mesure. Arthur Delaporte, député socialiste, a éronisé sur le fait qu'on ne pourrait plus qu'acheter
00:41 que des pâtes préparées baignant dans l'huile pour 7 euros au lieu de bon paquet de pâtes à 1,20 euro.
00:47 Bref, c'est un peu la course à celui qui sera le plus grand défenseur du pouvoir d'achat.
00:51 Alors on critique le gouvernement, sauf que ce n'est pas forcément exactement une décision du gouvernement à proprement parler.
00:55 Non, il n'y a pas une mesure qui va être prise. D'ailleurs, du côté de Livia Grégoire, qu'on a contacté, la ministre du Commerce,
01:01 on réfléchit à éventuellement repousser cette date butoir. Alors on va rappeler actuellement ce qu'on peut faire.
01:06 On peut acheter tout ou presque dans un supermarché avec cette carte, avec un plafond de 25 euros par jour.
01:12 À partir du 1er janvier, qu'est-ce qu'on pourra acheter ? Les salades, les sandwichs, les boissons, en gros, tout ce qui peut se consommer,
01:18 et notamment le midi sur le lieu de travail. C'est finalement le retour à l'essence même du titre restaurant.
01:25 L'exception, c'est actuellement cette loi pouvoir d'achat qui a été votée à l'été 2022 et qui avait permis cette dérogation jusqu'au 31 décembre 2023.
01:34 En fait, ça fait plus d'un an et demi qu'on sait que ça va se terminer le 31 décembre prochain. Alors cette loi, qu'est-ce qu'elle disait ?
01:39 D'abord, elle avait augmenté le plafond. Avant, c'était 19 euros. Maintenant, c'est 25 euros. Au 1er janvier, on restera à 25 euros.
01:44 On pourra toujours payer jusqu'à 25 euros par jour. Et elle avait permis cette dérogation de pouvoir tout acheter, des pâtes, des œufs, de la farine, de l'huile.
01:52 Cette mesure avait d'ailleurs été très vivement critiquée à l'époque par les restaurateurs et aussi par les syndicats de salariés, la CFDT,
01:57 qui avait accusé le gouvernement de dévoyer le titre restaurant et de jouer avec la santé des salariés.
02:02 – Mais finalement, pourquoi est-ce que le gouvernement a son mot à dire dans les titres restaurants ?
02:06 – C'est une bonne question. On peut se demander pourquoi le gouvernement s'intéresse à nos titres restaurants.
02:09 Tout simplement parce qu'il le finance en bonne partie. C'est la collectivité qui finance principalement ce dispositif.
02:15 Chaque année, les entreprises vers 7,5 milliards à 4,8 millions de salariés qui en bénéficient,
02:21 le gouvernement leur donne des exonérations fiscales et sociales, 1,5 milliard d'euros par an pour financer ces titres restaurants.
02:29 C'est d'ailleurs pour ça qu'elles le font. Le but du titre restaurant, c'est pas tant de donner un peu plus de pouvoir d'achat aux Français
02:34 pour qu'ils aillent faire leurs courses, même si ça a été bien, ça a permis à de nombreux familles de faire leurs courses.
02:39 Et quand l'inflation reflue, le but, ce n'est pas de donner des avantages fiscaux aux entreprises qui en bénéficient,
02:44 c'est plutôt de faire en sorte que le titre restaurant soit utilisé pour que les salariés mangent chaud le midi.
02:50 C'est en tout cas ce qu'estime aujourd'hui le gouvernement.
02:52 – Et on verra si cette décision sera maintenue. – Si cette décision sera maintenue ou pas.
02:55 – Merci beaucoup Fred, c'était la chronique Éco.

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