« SVR Lazartigue », l'Ultim du tandem François Gabart - Tom Laperche, est arrivé dimanche soir dans la baie de Fort-de-France, se classant deuxième comme en 2021. Le navigateur charentais est revenu sur cette performance ce mardi dans « L'Équipe de Choc » sur la chaîne L'Équipe.
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00:00 Ce résultat François, c'est quoi pour toi ?
00:01 Parce qu'on sait que tu es sportif de haut niveau,
00:03 on sait que tu veux la gagner aussi, non rien.
00:04 On se dit qu'on a perdu la Transat Jacques Vabre
00:07 ou on dit qu'on a fini deuxième ?
00:08 Parce que ce n'est pas fini, il y en a encore trois derrière.
00:10 - Oui, c'est vrai.
00:12 C'est un petit mélange et un petit cocktail des deux.
00:15 Un peu déçu parce qu'en effet avec Tom, avec le trimaran,
00:17 on était là pour gagner.
00:19 On aurait bien aimé accrocher de cette victoire.
00:21 On est tombé sur plus fort que nous.
00:23 Donc une petite déception sportive.
00:25 Et puis il y a aussi fierté d'avoir fait une belle course,
00:28 d'avoir bien navigué, d'avoir amené le trimaran
00:31 et les articles de l'autre côté en plutôt bonne étape.
00:33 Parce qu'il y a une course qui arrive assez rapidement derrière.
00:35 Donc voilà, c'est un petit cocktail
00:37 entre un petit peu de frustration, déception
00:39 et aussi beaucoup de plaisir et de bonheur
00:41 d'avoir fait une belle course et d'être fier de ce qu'on a fait.
00:44 - Attention, il ne faut pas parler de cocktail ici,
00:45 ça peut vite déraper.
00:46 4h50, c'est rien, ça doit être rageant.
00:49 J'imagine après 14 jours de navigation,
00:50 ça ne se joue à rien, c'est pire même
00:52 que ça finisse en aussi peu de temps d'écart.
00:54 - Non mais c'est bien justement, c'est mieux.
00:58 J'ai enchaîné quelques deuxièmes places ces dernières années,
01:01 donc c'est un petit peu frustrant ou décevant.
01:04 Mais il faut mieux terminer deuxième,
01:06 pas très loin du premier, que terminer deuxième très loin.
01:09 Non, non, justement, ça montre qu'on a joué la gagne jusqu'au bout,
01:14 qu'on a animé la course,
01:15 on est passé plusieurs fois en tête pendant la course.
01:17 Donc non, je trouve ça plutôt positif.
01:19 Il nous manque un petit quelque chose pour gagner.
01:21 Donc ça, c'est ce qu'on veut aller chercher pour la prochaine course.
01:25 Mais non, je préfère terminer deuxième tout proche du premier
01:27 que du premier.
01:28 - Alors c'est d'autant plus serré avec Banque Pop,
01:30 le bateau d'Armel Le Cliache, que vous l'avez doublé
01:32 à un moment donné, vous étiez devant il y a quelques jours encore,
01:35 avant de vous faire rattraper.
01:36 Nous qui n'y connaissons rien, ça s'est joué à quoi ?
01:38 Comment ? C'est quoi ? C'est un choix de trajectoire, de stratégie ?
01:43 - Non, plutôt vitesse en l'occurrence.
01:45 On avait à peu près la même stratégie.
01:48 Donc on est allé, le parcours de la Jaguar, un peu compliqué.
01:50 On a descendu l'Atlantique,
01:52 on a traversé le poteau noir, l'équateur.
01:54 Et après, on est remonté vers l'île de l'Ascension,
01:56 qui est vers l'île de Sainte-Hélène,
01:57 donc vous voyez, entre l'Afrique et le Brésil.
01:59 Donc ça, on a remonté face au vent, dans l'Alysée.
02:02 Et ensuite, on est descendu à un long bord de ce qu'on appelle de portant,
02:05 avec du vent qui est derrière nous.
02:08 Donc on tirait des bords aussi au portant, jusqu'à la Martinique.
02:11 Il se trouve qu'au portant, on allait un petit peu moins vite.
02:14 On allait plus vite au près et un peu moins vite au portant.
02:17 Donc c'est plutôt une petite vitesse dans les derniers jours,
02:22 qui ne nous a pas permis de terminer premier.