Abdelali Mamoun, imam de la Grande Mosquée de Paris, a déclenché une polémique ce mardi après avoir demandé "des éléments concrets" sur le nombre d'actes antisémites commis en France. La Grande Mosquée de Paris s'est désolidarisée de ces propos, qualifiés "d'insinuations très choquantes" par Gérald Darmanin.
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00:00 - Je me demande ce qui nous arrange, ce que vous racontez, parce que finalement, ni dans l'appel de Gérard Larcher, ni celui de Léa Elbrun-Pivet, il y avait d'amalgame, c'était très clair.
00:06 - Mais écoutez... - A aucun moment, ils ont dit "on est dans la rue pour soutenir Tsaïd".
00:10 - Oui, mais attendez, vous dites bien qu'on parle d'antisémitisme depuis le 7 octobre.
00:14 - Oui. - Donc ça veut dire qu'on est en train de dire qu'il y a une importation, une extrapolation du conflit israélo-palestinien en France,
00:21 et que les victimes de cet antisémitisme, les juifs qui sont victimes d'antisémitisme... - Les Français juifs ?
00:26 - Les Français juifs, les citoyens de confession juive, le sont parce qu'il y a une forme de représailles venant de la part des musulmans,
00:34 qui de cette manière, cherchent à alimenter l'antagonisme entre l'islam et le judaïsme, alors que c'est totalement faux.
00:42 - Mais c'est pas faux, c'est effectif. - Donc il y a bien un antisémitisme couscous.
00:49 M. Clasferd qui dit qu'il y a des bombes qui sont chez les maçons musulmans et qui constituent une menace potentielle pour la population juive de France,
00:57 vous trouvez ça normal ? Et comment nous musulmans on doit réagir à ça ? C'est-à-dire que là vous êtes en train de dire que tous les musulmans sont potentiellement antisémitistes.
01:04 - Non, je ne sais pas combien selon vous c'est une marche qui pointait du doigt les musulmans ? - Oui, entre autres.
01:10 - Les gens qui étaient dans la rue ? - Tout à fait. - Et autre chose, autre raison ? - Est-ce que vous avez entendu des slogans en vous ?
01:14 - Je ne peux pas marcher à côté de gens qui prêchent la haine, qui prêchent la guerre et qui vont même dire "il y a un temps pour la vengeance et la guerre et un autre temps plus tard pour la paix".
01:27 Moi je ne peux pas marcher avec des gens comme ça. Je voulais une marche pour la paix. - Est-ce qu'il y a eu des slogans anti-musulmans dimanche ?
01:34 - Non, j'étais pas là moi pour savoir. D'abord nous on pouvait bâtir. - Nous on était en tant que journalistes.
01:40 - Nous on soupçonnait qu'il y allait avoir des drapeaux israéliens à tout bout de champ pour soutenir l'armée de Dessal.
01:46 Donc à partir de là, vu qu'on ne maîtrise pas la situation et qu'il n'y a pas une globalisation de la marche pour la paix, une globalisation de la marche contre toutes les formes de racisme, et non pas simplement...
01:59 - Mais aujourd'hui, le mot cordélien, vous allez d'abord me présenter des excuses monsieur Mamoun parce que vous me posez une cible sur le dos en m'accusant.
02:09 - En m'accusant, monsieur Mamoun, laissez-moi parler. En m'accusant d'avoir dit ce que je n'ai pas dit, à savoir que tous les musulmans sont des antisémites, dans un pays où des Israéliens se découpent des têtes, je ne vous laisserai pas poser une accusation aussi grave.
02:24 - Je n'ai jamais dit que vous l'avez dit. - Monsieur Mamoun, je sais précisément factuellement ce que vous avez dit.
02:31 - Il n'y a pas eu un drapeau israélien dans cette marche. Et la banderole de tête, le slogan qui était dessus, c'était "La République contre l'antisémitisme". Il n'y avait pas de drapeau israélien.
02:43 - Contrairement aux manifestations en place de la République où on a des marées de drapeaux palestiniens et où on crie "La Palestine de la mer aux Jourdains", ce qui signifie la volonté de faire disparaître l'État d'Israël.
02:55 - Je ne vais pas les accuser pour avoir besoin de leçons. Je lutte beaucoup plus contre l'antisémitisme que vous. Moi, tous mes fidèles, je fais un travail pédagogique pour les encourager.
03:05 - Si ce sont des gens comme vous qui font le travail, on est mal barrés, Monsieur Mamoun. J'espère qu'il y a des professeurs un peu plus clairs que vous.
03:13 - On va vous donner le poste que vous voulez. Vous en êtes pris justement envers un imam qui appelle à la paix, qui prêche la paix et qui prône la paix. C'est tout simplement scandaleux ce que vous faites, Monsieur.
03:23 - Est-ce que... - Mais je n'en attendais pas moins d'un individu comme vous.
03:27 - Ça veut dire quoi, un individu ? - Bah oui, ce personnage-là est constamment en train d'essayer de me provoquer, de me faire dire ce que je ne dis pas.
03:33 - Alors ? - Il est en train de me faire dire que moi, je l'accuse d'avoir globalisé que tous les musulmans... Moi, je ne parle pas à vous. Je dis qu'aujourd'hui, cette marche-là a été peut-être mal interprétée, mais n'empêche interprétée de cette manière-là.
03:47 - Vous avez vu comment ça s'est passé, finalement. Maintenant, vous avez le recul, puisque la marche est passée. Il n'y a pas eu de slogan anti-musulmans.
03:53 - Vous dites que j'aurais pu y être. - Pas de drapeau israélien. Vous auriez pu y être.
03:55 - Est-ce que vous vous prêtez de payer 3 millions ? - Oui, aujourd'hui, oui. - Vous auriez pu y être.
03:58 - Alors attention. Il y avait quand même certains endroits de la manifestation où des Émours, des Le Pen qui instrumentalisent cette lutte contre l'antisémitisme pour montrer du droit à la communauté musulmane.
04:10 Et ça, là encore, je ne peux pas, moi, marcher à côté de ces gens-là.
04:13 C'était à refaire finalement.