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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 il y a de nombreux témoignages d'enseignants qui subissent des violences.
00:02 D'ailleurs, les stylos rouges sont nés suite à #PasDeVague.
00:05 C'était en novembre 2018, c'était ça.
00:08 C'était exactement ceci.
00:09 - C'est ça.
00:10 - Ça fait des années qu'on dénonce la violence dans les écoles,
00:13 rien n'est fait, on ne punit pas les auteurs.
00:15 Le documentaire d'M6 de Zoënterre, je le montrais extrêmement bien.
00:19 On ne fait rien.
00:20 Il y a une espèce de mièvre bienveillance, une niaiserie constante.
00:24 On ne va pas punir ceux qui perturbent les cours,
00:27 on ne va pas punir ceux qui sont violents.
00:30 On va laisser faire parce que ça serait être méchant.
00:33 Concrètement, c'est le message que le ministère nous donne,
00:35 c'est le message que la société nous a donné pendant des décennies.
00:38 Et ça donne un résultat catastrophique pour le vivre ensemble.
00:40 - Oui, Gilles.
00:41 - Il y a eu un sondage fait en 2021 auprès d'une mutuelle.
00:44 30% des professeurs ont été victimes de violence
00:48 et 2 professeurs sur 3 ont été témoins de violence directement.
00:52 Ça veut dire que c'est un fléau incroyable dans l'éducation nationale.
00:56 Je ne sais pas si Jacques a des infos là-dessus.
00:58 (Rires)
01:00 - Tu as vu le doc ?
01:01 - Maître.
01:02 - Tu as vu le doc, maître de Saint-Germain-en-Laye ?
01:04 (Rires)
01:07 - Tu as vu le doc ?
01:08 - Bien sûr.
01:09 - Bon.
01:09 - Non, mais c'est...
01:10 - Il y a du mal, hein ?
01:12 - Non, c'est surtout un doc qui montre très bien l'impossibilité pour l'appareil
01:17 de remplacer les profs, notamment, avec un logiciel qui est vieux comme le monde,
01:22 qui fait qu'eux-mêmes, au sein de l'éducation nationale,
01:26 sont incapables de savoir qui est disponible.
01:28 - Non, c'est là-dessus.
01:29 - C'est vrai.
01:31 - Non, mais il n'y a plus de 3 fois.
01:32 - Non, mais pardon.
01:32 - On est tellement mal payé qu'il n'y a plus de 3 fois.
01:34 - Qui est payé depuis 3 mois, rien à faire.
01:35 - Il y en a, il y en a.
01:36 - On va montrer.
01:37 - C'est réduit.
01:38 - Oui.
01:38 - Moi, je trouve que pour une fois, mais vraiment pour une fois,
01:40 les réseaux sociaux ont du bon dans le sens où maintenant c'est dénoncé
01:43 et on en parle beaucoup plus parce que, pardonnez-moi,
01:45 mais ça existe depuis des années.
01:47 Alors, moi...
01:47 - C'est plus caché au moins, c'est l'avantage.
01:49 Je suis tout à fait d'accord.
01:50 - Moi, le collège, il y a pas si longtemps, c'était il y a 15, 20 ans.
01:53 Et il y avait déjà toutes ces choses-là que nous, on garde en mémoire,
01:56 mais que maintenant, on peut enfin dénoncer.
01:58 - C'est ça.
01:58 Alors, il y a un manque de professeurs aussi.
02:00 L'éducation fait face à un manque cruel de professeurs.
02:03 Regardez, le professeur, le problème, c'est que ces professeurs contractuels
02:06 sont recrutés sans véritable vérification.
02:08 Une journaliste de Zone Interdite a été recrutée en seulement 15 minutes d'entretien
02:12 pour enseigner l'espagnol.
02:15 C'est courant, ça.
02:17 - Ça arrive, en fait, ça a été très bien montré dans le documentaire.
02:20 En fait, ils montrent d'abord un absentéisme qui existe
02:23 et ensuite, ils essaient de l'expliquer.
02:24 Et en gros, qu'est-ce qu'on a ?
02:26 On a des établissements où on ne peut plus faire cours.
02:27 On a des établissements où il y a de la violence, des insultes,
02:30 où il n'y a pas de niveau, où les parents défendent leur gamin coûte que coûte,
02:33 quoi qu'ils fassent, même quand ils plantent quelqu'un.
02:36 Forcément, on n'a pas envie d'aller travailler.
02:38 Je ne dis pas que c'est bien, je dis juste que c'est un constat, c'est un état.
02:41 L'école est dans un tel état, notamment l'école publique,
02:44 parce qu'on a laissé couler le métier, parce qu'on paie mal les gens,
02:47 parce qu'on ne recrute plus de gens compétents.
02:49 Et donc, on se retrouve avec une école comme ça,
02:52 avec des profs qui ne sont pas là, des postes non pourvus,
02:54 parce que plus personne ne veut être prof, j'insiste vraiment là-dessus,
02:57 et des gens recrutés qui n'ont pas le niveau.
02:59 En collège compris, on voit le mépris de l'administration dans ce documentaire.
03:03 "Ouais, c'est bon, tu ne parles pas espagnol, va enseigner en collège."
03:06 Mais attendez, pour enseigner en collège, il faut avoir du niveau.
03:08 Il faut avoir ce bac +4 ou +5,
03:10 peu importe ce qui sera décidé par M. Attal.
03:12 Il faut avoir les connaissances pour pouvoir tenir une classe.
03:15 Il faut tenir une classe avec de la discipline, de l'autorité,
03:18 mais aussi avec les connaissances qui la permettent.
03:21 - Alors, il y a aussi, Mme, vous parliez du niveau des certains enseignants.
03:25 Il y a Clara, qui a eu 9 enseignants en 4 mois,
03:27 et le niveau de certains enseignants inquiète sa maman.
03:29 - Moi, j'ai été tellement choquée.
03:31 En fait, pour moi, tout commence là.
03:32 Et tout ce qu'on commente, nous, tous les soirs,
03:34 l'enseignement de la société, en fait,
03:35 on la voit là, dans les collèges et dans les lycées.
03:37 En fait, il n'y a rien qui va aujourd'hui dans l'éducation nationale.
03:41 Mais il y a un qui va, c'est-à-dire le laxisme, l'autorité.
03:44 On a été gangréné par l'idéologie post-68.
03:46 - Complètement.
03:46 - Il est interdit d'interdire.
03:48 On ne peut pas punir les élèves.
03:49 Les parents qui se permettent de donner des leçons aux professeurs.
03:52 Les professeurs qui ne gagnent pas assez d'argent,
03:53 qui sont méprisés par les élèves.
03:55 En fait, mais c'est cataclysmique.
03:56 Et moi, quand je vois ça, je me dis qu'en fait,
03:57 on voit tout ce qui se passe dans la société, en fait, c'est à cause de ça.
04:01 Et les rectorats, c'est l'opacité totale.
04:03 Alors là, il y a les scènes sur le rectorat.
04:04 - Alors je vous le dis, c'est le rectorat de Crétail qu'on voit dans le documentaire.
04:07 Nous, on le dénonce depuis genre 10 ans.
04:10 C'est n'importe quoi, ce rectorat.
04:11 Il est mal géré.
04:12 Les gens ne sont pas payés à temps.
04:13 Enfin, c'est n'importe quoi.
04:14 Il s'en moque, en plus.
04:15 - Dans certaines classes, il n'y a même pas de prof.
04:17 Il y a l'exemple incroyable de ce logiciel qui donne des cours d'allemand.
04:21 Non, mais sérieux.
04:22 Et les gamins passent une heure, en fait, avec des problèmes techniques.
04:25 Donc...
04:27 - Plusieurs classes devant une vidéo qui ne marche pas.
04:29 - Il y a quatre classes qui sont branchées.
04:31 - Jacques !
04:31 - Je ne te parle pas !
04:32 - Pas grave !
04:33 Moi, je te parle !
04:34 - Ben oui, mais moi, je ne te parle pas.
04:36 Je parle à Cyril, maître vénéré de Saint-Germain-en-Laye.
04:41 - C'est pas mal.
04:42 - Le logiciel, il est branché sur quatre classes.
04:44 Et dans les quatre classes, aucun gamin ne peut suivre réellement le cours,
04:48 puisqu'il y a des problèmes techniques dans toutes les classes.
04:51 - Et celui qui a inventé le logiciel est devenu directeur de cabinet de Papendaye.
04:54 - De Papendaye.
04:55 - De Papendaye.
04:56 - En fait, j'ai rien dit.
04:58 - En félicitations.
04:59 Alors que c'était un offrage total.
05:01 - Et je ne suis pas sûr que le niveau va...
05:02 - C'est Slimane.
05:04 - On voit au début du documentaire, d'ailleurs, qu'il ne sert à rien.
05:06 - Oui, oui.
05:06 - Et je ne suis pas sûr que le niveau des profs va tellement s'améliorer.
05:08 Parce qu'avant, j'en étais resté à l'époque, c'était une sorte de vocation des profs.
05:12 Et là, je suis tombé sur la radio, sur "Ouvrez les chansons",
05:14 ils ont une pub du gouvernement qui disait,
05:16 un dialogue à la machine à café entre deux salariés.
05:19 "Tu ne t'emmerdes pas trop dans le boulot ?"
05:20 "Ah si, je me fais chier."
05:21 "Mais pourquoi tu ne fais pas prof ?"
05:22 "Ouais, ils ont beau chancement."
05:23 "Comme quoi, genre, vous voulez le saut ? Ben, vas-y, ouvre la porte et t'y vas."
05:26 C'est incroyable.
05:26 - C'est mal raconté, mais c'était intéressant.
05:28 - Oui.
05:28 - Non, mais c'est vrai.
05:29 - Mais la révision...
05:30 - T'as dit quoi d'intéressant depuis le début de l'émission ?
05:33 Non, mais pour un faux comme ça...
05:35 - C'est bien ce que tu dis.
05:36 - Chéri, vous le savez, l'école fait face à une forte augmentation
05:40 du nombre de signalements d'atteinte à la laïcité en milieu scolaire.
05:44 Gabriel Attal a décidé d'interdire la baïa à la rentrée.
05:46 Il semble que ces règles soient difficiles à faire respecter
05:49 au sein des établissements scolaires.
05:50 - Oui.
05:51 - Le problème, c'est que les consignes ministérielles, c'est parfait,
05:53 mais c'est inapplicable.
05:54 On l'avait dit ici.
05:56 C'est-à-dire que c'est pas possible de suivre, n'est-ce pas, Jacques ?
05:58 - Contrairement à ce que tu peux dire, maître vénéré,
06:00 l'Education nationale a fait une erreur stratégique,
06:04 c'est qu'ils ont pas donné d'autorisation de tournage à M6.
06:07 Et résultat, quand tu n'as pas d'autorisation de tournage,
06:10 t'y vas en caméra cachée, tu rafles tout ce que...
06:13 - Mais tant mieux !
06:13 - Mais tant mieux !
06:14 - Bravo !
06:15 - Non, mais j'en profite pour le dire.
06:17 Parce que systématiquement, la communication croit que c'est en cachant les choses
06:20 que les journalistes ne vont pas savoir,
06:21 mais c'est exactement le contraire qui s'est produit.
06:23 Et tant mieux pour la démocratie, parce que comme ça, on sait ce qui se passe.
06:25 - Oui, c'est pas serveur, moi.
06:26 - Oui, mais toi, tu sais bien, tu fais des bonnes interventions.
06:30 En France, il y a de plus en plus d'établissements scolaires délabrés.
06:32 - Oui, il y a des établissements où il n'y a pas de savon, aussi.
06:35 Régulièrement, pas de papier toilette.
06:37 - Sympa.
06:37 - En fait, on est content de payer les impôts,
06:39 mais quand on voit ça, on se dit qu'ils sont mal utilisés, quand même.
06:41 - L'excuse des rectorats, c'est de dire, c'est ce qu'il y a dit dans le documentaire,
06:44 c'est de dire "mais attendez, on a tellement délabré
06:46 que ça n'a pas été fait depuis tellement longtemps
06:48 qu'il faut bien commencer, on ne peut pas tout faire en même temps".
06:50 Ils sont bien gentils, mais ce sont des vrais gens qui sont dedans.
06:52 Ce sont des vrais salariés qui bossent dedans,
06:54 des vrais élèves qui sont dedans, ce sont des vrais gens.
06:56 Et donc, ils subissent des conditions de travail détériorées, terribles.
07:00 Il y a des dangers pour la santé et rien ne se passe, rien n'avance.
07:03 Tout est bloqué par une administration procédurière, lente,
07:07 qui se moque des recours qu'on fait, des demandes qu'on fait.
07:11 Rien ne se passe derrière.
07:13 Rien !
07:14 - Oui, mon gars.
07:15 - Je voulais savoir, à qui la faute ?
07:18 À qui la faute tout ça ?
07:19 Parce que moi, l'école que j'ai connue, il n'y a pas eu ça.
07:21 Donc, à qui la faute ?
07:22 Pourquoi les établissements ?
07:23 Ta gueule, toi !
07:24 - C'est un laissé-faire généralisé, un abandon généralisé.
07:30 - C'est à qui le répondre, on va lui dire la question, là.
07:31 Tu veux que Monsieur réponde à ta question à qui la faute ?
07:33 - Ça y est, toi, tu te prends pour le maître.
07:34 - Ça y est, là, tu commences à distribuer la parole.
07:38 - Non, mais c'est vrai.
07:39 - Parce qu'il va prendre ta place.
07:40 - Pour le quoi ?
07:41 - Le maître vénéré de Saint-Germain.
07:42 - Voilà !
07:43 - Saint-Germain-en-Laye.
07:44 - Il a raison, c'est vrai, tu te prends pour qui ?
07:46 - Tu commences à distribuer la parole, il s'offre une réponse.
07:49 - À qui doit revenir la faute de tout ce qui se passe actuellement ?
07:51 - Ah, mais vraiment, je le dis sans problème à toute la société,
07:56 à moi, à vous, à tout le monde, à chaque citoyen.
07:58 On a tous oublié l'importance de l'école.
08:00 - À l'idéologie aussi.
08:01 - À l'idéologie, il y a eu...
08:02 Je suis tout à fait d'accord avec vous, je vais me faire défoncer
08:05 par la moitié des stylos rouges, mais je suis d'accord avec vous.
08:07 Il y a une idéologie post-68, arde, pédago et tout ce qu'on veut,
08:11 qui a démoli l'école gentiment, c'est-à-dire qu'ils sont partis du principe
08:15 qu'ils allaient tout améliorer en étant gentils, en étant bienveillants.
08:18 Non, il y a un moment, il faut poser un cadre, il faut mettre des limites,
08:21 il faut de la culture.
08:22 Sans culture, la société part en vrille, c'est ce qui se passe.
08:24 - On le voit.
08:25 - L'école part en vrille, tout à fait.
08:26 Et donc, il y a un besoin de ça.
08:28 Il faut revenir à quelque chose comme ça.
08:29 Je suis parfaitement d'accord avec vous là-dessus.
08:32 - Une autre question, Jean-Pierre Elkama ?
08:34 [Rires]
08:46 - Non, c'était pas...
08:47 Non, sans rigoler, c'était une bonne question, je suis désolé.
08:49 - À qui la faute, c'est logitime.
08:50 - À qui la faute ?
08:51 Oui, bah oui, c'est con, mais c'est sympa.
08:53 Ça pose bien le problème.
08:55 Il y a eu un problème aussi au niveau de...
08:57 - De quoi ?
08:59 - De tout !
09:00 [Rires]
09:04 De base de niveau de...
09:06 - Ah oui.
09:07 [Rires]
09:08 - Oui, une base de niveau, oui.
09:09 - C'est con, c'est...
09:10 Il y a une baisse de niveau générale.
09:12 - Bah oui.
09:13 - Ah oui.
09:14 - Alors là, on a déjà des chiffres qui sont sortis.
09:16 Les élèves lisent moins bien qu'avant.
09:17 Ils comptent moins bien qu'avant.
09:18 Dans toutes les études internationales, on s'effondre.
09:21 Pareil, on ne met plus les moyens dans l'école.
09:23 Et puis, dans les programmes, on ne met plus de moyens.
09:25 On n'est pas ambitieux.
09:26 - À qui la faute ? À qui la faute ?
09:28 [Rires]
09:30 [Applaudissements]
09:36 - À qui la faute ?
09:37 - Aux gouvernements libéraux successifs qui se sont succédés
09:39 avec les mêmes lignes idéologiques.
09:41 Les mêmes lignes idéologiques à l'école.
09:43 Vous avez la gauche, la droite.
09:44 Même programme, même constat.
09:45 Même chose dans l'école.
09:46 - Mais ce n'est pas une vraie question.
09:47 - Pas dictée, pas de machin.
09:48 [Rires]
09:49 - Et pourquoi je réponds ?
09:50 J'en profite pour la répondre, justement.
09:51 - La dictée, c'est de la torture.
09:53 La chronologie, ce n'est pas bien.
09:54 - Merci à vous, Nicolas.
09:55 - Non, il y a un moment.
09:56 - Un bonheur.
09:57 - Bravo, Nicolas.
09:58 [Applaudissements]
09:59 [Musique]

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