Depuis 30 ans, Laurent Gerra parodie hommes politiques, chanteurs, acteurs ou animateurs télé qui font l'actualité. Il est devenu un imitateur incontournable sur le petit écran et à la radio. Retour sur son parcours et l'impressionnant panel de voix qu'il maîtrise. Ses proches mais aussi de nombreuses personnalités qu'il a imitées interviennent pour commenter ses sketches les plus drôles : Dany Brillant, Eddy Mitchell, Florent Peyre, Mademoiselle Jade, Laurence Ferrari, Les Bodin's, Michel Drucker, Nolwenn Leroy,...
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ÉducationTranscription
00:00:00 *Musique*
00:00:16 *Musique*
00:00:21 Humoriste de génie, en 30 ans de carrière,
00:00:23 Laurent Gérard est devenu la figure incontournable de l'imitation.
00:00:27 "C'est Johnny !"
00:00:30 "J'adore quand il fait Johnny, je trouve ça extraordinaire."
00:00:33 "Bonjour, c'est Johnny."
00:00:34 "Rien que vous fermez les yeux et vous écoutez sa voix,
00:00:36 vous pensez que c'est vraiment le personnage qu'il incarne."
00:00:38 Laurent Gérard est multiple.
00:00:40 Il emprunte des visages différents, des accents singuliers.
00:00:43 *Musique*
00:00:46 "Beaucoup d'imitateurs ont essayé de m'imiter,
00:00:48 mais c'était pas très réussi.
00:00:50 Mais Laurent Gérard, lui, c'était phénoménal."
00:00:54 *Musique*
00:00:57 "Pouvoir faire des duos avec ces légendes de la chanson,
00:00:59 c'est de l'ordre du fantasme."
00:01:01 "T'es un éternel enfant."
00:01:03 Véritable enfant de la télé,
00:01:05 il n'a de cesse de parodier le petit écran.
00:01:07 *Rire*
00:01:09 "On l'a télégardé profond."
00:01:10 "J'aime bien comment il imite les rappeurs au culture de la musique,
00:01:13 on va foutre la merde."
00:01:14 "On va foutre la merde."
00:01:15 *Rire*
00:01:16 "C'est vrai que de temps en temps, on peut en rire beaucoup de la télé,
00:01:19 alors il la rate pas."
00:01:20 "On tourne autour des pots."
00:01:21 "Boire un pot avec vous."
00:01:23 "Ça, avec plaisir, hein."
00:01:25 "On a rigolé pendant le tournage, vous pouvez pas imaginer,
00:01:27 j'en avais mal aux côtes tellement j'ai rigolé."
00:01:29 "Alors, ça va les poches-troncs ?
00:01:31 On va devoir vous accrocher, les mecs,
00:01:32 parce que là, depuis ce matin, je m'en suis enfui un paquet."
00:01:35 "C'était un mot à l'heure de rire,
00:01:37 c'était vraiment le moment que tout le monde attendait dans l'émission."
00:01:39 "On attendait, oui. Nous aussi, c'est nos sépias."
00:01:42 "Tu vas encore être plein comme une cantine, mon salaud."
00:01:45 "Poivron ! Poivron !"
00:01:48 "C'était un marrant, on peut se moquer des puissants,
00:01:51 mais c'était quand même pas mal."
00:01:53 Ces auteurs et sa garde rapprochée vous dévoilent ce soir
00:01:57 les dessous de ces imitations.
00:01:59 "Toi, tu ne changes pas,
00:02:02 ta teinture est vraiment parfaite."
00:02:07 "Il s'est assis dans le studio à côté de moi,
00:02:10 je n'ai jamais raconté ça, mais je vais vous le dire,
00:02:13 il m'a dit, vous allez encore vous moquer de ma teinture,
00:02:16 que je n'ai pas.
00:02:18 Alors, prenez-moi un cheveu et faites-le analyser,
00:02:20 vous verrez que je ne suis pas teinte."
00:02:22 "Je l'ai regardé."
00:02:24 "Michel Drucker, un jour, m'appelle et me dit,
00:02:29 c'est ma dernière, est-ce que tu pourras être là ?
00:02:31 Je dis, bah oui, pour toi, évidemment, je suis là.
00:02:33 Il me dit, ça serait marrant si tu me donnais un cours
00:02:35 d'imitation de François Hollande."
00:02:37 "Mais ce que je n'avais pas dit à Laurent Gérard,
00:02:40 je lui ai dit au dernier moment, que dans la salle,
00:02:42 pour la dernière, il y avait François Hollande."
00:02:44 "Important, la manche."
00:02:48 Depuis 30 ans, Laurent Gérard imite les personnalités face à elle.
00:02:52 "Qu'est-ce qu'on s'emmerde !"
00:02:55 "Oui, alors, vous voulez savoir pourquoi,
00:02:59 comment que ça se fait ?"
00:03:01 "Quand il fait Nicolas Sarkozy, on a l'impression
00:03:05 d'avoir le vrai en face."
00:03:06 "Sarko, c'est un de ses tubes, il y a plein de tubes.
00:03:08 Mais Sarko, c'est..."
00:03:09 "Ça va ? Ça se passe bien avec le petit nouveau ?"
00:03:11 "Grâce à ses textes et grâce aussi à ce que moi,
00:03:14 j'appelle la magie de l'enfance chez Laurent Gérard,
00:03:16 il rend tout ça très drôle et très charmant."
00:03:18 "C'est François Hollande. Je pourrais parler à Emmanuel ?"
00:03:21 "Ah, je vois la peine. Mais lui, faites pas trop perdre de temps,
00:03:24 il révise son programme."
00:03:25 "On sait que Brigitte Macron se demande pourquoi
00:03:28 Laurent prend cette voix de vieille femme."
00:03:31 "Quand on lui a dit que c'était celle de Jeanne Moreau,
00:03:33 tout s'est arrangé, bien entendu."
00:03:35 Laurent Gérard, c'est 30 ans de carrière,
00:03:38 30 ans de parodies et de rires.
00:03:40 "Il est vrai, Laurent Gérard ?"
00:03:41 "On avait envie de rire tous les trois,
00:03:43 et ça, c'est communicatif, hein,
00:03:45 c'est pas quelque chose de calculé."
00:03:46 "Il a un rire incroyable."
00:03:48 "Et puis, il a l'oeil malin, surtout."
00:03:49 "Moi, je suis un livreur, j'ai tout, là."
00:03:51 Laurent Gérard vous invite dans les coulisses de ses créations.
00:03:54 "Et demain matin..."
00:03:56 "Laurent Ruquier, il est toujours en train de brasser dans son livre."
00:03:59 "Ah, ah, ah..."
00:04:01 "Hahahahaha !"
00:04:02 "J'attends toujours le moment où son visage va changer."
00:04:06 "Je peux pas faire Charles Aznavour sans avancer la lèvre inférieure."
00:04:08 "Mes amis, mes amours, mes emmerdes..."
00:04:13 "Laurent Gérard immortalise les gens qui l'imitent."
00:04:16 "Celui-là, c'est mon pote."
00:04:17 "Laurent est un musicien, un chansonnier
00:04:19 qui s'inscrit dans la lignée des artistes français,
00:04:21 c'est un artiste à part entière."
00:04:22 "Il y a la voix, bien sûr,
00:04:24 des mouvements de main avec la cigarette, comme ça, des..."
00:04:27 "Je suis venu te dire que je mourrais."
00:04:30 "C'est assez surprenant, en fait, ça me met des frissons."
00:04:33 "Tu étais le gardien des pouvoirs."
00:04:35 "Rien changé."
00:04:36 "C'était très réel, très vrai, quoi, très, très bon."
00:04:38 "Laurent est le plus fort de tous les imitateurs."
00:04:41 "Laurent parodie les grands films, les acteurs qu'il admire.
00:04:44 Les corps se confondent, sa voix nous transporte ailleurs,
00:04:47 notre télé devient grand écran."
00:04:49 "Assise sensible, rire, les affaires reprennent,
00:04:51 je les entends mieux que je les sens."
00:04:53 "Il a une admiration sur bord pour Belmondo, pour Delon,
00:04:57 et tous ces personnages des films de chansons."
00:04:59 "Kan, Kan, c'est une femme."
00:05:03 "Il était venu une année à Kan,
00:05:05 où Lambert nous avait fait l'amitié d'être le maître de cérémonie."
00:05:08 "La larve, vous trouvez, hop, le petit passement de jambe,
00:05:10 la descente des marches par côté,
00:05:12 ce petit pas grand chose qui fait toute la différence."
00:05:16 "Laurent Gérard, c'est l'imitateur vedette de Mstah."
00:05:20 "Les gens l'adorent.
00:05:21 Il y a peu de gens qui vous font passer une heure et demie à rire largement.
00:05:24 C'est un passeport pour l'éternité."
00:05:26 "Avec Laurent Gérard, parcourons 30 ans de rire."
00:05:30 "Un caleçon joli, les filles de mon pays,
00:05:39 laï, laï, laï, laï, laï, laï, laï, laï, laï, laï."
00:05:42 "Je suis venu te dire que je m'en vais."
00:05:46 "Si je suis ici aujourd'hui, c'est parce que c'est mon ami."
00:05:49 "Tierre refusée !
00:05:51 Oh, mes amours enchaînées !"
00:05:53 "Bonjour, c'est Johnny.
00:05:56 Euh...
00:05:59 Oh !
00:06:02 Euh... Bonjour, c'est Johnny."
00:06:04 "Ah, j'adore quand ils fêtent Johnny, je trouve ça extraordinaire."
00:06:07 "Salade de fruits, Johnny, Johnny, Johnny.
00:06:11 J'pourrais être ton père, j'ai l'âge de ta mère.
00:06:15 Salade de fruits, Johnny, Johnny, Johnny.
00:06:19 Il faudra bien qu'un jure l'autre en se marie."
00:06:23 "Euh... Bonjour, c'est Johnny.
00:06:27 Euh... Bonsoir, c'est Johnny."
00:06:29 "Bonjour, c'est Johnny", ça fait partie des choses complètement aberrantes
00:06:32 puisqu'il n'a pas besoin de se présenter vu qu'il est connu.
00:06:35 Je sais pas pourquoi, je sais pas comment c'est venu,
00:06:38 mais après, je l'ai tout le temps gardé.
00:06:41 "Bonjour, c'est Johnny."
00:06:43 C'est fascinant, quand même.
00:06:45 C'est surtout "Bonjour, c'est Johnny", c'est absolument formidable.
00:06:47 Oui, je me présente.
00:06:49 Il a réinventé le Johnny.
00:06:51 On est passé du Johnny à que, à que-que,
00:06:53 qu'on entendait depuis des années,
00:06:55 à "Bonjour, c'est Johnny".
00:06:57 Et ça, c'était...
00:06:59 C'était ancré dans une modernité.
00:07:01 Alors, Johnny, c'est une imitation très particulière
00:07:03 parce que quand il a commencé à imiter Johnny,
00:07:05 il imitait la voix de Johnny.
00:07:07 Il a vraiment créé quelque chose avec l'imitation de Johnny.
00:07:09 Je faisais "Johnny", mais on me disait
00:07:11 "Mais Johnny, fais pas comme ça, il fait à que."
00:07:13 Je dis "Non, Johnny, il fait pas à que,
00:07:15 Johnny, il a un phrasé très lent."
00:07:17 Je dis "Parce qu'il a dit à que dans une chanson un jour,
00:07:19 mais en plus, c'était pas mon gimmick, donc je voulais pas le reprendre."
00:07:21 "Et Johnny..."
00:07:23 "Oui !"
00:07:25 "Cette moto était pas moche,
00:07:29 elle avait deux grosses sacoches."
00:07:31 (Rires)
00:07:33 "Et Johnny !"
00:07:45 "C'est un gros gimmick !"
00:07:47 Au début, Johnny Hallyday ne prenait pas très très bien
00:07:49 les imitations de Laurent,
00:07:51 parce que, bon, c'était un petit peu quand même
00:07:53 vachard, quoi, c'est vrai.
00:07:55 Johnny m'appelait plusieurs fois.
00:07:57 Il m'appelait la nuit, il me dit
00:07:59 "Tu diras à ce connard de Laurent Guérin
00:08:01 que s'il continue
00:08:03 à se foutre de ma gueule,
00:08:05 je vais lui remettre sa pendule à sa place."
00:08:07 Je dis "Mais non, Johnny, c'est un hommage,
00:08:09 je t'aime beaucoup, je t'assure."
00:08:11 Et après, quand on s'est rencontrés,
00:08:13 tout a roulé, parce que
00:08:15 y avait pas de...
00:08:17 Derrière ça, c'était...
00:08:19 J'avais tellement d'admiration pour lui.
00:08:21 "Tu te fous de ma gueule ?
00:08:23 Mais, ouvertement !"
00:08:25 (rires)
00:08:27 (musique rock)
00:08:29 - Gabriel, au parc de Sceaux,
00:08:39 c'était la première fois que je chantais avec lui.
00:08:41 Il m'a accueilli en faisant le gag
00:08:43 que je faisais quand je l'imitais,
00:08:45 c'est-à-dire que le micro était là,
00:08:47 et comme il écartait les jambes,
00:08:49 il me dit "Voilà, ça faisait ça, quoi."
00:08:51 Et il me dit "Mais c'est pas possible,
00:08:53 j'avais envie de rire."
00:08:55 Mais c'était aussi sa façon à lui
00:08:57 de détendre et d'être
00:08:59 vraiment bon complice,
00:09:01 bon camarade.
00:09:03 (musique rock)
00:09:05 (chants)
00:09:33 - Je pense que "Johnny par Laurence"
00:09:35 est une de ses voix stars,
00:09:37 d'abord parce que les Français adorent Johnny,
00:09:39 et parce que l'imitation est parfaite,
00:09:41 donc la voix est parfaite.
00:09:43 (chants)
00:09:45 - Moi, j'étais très touché, d'ailleurs,
00:09:51 parce qu'il a dû me faire une surprise un jour,
00:09:53 sur scène, au Palais des Sports.
00:09:55 (rires)
00:10:01 (chants)
00:10:03 - Très attachant, Johnny,
00:10:13 et très affectueux, très protecteur.
00:10:15 Quand il donnait son amitié,
00:10:17 il la donnait.
00:10:19 - Je t'aime. - Moi aussi.
00:10:21 - Il était vraiment authentique
00:10:23 par rapport à ça. Dans les coulisses,
00:10:25 il venait et il dit "Non, mais je vais rester ici
00:10:27 pendant ton spectacle, j'ai pas envie de le voir."
00:10:29 - C'est un peu un charrier, hein.
00:10:31 - Laurent, il me fait parfois des farces.
00:10:33 Il m'en a fait une, notamment, qui était pas mal,
00:10:35 à l'époque où Johnny était parmi nous,
00:10:37 et j'avais l'ordre d'organiser un dîner
00:10:39 chez moi, et Johnny m'appelle en me disant
00:10:41 "Ecoute, je suis désolé, mais je peux pas venir."
00:10:43 Bon. Et puis on sonne chez moi,
00:10:45 il y a Johnny. Je lui dis "Mais je comprends rien."
00:10:47 Et c'était Laurent qui m'avait appelé
00:10:49 en imitant Johnny, mais tellement bien
00:10:51 que la farce avait marché.
00:10:53 (chants)
00:10:57 (chants)
00:10:59 (chants)
00:11:01 (chants)
00:11:03 (chants)
00:11:05 (chants)
00:11:07 (chants)
00:11:09 (chants)
00:11:11 (chants)
00:11:13 Johnny est à côté de nous, quoi.
00:11:15 Il est à côté, c'est lui.
00:11:17 Parfois, mais vraiment,
00:11:19 ça me fout des frissons.
00:11:21 (chants)
00:11:23 (chants)
00:11:25 (chants)
00:11:27 (chants)
00:11:29 (chants)
00:11:31 (chants)
00:11:33 Il a marqué la façon
00:11:35 d'imiter Johnny à l'idée.
00:11:37 Il prenait les choses issues
00:11:39 de conversations qu'il avait eues avec lui.
00:11:41 Si vous voulez, c'est plus de célèbre.
00:11:43 C'est le single
00:11:45 qui va s'appeler "L'attente".
00:11:47 Ça parle
00:11:49 de l'attente quand on attend.
00:11:53 Alors, je sais que Michel se demande
00:11:55 "Mais...
00:11:57 "Tu attends quoi, Johnny ?"
00:11:59 "Mais tu attends quoi, Johnny ?"
00:12:01 "Euh... Regarde."
00:12:03 C'est un truc génial auquel nous assistons.
00:12:05 On assiste à un génie.
00:12:07 C'était plus qu'une imitation,
00:12:09 c'était même une évocation de l'intérieur.
00:12:11 Il y avait les bruits de bouche,
00:12:13 la psychologie, son phrasé,
00:12:15 son âme, carrément.
00:12:17 Laurent Gérard, c'est l'imitateur vedette.
00:12:19 C'est Laurent Gérard.
00:12:21 Il est assez heureux
00:12:23 de pouvoir faire revivre
00:12:25 les gens que j'ai aimés sur scène.
00:12:27 Johnny, évidemment, en fait partie.
00:12:29 ♪ Toute la musique que j'aime ♪
00:12:31 ♪ Toute la musique que j'aime ♪
00:12:33 ♪ Elle vient de là ♪
00:12:37 ♪ Elle vient ♪
00:12:41 ♪ Du blu ♪
00:12:43 Oh!
00:12:49 Brrr!
00:12:51 (cris de la foule)
00:12:53 ♪ ♪ ♪
00:12:55 (clics)
00:13:01 - Je m'appelle Laurent.
00:13:03 Je vais vous présenter mes imitations.
00:13:05 - Mes premières imitations,
00:13:07 je les ai faites quand j'avais 5 ans.
00:13:09 Mon père a eu la bonne idée
00:13:11 de les enregistrer sur une petite cassette.
00:13:13 Je faisais ça naturellement avec...
00:13:15 Après, mon grand-père me faisait beaucoup monter
00:13:17 sur les tables et puis sur la scène
00:13:19 de la salle des fêtes locale.
00:13:21 ♪ Je suis là pour boire un coup ♪
00:13:23 ♪ Taper ma ronde ♪
00:13:25 ♪ Pour faire des coups ♪
00:13:27 ♪ Et pour se revoir un coup ♪
00:13:29 ♪ Et pour payer nous-mêmes ♪
00:13:31 ♪ Un coup, un coup ♪
00:13:33 ♪ Et s'il y a même un bon coup ♪
00:13:35 ♪ Et rigoler entre nous ♪
00:13:37 ♪ Dans les balles populaires ♪
00:13:39 ♪ Dans les balles populaires ♪
00:13:41 ♪ Allez! ♪
00:13:43 ♪ Dans les balles populaires ♪
00:13:45 ♪ L'ouvrier parisien ♪
00:13:47 ♪ La casquette en arrière ♪
00:13:49 ♪ Vient ♪
00:13:51 ♪ ♪ ♪
00:13:53 À chanter les balles populaires,
00:13:55 avec ma voix actuelle, c'est un peu plus proche
00:13:57 de la voix de Michel Sardou, j'espère.
00:13:59 ♪ Sur des airs populaires ♪
00:14:01 ♪ Sur des airs populaires ♪
00:14:03 ♪ ♪ ♪
00:14:05 - Beaucoup d'enfants, en fait, je pense,
00:14:07 parfois imitent, font des sketchs.
00:14:09 Donc, c'est un éternel enfant.
00:14:11 ♪ Quand on fait la jarrage ♪
00:14:13 ♪ Ça se joue à Broadway ♪
00:14:15 ♪ Y a des chiens dans les bars ♪
00:14:17 ♪ Quand arrivent les nanas ♪
00:14:19 ♪ Quand on est au complet ♪
00:14:21 ♪ On desserre les Oscars ♪
00:14:23 ♪ C'est peut-être pas les fois de vrai ♪
00:14:25 ♪ Les nanas de Broadway ♪
00:14:27 ♪ Oui, mais c'est un petit vrai ♪
00:14:29 - À chaque fois, je me suis pincé
00:14:31 quand on m'a proposé de faire des duos
00:14:33 avec des chanteurs, parce que j'adore
00:14:35 les chanteurs. Puis, je chantais
00:14:37 avec Charles Trenet, avec Salvador,
00:14:39 avec Serge Lama.
00:14:41 ♪ Femme, femme, femme ♪
00:14:43 ♪ Fais-nous voir dans le ciel ♪
00:14:45 ♪ Femme, femme, femme ♪
00:14:47 ♪ Fais-nous du soleil ♪
00:14:49 ♪ Femme, femme, femme ♪
00:14:51 ♪ On est ballon ♪
00:14:53 ♪ Les ballons nous gérons ♪
00:14:55 ♪ De notre enfance ♪
00:14:57 - Mon premier grand souvenir de concert
00:14:59 de music hall, en tout cas, c'était
00:15:01 Serge Lama sous Chapiteau.
00:15:03 C'est un beau souvenir. J'ai failli pas y aller
00:15:05 parce que j'avais pas très bien travaillé à l'école.
00:15:07 Mais j'y suis quand même allé.
00:15:09 ♪ J'ai rien demandé ♪
00:15:11 ♪ Je n'ai rien eu ♪
00:15:13 ♪ J'ai rien gagné ♪
00:15:15 ♪ J'ai rien reçu ♪
00:15:17 ♪ Pourtant, j'avais déjà la chance ♪
00:15:19 ♪ Quand j'étais gosse dans mon quartier ♪
00:15:21 ♪ De ne pas attacher d'importance ♪
00:15:23 ♪ À ce que les autres pensaient ♪
00:15:25 - Serge, je l'ai rencontré
00:15:27 chez Michel Drucker,
00:15:29 comme Henri et Salvador, d'ailleurs,
00:15:31 parce que j'étais super impressionné.
00:15:33 Henri, je me souviens très bien,
00:15:35 parce que je lui avais dit,
00:15:37 si je fais ce métier, c'est grâce à vous.
00:15:39 Il m'a dit, "Eh, tu me tutoies, connard."
00:15:41 (rires)
00:15:43 (applaudissements)
00:15:45 (rires)
00:15:47 - On est devenus très amis.
00:15:49 Moi, je le suivais en tournée, Henri,
00:15:51 alors que je l'ai le voir tout le temps.
00:15:53 On était très, très amis.
00:15:55 - Si je suis ici aujourd'hui,
00:15:57 c'est parce que c'est mon ami.
00:15:59 - Je sais.
00:16:01 - J'en ai pas beaucoup dans ce métier.
00:16:03 Mais celui-là, c'est mon pote.
00:16:05 - Henri était fasciné par le talent de Laurent.
00:16:07 Et il était très fier en même temps
00:16:09 et donc ça l'avait beaucoup touché.
00:16:11 Et c'est vrai qu'il reconnaissait en Laurent
00:16:13 un showman accompli.
00:16:15 - J'ai ramené un petit cadeau à mon ami.
00:16:17 - Ah, son chapeau.
00:16:19 - Ça, c'est le jour de mes 90 anniversaires.
00:16:23 J'avais mis celui-là, cette espèce.
00:16:25 C'est pour toi. - Oh, merci.
00:16:27 - C'est le chapeau qu'il avait pour ton anniversaire.
00:16:29 - J'aimerais t'en voir, Syracuse...
00:16:35 - J'ai la voix comme ça.
00:16:37 (rires)
00:16:39 - L'île de Pâques
00:16:42 est guérante...
00:16:46 (rires)
00:16:48 - Henri Salvador, il rigolait tout le temps.
00:16:50 Donc il était toujours en train de déconner.
00:16:52 C'était pas facile de faire un duo avec lui, mais c'était...
00:16:54 - En écoutant
00:16:58 chanter le vent...
00:17:02 (rires)
00:17:05 - Il n'y a que des éclats de rire.
00:17:07 Y a pas de tristesse, ça ne peut pas, pas avec les deux.
00:17:10 - À Paris...
00:17:15 (applaudissements)
00:17:19 - Pouvoir faire des duos avec ces légendes de la chanson,
00:17:22 c'est... c'est de l'ordre du fantasme.
00:17:25 - Probablement, il est très psychologue.
00:17:27 Parce que je pense que pour se glisser,
00:17:29 il faut comprendre la psychologie,
00:17:31 c'est pas juste les cordes vocales.
00:17:33 C'est ce qu'il y a là-dedans aussi.
00:17:35 - Alors, moi, Jean, je l'ai connu dans les années 90.
00:17:38 Et il faisait une émission qui s'appelait "Rien à cirer"
00:17:41 avec Laurent Ruquier.
00:17:43 - Voilà comment on reste extraordinaire
00:17:46 En regardant toujours l'air émerveillé
00:17:50 Voisant le ciel avec l'index en l'air
00:17:54 En faisant rouler ses gros yeux écarpillés
00:17:58 En faisant rouler ses gros yeux écarpillés
00:18:02 - Je débutais, donc, j'avais la trouille.
00:18:05 Mais c'est toujours impressionnant.
00:18:07 J'ai mangé trop de pastèques ou de champignons à la grecque
00:18:11 Je sens venir un grand sommeil
00:18:15 Et il m'arrive bien souvent
00:18:18 Au milieu de mon tour de chant
00:18:20 De faire sonner le réveil
00:18:23 - C'était un jeune très, très prometteur et très talentueux.
00:18:27 Parce qu'il avait déjà de nombreuses voix à son actif.
00:18:31 On sentait déjà que ça allait être un grand.
00:18:35 - J'ai l'impression que les gens rentrent en lui
00:18:38 Comme une fumée de cigarette.
00:18:40 Il y a quelque chose qui rentre et qui restitue.
00:18:43 (musique)
00:18:46 - Je suis heureux de vous dire que je m'en vais
00:18:50 Et tes gardiens n'y pourront rien changer
00:18:56 Comme d'ici bien vos années, il y en a assez
00:19:01 - Je le voyais faire à Gainsbourg, je trouvais ça incroyable.
00:19:04 C'était Serge Gainsbourg.
00:19:06 - Je suis venu te dire que je vais m'évader
00:19:09 - Il y a la voix, bien sûr.
00:19:11 Et puis, oui, il y a des mouvements de main avec la cigarette, comme ça.
00:19:15 - Je suis venu te dire que je mourrai
00:19:20 Tu te souviens des jours anciens et tu pleurais
00:19:25 Tu souffres, tu blébis en présent
00:19:31 Car ce n'est l'heure des adieux à jamais
00:19:36 Je suis en grain, te dire que je m'en vais
00:19:42 Je t'aime, oui, mais...
00:19:46 - Je crois qu'au fond, il est un chansonnier.
00:19:49 C'est quelqu'un qui s'est capté la culture française,
00:19:52 qui a mis son musique, qui la met en mots,
00:19:55 qui épouse son époque, qui s'inscrit dans la lignée des artistes français.
00:19:58 C'est un artiste à part entière, pour moi.
00:20:00 Un caleçon joli, les filles de mon pays
00:20:04 Lai, la, la, lai, la, lai, lai, la, la, lai
00:20:08 Un caleçon joli, les filles de mon pays
00:20:12 Lai, la, la, lai, la, lai, la, lai, la, lai
00:20:15 - Beaucoup d'imitateurs ont essayé de m'imiter,
00:20:18 mais ce n'était pas très réussi.
00:20:20 Mais Laurent Gérard, lui, c'était phénoménal.
00:20:23 Popopopopo, popopopopo, po si on se popo
00:20:28 Popopopopo, po si on se popo
00:20:31 Popopopopo, po si on se popo
00:20:34 - Enrico Macias, je l'imitais beaucoup chez Jacques Martin.
00:20:37 On avait fait "La vie de Saint-François L'Aziz".
00:20:41 On avait fait... (rire)
00:20:43 On avait fait un 7 sur 7 avec Virginie Lemoine,
00:20:46 où je faisais Enrico.
00:20:48 - J'allais le lendez-rue
00:20:51 Comme un enfant perdu
00:20:54 J'étais seul, j'avais froid
00:20:57 Anne Sinclair, tu m'as pris dans tes bras
00:21:00 - Enrico Macias, j'adore.
00:21:03 Il n'est pas très éloigné de la réalité d'Enrico,
00:21:06 ce pied-noir au grand coeur.
00:21:08 Enrico est très bon rieur.
00:21:10 On sait qu'ils sont copains entre eux.
00:21:12 Ils ont fait pas mal de duos.
00:21:14 - Ah, qu'elles sont jolies, les filles de mon pays
00:21:17 Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe
00:21:20 Oui, qu'elles sont jolies, les filles de mon pays
00:21:23 Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe
00:21:27 - L'évolution de sa voix
00:21:29 suit l'évolution de la voix des gens qu'il imite.
00:21:32 Maintenant, j'ai la voix un peu plus grave.
00:21:35 Et il m'imite comme ça.
00:21:37 "Ecoute, on va rebondir."
00:21:40 (rire)
00:21:42 C'est moi qu'il imite, maintenant.
00:21:44 - Qui n'a pas envie d'être imité par Laurent Gérin.
00:21:47 C'est génial.
00:21:49 J'ai adoré, on avait chanté "Mistral gagnant" ensemble.
00:21:52 Limite Renaud à la perfection.
00:21:54 - Tu vas compter sur tout
00:21:56 Les 40 ans d'antan
00:21:58 Et le coin peu beau
00:22:00 Et les frères au doudou
00:22:02 Le cou des lèvres
00:22:04 Et le nid qu'elle étend
00:22:06 Mistral gagnant
00:22:09 ♪
00:22:11 Donner son coeur
00:22:14 Avec un bouquet de fleurs
00:22:17 Oh là là là
00:22:20 Mais c'est magnifique
00:22:23 Et faire un jour
00:22:27 Un mariage d'amour
00:22:30 C'est magnifique
00:22:35 - Je le voyais à la télé, en spectacle.
00:22:38 Je me retrouve à chanter avec lui sur scène.
00:22:41 C'était incroyable.
00:22:43 Grâce à lui, j'ai fait des duos avec plein de grands stars.
00:22:46 (rire)
00:22:48 ♪
00:22:50 Travailler encore
00:22:52 Travailler encore
00:22:54 Forger l'acier rouge
00:22:56 Avec mes mains d'or
00:22:58 Travailler encore
00:23:00 Travailler encore
00:23:02 Acier rouge et mains d'or
00:23:05 - Je ne fais que chanter.
00:23:07 J'ai couru
00:23:09 Assoiffé
00:23:11 Obstiné
00:23:13 Vers l'horizon
00:23:15 L'illusion vers l'abstrait
00:23:18 - Je ne peux pas faire Charles Aznavour sans avancer la lèvre inférieure.
00:23:21 ♪
00:23:23 C'est qui nous ?
00:23:25 Ce sont les différents.
00:23:27 ♪
00:23:29 Mes amis, mes amours, mes emmerdes
00:23:32 - Ce qui me touche le plus quand je vois ces spectacles,
00:23:35 c'est l'impression de chanteur, et notamment de chanteur disparu,
00:23:38 parce qu'ils sont présents et là on est dans le registre.
00:23:41 Ça n'est plus que de l'émotion.
00:23:43 - C'est bluffant.
00:23:45 Il est en contre-jour, donc il se sert juste d'un chapeau.
00:23:48 Rien que vous fermez les yeux et vous écoutez sa voix
00:23:51 et vous pensez que c'est vraiment le personnage qu'il incarne.
00:23:54 ♪
00:23:56 Quand on partait de bon matin
00:23:58 Quand on partait sur les chemins
00:24:00 ♪
00:24:02 Avec mon copain, y'avait Fernand, y'avait Firmin, y'avait Francis et Sébastien
00:24:06 ♪
00:24:08 Et puis Paulette
00:24:11 - La particularité de Laurent Gérard, c'est son côté patrimonial.
00:24:14 Vu qu'il incarne tout un tas de voix auxquelles sont attachées les Français,
00:24:18 et qu'on ne voit plus trop.
00:24:20 - Il n'est pas juste dans la caricature, il nous ramène en arrière.
00:24:23 Beco, ça me touche pas mal.
00:24:25 Je pense que c'est une de celles qui me touche le plus.
00:24:27 Ça me met des frissons.
00:24:29 ♪
00:24:30 J'ai vu son dernier Olympia et il m'a passé le relais.
00:24:33 Ce qui était touchant quand on a envie de faire ce métier,
00:24:36 il m'avait dit "j'ai fait mettre une petite trappe en haut
00:24:39 qui donne sur le ciel pour que tous ceux qui sont passés
00:24:42 puissent voir ceux qui sont sur scène".
00:24:45 J'avais trouvé ça très joli.
00:24:47 ♪
00:24:49 J'ai fait mettre une petite trappe en haut
00:24:51 qui donne sur le ciel pour que tous ceux qui sont passés
00:24:54 puissent voir ceux qui sont sur scène.
00:24:56 J'avais trouvé ça très joli.
00:24:58 ♪
00:25:00 ♪
00:25:03 ♪
00:25:07 ♪
00:25:09 - Laurent Gérard immortalise les gens qui l'imitent.
00:25:12 - C'est un moment de tristesse et d'émotion intense.
00:25:16 Ces gens sont partis et il leur rend hommage
00:25:19 avec une telle dignité, on ne peut qu'être ému, bouleversé.
00:25:23 ♪
00:25:25 ♪ Avec le temps va, tout s'en va
00:25:28 L'autre à qui l'on croyait
00:25:30 Pour un rhume, pour un rien
00:25:33 L'autre à qui l'on donnait du vent
00:25:37 Et des bijoux pour qui l'ONU vendu son âme
00:25:42 Pour quelques sous devant quoi l'on se traînait
00:25:46 Comme traînent les chiens ♪
00:25:49 - Ce qu'il prend de Léo Ferré, de Jean Ferrat, d'Aznavour,
00:25:53 il faut connaître Ferré, Ferrat et Aznavour.
00:25:57 Et il les connaît, par cœur.
00:25:59 ♪ Tu peux m'ouvrir cent fois les bras
00:26:03 C'est toujours la première fois ♪
00:26:07 - On a aussi ce devoir de transmission, il faut transmettre.
00:26:11 Il ne faut pas oublier ceux qui ont fait ce métier,
00:26:14 qui ont été d'immenses artistes.
00:26:16 ♪ Il suffirait de presque rien
00:26:18 Peut-être dix années de moins
00:26:20 Pour que je te dise je t'aime
00:26:24 Que je te prenne par la main
00:26:26 Pour t'emmener à Saint-Germain
00:26:28 T'offrir un autre café grain ♪
00:26:31 - J'ai toujours une petite émotion, quelque chose qui est fort.
00:26:35 Je me suis dit, je les ai connus, ils sont encore avec nous.
00:26:38 Pouvoir les faire revivre, ça me touche beaucoup de pouvoir le faire.
00:26:44 ♪ Le soleil à l'horizon
00:26:48 Quelques mots d'une chanson
00:26:51 Que c'est beau, c'est beau la vie
00:26:57 Pouvoir encore te parler
00:27:01 Pouvoir encore t'embrasser
00:27:04 Te le dire et le chanter
00:27:08 Oui, c'est beau, c'est beau la vie ♪
00:27:15 ♪
00:27:21 ♪ Il est où le bonheur, il est où ?
00:27:25 Il est où ?
00:27:27 Il est où le bonheur, il est où ?
00:27:31 Il est où ?
00:27:33 ♪ J'ai fait l'amour, j'ai fait l'andouille
00:27:36 J'attendais d'être heureux
00:27:38 J'ai fait des chansons, j'ai fait chier le monde
00:27:42 J'ai fait au mieux ♪
00:27:43 Mon rapport à la nouvelle génération de chanteurs, il y en a que j'aime bien.
00:27:49 Puis il y en a que j'aime moins.
00:27:50 ♪ Le bonheur, on l'aime, on l'aime, on l'aime
00:27:54 La maîtresse en maillot de bain, la saucisse et le pousin
00:27:58 Torchés comme jamais, torchés comme jamais, torchés comme jamais ♪
00:28:04 C'est vrai que Laurent est quand même plus fan des chanteurs français à l'ancienne.
00:28:08 Et il n'aime pas ce qu'on appelle la nouvelle scène française
00:28:11 qui, il est vrai, peut se montrer un peu tête à claque à l'occasion.
00:28:14 Donc il a besoin d'un billet pour s'en moquer.
00:28:16 Donc il prend Michel Drucker sur scène.
00:28:19 La nouvelle scène française, ah, belle scène française.
00:28:22 Magnifique, avec Benjamin Biolay qui concourt pour l'artiste interprète de l'année.
00:28:28 Pourquoi interprète ? Parce que vu qu'on ne comprend rien à Ski Baragouine,
00:28:32 c'est nous qui avons besoin d'un interprète.
00:28:35 Et puis des queeneuses sans texte,
00:28:39 notamment la très distinguée chanteuse Diam's.
00:28:41 Maintenant les chanteuses, elles ont tout un prénom.
00:28:45 Elles ne veulent pas faire honte à leur famille,
00:28:48 elles ont juste un prénom.
00:28:51 Musco, c'est de la musique de bouffon, on va foutre la merde !
00:28:54 On va foutre la merde ! On va foutre la merde !
00:28:57 J'aime bien comment il imite les rappeurs aux victoires de la musique.
00:28:59 On va foutre la merde, on va foutre la merde.
00:29:02 (Rires)
00:29:06 C'est la télé avec des bouffons, c'est pire que la discrimination.
00:29:09 Heureusement on a une mission, foutre la merde !
00:29:11 Foutre la merde !
00:29:13 C'est un sniper, c'est normal, lorsqu'il écrit, forcément il parle de l'actualité.
00:29:18 J'ai toujours eu la chance de jamais en faire partie.
00:29:21 (Musique)
00:29:32 Je me suis touché qu'il ne m'imite jamais, que je ne sois jamais dans ses textes,
00:29:37 dans ses caricatures.
00:29:40 Ça veut sans doute dire quelque chose.
00:29:43 Il ne m'avait pas repéré, je n'existe pas en fait.
00:29:48 (Musique)
00:29:58 Parfois on a des retours, ça se passe en général dans les loges.
00:30:01 On a des gens qui viennent voir Laurent parce qu'ils ont assisté au spectacle.
00:30:04 On a vraiment des retours en général sympas.
00:30:07 Je pense que ceux qui sont très fâchés ne viennent pas ni voir Laurent ni le remercier.
00:30:12 Je me souviens par exemple de Delerme qui est venu dire qu'il était très fan de Benabar.
00:30:19 (Musique)
00:30:45 Benabar toi, allez !
00:30:47 (Musique)
00:30:51 595 !
00:30:53 (Rires)
00:30:55 (Chant)
00:30:58 Philosophalement mon prénom est Frédéric, je suis...
00:31:01 Nietzsche !
00:31:02 Ah non, je suis Nietzsche.
00:31:04 (Rires)
00:31:06 Prochain livre, va y, achetez tout là !
00:31:08 (Rires)
00:31:13 (Rires)
00:31:17 (Musique)
00:31:35 Patrick Sébastien, on en a fait un personnage qui déborde le vrai Patrick Sébastien.
00:31:40 Et Laurent s'en sert pour en faire quelqu'un de très rablaisien.
00:31:46 Salut, bienvenue à mon plus grand cabaret du monde !
00:31:48 J'ai trouvé des numéros géniaux pour vous, j'ai trouvé...
00:31:51 Je les adore, je les adore.
00:31:53 Deux clowns pétomanes italiens.
00:31:55 J'ai péto et j'ai pété.
00:31:57 J'ai péto à la trompette et j'ai pété au trombone.
00:31:59 Et vous imaginez bien qu'ils ne jouent pas avec leur bouche.
00:32:01 L'imitation est parfaite.
00:32:02 Est-ce que ça fait rire ?
00:32:04 Patrick, j'en sais rien.
00:32:05 Le personnage de Patrick Sébastien c'est mon préféré.
00:32:07 Parce que c'est le gars qui n'a aucun sur-moi et aucun filtre.
00:32:11 (Musique)
00:32:28 Et on s'amuse avec ce personnage, lui faire dire les pires horreurs.
00:32:32 Ce qui permet à Laurent de se défouler à bon compte.
00:32:35 (Musique)
00:32:44 Il se moque beaucoup de la télévision, sur scène aussi.
00:32:47 C'est vrai que de temps en temps on peut en rire beaucoup de la télé.
00:32:50 Alors il n'arrête pas.
00:32:51 (Musique)
00:33:04 Il faut que je te laisse.
00:33:05 Il est écarté.
00:33:06 J'ai rendez-vous chez des vrais gens.
00:33:07 Au revoir, au revoir, Macarlita.
00:33:09 Ah, bonjour.
00:33:11 Comment ça va ?
00:33:12 Ça va bien ?
00:33:13 Oui, ça va, ça va.
00:33:14 On en avait fait Nicolas Sarkozy.
00:33:16 Tu venais dîner chez les Bodin's.
00:33:17 C'est un très très bon souvenir.
00:33:18 C'était la version Sarkozy de l'amour est dans le pré.
00:33:22 Vous voulez savoir ce que je fais de mes journées ?
00:33:24 Oui.
00:33:25 Je vais vous le dire.
00:33:27 Je regarde la télé.
00:33:28 Je sais que vous aimez bien la télé.
00:33:30 Vous m'avez vu la télé ?
00:33:31 Oui, souvent, oui.
00:33:32 Et ça va bien parce que comme vous n'êtes pas haut,
00:33:34 vous rentrez dans notre écran.
00:33:36 C'est tout petit.
00:33:37 C'est pratique.
00:33:39 Oui.
00:33:40 On avait envie de rire tous les trois.
00:33:42 Et ça, c'est communicatif.
00:33:43 Ce n'était pas quelque chose de calculé.
00:33:45 Et c'est vrai que moi, ils m'impressionnent
00:33:47 parce qu'ils gardent tellement leur sérieux
00:33:49 que là, on a craqué, je crois, tous les trois.
00:33:53 Votre animateur de télé préféré, ça a toujours été Michel Druyer.
00:33:57 Ah oui, il est un peu calme.
00:33:58 S'il picole un peu, il s'en fout.
00:34:00 C'est sa chienne qu'il ramène.
00:34:01 Oui, oui, oui.
00:34:02 C'est vrai dans le film.
00:34:06 Oui, c'est vrai.
00:34:07 On a été pris d'un fou rire tous les trois.
00:34:11 Et nous, c'est très rare quand on est en bodin
00:34:13 qu'on sort de nos personnages.
00:34:15 Il a un rire incroyable.
00:34:16 Il a l'œil malin, surtout.
00:34:18 Il a l'œil qui cherche à faire rire son partenaire.
00:34:21 Et ça, c'est jouissif quand on est sur scène.
00:34:23 C'est ce qu'il voulait.
00:34:27 Ça veut dire quoi ?
00:34:28 Ça veut dire...
00:34:29 Ça veut...
00:34:30 Je suis en vue de vous mettre tellement...
00:34:34 Ça passe en scène, en direct, et ça rit tout le temps.
00:34:42 C'était un vrai petit bonheur.
00:34:44 J'ai découru, hein.
00:34:46 Fréhsion.
00:34:50 Une rondelle ne fait pas le printemps.
00:34:52 C'est vrai.
00:34:53 C'est un univers où il va se permettre d'être un petit peu plus moqueur,
00:34:56 voire grinçon.
00:34:58 Mesdames, Mesdemoiselles, Monsieurs, bonsoir.
00:35:00 Je me trouve en direct de l'hippodrome d'Epson.
00:35:02 L'imitation qui me fait exploser de rire,
00:35:04 et je l'ai vue 50 fois,
00:35:06 parce que ça me prend des fois.
00:35:08 Je vais la chercher sur YouTube.
00:35:10 C'est Léon Zitrone, non ?
00:35:11 C'est ça ?
00:35:12 C'est Léon Zitrone.
00:35:13 On ne peut pas faire mieux.
00:35:14 À grands moments.
00:35:15 Si on ne rigole pas à ça, il faut aller consulter.
00:35:17 Il y a un problème.
00:35:18 C'est pas normal.
00:35:19 Mais que se passe-t-il ?
00:35:20 J'aperçois le prince Charles en cavalier.
00:35:22 Mérite cher Chilico à monter Camila en roulant.
00:35:24 Le soir, le prince Charles en cavalier mérite cher Chilico à monter Camila en croupe.
00:35:27 Mais la princesse de Cordouaille ne l'entend pas de cette oreille.
00:35:30 En empoignant les nobles esgouttes du prince de Galles,
00:35:33 elle lui hurle en se retournant et en anglais,
00:35:35 "No Charlie, not the little, not the little."
00:35:38 Ce qui signifie, Mesdames et Messieurs,
00:35:40 "Non Charlie, pas le petit, pas le petit."
00:35:42 Mais c'est vrai qu'il la regarde la télévision.
00:35:46 Il la connaît bien.
00:35:47 Mais il y en a qui aimaient beaucoup ça.
00:35:49 Il y en a que c'était un hommage.
00:35:51 Il y en a qui riaient beaucoup.
00:35:52 Pierre Belmar riait beaucoup.
00:35:54 Il était le premier client.
00:35:55 Bonjour, Marie.
00:35:58 Bonjour, Pierre.
00:36:01 Bonjour, c'est un rédit téléacheteur.
00:36:03 Et...
00:36:05 Bouge !
00:36:06 Je me souviens de l'amusement de Pierre Belmar.
00:36:08 C'était formidable parce que Pierre Belmar s'amusait comme un fou
00:36:11 de participer au sketch.
00:36:14 C'était extraordinaire.
00:36:15 Le prix, Pierre ?
00:36:16 595 euros !
00:36:18 Pierre Belmar qui est là et qui joue le jeu
00:36:20 sur le plateau du studio Gabriel.
00:36:22 L'autodérision, c'est le summum de la dérision.
00:36:25 Et Pierre Belmar avait beaucoup d'humour.
00:36:27 595 euros !
00:36:30 Laurent a tellement de copains dans le métier
00:36:32 que quand on a besoin pour des émissions de télévision,
00:36:34 notamment de gens qui vont venir jouer leur propre rôle,
00:36:37 on peut compter sur ses copains.
00:36:39 Voici la question.
00:36:40 La question.
00:36:41 Lequel de ces pays européens...
00:36:45 va nous coutre dans la merde ?
00:36:47 C'est dur comme question, là.
00:36:49 C'est la question.
00:36:50 Oui, c'est ça.
00:36:52 La tête nous tourne, là.
00:36:54 On n'est pas en G20, hein !
00:36:56 Je me souviens par exemple de Muddy Drop,
00:36:58 un jeu très populaire à l'époque, animé par Laurence Boccolini,
00:37:00 qui avait dit "Bien entendu, je viens".
00:37:02 Et dans lequel on s'était amusé à faire jouer Chevalier et Las Palaces.
00:37:06 Et on était en pleine dette grecque,
00:37:08 donc l'euro menaçait de s'écrouler.
00:37:10 Et donc ils avaient vraiment très sympathiquement joué le jeu.
00:37:13 C'est pas en Grèce qu'ils ne veulent pas payer leurs impôts ?
00:37:16 On pense que c'est eux qui vont nous mettre dans l'embarras
00:37:19 si tu leur prêtes les sous ?
00:37:21 Allez, vite, allez !
00:37:23 On fait moitié, moitié par quatre.
00:37:25 Voilà.
00:37:27 On avait beaucoup ri avec Laurent
00:37:29 de détourner cette catastrophe imminente en grosses farces.
00:37:31 Ça avait d'ailleurs très bien fonctionné.
00:37:33 C'est un soutenable, ce jeu !
00:37:45 Alors, c'est pas possible, ça !
00:37:47 Désolé, Régis et Philippe,
00:37:49 mais la réponse, ce sont ces quatre pays
00:37:51 qui vont nous foutre dans la merde.
00:37:53 Régis et Philippe, merci d'être...
00:37:55 Oh, non, c'est terminé !
00:37:57 On peut récupérer notre argent, nous ?
00:38:00 Laurent, c'est un fils unique,
00:38:02 qui, je crois, enfant, a beaucoup, beaucoup, beaucoup
00:38:04 regardé la télévision.
00:38:06 Il prenait beaucoup.
00:38:08 Il a gardé ce truc un peu enfantin.
00:38:10 Quand j'étais petit, je le regardais trop.
00:38:12 Donc, ils avaient raison, mes parents.
00:38:14 Enfin, il fallait que j'aille un peu dehors,
00:38:16 mais ils ont compris après que je m'en étais nourri.
00:38:18 Comme c'est parti, ma théorie est basée sur le fait
00:38:20 que les valeurs qui dominent le monde ont pour origine
00:38:22 la réaction des faibles qui dominent les puissants.
00:38:24 J'oppose à ce nihilisme l'affirmation de la vie.
00:38:26 Philosophe allemand, mon prénom est Friedrich.
00:38:28 Je suis...
00:38:30 Ah, non, je suis Nietzsche.
00:38:32 Avec une expression incomplétée.
00:38:38 On dit "un tiers au mieux que deux".
00:38:40 Tu l'auras, réponse A.
00:38:42 Tu la prends, réponse B.
00:38:44 Tu la sens, réponse C.
00:38:46 Tu la suces, réponse D.
00:38:48 Et vous avez choisi d'appeler votre ami Garou.
00:38:50 Alors, nous appellons tout de suite Garou.
00:38:52 (sonnerie)
00:38:58 - Ah!
00:39:00 Allô, Garou?
00:39:02 (gémissement)
00:39:04 Il a raison, réponse A.
00:39:06 - Dans les grands moments du spectacle
00:39:08 et des imitations de l'an, il y a évidemment Saline.
00:39:10 Alors, je le fais moins bien que lui.
00:39:12 Mais c'est vraiment quelque chose
00:39:14 qui, pour moi, est un des moments
00:39:16 les plus drôles du spectacle. Voilà.
00:39:18 - Nous accueillons ce soir une divine,
00:39:20 grande cantatrice québécoise,
00:39:22 la seule, inimitable Céline Dion.
00:39:24 - Bonsoir!
00:39:26 Je suis tellement contente!
00:39:28 (applaudissements)
00:39:30 Bonsoir! Je suis tellement contente
00:39:34 d'être ici avec vous.
00:39:36 - Céline Dion, je l'ai toujours faite.
00:39:38 Je me souviens, parce qu'on lisait des articles.
00:39:40 Elle disait "un dressing room de 90 m2".
00:39:42 C'est des choses assez aberrantes.
00:39:44 Puis elle dit toujours "je suis un livre ouvert".
00:39:46 - Mon Jean-Pierre, depuis l'accouchement des jumeaux...
00:39:48 - Oui? - Bien...
00:39:50 Comment vous dire?
00:39:52 René, il trouve que ça m'a déformé la boîte à ouvrages.
00:39:54 - Bien oui.
00:39:56 - Il touche plus les bords.
00:39:58 (rire)
00:40:00 Moi, je suis un livre ouvert.
00:40:02 Achetez tout, là!
00:40:04 - Ça a rié. Ça a rié,
00:40:06 parce qu'on racontait les facéties de Céline
00:40:08 avec René,
00:40:10 et puis ses problèmes de procréation.
00:40:12 Je pense que Jean-Pierre Foucault s'en souvient,
00:40:14 parce qu'il était là.
00:40:16 Il disait "mais il va pas le dire, ça?"
00:40:18 Et il le disait quand même.
00:40:20 - Mon René, il a exigé
00:40:22 que je me remusque le périnée
00:40:24 pour qu'on trouve le diamètre d'une jeune fille
00:40:26 que j'avais.
00:40:28 Fais pas les choses à moitié, hein!
00:40:30 Il m'a installé un amortisseur de camion dans la...
00:40:32 (rire)
00:40:34 Dans la grange de derrière.
00:40:36 (rire)
00:40:38 - Il connaît Céline Dion,
00:40:40 et il sait qu'il peut se permettre
00:40:42 aussi d'y aller assez fort
00:40:44 quand elle parle cette espèce de Québécois français
00:40:46 avec tellement de mots qu'il invente.
00:40:48 - Elle dit parfois des choses un peu bizarres.
00:40:50 Après, il faut pas qu'elle s'étonne,
00:40:52 mais elle a de l'humour, hein!
00:40:54 Elle a de l'humour.
00:40:56 Je l'ai croisée une ou deux fois,
00:40:58 elle m'a dit "fais ta job, fais ta job".
00:41:00 - En plus de tous mes malheurs,
00:41:02 avec ce froid, je m'en vais attraper une vulvée.
00:41:04 Vous êtes malade, vous, j'en ai besoin de la pêche!
00:41:06 Vous rigolez, mais c'est pas de ma race!
00:41:08 Je suis un livre ouvert, je vous dis tout.
00:41:10 - Autre exemple d'émission populaire
00:41:12 que Laurence a adoré parodier,
00:41:14 c'est "The Voice".
00:41:16 - ♪ The voice ♪
00:41:18 ♪ ♪ ♪
00:41:20 ♪ Qu'est-ce qu'il a, le voice? ♪
00:41:22 ♪ Ben! ♪
00:41:24 ♪ C'est le voice ♪
00:41:26 ♪ Ben! ♪
00:41:28 ♪ C'est le voice ♪
00:41:30 ♪ C'est le voice ♪
00:41:32 - On avait fait défiler
00:41:34 la scène musicale française,
00:41:36 enfin, telle que la voix Laurence.
00:41:38 - ♪ Chante, chante, chante ♪
00:41:40 ♪ Chante de chante ♪
00:41:42 ♪ Chante de chante ♪
00:41:44 ♪ Chante de chante ♪
00:41:46 ♪ Chante de chante ♪
00:41:48 ♪ Chante de chante ♪
00:41:50 ♪ Chante de chante ♪
00:41:52 - On s'amusait avec ce dispositif
00:41:54 qui est en fait très savoureux à parodier,
00:41:56 des fauteuils qui tournent et des candidats
00:41:58 qui passent les uns après les autres.
00:42:00 (ronflement)
00:42:02 (applaudissements)
00:42:04 (ronflement)
00:42:06 (ronflement)
00:42:08 (ronflement)
00:42:10 (ronflement)
00:42:12 - C'était très bien chanté.
00:42:14 C'est une chanson que j'arriverais même pas à chanter
00:42:16 parce que moi, les... (imite le ronflement)
00:42:18 Les falsettos comme ça, super beau contrôle.
00:42:20 En plus, t'es super beau.
00:42:22 (rires)
00:42:24 - Tout ce qui est un peu télévision racoleuse,
00:42:26 un peu populiste, un peu populaire,
00:42:28 ça, il la rate pas, ça, c'est clair.
00:42:30 - On sent Marc-Olivier Faugiel.
00:42:32 - Merci d'avoir accepté de vous allonger
00:42:34 sur ce beau transat.
00:42:36 - Il y avait le vrai Marc-Olivier Faugiel
00:42:38 et dans le divan, il y avait le faux Nicolas Sarkozy,
00:42:40 c'est-à-dire Laurent qui faisait Nicolas Sarkozy,
00:42:42 le tout sous le regard de Carla Bruni,
00:42:44 la vraie Carla Bruni.
00:42:46 - On imagine quand même, monsieur le président,
00:42:48 que cette nouvelle façon de travailler,
00:42:50 disons, sans vous offenser,
00:42:52 moins exposée, moins publique,
00:42:54 a dû changer quand même quelque chose dans votre vie,
00:42:56 ne serait-ce que dans votre vie familiale?
00:42:58 - Ben voilà, j'en étais sûr.
00:43:00 Non, mais vous êtes incroyable, vous autres, les psychologues.
00:43:02 Vous pouvez pas vous empêcher d'imaginer
00:43:04 que ma Carlita, elle en a marre
00:43:06 de m'avoir tous les jours à la maison
00:43:08 au lieu que je sois jamais là.
00:43:10 Mais si vous liriez la presse,
00:43:12 vous sauriez que ma Carlita,
00:43:14 elle dit partout que je suis un phénomène sexuel.
00:43:16 - Sarko, c'est un de ses tubes.
00:43:18 Il y a plein de tubes.
00:43:20 - Bon, dites, c'est pas tout.
00:43:22 - Je vous laisse, je vous laisse,
00:43:24 ce soir, j'ai ma chorale aux espérites de Neuilly.
00:43:26 - Vous partez déjà, monsieur le président,
00:43:28 mais vous avez même pas pleuré.
00:43:30 - Vous êtes déçus, hein?
00:43:32 - Ben oui.
00:43:34 - Mes larmes, je les garde pour tout ce qui va se passer
00:43:36 avec les tockards de mon parti.
00:43:38 - On sent que sur le moment, il se dit
00:43:40 qu'est-ce que je suis en train de faire quand même?
00:43:42 Je suis en train d'imiter Nicolas Sarkozy.
00:43:44 Il y a Carla Bruni, je le dis, des horreurs.
00:43:46 Il y a Carla Bruni qui est derrière.
00:43:48 - C'est vrai que Carla Bruni avait bien joué le jeu
00:43:50 de la voix. - Pas mal, la voix, là, Laurent.
00:43:52 - Ah oui, ça va, ça va mieux? - Pas mal, pas mal.
00:43:54 - Oui, parce que... - Le texte, bon.
00:43:56 - Bon. - Un peu nul, mais la voix, bien.
00:43:58 - C'est discut.
00:44:00 - Il a un regard parfois un peu vif,
00:44:02 un peu piquant sur les animateurs.
00:44:04 - Et nous parlons tout de suite,
00:44:06 littérature, avec mon premier invité,
00:44:08 Jean D'Ormesson. Jean D'Ormesson, bonsoir.
00:44:10 Jean D'Ormesson, bonsoir. Jean D'Ormesson, bonsoir.
00:44:12 Jean D'Ormesson, bonsoir. Alors, Jean D'Ormesson,
00:44:14 ma question, j'espère que vous allez y répondre.
00:44:16 De toute façon, vous êtes drôle, intelligent, spirituel,
00:44:18 hétérosexuel, vous avez pas l'impression d'être un gars,
00:44:20 enfin... - Marc-Olivier Faugiel,
00:44:22 oui, il a trouvé ce ton, "Oh", de faire
00:44:24 comme ça, "Oh, moi, c'est pas possible", et puis de faire
00:44:26 celui qui est tout le temps dans la modernité, "Oh".
00:44:28 - Je trouve l'éthique
00:44:30 de langage des animateurs
00:44:32 de télé, parce qu'ils en ont.
00:44:34 Par exemple, Laurent Ruquier, il est toujours avec son...
00:44:36 Quand il a un livre, il est toujours en train de le brasser
00:44:38 dans son livre. - Oh, oh, oh!
00:44:40 (rires) Et demain, ma table!
00:44:42 Et demain, ma table!
00:44:44 Et demain, ma table!
00:44:46 Demain matin,
00:44:48 après on n'est pas couché, ma nouvelle émission,
00:44:50 "J'ai les yeux cernés et la tête dans le cul".
00:44:52 - C'est pas possible!
00:44:54 (rires)
00:44:56 - Le générique, on le voit bien. - S'il te plaît, encore une fois!
00:44:58 (rires)
00:45:00 - Oh, oh, oh!
00:45:02 (rires)
00:45:04 - Merci. - Il n'hésite pas à se "payer",
00:45:06 entre guillemets, des gars comme Laurent Ruquier
00:45:08 ou Thierry Ardisson. - Tout le monde en parle
00:45:10 avec, ce soir, la chanteuse
00:45:12 de Zlame! - On crée, effectivement,
00:45:14 le gimmick qui fait qu'on va l'identifier.
00:45:16 Ardisson, il fait "ouais, ouais, ouais, ouais, ouais".
00:45:18 - Ah, ah, ah! - Tu entends?
00:45:20 - Maurice, ouais, ah, ah, ah!
00:45:22 Maurice! - Ouais, ah, ah!
00:45:24 - Maurice,
00:45:26 est-ce que sucer ta trompette,
00:45:28 c'est la tromper? - Laurent aime bien
00:45:30 imiter les imitateurs télé parce que
00:45:32 il y a vraiment un rire des fouloirs.
00:45:34 C'est-à-dire qu'il y a quand même des personnalités
00:45:36 un peu tête à claque que son public
00:45:38 n'aime pas. Et un gars comme Laurent
00:45:40 vient les venger. Il va dire "tu vois, ce gars-là,
00:45:42 tu le détestes, et bah, je vais lui mettre une petite claque
00:45:44 symbolique pour toi et ça va te faire
00:45:46 beaucoup de bien". Et ça marche comme ça. - Fais gaffe,
00:45:48 Tigg, parce que je pourrais bien t'en coller une.
00:45:50 Oh, il est agressif!
00:45:52 En plus, il veut même pas pleurer.
00:45:54 Tu vas pleurer, oui, tu vas pleurer, oui.
00:45:56 (musique)
00:45:58 (musique)
00:46:00 - C'est qui, ta copine?
00:46:02 (musique)
00:46:04 - C'est la maîtresse! - Allô, Jacques Chirac?
00:46:06 Ici Fantômette, celle qui rit,
00:46:08 celle qui pète. - On tourne autour des pots.
00:46:10 - Boire un pot? Avec vous?
00:46:12 Ça, avec plaisir, hein?
00:46:14 (crissement de gorge)
00:46:16 (crissement de gorge)
00:46:18 - Vous voulez savoir pourquoi?
00:46:20 Que comment que ça se fait?
00:46:22 (rires)
00:46:24 (musique)
00:46:26 (musique)
00:46:28 - ♪ On ira tous au paradis ♪
00:46:30 ♪ Et moi ♪
00:46:32 ♪ Avec Brisitte ♪
00:46:34 ♪ Et tous mes amis ♪
00:46:36 ♪ On ira ♪
00:46:38 - J'ai toujours été fasciné par la politique,
00:46:40 d'une part, parce que ce sont des gens que j'imitais.
00:46:42 Et je pense que c'est par Thierry Leluron,
00:46:44 quand je voyais imiter les hommes politiques,
00:46:46 ça me faisait marrer quand j'étais gamin.
00:46:48 Quand je voyais les vrais, j'avais envie de rire.
00:46:50 Je me disais, tiens, ce métier, c'est quand même marrant,
00:46:52 on peut se moquer des puissants.
00:46:54 C'est quand même pas mal.
00:46:56 (applaudissements)
00:46:58 - Il y avait un grand show à la télévision,
00:47:00 chaque jour, il y avait un petit déjeuner,
00:47:02 et on se disait, "Oh, c'est pas mal,
00:47:04 "un grand show à la télévision."
00:47:06 J'appelle Laurent, on discute, je fais,
00:47:08 "Tiens, ça serait rigolo, on pourrait faire
00:47:10 "l'école des fans." Il me dit, "Ah bah ouais,
00:47:12 "j'ai pensé à ça aussi." - Bonjour.
00:47:14 Comment tu t'appelles ?
00:47:16 - Emmanuel.
00:47:18 - Et tu as une petite copine à l'école ?
00:47:20 - Oui, j'ai une copine.
00:47:22 - C'est qui, ta copine ?
00:47:24 - C'est la maîtresse !
00:47:26 - Emmanuel Macron nous a beaucoup aidés
00:47:28 avec sa campagne, et donc la fameuse séquence
00:47:30 où il perd sa voix,
00:47:32 et un peu s'énerve.
00:47:34 - Parce que c'est notre projet !
00:47:36 - C'est notre projet !
00:47:38 (rires)
00:47:40 - C'est merveilleux, il est en train de muer.
00:47:42 - Le talent de Laurent Gérard,
00:47:44 c'est de savoir s'adapter aux situations.
00:47:46 S'il ne possède pas exactement
00:47:48 la capacité d'imiter,
00:47:50 il invente un personnage.
00:47:52 - Voyons comment cela se passe
00:47:54 chez Emmanuel et Brigitte Macron.
00:47:56 - Emmanuel, Emmanuel, tu n'as pas vu le Paris-Mage ?
00:47:58 Ah non, Brigitte, j'ai pas vu,
00:48:00 c'est lequel, le Paris-Mage ?
00:48:02 C'est le numéro où on n'est pas en couverture,
00:48:04 si vous êtes facile à trouver.
00:48:06 - C'est devenu une Jeanne Moreau caricaturale
00:48:08 pour Mme Macron, ce qui est d'une totale injustice,
00:48:10 mais ce qui est extrêmement drôle dans les faits.
00:48:12 (sonnerie)
00:48:14 - Ah, flûte, alors, qu'est-ce que c'est encore ?
00:48:16 Bonjour, c'est François Hollande.
00:48:18 Je pourrais parler à Emmanuel ?
00:48:20 Ah, je vous l'appelle.
00:48:22 Mais ne lui faites pas trop perdre de temps,
00:48:24 il révise son programme.
00:48:26 - Ça le fait rire. Bien sûr, lui aussi joue le jeu.
00:48:28 Maintenant, est-ce que ça leur fait vraiment plaisir ?
00:48:30 Euh...
00:48:32 On sait que Brigitte Macron se demande
00:48:34 pourquoi Laurent prend cette voix
00:48:36 de vieille femme.
00:48:38 - Quand on lui a dit que c'était celle de Jeanne Moreau,
00:48:40 tout s'est arrangé, bien entendu.
00:48:42 (rire)
00:48:44 - Emmanuel, c'est pour toi, c'est M. Hollande.
00:48:46 Oh, pff, qu'est-ce qu'il me veut encore,
00:48:48 le gros tinté, il est collant.
00:48:50 (rires)
00:48:52 Chaque fois qu'il me voit, il me fait la bise.
00:48:54 - Ça pourrait être d'une grande vulgarité,
00:48:56 pas drôle du tout, grâce à ses textes et grâce aussi à ce que moi j'appelle la
00:49:01 magie de l'enfance chez Laurent Gérard, il rend tout ça très drôle et très charmant.
00:49:05 Ce qu'il fait est absolument très fin en termes d'analyse politique.
00:49:09 Je pense que les idétorialistes politiques ne font pas mieux que lui, il le fait en un sketch.
00:49:25 Un jour en descendant du studio, il a fait François Hollande les fesses en arrière,
00:49:31 le ventre en avant, devant il y avait les auteurs et moi et on lui a dit "ah non je t'en supplie
00:49:35 Laurent, fais ça sur scène". "Ah vous croyez ?" "Ah oui oui on croit oui, fonce, vas-y !"
00:49:42 Et Hollande est né devant nous, je m'en souviens comme hier et on a tellement ri qu'il l'a repris
00:49:48 quelques jours plus tard sur scène et c'est le succès qu'on connaît.
00:49:53 Il fait dix minutes sans parler où il imite Hollande sans rien dire, juste la tête quoi,
00:50:01 la tête, le casque, ça je trouve ça extraordinaire.
00:50:04 Physiquement quoi, il est le personnage, il est Hollande.
00:50:10 Les gens sont morts de rire pendant au moins cinq minutes.
00:50:14 On était très proche du mime Marceau en fait et ça c'est quand même très fort de rester sans
00:50:19 dire un seul mot et la salle est complètement pliée de rire, c'est assez exceptionnel.
00:50:23 Je pense que l'imitation de Hollande je la dois à ma passion pour Buster Keaton,
00:50:28 pour Chaplin et pour L'Oreille est Hardie. Plutôt Hardy d'ailleurs.
00:50:35 "Bonsoir monsieur le président"
00:50:40 C'est hallucinant, on le reconnaît instantanément.
00:50:47 Régulièrement je suis demandé "tu peux me faire Hollande s'il te plaît ?"
00:50:50 "Toi tu ne changes pas, tu as toujours la même tête.
00:51:00 Toi tu ne changes pas, ta teinture est vraiment parfaite."
00:51:09 Il s'est assis dans le studio à côté de moi, je n'ai jamais raconté ça mais je vais vous le dire,
00:51:14 il m'a dit "vous allez encore vous moquer de ma teinture ? Que je n'ai pas.
00:51:21 Alors prenez moi un cheveu et faites le analyser, vous verrez que je ne suis pas teint."
00:51:25 Je l'ai regardé, je n'ai pas osé lui dire "chiche" mais j'en avais très envie.
00:51:34 François Hollande c'est un petit peu notre petit bonhomme en mousse à nous.
00:51:39 Le fait qu'il puisse comme ça imiter les hommes politiques face à eux dans le studio de RTL,
00:51:43 c'est tout à fait extraordinaire parce que c'est courageux d'abord, il faut assumer.
00:51:47 Et puis surtout malgré l'acidité de certaines répliques, ils ont hyper flatté d'être imité par Laurent Gérard.
00:51:53 C'est une consécration dans une vie politique, je vous assure.
00:51:56 Michel Druquet un jour m'appelle et me dit "c'est ma dernière, est-ce que tu pourras être là ?"
00:52:01 Je dis "oui, pour toi évidemment".
00:52:03 Je suis là et il me dit "ça serait marrant si tu me donnais un cours d'imitation de François Hollande."
00:52:07 Mais ce que je n'avais pas dit à Laurent Gérard, je lui ai dit au dernier moment,
00:52:11 que dans la salle pour la dernière il y avait François Hollande.
00:52:14 D'accord ?
00:52:16 J'ai pas encore essayé.
00:52:18 Voilà.
00:52:20 Important, la manche.
00:52:21 Ouais.
00:52:22 Et puis après je l'ai vu et il m'avait dit "oui je vous ai vu, c'est assez cruel."
00:52:37 J'ai trouvé ça bizarre.
00:52:38 Il a beaucoup tourné en dérision le président François Hollande,
00:52:41 qui était en exercice à ce moment-là, ne l'oublions pas.
00:52:44 Je crois que ça ne lui a pas franchement plu.
00:52:46 Quelques années après, il en rigole certainement.
00:52:48 J'arrête pas, j'arrête pas, j'arrête pas, j'arrête pas.
00:52:50 J'ai pas une minute à moi, c'est bien simple, les flics m'appellent Speedy Gonzales.
00:52:59 Il a trouvé le truc pour Nicolas Sarkozy qui est le côté blagueur.
00:53:02 Il lui fait dire des horreurs, absolues,
00:53:05 mais il y a toujours l'œil qui frise.
00:53:08 Ça va ? Ça se passe bien avec le petit nouveau ?
00:53:11 J'ai pas envie de dire du mal.
00:53:16 Vous avez remarqué, Sarkozy, c'est toujours quelqu'un qui est en deux temps.
00:53:19 Il est en deux temps.
00:53:20 Nicolas Sarkozy, je crois que Laurent Gérard s'est beaucoup fait plaisir
00:53:24 parce que lui avait des tics de langage.
00:53:26 Lui avait des expressions prêtées vraiment à la caricature et à la franche rigolade.
00:53:31 Oui alors.
00:53:33 Vous voulez savoir pourquoi ?
00:53:35 Que comment que ça se fait ?
00:53:37 Moi j'ai vu Sarkozy en studio, il rit de bon cœur, j'ai absolument aucun doute là-dessus.
00:53:43 J'ai résurrecté.
00:53:45 Je suis revendu en pleine forme.
00:53:47 Nicolas Sarkozy vient corriger le sketch de Laurent, lui disant
00:53:51 "mais enfin, je ne parle quand même pas français aussi mal que ça".
00:53:55 Quand il fait Nicolas Sarkozy, je suis sûre qu'on a l'impression d'avoir le vrai en face.
00:53:59 Elle est gentille, hein, ma Carlita ?
00:54:01 [Rires]
00:54:06 Et vous ça va ? Ça va bien ?
00:54:08 Ça va très bien Nicolas.
00:54:09 Comment ça se passe avec les socialistes ?
00:54:11 [Rires]
00:54:13 C'est pas mon genre de dire du mal comme ça.
00:54:18 [Rires]
00:54:19 Lui pour moi, c'est comme s'il avait un don secret.
00:54:25 L'illusion est totale.
00:54:27 Il les humanise, il les remproche des gens et il permet aux français de s'approprier les politiques.
00:54:32 Je pense que Laurent Gérard contribue à rapprocher parfois les hommes politiques des français,
00:54:37 pour le pire comme pour le meilleur.
00:54:39 Alors Jacques Chirac, bonjour.
00:54:41 Merci d'être notre invité.
00:54:43 Prendre le thé ? Ah non, c'est pas mon truc.
00:54:46 Moi c'est plutôt l'apéro.
00:54:47 Je me rappelle très bien de ce sketch en 2011 qu'il m'avait proposé de faire
00:54:52 où je posais des questions à un Jacques Chirac qui n'entendait plus très bien.
00:54:56 On tourne autour du pot.
00:54:57 Boire un pot ? Avec vous ?
00:54:59 Alors ça avec plaisir.
00:55:01 Merci Christine Ockren.
00:55:04 Ça a donné lieu et naissance à un dialogue tout à fait surréaliste, drôlatique,
00:55:09 où je posais des questions sérieuses parce que j'étais au 20th Hours de TF1,
00:55:13 donc je devais l'interviewer de façon sérieuse.
00:55:15 Lui répondait systématiquement avec des contrepétries,
00:55:17 avec des phrases qui n'avaient rien à voir avec mes questions.
00:55:20 On a rigolé pendant le tournage, vous ne pouvez pas imaginer.
00:55:22 J'en avais mal aux côtes tellement j'ai rigolé.
00:55:24 Que faites-vous au laiter ?
00:55:25 Eh bien, l'été, je vèse à Saint-Tropez.
00:55:32 Et là j'ai un petit rituel sympathique.
00:55:35 J'en monte mon bénouze jusqu'en dessous de Bénichon pour bien me caler les prophétoles.
00:55:41 Vous savez, c'est important.
00:55:51 Quand Laurence en parle d'un scandale politique,
00:55:53 c'est une façon aussi pour les Français de mieux comprendre les arcanes,
00:55:58 de ce qui se passe derrière, encore une fois, la version officielle
00:56:00 que parfois certains médias donnent.
00:56:02 C'est une façon d'aller un tout petit peu plus loin,
00:56:04 de décoder l'aspect humain des choses.
00:56:06 Je me souviens d'un 7 sur 7 qu'on avait écrit,
00:56:09 où Anne Sinclair, incarnée par Virginie Lemoine, recevait Dominique Strauss-Kahn.
00:56:15 Dominique Strauss-Kahn, bonsoir.
00:56:17 Bonsoir Anne.
00:56:19 Dominique, merci d'être mon invitée.
00:56:22 J'espère que tu t'es bien fait aider par tes coachs en communication,
00:56:25 parce que moi tu ne vas pas me baratiner et je ne suis pas Claire Chazal.
00:56:29 Vous savez Anne, si j'ai accepté cette invitation,
00:56:32 c'est parce que je pense à mes enfants.
00:56:35 7 sur 7 c'était un rendez-vous politique absolument incontournable.
00:56:38 Anne Sinclair, c'était vraiment le rendez-vous du dimanche.
00:56:41 Je le regardais chaque dimanche.
00:56:43 Et Laurent m'a dit "on va faire des 7 sur 7".
00:56:45 Je lui ai dit "mais je ne suis pas imitatrice".
00:56:46 Il m'a briefé.
00:56:47 Il m'a dit "regarde, elle est très attentive aux gens et à ses invités,
00:56:50 elle rebondit, donc elle se donne un tout petit peu de temps,
00:56:53 donc elle remue un peu comme ça son stylo et elle a le temps de formuler sa question".
00:56:59 Alors je t'écoute, je veux savoir une fois pour toutes ce qui s'est passé dans cet hôtel de New York.
00:57:05 Je vais te dire la vérité.
00:57:07 Il s'agit d'une faute morale.
00:57:09 Tout d'abord, en arrivant à la réception,
00:57:12 j'ai demandé une chambre avec Wifi.
00:57:15 Et la jeune femme à la réception, charmante d'ailleurs,
00:57:20 a compris que je désirais une chambre avec Wifi.
00:57:25 L'affaire DSK, évidemment, il en a fait un de ses best-of, un de ses must.
00:57:30 On comprend peut-être un peu mieux le personnage,
00:57:32 on comprend peut-être un peu mieux ce qui se joue en coulisses.
00:57:35 Et je crois que c'est important d'avoir l'information brute,
00:57:38 c'est-à-dire voilà ce qui s'est passé.
00:57:40 Et puis l'autre regard, le regard un peu décalé qu'offre Laurent Gérard.
00:57:43 L'essentiel, c'est ce rapport.
00:57:45 Ce rapport du...
00:57:52 Oui, c'est...
00:57:54 Oui, Dominique.
00:57:56 Quel rapport alors ? Qu'est-ce que c'est que ce rapport ?
00:57:59 Qui dit que tout a été inventé.
00:58:03 Que je n'ai rien fait.
00:58:05 Dominique, calme-toi.
00:58:09 Concentre-toi sur ce rapport, pour une fois.
00:58:11 C'est un humour qui va très loin,
00:58:13 mais à la fois qui est intelligent
00:58:17 et qui n'est absolument pas moraliste.
00:58:20 Il n'y a aucune forme de morale chez Laurent par rapport au public.
00:58:25 On l'appelle Triantweiler, le Rotweiler
00:58:29 La nouvelle diva du PS
00:58:31 C'est la Morano de chez Rennes
00:58:33 C'est la compagne de François
00:58:36 À Paris-Maths, il lui garde son emploi
00:58:39 Pendant que François fait le ménage, le repassage
00:58:44 Elle colle des pins à Julien Drey
00:58:46 Elle fait des tweets à l'Élysée
00:58:48 Je fais des tweets, des petits tweets
00:58:50 Encore des petits tweets
00:58:52 Des petits tweets, des petits tweets
00:58:54 Toujours des petits tweets, des petits tweets
00:58:56 Après l'élection de François Hollande, on se retrouve en septembre avec un grand show à faire.
00:59:00 Et là, on se dit, ce président, il a des choses à dire.
00:59:04 Il a sa femme, Valérie Triantweiler, qu'on appelait la vice-présidente,
00:59:07 qui n'arrêtait pas de tweeter.
00:59:09 Et donc, directement, on s'est fait une série de parodies.
00:59:13 Moi je n'étais rien, et voilà Valérie
00:59:16 Prend le destin, elle osait du pays
00:59:19 Elle me fait frémir
00:59:22 Elle a écrit son nom sur mes cartes de visite
00:59:25 Et je passe pour un camp à chaque fois qu'elle le tweet
00:59:28 Elle me fait courir, elle me fait courir
00:59:31 J'ai peur qu'elle me vise
00:59:33 Quand on est un responsable politique de haut niveau,
00:59:35 comme le sont des présidents de la République, des anciens premiers ministres,
00:59:38 on est armé pour faire face à cela.
00:59:40 On est blindé, comme on dit, on a le cuir épais, on est solide,
00:59:44 donc on est prêt à encaisser tout cela.
00:59:46 Pour les premières dames, en l'occurrence Valérie Triantweiler,
00:59:49 je pense que c'est plus compliqué, mais pour une raison qui est simple,
00:59:52 c'est qu'elle n'a pas appris tout cela.
00:59:54 Et elle est caricaturée, elle est moquée à longueur de temps.
00:59:57 Dis-moi immédiatement à qui tu parlais.
01:00:00 C'est pas avec l'autre j'espère.
01:00:02 L'autre ? Mais quel autre ?
01:00:04 Je ne comprends pas la bébé.
01:00:06 C'est ça, arrête de mentir, sinon je pète un câble et je balance un tweet.
01:00:10 Non, non, ne va pas tweeter.
01:00:14 Mais qu'est-ce que je fais encore ?
01:00:17 Dès qu'un politique dérape, mais même très légèrement,
01:00:20 dès qu'il fait une petite bêtise, comme Jean Castex,
01:00:23 où sont mes lunettes alors qu'elles sont sur son nez,
01:00:26 là, on n'a presque pas le choix, c'est contractuel,
01:00:29 on est obligé de foncer dessus et de le développer.
01:00:32 Et il le fait sur scène et là ça prend toute son ampleur.
01:00:35 Mes lunettes.
01:00:39 Ah, elles sont sur mon nez, mon nez.
01:00:42 Au-dessus de ma poche.
01:00:45 C'est une image qui a marqué.
01:00:48 C'est quelque chose qui va suivre Jean Castex,
01:00:51 sans doute tout au long de sa carrière politique,
01:00:54 la suite de sa carrière politique.
01:00:57 Peut-être que ça vient rappeler un petit côté,
01:01:00 où Jean Castex serait tête en l'air,
01:01:03 mais au fond, est-ce que ça ne le rend pas sympathique ?
01:01:06 Mes chers compatriotes, en responsabilité,
01:01:09 je suis venu m'adresser à vous pour tout d'abord vous féliciter
01:01:12 pour votre discipline, votre abdégation
01:01:15 et votre sens du civisme et votre responsabilité.
01:01:18 L'imitation de Jean Castex est absolument merveilleuse,
01:01:23 elle est goulayante, elle est absolument parfaite
01:01:26 du point de vue du personnage, de la langue qui chante comme ça.
01:01:29 Si vous désirez aller prendre du bon temps à l'issue du spectacle
01:01:33 en allant dans une boîte échangiste,
01:01:36 un pass Sanisex vous sera demandé à l'entrée.
01:01:39 N'oubliez pas de bien vous laver les instruments
01:01:42 au gel hydroalcoolique afin de respecter les gestes barrières.
01:01:45 Bien !
01:01:48 Ici les actualités, Laurent et Virginie.
01:01:51 J'ai découvert Laurent Gérard, certainement la première fois,
01:01:57 c'était Studio Gabriel, présenté par Michel Drucker.
01:02:00 Il faisait une chronique avec Virginie Lemoine.
01:02:03 Ils formaient un duo prodigieux à l'époque,
01:02:06 ça les gonflait ce qu'ils faisaient.
01:02:09 Bonjour, ça m'en fait 3, 4, 5, 6, 7, bonjour.
01:02:12 Il en a serré combien des paluches ?
01:02:21 Moi j'en ai pas serré beaucoup.
01:02:24 Tiens, lui devant, là je vais te serrer la main.
01:02:27 Bonjour.
01:02:30 Elle pue celle-là, elle sent pas bon.
01:02:33 Bonjour à vous, j'en suis à 16, 17.
01:02:36 Le tournage, c'est né de Laurent,
01:02:39 il avait envie de faire ça depuis très longtemps.
01:02:42 C'était immensement drôle à faire, il fallait couper le son.
01:02:45 Et puis on se racontait une histoire tout de suite.
01:02:48 Il y a des séquences tellement absurdes et magnifiques.
01:02:51 Nous on l'a fait au quotidien, avec des rushs.
01:02:54 Quand les journalistes allaient faire des reportages,
01:02:57 on avait accès à tout ce qu'ils avaient filmé.
01:03:00 Parfois les hommes politiques étaient dans des situations rocambolesques.
01:03:03 Bonjour, ça va les pochetrons ?
01:03:06 On va falloir nous accrocher, parce que là, depuis ce matin,
01:03:09 je m'en suis anquillé un paquet.
01:03:12 C'est vrai que je refoule un peu du goulot, mais ça va.
01:03:15 Je tiens la route. Allez Juppé, passe-moi une bière.
01:03:18 Tu veux une bière ? Tiens.
01:03:21 Oh ben merde. Oui, tant qu'à faire, donne-moi la pleine.
01:03:24 Merci.
01:03:27 Tu vas encore être plat comme une cantine, mon salaud.
01:03:30 Poirot !
01:03:33 T'es encore minable à table, c'est dégueulasse.
01:03:36 Pas plus que d'habitude, 5-6 bouteilles, pas plus.
01:03:39 Tu sais pas te tenir, t'as une haleine à faire parir un cure-dent.
01:03:42 Pourquoi tu bois ?
01:03:45 Je sais pas. Pour oublier ?
01:03:48 Oui, pour oublier que tu m'emmerdes. Voilà, je bois pour ça.
01:03:51 Ils faisaient des choses hallucinantes aux hommes politiques.
01:03:54 Ils osaient tout.
01:03:57 J'ai fait une histoire de montage. J'étais avec un monteur qui était génial.
01:04:00 Je lui disais que ce plan-là, ça pourrait aller là.
01:04:03 On s'est marrés.
01:04:06 Qu'est-ce qu'on va garder du programme de Jacques Chirac ?
01:04:09 Une motocrotte par-ci, une sanisette par-là.
01:04:15 C'est ça, raconte tes conneries. Pendant ce temps, moi, je vais piquer un roupillon.
01:04:19 C'est goufflant, ton discours de merde.
01:04:22 Vous savez ce qu'il veut faire ? Il veut boucher le trou du cul des pigeons
01:04:25 afin qu'ils ne fassent pas caca sur les Champs-Elysées.
01:04:28 Vous hésitez, ça ?
01:04:31 Oui, c'est bon, t'as fait ton petit numéro, t'es content ?
01:04:36 Voilà, c'est bien, coup de sarpetteur. On va bien rigoler.
01:04:39 C'est ça, ça.
01:04:45 On en a fait 350, je crois, des images de tournées en tout.
01:04:49 Parfois, je leur vois et je dis que c'est pas possible.
01:04:52 Il y avait déjà, chez Laurent, ce talent, ce quelque chose
01:04:55 qui captait à la fois les téléspectateurs et puis nous, en plateau,
01:04:58 on était là, on écoutait, on se bidonnait en écoutant ces vannes et ces répartis.
01:05:02 On a vraiment assisté à la naissance d'un talent.
01:05:04 Bonjour, je te nique.
01:05:06 Je suis bien, il n'y a pas de quoi, on peut faire passer n'importe quoi avec le rap.
01:05:09 Je me souviens que Michel Drucker, qui est devenu un bon pote depuis,
01:05:13 il nous raconte des moments où il ne savait plus où se mettre,
01:05:17 parce qu'il n'avait peur de rien à l'époque.
01:05:19 Laurent, s'il est connu pour ça, c'est son air de premier de la classe.
01:05:23 Il est capable de dire des horreurs.
01:05:26 Allô, Jacques Chirac ? Ici Fantômette, celle qui rit et qui pète.
01:05:31 C'est bien vous, la grande saucisse gominée ?
01:05:33 Allô, qui est à l'appareil ? Je ne vous connais pas, madame qui rit et qui pète.
01:05:37 Déclinez votre identité.
01:05:38 Fantômette, qui rit et qui pète.
01:05:40 Fantômette, d'accord, j'ai compris.
01:05:41 Qu'est-ce que vous voulez ?
01:05:43 Je vais raccrocher, hein ?
01:05:44 C'est du connisgeant, ben oui.
01:05:46 Ah, bravo !
01:05:47 Et maintenant, saucisse, tu vas répéter bien, à haute et intelligible voix, tout ce que je dis.
01:05:52 Et si je refuse ?
01:05:53 Eh bien, je dirai à tout le monde que j'ai trouvé un pan de jarretelle dans ton bureau.
01:05:58 Un pan de jarretelle dans mon bureau ? D'accord, je répète.
01:06:01 Alors, tu dis vive Fantômette.
01:06:04 Oui.
01:06:05 Fantômette, qui rit et qui pète.
01:06:07 Oui.
01:06:08 Fantômette, qui rit et qui pète.
01:06:10 J'adorais raconter n'importe quoi, j'adore l'action.
01:06:13 Et un jour, en traversant la place de la Concorde avec Laurent Girard,
01:06:16 je lui ai dit "Mais si on faisait Baladur qui se fait passer pour Fantômette
01:06:19 et qui fait peur à toute la classe politique ?"
01:06:21 Il m'a dit "Ah oui, super, partons là-dessus."
01:06:23 Et puis après, on a fait n'importe quoi.
01:06:24 Pourrais-je parler à Monsieur Giscard d'Estaing, s'il vous plaît ?
01:06:27 C'est lui-même.
01:06:28 C'est Fantômette qui rit et qui pète dans ta maison de retraite.
01:06:30 Fantômette, qui rit et qui pète.
01:06:32 Voilà, un de plus.
01:06:34 On était là pour rigoler.
01:06:35 C'était politique, mais politique de façon un peu anard, en fait.
01:06:39 C'est-à-dire que tout ça était un spectacle
01:06:41 et qu'eux, ils montraient à quel point tout ça était un spectacle
01:06:44 en s'amusant avec ces personnages et en leur faisant dire n'importe quoi
01:06:47 et en les ridiculisant, en fait.
01:06:49 C'était à mouheur de rire
01:06:51 et c'était vraiment le moment que tout le monde attendait dans l'émission.
01:06:53 On attendait, oui.
01:06:54 Nous aussi, ça nous faisait pire, après.
01:06:56 Que Fantômette ait choisi ma maison de retraite comme lieu
01:06:59 pour y craquer sa Louise, ça me fait quelque chose.
01:07:02 C'est un exercice très drôle parce qu'on moque les puissants
01:07:06 et on raconte des petites histoires.
01:07:07 C'est vraiment un truc de gosse, quoi.
01:07:09 Ça, c'est hilarant.
01:07:11 Ça fait chuter brutalement les politiques de leur piédestal
01:07:14 et c'est le rôle des comiques.
01:07:15 C'est pour ça que les comiques populaires,
01:07:17 ce sont des comiques, à mon avis, qui vengent un petit peu le peuple,
01:07:20 de ses élites.
01:07:21 J'ai mis mon slip par-dessus mon pantalon comme Superman
01:07:25 et là, grâce à mon pouvoir, je vais m'envoler par la fenêtre.
01:07:31 Oui, c'est moi, Super-Ballaman, le maître de l'univers, c'est moi.
01:07:37 Tirez la gouillette et puis votez pour moi.
01:07:40 Laurent Gérard, c'est quelqu'un qui comprend très bien
01:07:42 les plaques tectoniques qui bougent dans le paysage politique français
01:07:45 et qui réussit à capter entre Chirac et Balladur ce qui se jouait réellement,
01:07:49 au-delà des sourires de convenance et des poignées de main de façade.
01:07:52 Laurent Gérard est un fin analyste de la vie politique.
01:07:55 Cannes, Cannes, c'est une femme.
01:08:08 Alors qu'est-ce qu'on s'emmerde ?
01:08:11 On n'est pas bien, là, décontracté du clan ?
01:08:14 On bandera quand on aura envie de bander.
01:08:16 Madame, j'ai été chargée, positivement chargée.
01:08:22 Tous mes amis sont là, tous mes amis sont là pour fêter le cinéma
01:08:30 pour cette merveilleuse cérémonie des Césars.
01:08:33 J'adore le cinéma, j'ai même étudié le cinéma à Lyon,
01:08:36 à l'université Lumière, Lyon 2.
01:08:38 Je vois le plus de films possibles, mais généralement c'est plus des films anciens.
01:08:41 Le cinéma, mon cinéma, est mort.
01:08:56 Celui de Linaud, celui de Jeannot, Gabin, le vieux.
01:09:03 Avec Laurent, on s'est connus grâce au cinéma.
01:09:07 Et j'avais remarqué, un peu avant, grâce à son travail d'imitateur,
01:09:11 à quel point c'est pas seulement qu'il est un passionné de cinéma,
01:09:15 c'est qu'il est un connaisseur.
01:09:17 Majard, fais-nous hété.
01:09:30 Maison.
01:09:33 Il y a quelque chose d'à la fois très populaire,
01:09:36 mais aussi de très connaisseur, de très émouvant.
01:09:40 Ah, mais alors qu'est-ce qu'on s'emmerde ?
01:09:47 C'est ceci, mon fils César, c'est un souhaité.
01:09:58 C'est un cinéphile, il y a toute une culture qui est derrière,
01:10:01 où on sent tout l'amour qu'il a pour les artistes,
01:10:04 pour l'époque dans laquelle certains de ces artistes vivaient.
01:10:09 Il y a tout ça qui est là quand on est dans la sphère,
01:10:12 dans l'univers Gérard et quand on le voit sur scène.
01:10:24 Oui, bonsoir, c'est M. Eddy pour votre dernière séance.
01:10:29 Il a un sketch qui s'ouvrait avec la musique de la dernière séance,
01:10:32 et je ne suis pas sûr même qu'à l'époque il connaissait déjà bien Eddy Mitchell,
01:10:36 qui est vraiment devenu son ami.
01:10:38 Voilà, c'était votre dernière séance. Et maintenant, l'attraction.
01:10:41 Alors, qu'est-ce qui vous a concocté M. Eddy comme attraction ?
01:10:43 Et bien c'est M. Eddy himself.
01:10:45 La première fois que je l'ai vu imiter Eddy Mitchell, entre autres,
01:10:48 c'était à travers un sketch qui pastichait la dernière séance,
01:10:54 et il m'a fait rire parce que c'était très réel, très vrai, très bon.
01:10:59 Alors il faut savoir quoi ?
01:11:01 1956, la MGM, la Metro-Goldwyn-Mayer,
01:11:05 comptait parmi ces stars du western, Randolph Scott,
01:11:07 Randolph Scott, l'immense Randolph Scott,
01:11:09 mais aussi Richard Widmark dans La dernière caravane de Delmore Daves,
01:11:13 et bien évidemment, Alan Ladd.
01:11:15 Alan Ladd, Alan Ladd, monsieur, Alan Ladd, joli monsieur, Alan Ladd.
01:11:19 Il commençait beaucoup aussi avec les musiques des Neo-Morricone,
01:11:22 avec la musique de Mélodie en sous-sol, avec la musique du professionnel,
01:11:26 pour caler tout de suite ses imitations sur les grandes icônes du cinéma français.
01:11:33 Il a une admiration sans borne pour Audiard, pour Belmondo, pour Delon,
01:11:40 et tous ces personnages défilent sur scène.
01:11:42 Mais la magie du cinéma, c'est de faire revivre les acteurs,
01:11:45 même quand ils ne sont plus là.
01:11:47 La nouvelle vague, même si elle s'est retirée,
01:11:50 souvenons-nous.
01:11:52 À cette sensiblerie, les affaires reprennent, je les entends mieux, je les sens.
01:11:56 Dur, très dur, 5 heures d'avion, 6 heures de train, 8 heures de chameau,
01:12:00 j'arrive d'Adi-Sabeba.
01:12:02 Durant ces 3 mois, j'ai longuement réfléchi.
01:12:04 Je me suis dit, Victor, qu'as-tu fait de ta jeunesse ?
01:12:07 Vers quel chimère cours-tu ?
01:12:09 Pour Jean-Paul, ce sont toutes des répliques de filia.
01:12:11 Il y a le guignolo, l'incorrigible, la singe en hiver.
01:12:14 J'ai été chargé, positivement chargé.
01:12:19 Il y a du contenu, du texte, et il y a des références,
01:12:25 et ce ne sont pas forcément des références de films à la mode.
01:12:28 Ce sont des choses puisées dans ses propres souvenirs.
01:12:32 J'avais des affiches de Jean-Paul Belmondo dans ma chambre, c'est sûr.
01:12:35 Mais Jean-Paul, c'était aussi un certain insouciant,
01:12:39 c'était une liberté dans le cinéma français.
01:12:41 J'ai toujours fait mes cascades moi-même.
01:12:45 Si c'est monter les marches pour se fader des navetons pareils,
01:12:49 j'ai bien une doublure.
01:12:51 C'est vrai que notre sinoche, à Jean-Claude et à moi,
01:12:55 c'était autre chose.
01:12:56 Il était sympa.
01:12:58 C'était un bon vivant.
01:13:00 C'était vraiment cette image de la France de ces années-là.
01:13:03 L'image, c'est Belmondo, il l'occupe 24 fois par seconde.
01:13:07 C'est sa présence, c'est la présence.
01:13:10 Il incarne le cinéma.
01:13:12 Il n'a jamais eu de panne.
01:13:14 Car Belmondo ne sera jamais à bout de souffle.
01:13:16 On ne peut rien faire sans qu'il attrape tout à sa portée.
01:13:24 Donc il était venu une année à Cannes,
01:13:26 où Lambert nous avait fait l'amitié d'être le maître de cérémonie.
01:13:29 Bonsoir mesdames et messieurs.
01:13:35 Bonsoir.
01:13:37 Bonsoir.
01:13:39 Bonsoir.
01:13:41 Lambert est un homme polyglotte.
01:13:43 Et tout à coup, Laurent, hop, il attrape Lambert Wilson,
01:13:46 disant bonjour en japonais, en arabe.
01:13:50 Et ça, c'est tout à fait hilarant de le voir comme ça.
01:13:53 Bonsoir mesdames et messieurs, ladies and gentlemen.
01:13:56 Signore et signore, madame et dame, entrez en ardente boucle.
01:13:59 Le personnage, pas trop au-dessus du texte,
01:14:03 parce qu'il est facétieux, il lui crée des gimmicks.
01:14:07 Il a l'art de trouver le petit passement de jambe,
01:14:10 la descente des marches par côté.
01:14:12 Ce petit pas grand chose qui fait toute la différence.
01:14:15 Cannes, Cannes c'est une femme.
01:14:21 Cannes, he's a woman, tu en as d'honneur,
01:14:24 très belle jeune mouhère.
01:14:26 Il a fait "Cannes, ferme les yeux".
01:14:31 C'est pour ça que je le fais en anglais aussi,
01:14:34 en français et en anglais quand je suis sur scène.
01:14:37 Cannes, c'est une femme.
01:14:39 Après, tout était une femme.
01:14:41 D'ailleurs, je l'ai vu dans une émission de télé à un moment donné.
01:14:44 Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça,
01:14:46 maintenant, tout est une femme avec moi,
01:14:49 dans la bouche de Laurent Gerard.
01:14:51 Cannes, avec ses festivaliers, plus ou moins,
01:14:56 VIP, very important person.
01:14:59 Et Lambert, moi je l'avais découvert sur scène,
01:15:02 et ça m'avait stupéfait,
01:15:05 parce que j'avais l'impression d'être quelques semaines plus tôt
01:15:09 quand le vrai Lambert Wilson avait,
01:15:11 et de manière tout à fait formidable,
01:15:14 absolument pas risible,
01:15:16 mais voilà ce que lui en faisait.
01:15:18 C'est affectueux.
01:15:20 Et pour le célébrer, j'accueille celui qui a maintes et maintes fois
01:15:24 franchi, foulé les marches du tapis rouge,
01:15:27 le tapis rouge, Tapetorosso.
01:15:30 Le joli tapis.
01:15:34 L'acteur international,
01:15:42 Gerard Depardieu.
01:15:44 Ah mais tout fout le camp dans ce pays.
01:15:47 Et le cinéma, je ne vous en parle pas.
01:15:49 Il connaît très très bien le cinéma, très très bien.
01:15:52 Il a une vraie culture de cinéma.
01:15:53 Malheureusement, il faut se fader le dernier chef d'œuvre
01:15:56 d'un metteur en scène français qui a jugé que
01:15:59 3 fois 3h30 était une durée suffisamment longue
01:16:03 pour nous faire découvrir le quotidien bucolique
01:16:05 de deux adolescents drogués et dentés
01:16:08 qui se prostituent à l'arrière d'une caravane à saluver
01:16:11 sur le parking d'une zone industrielle du Nord Pas-de-Calais.
01:16:14 Ah non, faut plus dire Nord Pas-de-Calais.
01:16:17 Faut dire Haute-France.
01:16:18 Ah ben c'est beau ça.
01:16:19 Et puis là on est où alors ? Dans le Berry ?
01:16:22 Quand je vais le voir en spectacle,
01:16:25 je ne fais pas mais je deviens hystérique.
01:16:29 J'aime tellement ce qu'il fait.
01:16:31 C'est jamais vulgaire.
01:16:33 Il y a quelque chose de jubilatoire dedans.
01:16:35 La célèbre tirade de Gérard dans Les Valseuses, souvenez-vous.
01:16:38 On n'est pas bien là ? Décontracté du blanc ?
01:16:41 On bandera quand on aura envie de bander.
01:16:42 On avait fait une spéciale, toute la chronique était consacrée à ces trois-là.
01:16:48 Depardieu, il adore. Clavier aussi.
01:16:49 C'est-à-dire que les deux, ils sont totalement complices de tout ça.
01:16:53 C'est génial d'imiter devant eux, évidemment.
01:16:56 La scène introductive du film Tenue de soirée, réécoutons la version originale.
01:17:00 Faut que tu te tires Antoine, puisque tu ne sers à rien.
01:17:04 Casse-toi, fous le camp.
01:17:05 Je n'ai pas besoin d'un incapable dans mes jambes.
01:17:07 Tu vas la fermer ou j'en mets une autre de baffe ?
01:17:09 Tiens, je leur ai une brique, ça suffit ?
01:17:11 Combien faut casquer pour que tu la boucles ?
01:17:13 On a une petite tension quand on est devant Depardieu.
01:17:16 Évidemment, il est adorable.
01:17:18 Depardieu, Clavier et Laurent Gérard, ça devient la même famille.
01:17:22 Ils sont dans leur univers, se regardant les uns les autres,
01:17:25 étant complices les uns des autres, jouant les uns avec les autres.
01:17:29 C'est quelque chose d'inouï.
01:17:31 C'est encore un coup de la mairie d'Algaux, ça.
01:17:33 La dingo des bobos, la cintrée des vélos.
01:17:35 Alors, c'est officiel, j'entre en résistance.
01:17:38 Maintenant, je vais faire mes grillades dans le centre de Paris, autour de Pointes.
01:17:41 Gérard Depardieu, après, vient nous voir et nous dit
01:17:43 « C'est une bonne idée, ça, je vais le faire. »
01:17:45 Ça, c'est un très bon souvenir.
01:17:48 Et puis, on voit quand même trois monstres sacrés, c'est génial.
01:17:53 Gérard Depardieu a très bien connu le barbare.
01:18:13 Et je me suis dit, en profitant du fait qu'il y ait Roland Ramanelic accompagné barbara,
01:18:19 j'aimerais bien faire chanter « La plus belle histoire d'amour, c'est vous » par Depardieu.
01:18:24 Il est allé voir Gérard Depardieu chanter « Barbara ».
01:18:28 On était ensemble, d'ailleurs, et c'est dans le spectacle propre qu'on voit cette espèce de voix fragile
01:18:33 où ce colosse pentagruélique, tout à coup, épouse, incarne, s'imprègne
01:18:41 des textes d'une femme et d'une chanteuse qui est parmi la plus grande des plus grandes.
01:18:46 Du temps des premières peines, lors, j'avais quinze ans à peine,
01:18:51 cœur doux lent et griffe aux genoux vides,
01:18:55 que se furent j'étais précoce de tendres amours de gosses
01:19:01 ou les morsures d'un amour fou, du plus loin qu'ils m'en souviennent,
01:19:08 si depuis j'ai dit je t'aime, ma plus belle histoire d'amour,
01:19:15 c'est vous, c'est vous.
01:19:20 (musique)
01:19:23 (applaudissements)
01:19:27 (musique)
01:19:35 Laurent Gérard, c'est un imitateur vedette.
01:19:38 (musique)
01:19:43 Merci, cher public.
01:19:45 (musique)
01:19:48 Je suis tellement contente.
01:19:49 Il a quelque chose que les autres n'ont pas, ça c'est clair.
01:19:52 C'est Laurent Gérard.
01:19:53 (musique)
01:20:02 (applaudissements)
01:20:05 (musique)
01:20:13 (musique)
01:20:20 Mais je vous ai jamais oubliés,
01:20:23 et pour ceux à qui j'ai manqué,
01:20:26 vous les fidèles, je viens vous dire merci,
01:20:30 vous m'avez manqué, vous aussi.
01:20:32 J'ai la passion, donc je pense que ça doit se voir.
01:20:34 J'ai toujours aimé faire mon métier.
01:20:36 Je suis très respectueux du public qui me le rend,
01:20:40 étant présent depuis quasiment 30 ans.
01:20:43 (musique)
01:20:46 Je crois que sa particularité, c'est d'être proche des Français.
01:20:50 (applaudissements)
01:20:53 La relation qu'il a avec son public, elle est admissible,
01:20:55 parce que les gens l'adorent.
01:20:57 Il y a peu de gens qui vous font passer une heure et demie à rire au larment.
01:21:00 Donc rien que ça, c'est un passeport pour l'éternité.
01:21:04 C'est vraiment un homme de scène, c'est un performeur.
01:21:07 C'est quelqu'un qui incarne le musical dans toute sa grandeur.
01:21:11 (applaudissements)
01:21:13 C'est énorme.
01:21:15 C'est hallucinant.
01:21:17 Il donne à son visage des attitudes tellement différentes,
01:21:20 mais au fond, c'est toujours Laurent Gérin.
01:21:22 J'entre en une humeur noire et un chagrin profond
01:21:26 quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font.
01:21:30 (silence)
01:21:34 Et là, le public se dit, qu'est-ce qui lui prend ?
01:21:38 Vivement qu'il nous fasse le doigt dans le cul de Patrick Sébastien.
01:21:41 Une minute sans des éclats de rire dans une salle.
01:21:44 Vous êtes transporté avec lui, et puis vous avez l'impression
01:21:47 que la personne qui l'imite est sur scène.
01:21:49 (musique)
01:21:53 Si tu allais me quitter,
01:21:56 ben, je te perdrais.
01:21:58 (musique)
01:22:01 Mais je peux pas m'y faire, pas à l'idée.
01:22:04 (musique)
01:22:07 J'avance vers toi, mais tu recules.
01:22:10 (musique)
01:22:14 Comment veux-tu que je te comprenne ?
01:22:17 Il s'amuse, il aime faire rire les gens, il aime faire rire ses musiciens.
01:22:21 On sent que chaque soir, il se surprend d'un truc,
01:22:24 avec une petite imprime, quelque chose,
01:22:26 ou qu'il savoure le fait d'amuser les gens.
01:22:29 (musique)
01:22:32 Si tu me quitterais,
01:22:35 le pipi, la nez, le pipi, la nez, si...
01:22:38 (musique)
01:22:41 On demande ça à l'an, on demande ça à l'an, on demande ça à l'an...
01:22:45 On l'a vu grandir, on l'a vu évoluer,
01:22:48 on l'a vu devenir meilleure,
01:22:51 on l'a vu devenir quelqu'un qui a pris une véritable stature.
01:22:55 Et je crois que c'est ça, au fond.
01:22:57 On a l'impression de voir un membre de la famille, un cousin, un frangin,
01:23:00 quelqu'un qui vous a accompagné dans les moments drôles, évidemment.
01:23:03 Donc il y a une forme de familiarité.
01:23:05 Il appartient un peu aux Français, aujourd'hui, Laurent Gérard, je crois.
01:23:07 La première fois que je l'ai vu sur scène, c'était avec mes parents.
01:23:10 Et on avait vécu un drame terrible dans ma famille.
01:23:13 On était tous anéantis par ce drame.
01:23:17 Et j'offre des places à mes parents pour aller voir Laurent Gérard aux Arènes de Fréjus,
01:23:21 si je veux, avec eux.
01:23:23 Et pendant deux heures, on a ri, mais comme jamais.
01:23:26 J'ai vu mes parents rire et être heureux et oublier le drame qu'on avait vécu.
01:23:30 Ça m'a sauté aux yeux qu'un humoriste, un artiste, avait ce pouvoir-là
01:23:35 de faire complètement oublier le quotidien des spectateurs, aussi terrible soit-il.
01:23:39 Ma mère, elle appelait ça la Laurent Gérard-thérapie.
01:23:42 (Musique)
01:24:07 Je suis très fier de faire ce métier, très heureux.
01:24:10 C'est toujours honorable de monter sur scène et de faire marrer.
01:24:12 Et toi, ta femme, elle est comment ?
01:24:14 Pénible.
01:24:15 Ah ben c'est comme la mienne.
01:24:17 Elle déjà a été mariée, seulement, il était pas si con que ça, son ex-mari.
01:24:20 Il s'en est débarrassé.
01:24:22 Ben oui, parce qu'il s'est rendu compte qu'elle était pénible.
01:24:25 Ils arrivent avec leurs problèmes de pénibles.
01:24:29 Y a jamais rien qui va.
01:24:32 Et en plus, elles ont pas d'humour.
01:24:34 Ah, j'aime bien ce passage.
01:24:37 (Rires)
01:24:40 Y a une grande, longue histoire d'amour.
01:24:42 Je pense que les gens sont très fidèles et les gens reviennent.
01:24:45 Alors, y a la joie pour le public de découvrir comme moi, de découvrir de nouvelles imitations.
01:24:49 Et puis y a aussi le bonheur de retrouver ces rendez-vous incontournables qu'on attend un peu.
01:24:54 (Musique)
01:25:08 Bonsoir vous autres !
01:25:10 Il inspire la sympathie. C'est le copain idéal.
01:25:12 Le gars avec qui on aimerait passer une soirée, si possible à table, qui va vous faire marrer.
01:25:16 Je suis tellement contente !
01:25:18 C'est quelqu'un qui est authentique.
01:25:20 Le personnage que vous voyez sur la scène, c'est le même que vous voyez en coulisses.
01:25:24 C'est le même avec qui vous faites une bonne bouffe après le spectacle jusqu'à 2h du matin.
01:25:28 (Musique)
01:25:39 C'était une surprise. Il fallait lui apporter le gâteau d'anniversaire de ses 50 ans sur la scène de l'Olympia, en Bodinze.
01:25:46 (Musique)
01:25:50 Dans ce 2-12, dissimuler l'arrivée des Bodinzes.
01:25:53 Beaucoup de beauté, tout d'un coup un peu de laideur.
01:25:57 Depuis que papa est mort, ça fait déjà longtemps, vous êtes plus beaucoup à faire rêver maman.
01:26:04 A chaque fois qu'elle t'entend, elle a le sourire aux dents.
01:26:08 T'es plus qu'un rigolo toi, t'es un aide-soignant.
01:26:11 À l'occasion, on avait écrit un petit poème assez rigolo, mais surtout assez tendre, qui lui rendait hommage.
01:26:17 Voilà mon petit Laurent, on te souhaite que du bonheur.
01:26:21 Aujourd'hui 50 ans et tout neuf est ton coeur, vis encore 50 ans pour les braves, y'a pas d'oeufs.
01:26:28 Mais comme disait Johnny, vivre pour le meilleur.
01:26:33 (Applaudissements)
01:26:36 On voyait l'émotion qu'on avait procurée à Laurent, ça nous a beaucoup touchés.
01:26:40 J'en reviens pas d'être 45 ans après sur cette scène, avec vous, avec mes amis, avec ma famille, avec les gens que j'aime.
01:26:47 Je vous en remercie infiniment, merci beaucoup.
01:26:50 (Applaudissements)
01:26:51 Je crois que sincèrement, il est toujours éberlué de cette aventure là.
01:26:56 Il faisait rire ses amis au lycée, c'est un enfant unique, donc il a beaucoup rêvé au spectacle.
01:27:02 Parce qu'il était seul et qu'il adorait regarder la télévision et mettre des disques.
01:27:08 Et il est parvenu à ça, il a son rang dans l'histoire du musical français.
01:27:12 Écoutez jeune homme, comme je le disais récemment dans le Figaro, j'aime la vie et ses plaisirs, je suis une sorte d'édoliste.
01:27:22 Car comme l'écrivait René Char, nous sommes dans l'inconcevable avec des repères éblouissants.
01:27:29 Vous avez tout compris, faut que je vous le répète.
01:27:31 (Rires)
01:27:32 Les textes sont formidables, l'incarnation physique du personnage et puis l'incarnation vocale.
01:27:37 Vous mélangez les trois et ça fait boom.
01:27:41 J'ai mon rythmatisme qui devient gênant.
01:27:48 Ma pauvre Cécile, j'ai 73 ans.
01:27:57 Il y a une dimension artistique qui est réelle et qui est liée, je crois chez lui, à un univers qui est celui de l'enfance.
01:28:03 Pour moi il y a longtemps que c'est fini, je comprends plus grand chose aujourd'hui.
01:28:11 Mais j'entends quand même des choses que j'aime et ça distrait ma vie.
01:28:18 Quand il est sur scène, c'est un vrai spectacle de musical.
01:28:21 Donc il y a des vrais musiciens qui jouent en direct, il y a un dispositif scénique en général très beau.
01:28:27 Et c'est un spectacle complet.
01:28:29 Les cheveux jaunes et larges d'épaule, comme hystérique et hors de contrôle.
01:28:36 A l'élection, elle s'est pris une taule, la marine le peine, le peine.
01:28:43 La marine le peine, le peine.
01:28:47 Les gens, ils rigolent, ils pleurent de rire, ils sont émus.
01:28:51 Laurent, il reste une heure et demie, une heure quarante-cinq sur scène.
01:28:55 Il y a dix musiciens, il y a un décor, on a pour son argent.
01:28:59 Ce n'est pas juste un stand-uper qui vient et qui s'en va au bout d'une heure.
01:29:02 Il respecte ça.
01:29:03 Il y a un plaisir, un amour d'être sur scène, un amour du public, un amour d'amuser les gens.
01:29:08 Qui ne se ternit pas avec les années, ce qui est compliqué à garder.
01:29:12 30 ans qui décumulent toutes les plus grandes scènes de France.
01:29:16 De garder ce plaisir, c'est que vraiment il a ça au fond de lui.
01:29:22 Tout le monde s'y retrouve, des enfants, ou plus grands, ou plus âgés, tout le monde aime ce genre de spectacle.
01:29:27 C'est ça la définition d'un spectacle populaire, en fait.
01:29:29 C'est de réunir dans une même salle toutes les générations.
01:29:32 Et ce n'est pas donné à tout le monde. Il y a le cirque qui fait ça et Laurent Gérard.
01:29:36 C'est la grand-messe, les gens viennent voir Laurent en spectacle.
01:29:39 J'ai toujours passé des bonnes soirées, lorsque je viens, je viens toujours le voir en famille.
01:29:43 C'est un vrai rendez-vous et c'est Laurent Gérard.
01:29:47 Il y a longtemps sur des guitares, des mains noires lui donnaient le jour.
01:29:53 Pour chanter les peines et les espoirs, pour chanter Dieu et puis l'amour.
01:30:01 La musique vivra, tant que vivra le blues.
01:30:08 Il est tout simplement génial. C'est un chanteur, c'est un showman.
01:30:12 Il a quelque chose que les autres n'ont pas, ça c'est clair.
01:30:16 30 ans après, je ne reviens pas. J'ai été gâté.
01:30:20 C'est des métiers bizarres. C'est très étrange de faire de la scène.
01:30:24 De venir comme ça, c'est presque indécent.
01:30:28 Mais c'est chouette.
01:30:32 Quand le spectacle est terminé, les bravos envolés.
01:30:40 Le théâtre des maquillés respire.
01:30:45 Je remercie Laurent Gérard chaque jour.
01:30:49 Vraiment, j'ai beaucoup de chance de travailler avec lui.
01:30:51 Il est très attentif et c'est vraiment agréable.
01:30:54 C'est quand même un petit frère pour moi.
01:30:56 Et on a tous les deux la même religion, c'est l'amitié.
01:31:01 Quand le spectacle est terminé, les bravos envolés.
01:31:06 J'ai pas le cœur à m'en aller, je reste.
01:31:11 Et je traîne dans ce théâtre, dont le cœur continue de battre.
01:31:19 Même s'il va au ralenti.
01:31:23 Laurent continue à nous amuser et surtout à nous émerveiller.
01:31:27 C'est ça qui est important.
01:31:28 Laurent Gérard, c'est l'imitateur.
01:31:30 C'est un amour, c'est un amour.
01:31:32 C'est de nous émerveiller, c'est ça qui est important.
01:31:35 Laurent Gérard, c'est l'imitateur, vedette.
01:31:38 On peut le dire vedette, oui, vedette.
01:31:40 Bumstar des imitateurs, voilà.
01:31:42 C'est Laurent Gérard.
01:31:44 Laurent Gérard nous fait rire très facilement.
01:31:49 Mais il arrive à nous toucher ce salopard.
01:31:54 Demain tout va recommencer.
01:32:01 Merci, cher public.
01:32:10 (Musique)
01:32:31 55 ans de carrière et des tubes à la pelle.
01:32:34 Michel Sardou, une vie en chantant, tout de suite sur C8.
01:32:41 (Applaudissements)