Que reste-t-il de READY PLAYER ONE ?

  • l’année dernière
Plus de 5 ans après sa sortie, je suis heureux de pouvoir faire le point sur un des films les plus sous estimés de Steven Spielberg : Ready Player One.

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#ReadyPlayerOne #Cinema #Spielberg
Transcription
00:00 Steven Spielberg ne se fixe aucune limite en ce qui concerne la création.
00:12 La science-fiction, le film d'aventure, le drame social, le biopic, la comédie musicale,
00:17 il a su tirer le meilleur du cinéma et ce dernier le lui a bien rendu.
00:20 Il est du genre à nous faire le grand écart, parfois même la même année.
00:23 Always est la dernière croisade en 1989, la liste de Schindler et Jurassic Park en 1993,
00:29 Les aventures de Tintin et Cheval de Guerre en 2011, puis tout récemment en 2018,
00:34 Pentagon Papers et le film qui vous a fait cliquer sur cette vidéo, Ready Player One.
00:39 En 2010, Warner Bros. achète les droits d'un roman de science-fiction qui paraîtra l'année suivante, Player One.
00:49 Ernest Cline, l'écrivain du roman, féru de culture en tout genre, imagine cette histoire
00:53 où dans un futur dystopique, l'humanité se réfugie dans un monde virtuel qui s'appelle l'Oasis
00:57 et qui n'a de limite que l'imagination.
00:59 L'auteur met en avant son amour pour ce qu'on appelle la pop culture.
01:02 Le livre enchaîne les références, musique, télévision, jeux vidéo et surtout cinéma,
01:07 en citant plusieurs fois l'oeuvre d'un certain Steven Spielberg.
01:10 Il est l'influence principale d'Ernest Cline pour le développement de cette histoire
01:14 et l'auteur à l'époque espère en secret qu'un jour le légendaire cinéaste puisse adapter son roman.
01:18 Mais en dehors de ce désir purement personnel,
01:20 Cline sait que personne n'est plus à même de raconter son histoire
01:23 que celui qui est l'un des instigateurs de la culture populaire à travers le monde.
01:27 Voilà comment et naturellement Spielberg intègre le projet en tant que réalisateur en 2015
01:31 et décide de remanier ce scénario qui est jugé difficilement adaptable.
01:35 Il retire également les trop nombreuses références à sa propre filmographie,
01:38 avouant qu'il n'aurait eu aucun plaisir à s'autociter pendant 2h30,
01:42 mais aussi peut-être dans l'idée de se dédouaner de cette pop culture
01:45 qui n'est pas forcément bien vue dans le film, et ça on va y revenir.
01:48 Donc il décide de laisser néanmoins le T-rex
01:50 et il nous offre surtout bien plus que de simples clins d'oeil,
01:53 puisqu'ici le plus important c'est qu'il met sa vision et son talent au service de cette histoire.
01:57 Il nous offre son cinéma, ses obsessions, ses références à lui.
02:01 Dans le roman, les personnages intègrent le film Blade Runner.
02:03 Spielberg lui décidera de rendre hommage à son ami de toujours,
02:06 son mentor Stanley Kubrick, en utilisant l'univers de Shining.
02:09 Et parlons-en d'emblée de cette scène, ou d'embline, devrais-je dire.
02:13 "Ah c'est marrant."
02:14 En dehors de cette reconstitution bluffante, au poil de fesse près,
02:17 ce qui est marquant durant cette séquence, c'est que le réalisateur adopte le point de vue
02:21 du seul personnage qui n'a pas vu le film,
02:23 et qui va tomber dans tous les pièges connus des adorateurs de l'oeuvre.
02:26 De ce fait l'épreuve devient beaucoup plus ludique.
02:28 Le spectateur, qu'il ait vu ou non Shining, est investi.
02:31 C'est une des forces du film, la réalisation épouse les différents points de vue, les sublimes.
02:35 Le jeune Wade Watts vit dans une sorte de bidonville
02:38 où des mobilhommes sont hissés les uns sur les autres.
02:40 Le monde dans lequel il vit est devenu terne et morose.
02:43 Ses parents sont morts, il doit se coltiner sa tante
02:45 et son oncle mûlé qui ressemble un peu trop à Cadmérade,
02:48 et qui peut parfois s'avérer être violent.
02:50 Dès l'introduction, le point de vue de Wade est celui que l'on va suivre.
02:53 Il descend les piles, comme Donkey Kong dans sa prime jeunesse,
02:55 car pour lui la vie n'est qu'une succession d'étapes,
02:57 et le seul moyen de sortir de cette réalité, c'est en embrassant le virtuel.
03:01 Quand il nous parle de l'Oasis, il le fait d'une manière subjective,
03:04 avec ses mots et son enthousiasme,
03:06 pour qu'on comprenne ce que représente ce lieu pour lui
03:08 et pour les êtres humains de cette réalité.
03:10 Plus encore, quand il enfile son masque pour la première fois,
03:12 on est embarqué en vue subjective avec lui,
03:14 et on découvre l'Oasis à travers un plan séquence
03:16 qui nous introduit cet univers sans limite.
03:18 À travers la voix off, on va suivre le personnage de Wade pendant tout le film.
03:22 Ses doutes, ses peurs, ses envies,
03:24 on va comprendre ce qui le motive au plus profond de lui,
03:26 et assister à son évolution.
03:28 C'est Wade le héros, et bien que Tai Sheridan ressemble à s'y méprendre
03:30 à un jeune Spielberg,
03:32 le réalisateur va pourtant s'identifier à Halide.
03:34 En effet, tous deux sont des sortes de gourous culturels
03:36 pour toute une génération.
03:38 Deux artistes totalement dépassés par la portée de leur création,
03:40 signant des œuvres qui vont au-delà du divertissement.
03:43 Deux artistes qui vont se servir de leur art
03:45 pour extérioriser leurs failles.
03:47 L'absence d'un père, la perte d'un ami,
03:49 les moqueries sur son physique, l'insociabilité.
03:51 C'est ce que fait Spielberg à travers sa filmographie,
03:53 et c'est ce que fait Halide à travers son défi final.
03:56 Halide contre EOI, c'est un peu Spielberg contre Disney.
03:59 Un artiste avec une vision qui lui est propre
04:01 et qui va réussir à émerveiller le monde à travers son art,
04:03 contre une corporation qui tente de faire la même chose,
04:05 mais dans le seul but d'engranger du profit
04:07 et de vendre de la publicité.
04:09 Walt Disney peut aussi être comparé à Halide,
04:11 sauf que lui a perdu, et que son rêve s'est transformé en vitrine commerciale.
04:14 Spielberg lui a toujours réussi à échapper aux griffes des studios,
04:17 à se montrer plus malin afin que jamais sa vision ne soit dénaturée.
04:20 Et même ici, dans un film de commande produit par la Warner,
04:23 il parvient à exposer tout son cinéma,
04:25 notamment à travers la virtuosité de sa mise en scène.
04:27 Steven Spielberg a toujours été au fait des nouvelles technologies dans le cinéma.
04:30 Les incrustations numériques dans Jurassic Park
04:32 font encore date aujourd'hui comme un tournant majeur.
04:34 Tintin est un exemple de maestria technique unique.
04:37 Et quand Ready Player One sort,
04:39 cette technologie n'a plus rien de révolutionnaire.
04:41 Mais Papa Spielberg va pourtant nous offrir une leçon dans ce domaine.
04:44 Faisant de la motion capture un jouet que personne n'avait encore autant tordu dans tous les sens,
04:48 pour offrir une fluidité unique à la mise en scène,
04:51 sans se fixer aucune limite.
04:53 La course en introduction est un exemple du genre,
04:55 car malgré la pléthore d'informations que l'on doit digérer à ce moment-là,
04:58 à aucun moment on ne se sent perdu.
05:00 Jamais on ne perd le fil de l'action, tout est limpide,
05:02 la gestion de l'espace est parfaite,
05:04 et le rythme d'enchaînement de plans permet à la scène d'offrir un vrai pur moment de divertissement,
05:08 comme le cinéma américain n'en avait pas vu depuis Mad Max Fury Road.
05:11 Cette mise en scène offre un vrai vent de fraîcheur.
05:14 On croit en l'existence de ce monde sans limite,
05:16 car la caméra numérique du réalisateur n'en a aucune quand elle franchit les portes de l'Oasis.
05:20 Alors que dans le monde réel, on revient en pellicule,
05:22 et on laisse de côté la folie pour se concentrer sur ce qui est tangible.
05:25 Un parti préévident dit comme ça, mais qu'il fallait pourtant trouver,
05:28 pour délimiter ces deux mondes, qui vont finir par cohabiter,
05:31 mais ça on va y revenir.
05:32 Pour ce qui est des effets numériques, beaucoup les ont critiqués.
05:34 Notamment la modélisation des personnages, jugés trop peu réalistes,
05:37 alors qu'ils n'ont pas vocation à l'être.
05:39 César dans la planète des singes est un personnage réel qui évolue dans notre monde.
05:43 Voilà pourquoi la motion capture est d'un réalisme bluffant.
05:45 Parzival lui est un personnage de jeu vidéo,
05:47 il n'est donc pas un être humain,
05:49 et son apparence reste donc cohérente avec l'environnement dans lequel il évolue.
05:52 Ici en l'occurrence, un monde 100% numérique.
05:54 Le rapport humain avatar est d'ailleurs plus important qu'on ne pourrait le croire.
05:57 Créer son avatar, c'est se représenter comme on aimerait être.
06:00 C'est cacher ses défauts et devenir un autre.
06:02 Le point est soulevé par Ash quand il évoque le fait qu'on ne sait pas qui se cache derrière un avatar.
06:06 D'ailleurs je dis "il", mais on verra plus tard que ce sera finalement "elle".
06:09 Nolan Sorrento lui a un avatar à l'image de ce qu'il est.
06:12 Vide, sans personnalité, sans imagination.
06:15 Samantha qui cache ses complexes derrière son avatar, finira par les assumer pleinement.
06:19 Tout n'est qu'illusion dans l'Oasis, les gens s'y cachent pour oublier qui ils sont.
06:23 Pas étonnant que le jeu grouille d'êtres fantastiques, charismatiques, musclés, grands.
06:27 La pop culture y est omniprésente car elle est le doudou de ces gens qui ne rêvent que d'incarner ces personnages.
06:32 Toutes ces références ne sont pas données simplement que pour attiser la nostalgie des spectateurs.
06:36 Spielberg a une vision assez nihiliste de sa propre création en quelque sorte.
06:40 Lui qui est considéré comme le papa de la pop culture.
06:42 En 2045, cette pop culture ne sert pas la société, elle l'empoisonne.
06:46 Enferme ses plus fervents défenseurs dans un monde qui n'est pas le leur.
06:49 Et c'est le propos même du créateur Halide,
06:51 qui avouera avoir créé l'Oasis pour s'échapper du monde réel dans lequel il ne se sentait pas à sa place.
06:55 L'Oasis trouve sa source dans le malheur d'un homme qui n'a jamais réellement su vivre sa vie pleinement.
07:00 Le discours de Wade en début de film qui encense l'Oasis comme le truc cool par excellence
07:04 va gagner en subtilité quand il va réellement se mettre à comprendre l'état d'esprit de son héros James Halide.
07:09 Une culture populaire qui va trouver un sens, parfois trop profond, au sein du peuple justement.
07:13 Et des multinationales avides d'argent vont tenter de voler cette chose si précieuse pour le profit.
07:17 Ce qui engendrera la révolution du peuple qui se battra pour la garder intacte.
07:21 En dehors de ça, les références servent très souvent le film et ne sont pas dues au hasard.
07:25 Artemis, membre de la résistance, roule avec la moto d'Akira.
07:28 Par Zival qui doit faire un retour en arrière avec sa DeLorean.
07:31 Shining, le film d'horreur par excellence, qui cache la peur personnelle d'Halide.
07:35 Le géant de fer, une figure emblématique de l'enfance et du rêve,
07:38 qui se battra contre MechaGodzilla, version industrialisée d'un des piliers de la culture pop.
07:42 La pop culture ne sert pas que de vitrine, elle sert le propos.
07:45 Même si oui, le marketing autour du film nous a fait croire tout le contraire.
07:48 Vendant le film comme un simple pot pourri de ce que le public affectionne.
07:51 Se servant même du nom de Steven Spielberg comme d'un easter egg à part entière.
07:55 D'abord, regardez, c'est le mec à Faiti qui réalise ce film avec toutes ses références.
07:59 Et c'est dommage, parce que Ready Player One est plus que ça.
08:02 Mais vouloir le cantonner à un objet destiné aux geeks en manque de nostalgie lui mettra des bâtons dans les roues.
08:06 Les spectateurs ne seront pas tellement au rendez-vous par peur de ne pas se sentir concerné par cet univers,
08:10 aux nombreuses références à des jeux vidéo qui ne leur parlent pas.
08:13 Ready Player One devient de ce fait un film de niche, alors que son histoire est universelle,
08:17 et que ne pas connaître les références ne gâche en rien l'expérience de visionnage.
08:20 Mais ça n'est pas ce que la communication autour du film nous fera comprendre.
08:23 Seul Spielberg essaiera de vendre le film différemment.
08:26 Voilà comment il finira sa course en salles avec un peu moins de 600 millions de dollars,
08:29 ce qui est un chiffre plus qu'honorable, mais qui est dû essentiellement au marché chinois,
08:32 qui représente un tiers de cette somme.
08:34 Malgré un succès mitigé, le film engendrera des monstres qui eux n'auront rien à raconter,
08:38 utilisant leurs références sans y ajouter un quelconque intérêt narratif.
08:42 La Warner, qui coproduit et distribue Ready Player One,
08:45 produira quatre ans plus tard un film qui s'appelle Space Jam Nouvelle Ère,
08:48 où l'antagoniste nous explique mot pour mot que son plan diabolique,
08:51 c'est de réunir tout ce qui est populaire pour en faire une oeuvre qui n'a pas de sens,
08:55 mais qui éveille les sens grâce à de simples matelettes de Proust.
08:58 Et c'est exactement ce que sera le film.
09:00 Il s'auto-flagelle en plaçant son concept dans la bouche du bad guy.
09:03 C'est du masochisme à ce niveau-là.
09:05 Voilà comment tout le film va traverser les différents univers que nous connaissons,
09:08 sans y ajouter une réelle pertinence,
09:10 mais simplement pour faire de la publicité au catalogue Warner.
09:13 Space Jam 2, c'est littéralement le plan de Nolan Sorrento.
09:16 C'est une oeuvre créée qu'à des fins commerciales,
09:18 ce qui ravira les actionnaires de chez Warner, mais certainement pas les spectateurs.
09:22 Le message de fin d'Henry Diplower One a fait parler, et je peux le comprendre.
09:34 Quand Wade Watts devient riche, se trouve une copine et un bel appart,
09:37 il décide de fermer l'Oasis deux fois par semaine.
09:39 Un peu égoïste sur le papier, mais pourtant très logique par rapport au développement du personnage,
09:43 et à la vision que se fait le réalisateur du réel et du virtuel.
09:46 Dans le film, le réel et le virtuel s'entremêlent en permanence, sont liés,
09:50 bien plus que ce que certains personnages pourraient le croire, dont Wade.
09:53 La scène de la boîte de nuit, par exemple, nous sort très souvent de l'Oasis,
09:56 afin de vivre les réactions de Wade, nous faisant comprendre que le toucher est effectué dans l'Oasis,
10:00 mais ressenti dans le monde réel.
10:02 Les archives du jeu montrent des souvenirs d'Halliday dans le monde réel.
10:05 Sorrento est piégé dans son bureau, qui est en fait une simulation de la réalité.
10:08 Parzival discute avec Sorrento dans le monde réel.
10:11 Le combat final est visible dans l'Oasis, mais aussi dans les rues de Columbus,
10:14 pour souligner la réelle importance de ce conflit.
10:17 Sans oublier la toute fin du film, où la mise en scène va réunir les deux mondes en un seul,
10:20 grâce au champ contre champ.
10:22 Sorrento dans le monde réel, qui menace de son arme Parzival dans l'Oasis,
10:25 lui-même revivant une simulation dans un lieu du monde réel.
10:29 Le sentiment de l'œuf brillera jusque dans notre monde,
10:31 empêchant Sorrento de tirer, celui-ci comprenant enfin l'importance de la situation,
10:35 au-delà de ses motivations mercantiles.
10:37 Le film débute dans l'Oasis, et s'y attarde.
10:40 Mais plus il avance, plus les conséquences vont se ressentir dans le monde réel.
10:43 L'Oasis n'est pas un lieu où les choses qui s'y passent n'ont pas d'importance.
10:46 Voilà pourquoi Wade le ferme deux fois par semaine, pour dissocier le réel du virtuel,
10:50 et pour s'éloigner de ce qu'était son héros à l'idée,
10:52 qui a créé l'Oasis par peur d'être confronté à la réalité.
10:55 Un homme plein de regrets, qui est passé à côté de sa vie,
10:57 s'enfermant dans sa création jusqu'à ce qu'elle le plonge dans la solitude,
11:00 lui qui perdra sa bien-aimée et son seul ami.
11:03 Un regret autour duquel se construit son ultime concours.
11:05 La première étape montrant son incapacité à faire marche arrière
11:08 afin de se réconcilier avec son ami de toujours.
11:10 La deuxième confrontant les joueurs à sa plus grande peur, ses sentiments.
11:13 Et la dernière étape qui évoque sa seule fierté dans sa vie, sa création,
11:17 mais aussi tout ce que ça lui a coûté.
11:19 La remise de l'Aigle est un message d'Halidé à Parzival,
11:22 qui lui fait comprendre, avec ses mots, que s'éloigner du réel, le rejeter, n'est pas la bonne solution.
11:26 Que ça se passe dans sa chambre d'enfant n'est pas anodin.
11:29 Halidé c'est l'éternel enfant qui n'a jamais su réellement sortir de sa chambre,
11:32 quitter son univers pour voir au-delà.
11:34 Il le fera enfin, comme l'homme le créateur qu'il est,
11:37 laissant sa création à quelqu'un qui ne suivra pas ses traces
11:40 et fera le choix de vivre sa vie pleinement.
11:42 Au début du film, l'Oasis est un échappatoire.
11:51 A la fin, il est un plaisir et doit simplement le rester.
11:54 Il ne doit plus prendre l'ascendant sur le vrai monde,
11:56 et pour ça il faut cultiver le réel, apprendre à l'apprécier de nouveau,
11:59 ce qui justifie les deux jours de fermeture par semaine.
12:02 Voilà pourquoi Ready Player One est bien plus que ce qu'on le destinait à être.
12:05 Il est pour moi un pilier majeur de la filmographie d'un homme
12:08 qui a toujours su comment faire passer ses messages,
12:10 entretenir ses obsessions, tout en offrant un divertissement d'une qualité rare.
12:14 Ready Player One mérite qu'on s'y attarde,
12:16 et pour celles et ceux qui n'ont pas su l'apprécier,
12:18 peut-être apprendrez-vous à le faire au fil du temps,
12:20 ou peut-être pas.
12:21 Mais ce film fera date,
12:22 et finira tôt ou tard par être cité comme un exemple du genre.
12:26 [Musique]

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