L'invité de Cartman - Cameron Woki
L'un des cadres de l'équipe de France de Rugby du mondial 2023 est notre invité pour la sortie de son livre « Je croirai toujours ».
Retrouvez Cartman sur Fun Radio, avec Marion, Gueguette et Florent sur l'application Fun Radio et FunRadio.fr ...
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Transcript
00:00 Fun Radio. Enjoy the music.
00:05 Je voulais vous présenter quelqu'un à vous qui nous écoutez tous les soirs 19h, 22h en direct sur Fun Radio avec toute l'équipe.
00:10 Marion Gagnon. Oui bonsoir. Guéguette. Hello. Florent Florent. Coucou.
00:13 Et je voudrais qu'on accueille un nouveau membre dans cette équipe. Ah !
00:15 Parce que je suis très heureux de l'accueillir. Alors évidemment un nouveau membre honoraire,
00:19 quelqu'un qui va passer un petit moment avec nous et avec qui on va parler de rugby.
00:22 Il s'appelle Cam' Ron Wauquiez, c'est l'un des cadres de l'équipe de France de rugby au Mondial 2023.
00:28 Évidemment c'est aussi le symbole du fameux rugby banlieue et de la renaissance du 15-2 France.
00:34 C'est un vrai battant. Il revient sur son parcours inspirant de Bordeaux-Belgique, l'Horacique 92 jusqu'à la Coupe du Monde en France
00:39 dans un livre qui s'appelle "Je crois, et toujours, j'ai besoin de faire du bruit" pour Cam' Ron Wauquiez qui est avec nous.
00:44 Salut Cam' Ron, comment ça va ? Oui bonjour, salut Cam' Ron. Ça va ?
00:50 Salut, comment ça va ? Ça va bien, on est content de t'avoir,
00:53 parce qu'évidemment, nous on te connaît en tant que sportif. Dans le livre, est-ce que c'est le sportif qui parle ou est-ce que c'est le monsieur, le bonhomme ?
01:00 Non, c'est le monsieur qui parle. Bien sûr qu'il y a un moment dans mon livre où je parle forcément de la Coupe du Monde,
01:07 de ce qui se passe en interne dans la vie de tous les jours, mais c'est surtout l'homme qui parle.
01:13 Je parle de mon enfance, de comment j'ai pu faire du rugby en étant issu de cité, de tous mes parcours.
01:21 Et c'est ça qui est intéressant d'ailleurs, déjà le titre du livre s'appelle "Je croirai toujours"
01:25 et c'est vrai que c'est un peu le leitmotiv de ta carrière de toujours croire.
01:30 Est-ce que c'était dur quand toi tu as démarré, fin des années 90, c'est ça ?
01:35 T'es né en 98 ? Non mais attends, j'allais dire, t'as démarré fin des années 90 et il est né en fin des années 90.
01:41 C'est ça qui est fou. Cam' Ron, j'ai pris un gros coup de vieux sur la gueule en regardant ta date de naissance.
01:47 Donc évidemment, t'as démarré fin des années 2010, c'est ça que je voulais dire, et t'es né fin des années 98.
01:54 Comment on arrive dans le rugby comme ça, quand a priori rien, c'est pas du tout taillé pour soi ?
01:59 Je dirais que j'ai eu la chance d'habiter à Bobigny, qui est une ville de rugby.
02:03 Donc quand j'ai commencé le rugby, Bobigny était en 3ème division, donc c'était quand même un bon niveau.
02:10 Avec l'aide de mon frère, enfin surtout mon frère qui avait déjà un physique assez imposant quand on était plus jeunes,
02:18 qui faisait du rugby, et moi j'ai une relation très particulière avec lui, on est tout le temps foués ensemble,
02:24 donc je suis de suite suivi, et voilà comment j'ai commencé le rugby, tout simplement en suivant mon frère.
02:29 Ouais, t'as été inspiré par le plus grand quoi en fait. Et justement ton frère, qu'est-ce qui se dit quand il te voit aujourd'hui à un tel niveau ?
02:35 Parce que c'est un niveau, là t'es dans l'élite de l'élite de l'élite, on sait que le rugby en France en plus, c'est du sérieux,
02:40 on a un championnat qui est très costaud, t'as joué dans des grands clubs, t'as joué en équipe nationale,
02:44 t'es un des cadres de l'équipe nationale, quand ton frère il voit ça, qu'est-ce qu'il se dit ?
02:48 Il faut que tu ailles encore plus loin, ou est-ce qu'il te dit "mais Cameron, j'aurais jamais pensé que t'arriverais à ce niveau-là" ?
02:54 Il m'a toujours soutenu, il est très content pour moi, très content, on n'a pas eu tout la même carrière.
03:01 Tu le surprends aujourd'hui par le niveau que t'as atteint ?
03:05 Ouais, je pense que j'ai surpris pas mal de gens de ma famille, surtout ma mère qui au départ ne voulait pas que je sois du rugby
03:14 parce que j'étais fait con un courdon quand j'avais 8 ans et que j'ai commencé.
03:19 Ça donne de l'espoir à pas mal de gens ce que tu viens de dire.
03:22 Ma mère avait un peu peur forcément, le fait que j'arrive à aller jouer en top 14,
03:29 puis jouer en équipe de France, c'est énorme pour eux, ils sont très fiers, mon frère le premier,
03:34 parce qu'il fait un peu grâce à lui.
03:36 Est-ce que toi-même tu t'es surpris ? Est-ce que tu pensais toi-même arriver à un tel niveau ?
03:40 Non, je ne pensais pas, tout simplement parce que moi c'est un parc de faire de la haute saison,
03:45 j'ai vraiment commencé, je me suis vraiment dit que je voulais faire le rugby de façon sérieuse, professionnelle.
03:53 J'ai connu ma première sélection en équipe de France Jeunes, c'était tellement bien,
03:59 que j'ai tellement envie de y retourner l'année prochaine, donc il fallait que je sois bon et que je me professionnalise dans ma tête.
04:07 C'est comme ça que tu as atteint un tel niveau.
04:10 Justement, on parlait du sujet qui nous a tous le plus touchés,
04:15 parce qu'il y a beaucoup de gens qui t'ont découvert, enfin beaucoup de gens,
04:17 beaucoup de gens qui ne regardent pas le top 14, beaucoup de gens qui ne regardent pas beaucoup de matchs de l'équipe de France,
04:21 il y a eu cette Coupe du Monde qui a tout changé, on a l'impression qu'il y a un amour fou qui est né entre le public et l'équipe de France.
04:26 Est-ce que déjà tu l'as senti ? Et puis maintenant que c'est passé, comment vous avez vécu tout ça, toute cette aventure ?
04:31 Bien sûr, je l'ai senti, j'ai senti cette ferveur, j'ai senti ce soutien permanent de tous les supporters français,
04:37 et même des supporters étrangers qui étaient nombreux dans tous les stades de France.
04:42 Vous avez vécu ça bien, ce moment qui était un peu difficile,
04:47 parce qu'on sait que votre ambition c'était de gagner, et nous on pensait, tout le monde pensait, on s'est dit "ça y est, c'est notre année".
04:52 Mais il y a eu plus fort que nous, c'est simplement ça, c'est qu'on est tombé sur plus fort que nous,
04:57 ou alors parfois il y a d'autres éléments qui viennent perturber les Coupes du Monde, qui sont un peu écrites comme ça,
05:03 genre les arbitres, genre autre chose.
05:06 Je pense que sur ce match ils ont été plus forts que nous, dans les matchs de haut niveau, c'est vraiment du 50/50.
05:12 Et voilà, celui qui a la meilleure stratégie, celui qui est meilleur sur les phases importantes du match, gagne le remporte-match.
05:19 Donc c'est le meilleur qui a gagné sur ce match.
05:21 Et puis c'est une grande équipe que vous avez en face de vous qui est jeune.
05:25 Oui, je suis jeune du monde maintenant.
05:27 Combien de temps vous avez mis pour digérer, j'imagine, la déception, etc.?
05:31 J'ai mis un peu plus de deux semaines, jusqu'à mon repos avec le Racing.
05:36 Ah ouais, c'est dur.
05:37 C'est compliqué.
05:38 Tu sais que moi je crois que j'ai mis plus longtemps que toi à me remettre.
05:41 Moi au bout de trois semaines j'avais encore les boules.
05:44 Mais en tout cas vraiment.
05:46 Après je me dis que j'ai autre chose à faire aussi, j'ai un championnat à l'exercer, j'ai une champion en destination qui arrive très bientôt.
05:53 Bien sûr. Et puis il y a ce livre aussi qui sort pour ceux qui veulent te découvrir, je croirais toujours.
05:58 Vous allez avoir un témoignage qui va peut-être vous inspirer, qui va vous raconter aussi comment on arrive à ce niveau-là.
06:03 Mais ce n'est pas que ça, c'est aussi peut-être quelque chose que vous pouvez lire si, je ne sais pas, au moment donné, vous avez besoin d'être inspiré.
06:10 Et que vous ne savez pas comment vous redonner la patate.
06:12 Parfois les mots qu'on a autour de nous, ce n'est pas les bons, parce que souvent les gens qui sont les plus proches de nous, c'est ceux qui nous motivent le moins.
06:17 Vous pouvez prendre ce bouquin, le lire.
06:19 Et moi je suis sûr que ça vous apportera quelque chose.
06:21 Merci Cameroun d'avoir été avec nous, vraiment.
06:23 C'était un grand plaisir.
06:24 Merci beaucoup.
06:25 Et tu vois, je relis La Quatrième de Couve et j'ai bien lu un.
06:28 Né en 98, je ne m'en remets toujours pas Cameroun, il faut que tu le saches.
06:32 Merci d'avoir été avec nous Cameroun.
06:34 Merci à vous.
06:35 A bientôt.
06:36 A bientôt.
06:37 Cameroun, qui était avec nous, le bouquin s'appelle Je croirais toujours et vous pouvez le découvrir sur les éditions.
06:41 Michel Lafon.
06:42 Vous écoutez Fun Radio.
06:45 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]